Mille baisers pour un garçon fait partie des incontournables de la romance. Enfin, c’est ce que dit le petit logo qui a été rajouté sur la couverture de sa version poche. Il a même eu droit à une version relié collector l’an dernier. Je l’ai toujours vu super bien noté, avec des avis dithyrambiques. Alors je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté étant donné que j’adoooore les histoires d’amour. Bon… il aurait peut-être mieux valu que je m’abstienne avec celle-ci. Non pas que la lecture ait été mauvaise, je dirais qu’elle était pas mal.
Mais voilà, elle traite un sujet qui pour moi est rédhibitoire en règle générale (non je ne le dévoilerais pas dans cet avis car c’est un spoiler). Je n’aime pas quand cela se rapproche trop de la réalité, de ma réalité en fait. Mille baisers pour un garçon est une belle histoire sur un amour fort, trop fort, entre deux jeunes personnes. Mais c’est aussi et surtout une histoire très triste. Elle m’a mise le bourdon. Je ne l’aurais jamais lu si j’avais su de quoi elle traitait. Je savais qu’elle pouvait faire pleurer certains lecteurs mais je n’avais jamais trop cherché à savoir pourquoi ni à quel point. Et sincèrement, je ne pensais pas que le niveau de tristesse de cette histoire serait si élevé. J’aurais pu l’arrêter quand je l’ai compris mais j’étais trop avancé pour abandonner. Et puis l’histoire n’était pas mauvaise. Ceci dit, je préfère te prévenir. Si tu ne l’as jamais lu et que tu es tenté(e), sache que ce roman n’est pas vraiment joyeux.
Si je mets de côté ce ressenti, qui m’est propre et qui est lié à mes goûts et mes envies, je suis également mitigée sur le reste. J’ai trouvé la plume très simple. Les phrases sont courtes. Cela suffit à faire passer certaines émotions mais cela manque de profondeur et de développement. Il y avait pourtant matière à étoffer certains aspects du récit, comme la relation de nos deux héros avec les autres personnages ou même tout simplement ces derniers. En effet, Poppy et Rune sont indissociables. L’un ne va pas sans l’autre. De fait, ils interagissent assez peu avec leurs proches ou leurs amis. Et c’est dommage. Au final, ces personnages secondaires sont transparents. Ils ne sont là que pour justifier certaines émotions comme la colère de Rune, la culpabilité ou la jalousie. C’est un peu creux. De plus, comme les dialogues ne sont quasiment qu’entre Poppy et Rune, j’ai eu l’impression de tourner en rond. Cela donne un effet de répétitions, accentué par le côté mièvre ou niais de certaines répliques. Ce n’est pas une généralité ceci dit, d’autres scènes sont poignantes ou mignonnes. En revanche, j’ai détesté l’épilogue. Il rend l’histoire encore plus triste pour moi.
Mille baisers pour un garçon est au final un roman qui est porté uniquement par le sujet difficile qu’il traite. Si on l’enlève, il ne reste pas grand chose pour moi vu que tout tourne autour et que le reste n’est pas vraiment approfondi. Les deux héros étant adolescents, il est donc possible que je ne sois pas la cible de ce roman. Ce qui peut expliquer mon ressenti concernant la simplicité de la plume ou la personnalité des deux héros. Il y a toutefois une idée que j’ai adoré dans cette histoire : celle des 1000 baisers inscrits sur un coeur en papier et placés dans un bocal. C’était adorable et je crois que c’est ce fil rouge qui m’a permis de tenir et d’apprécier un minimum cette romance. Toutefois, elle ne fera pas partie de mes incontournables, ça c’est certain!
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