Tillie Walden

Deux jeunes femmes, Béa et Lou, se retrouve par hasard dans un café et vous faire route commune à travers le Texas. Chacune essaye d'échapper à un passé douloureux. Un jour, elle trouve une chatte blanche dans la forêt et décide de la ramener dans son foyer. Or, très vite, de drôles d'individus se mettent à les suivre... Ramener ce petit félin sera plus difficile qu'elles le pensaient...





Un road-trip immersif dans l'intimité des deux personnages, dans une recherche troublante de paix intérieure et de conflits avec soi-même. Les dessins, nébuleux, puissants, très colorés offrent une ambiance à nul autre pareil.



Mon seul regret est une forme de lenteur dont j'ai eu du mal à me défaire et qui m'a un peu refroidit à la lecture. Il y a également des passages difficiles à lire..



À lire si vous aimez les roads-trips, les quêtes pour la paix ou les chats trop mignons.

Deux titres de T. Walden dans ce post, j’ai découvert l’auteurice le mois dernier à travers un cadeau d’un.e ami.e (PS : c’est l’un de mes derniers posts coup de cœur) et depuis, je fonds sur ses ouvrages. Spinning apporte quelque chose de plus que dans les œuvres déjà incroyables de Walden : un côté autobiographique. Puisqu’en plus de parler d’homosexualité, de patinage (j’adore le patinage) et le dessins, on a la petite étincelle de l’auteurice, pour mon plus grand plaisir. Encore une fois, une très belle œuvre touchante et entraînante.

Lou et Béa se retrouvent par hasard dans une station service lorsque l'une fugue tandis que l'autre parcourt les routes sans destination précise. Rapidement, on sent que les raisons de leur départ ne sont pas dues au hasard et dans ce récit, on découvrira leurs angoisses, leur passé et de quoi aller mieux.



Comme dans chaque oeuvre de Tillie Walden, les dessins sont épurés, la palette de couleur choisie avec soin et on s'arrête souvent sur les pages rien que pour les admirer. On semble prendre en cours de route une histoire qui a commencé sans nous et toutes les clés ne nous sont pas données : parfois, c'est laissé à l'interprétation du lecteur.



Comme dans Dans un rayon de soleil, l'univers et l'histoire peuvent être assez flous et si cela ne m'avait pas fortement dérangé dans Dans un rayon de soleil, ici, je ne sais pas pourquoi, le flou de l'univers m'a un peu perdue et je n'ai pas tout saisi - peut-être parce que l'univers de Sur la route de West se rapproche plus de notre univers ? Cela dit, le récit n'en reste pas moins doux, onirique et mystérieux. Il est même plus sombre et angoissant que ses précédentes oeuvres.



Ce n'est pas ma BD préférée de Tillie Walden, mais je n'ai pas du tout été déçue par celle-ci et je la recommande chaudement.

J'ai pleuré.



À partir du moment où je me suis rendu compte que c'était found family j'ai su que j'allais tomber pour cette bd



Les planches sont magnifiques (j'aime vraiment beaucoup le style) et les personnages super attachants (amoureux d'Ellie). J'ai adoré les suivre durant ces pages et leurs relations sont juste super douces et les voir s'aimer,,, mon coeur est touché



L'univers est très intéressant et il m'a beaucoup plu, on a un bon nombre d'informations dessus et c'était agréable du coup de le parcourir au fil des pages, je ne me suis jamais senti perdu au contraire



Mia et toute la petite famille du vaisseau me manque déjà beaucoup, cette bd fait sûrement partie de mes prefs (gros coup de coeur)

Quelle belle lecture! Des cadrages réjouissants au service de l'histoire, une mise en couleurs avec une grande importance de l'ombre et la lumière, espace oblige, un vrai plaisir. L'histoire se déroule sans grande surprise mais avec un côté onirique prenant. Le parti pris des bons sentiments ne tombe pas dans la mièvrerie même si les obstacles sont assez facilement surmontés. Je suis contente de cette découverte.

Bienvenue à bord du rayon de soleil.

Embarquement immédiat pour une plongée dans un monde onirique très science-fiction.

On fait la connaissance de Mia qui vient d’arriver sur le vaisseau constitué de 4 personnes. Petite particularité de l’univers : il n’y a que des personnages féminins. La seule exception étant Ellie, personnage non binaire, qui fait partie de l’équipage. Ensemble, elles forment un équipe de réparateurs et arpentent la galaxie. Très vite l’histoire alterne présent et passé de Mia. Il y a 5 ans alors qu’elle était encore au lycée, elle a fait la connaissance de Grâce et en est tombée éperdument amoureuse…



Le graphisme est splendide. Les teintes utilisées, les grandes planches pour faire des gros plans sont juste waouh. L’univers fantastique est captivant voir addictif. C’est la palette de couleurs qui m’a le plus saisie, ça nous aspire dans cet univers bien particulier et à l’instar de Dune ou de Star Wars, quelle odyssée !



Ce monde est très métaphorique et poétique ce qui nous laisse une grande place à l’interprétation et a notre imagination. L’univers uniquement féminin par exemple, féminisme ? Choix assumé ?

Thème de l’homosexualité féminine abordée mais pas que : Premier amour, différences et compromis, quête du soi, amitié… les sujets ne manquent pas mais à mon sens forment un tout original et addictif.



Un grand bravo à l’auteur pour cette exploration à bord du rayon de soleil.

« Spinning » est un roman graphique autobiographique qui raconte l'adolescence de l'auteure.

Sa vie tourne essentiellement autour de ses entraînements de patinage et des compétitions qui ont lieu le week-end. Ceux-ci prennent beaucoup de place dans le livre, mais c'est aussi un sujet qui permet à l'auteure d'aborder de nombreux thèmes comme la difficulté de trouver sa place, la solitude, l'homosexualité.



C'est un récit sensible et touchant que nous livre Tillie Walden. Elle vient de déménager et doit trouver ses marques dans sa nouvelle ville. Elle découvre les groupes de filles et la patinoire dans un centre commercial. Elle va avoir beaucoup de mal à s'intégrer aux autres.

Elle décrit de façon très juste la relation très ambiguë et ambivalente qu'elle entretient avec le patinage. L'exigence que lui demandent les entraînements quand elle doit se lever tous les jours à 4h du matin, la relation qui la lie avec ses entraîneuses, les jalousies entre filles. C'est dans ce milieu très féminin que Tillie va réaliser qu'elle est attirée par les filles.



« Spinning » est un récit intime, étonnant de maturité qui parle de quête identitaire avec beaucoup de justesse. Les planches bi-chromatiques sont simples mais efficaces. J'ai beaucoup aimé le choix de l'auteure de jouer avec des vignettes de différentes tailles. J'ai notamment apprécié les toutes petites cases qui permettent de détailler une action.

Tillie Walden n'hésite pas à se mettre à nu dans ce roman graphique. Elle livre ses sentiments et ses réflexions. L’exercice qui demande beaucoup de recul, est loin d’être facile. C'est une belle réussite, il faudra assurément suivre cette jeune auteure.

Dans un univers fracturé, on suit Mia qui s’engage dans un vaisseau dont la mission est de restaurer les structures architecturales du passé. En parallèle on plonge dans ses souvenirs cinq ans plus tôt alors qu’elle rencontre Grace. Tillie Walden est époustouflante d’inventivité et d’originalité pour son space opéra sentimental et féministe.



Loin des clichés de la SF, ce space opera renverse les codes du genre à bien des égards. Dans cette société où la binarité sexuelle n’existe pas, uniquement composée de femmes, Mia va être le quatrième membre de cet équipage aux personnalités très attachantes. En vivant dans ce vaisseau, elles vont peu à peu, au fil de leurs missions, et des révélations sur leurs passés, devenir amies et soeurs.



L’immensité de l’espace, en noir et blanc, silencieux, contraste avec les structures organiques très colorées qui composent les volumes et les mouvements. L’autrice choisit judicieusement de ne pas nous expliquer la mythologie et l’origine de ce monde, rompant ainsi avec la tradition des récits de SF qui ont tendance à justifier tous les éléments qui composent leur monde. Ne pas tout savoir, nous permet de lire une critique implicite de la propension de l’humain à vouloir exploiter son environnement. Les individus ne sont que de passage ici, et on comprend très vite que les tentatives de maîtrise et de réparation de structures sont vouées à l’échec : la mission de Mia est ailleurs, elle est de l’ordre de l’intime, c’est une quête de l’âme soeur et surtout de soi.



Il y aurait encore beaucoup de choses à dire, mais je ne veux surtout pas gâcher la découverte de cette pépite. Que vous pouvez d’ailleurs lire gratuitement sur le site de l’autrice (en VO) : https://www.onasunbeam.com/

Résumé officiel :



Béa et Lou se rencontrent dans une station-service texane et décident de faire route ensemble. Une dizaine d’années les séparent, mais les deux jeunes femmes se ressemblent : chacune tente, à sa manière, d’échapper à un passé douloureux. Alors qu’elles roulent vers West, une ville mystérieuse qui ne figure sur aucune carte, d’étranges individus semblent les prendre en chasse…



Mon avis :



Deux filles qui se rencontrent et qui se trouvent des affinités. Deux femmes qui apprennent à se connaître, à se respecter, à s’encourager, à se réconforter. Cette rencontre qui au début n’était que pour faire route se transforme petit à petit en une belle amitié. Une amitié qui les aidera toutes les deux à faire face à leurs démons, à leurs idées noires, et qui leur donnera ce qu’il faut pour trouver la force de continuer vers un futur plus positif.



Un beau voyage vers une ville étrange. Un chat perdu rescapé. Deux hommes inquiétants. Un passé douloureux. De l’espoir pour l’avenir.



J’aime beaucoup Tillie Walden.
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Une BD sans homme et sans que l'on sache pourquoi. C'est évidemment déconcertant au départ, mais très intéressant à l'arrivée. Car il se passe forcément des choses différentes, les amours, la famille, l'amitié, les questions de genre... Et en même temps non, ce n'est pas si différent, car dans chaque histoire, dans chaque rencontre humaine, aussi unique soit-elle, il y a toujours quelque chose d'universel capable de nous toucher et de nous emporter. Alors lâchez prise et voyagez dans l'univers de Tillie Walden.

Un road-trip cathartique dont l'ambiance fantasmagorique déroute. Des sujets graves abordés avec sobriété et justesse, des personnages attachants, j'aurais dû ressentir davantage d'empathie mais je n'ai pas été sensible, je crois, au glissement progressif vers l'abstraction et/ou la névrose... C'est dommage mais je suis restée relativement hermétique à l'univers de Tillie Walden !

Tillie Walden leur donne des traits androgynes, elles sont également homosexuelles. Un thème cher à l’auteure qui met toujours en avant la communauté LGBT. Je me suis attachée à chacune d’elles, encore plus quand j’ai appris ce qu’elles ont vécu. Notre monde est si cruel et je pense que le côté fantastique de l’histoire atténue la douleur que l’on ressent pour elles.



J’ai beaucoup aimé Sur la route de West. Un roman graphique qui mêle thèmes durs et univers fantastique. Un récit mélancolique qui nous transporte dans un monde onirique, avec un très bel univers graphique.
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Hanlalaaaa.

Au niveau technique j'ai adoré l'encrage, le travail des couleurs admirable. Il y a quelques pages où, pour le découpage, j'ai crié au génie.

J'ai aimé la sensation de temps qui s'étire dans cet album relativement court pour l'autrice-dessinatrice.

J'ai aprécié la bascule, annoncée dès la page de couverture. Les personnages et leur interactions sont belles, tout simplement. Le travail de l'espace de cette petite caravane confine au merveilleux.

Bref, bref, je n'ai aucune dose d'objectivité mais, justement, ce récit cherche à toucher à une part hautement subjective en dedans de nous alors, c'est réussi!

(SC971) Cet album commence comme un road trip classique mettant en scène deux femmes, l'une très jeune et l'autre moins. On ne peut s'empêcher de penser au film "Thelma et Louise", on sent bien que ces deux femmes cachent chacune des fêlures, des drames intimes. Jusque là tout va bien. C'est au moment où le récit bascule dans le fantastique que je me suis perdue ... Qu'en sera-t-il de nos élèves ? Pour moi, c'est non pour le Prix

(MAB971) non pour le prix

Deux jeunes femmes, Lou et Béa, se rencontrent dans une station-service. Lou souhaite rendre visite à sa tante dans le Texas après le décès de sa mère. Quant à Béa, elle a fugué de chez elle. Les deux femmes qui fuient leur vie et qui ont besoin de faire un break dans leur existence, décident de faire le voyage ensemble.



Ce trajet en voiture va leur permettre de se faire des confidences, de partager le lourd passé de chacune. Une amitié profonde entre les deux jeunes femmes en quête d'identité, va naître de ce voyage.

En cours de route, Béa et Lou vont trouver un chat abandonné un peu particulier, qu'elles nommeront Diamant et vont essayer de le ramener chez lui à West.

Mais alors qu'elles cherchent cette ville qui n’apparaît sur aucune carte, elles vont être poursuivies par deux hommes inquiétants.



J'ai aimé ces personnages féminins qui sont attachants et humains. A travers cette BD, Tillie Walden continue d'aborder et d'explorer avec justesse des thèmes qui lui sont chers : l'amitié, l'homosexualité, la différence.



Le style de cette jeune auteure s'affirme. J'ai trouvé la colorisation dans des teintes douces de violet, de bleu et de rose magnifique. Elles accentuent le côté onirique et fantastique. Visuellement c'est très beau et poétique. J'apprécie la capacité de l'auteure de s'emparer de thèmes forts, qui lui tiennent à cœur dans un scénario qui flirte avec le fantastique comme elle l'avait déjà fait dans son dernier roman graphique « Dans un rayon de soleil ».



Si le scénario n'est peut-être pas aussi original et travaillé que « Dans un rayon de soleil », c'est tout de même très réussi. J'aime l'humanité qui se dégage des ouvrages de Tillie Walden.

Le lecteur est embarqué dans ce voyage intime. Parenthèse dans la vie des protagonistes qui marquera une étape dans leur reconstruction !

Alors il faut savoir que je lis très peu voir pas du tout de SF, sauf si c'est de la Dystopie comme la saga " Ivy " d'Amy Engel / " La loi des pyramides " de Philippe Dumont.

MAIS je l'ai dévoré en ... 1 semaine .. oui c'est ça, même je crois un peu moins d'une semaine.

Je l'ai reçu, commencé et pas lâché ... voilà c'est clairement ça.



Donc oui vous lisez la chronique d'une FAN de l'auteur qui est #TillieWalden .

Alors oui je le met dans le genre LGBT+ mais sachez que ce n'est pas ce qui fait de cette BD un chef d'oeuvre.

Il s'avère qu'il y a des couples LGBT parce qu'il n'y a clairement que des femmes donc bon voilà et il y a aussi un personnage Queer qui se nomme Ellie qui a une page qui est juste SUBLISSIME - vous verrez vous aurez des doubles pages juste WOUAH ... je suis revenue plusieurs fois sur certaines d'entres elles parce qu'elles sont vraiment de vraies chefs d’œuvres.



Donc ce n'est pas ce point " LGBT+ " qui est dominant et ça j'ai adoré.

En revanche le graphisme et l'histoire en elle-même fait de ce pavé un p'tit bijoux dans son écrin de velours.



Elle est d'une beautés époustouflante, j'avais encore jamais eux une BD aussi ÉNORME en ma possession, mais j'en suis trop heureuse, elle va rester dans ma bibliothèque à vie et je suis persuadé que si vous avez la chance de l'avoir vous aussi, elle restera dans la votre tout autant que moi .



Alors bien sur pour ceux qui ne la connaissent pas, je vous la conseille DES milliards de fois, je pense que si je devais vous conseiller une oeuvre littéraire pour cette année avec toute la puissance de mes convictions ça serait celle-ci.

J'en suis carrément amoureuse de cette BD donc j'espère sincèrement que ça sera aussi le cas pour vous.



Je vous souhaite une excellente journée et plein plein de MAGNIFIQUE découvertes livresques. Ciao Ciao
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L’histoire est à l’image du style graphique, même si on ne comprend pas tout dès le début, Tillie Walden construit son récit puzzle pour nous amener au projet final qui va animer l’héroïne qui n’arrive pas à oublier Grace, son amour perdu. L’accent est aussi mis sur la psychologie des personnages que l’on découvre en même temps que l’héroïne et chaque élément à son importance pour appréhender l’ensemble du récit. Ce sont toutes ces connexions que l’on peut établir petit à petit qui font le charme de cette lecture.



Tillie Walden nous offre un roman graphique atypique dans lequel ses personnages évoluent dans une société exclusivement féminine. Un monde mystérieux et un univers psychédélique qui nous embarque dans une romance spatiale portée par un style graphique onirique. Une oeuvre à découvrir assurément si vous n’avez pas peur des ovnis littéraires. J’ai adoré!
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J’ai beaucoup aimé découvrir pour la première fois un titre de Tillie Walden. Le livre se lit très vite, avec très peu de texte. On a l’impression parfois que ça saute du coq à l’âne, que c’est trop rapide mais je n’ai pas m’empêcher de trouver un certain charme à cette forme qui donne l’impression d’une certaines urgence. Cet amour adolescent est-il éphémère ? Est la question qui semble planer autour d’Elisabeth et de Rae. Entre une homosexualité qui ne semble pas toujours facile à assumer, ces chansons qui les accompagnent, leur amour et le regard des autres, je trouve que l’auteure a su véhiculer de l’émotion à travers cette brève lecture.



J’adore ce passage peut sembler rapide et pas assez profond, c’est l’impression que j’ai eu en premier mais je pense que Tillie Waleden a voulu souligner ainsi l’importance de s’accrocher aux moment de bonheur car ils peuvent s’envoler aussi vite qu’ils sont venus. En plus de nous parler du caractère éphémère de l’amour adolescent aussi intense soit-il. J’ai donc beaucoup aimé cette découverte avec un style graphique simple et délicat qui met en scène une histoire pleine de tendresse et de nostalgie.
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En l’espace de quelques mois, je suis devenue totalement fan de Tillie Walden. En à peine quelques années, cette jeune autrice su se faire une place dans le monde du 9ème art grâce à ses illustrations et ses ambiances oniriques. Visuellement, Dans la route de West n’a rien à envier à ses précédents titres. Tillie Walden nous plonge une nouvelle fois dans un univers vaporeux et fantasmagorique et s’amuse à flouter la frontière entre le rêve et la réalité. Ses pages se déclinent cette fois-ci en de superbes teintes rouges et mauves qui mettent superbement en avant les émotions de ses personnages et l’ambiance étrange de son récit. Le trait est épuré, l’utilisation des couleurs particulièrement intelligente et l’ensemble est tout simplement magnifique. Oui, Sur la route de West est un magnifique objet qu’on ne peut s’empêcher de dévorer des yeux.

À l’instar du dessin, l’histoire joue avec nos sens et avec notre perception du réel. Où s’arrêtent les faits et où commencent le rêve et les sensations de Lou et Béa ? Sur la route de West est un road-trip où l’étrange et le fantastique se mélangent pour mettre en lumière le combat intérieur des deux protagonistes. Les deux jeunes femmes cherchent l’apaisement, le calme, après des événements tragiques. La ville de West, cette ville fantôme, serait-elle la représentation de cette paix qu’elles ne pourront jamais atteindre ? Ces hommes en noirs, leurs problèmes qu’elles ne pourront jamais fuir ? Tout est sujet à interprétation dans ce nouveau petit bijou de Tillie Walden.



Pourtant, malgré les questionnements qu’il soulève, Sur la route de West n’arrache jamais les cheveux de ses lecteurs. Au contraire, on se laisse porter par la simplicité factice du récit et la beauté des planches et des couleurs. Tillie Walden nous montre une nouvelle fois avec quelle simplicité elle parvient à dessiner émotions et sensations. Sur la route de West, tout comme ses prédécesseurs, est donc un roman graphique qui, au-delà de se lire, se vit et se ressent. Et, tout comme pour les autres chroniques, j’ai juste envie de terminer par ceci : c’est beau… tout simplement.
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'Spinning' de Tillie Walden aborde les thèmes du patinage artistique et de l'homosexualité mais pas que. Cette bande dessinée autobiographique nous fait suivre le parcours de l'autrice, partant de sa pratique de haut niveau du patinage artistique, passant par ses premiers émois amoureux et esquissant ses débuts en tant que dessinatrice. J'ai dégusté ce délicat roman graphique. On voit Tillie grandir et quitter l'enfance pour l'âge ingrat de l'adolescence. Elle patine depuis son plus jeune âge, sans vraiment d'entrain, avec un esprit de compétition acéré. Toujours un peu décalée, cherchant sa place, la solitude lui colle aux basques. Elle n'échappe pas au harcèlement a l'école. En quête d'amour, la sensibilité qui se dégage de cet ouvrage m'a touché de plein fouet. Je ne peux que recommander cette lecture. Un coup de coeur !