Tillie Walden

Il s’agît d’une épaisse bande-dessinée autobiographique. (...) Tillie est américaine et va nous raconter en quelques pages ses douze ans de patinage. (...) Tillie a mal vécu ces années. Mais il n’y avait pas que le patin. Tout d’abord un déménagement, des difficultés à s’intégrer à l’école, le rythme très éreintant des entraînements, ses parents plutôt distants et surtout une homosexualité non assumée.



L’histoire commence lorsqu’elle a une dizaine d’années et nous la voyons grandir et évoluer. D’une manière globale j’ai trouvé intéressant que Tillie nous raconte la manière dont elle a perçu tout cela et nous ressentons vraiment ce poids qu’elle avait sur les épaules. (...)



Sur le thème de l’homosexualité, il y a quelque chose qui m’a interpellé. Je me suis rendue compte en faisant une petite recherche que Tillie et moi avions pratiquement le même âge. Donc je veux bien croire qu’elle vive aux USA, mais bon sang, il y tellement d’intolérance… Au début je m’étais dit, vu la mentalité ça a dû se passer dans les années 80/90… et puis elle a commencé à parler de Facebook, de Snapchat, je me suis rendue compte que finalement ça se passait exactement dans la société dans laquelle j’ai moi-même grandi bien que dans un pays différent. Donc… il y a encore des progrès à faire dans le domaine de la tolérance. (...)



C’est donc une BD que je n’aurais pas acheté par moi-même, mais je suis contente que ma collègue me l’ai proposé pour que je puisse me faire un avis



La chronique complète sur mon blog!
Lien : https://degustationslitterai..

Parce que les Jeux Olympiques d'hiver se déroulent en ce moment à Pékin, plonger dans la vie d'une jeune championne de patinage artistique semble tout à fait de saison. Ce gros opus nous décrit le quotidien de l'autrice, Tillie Walden, avec les répétitions des entrainements et préparations, sans qu'on s'ennuie une minute. J'ai adoré les figures (Axel, Lutz, arabesque...) expliquées en tête de chapitre, la douceur des dessins et le parti pris de la couleur.

Depuis "Dans un rayon de soleil", j’avais vraiment envie de me replonger dans une œuvre de Tillie Walden, tant j’avais été submergé d’émotions à sa lecture. Avec "Sur la route de West", on s’embarque à nouveau pour un beau voyage, fort en sentiments et riches personnages.



Ce road trip à travers le Texas est riche en rebondissements, flirte bien souvent avec le drame, le feel good et le fantastique. Le duo de personnages est tellement beau, vrai et attachant, qu’il est très difficile de ne pas lire leurs péripéties d’une traite.



Le dessin de Tillie Walden est toujours aussi beau. Tout au long de l’œuvre, elle varie le style en fonction de genre, donnant un aspect onirique aux instants fantastiques et un trait très brut, brouillon, pour refléter l’état d’esprit de certains dialogues.



"Sur la route de West" est une très belle œuvre, qui nous parle de deuil, de colère et de peurs, mais c’est aussi un beau rayon de soleil réconfortant
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Dans un rayon de soleil est un space opéra féminin qui laisse entendre que les hommes n'existent pas ou plus. Pourquoi ? Vous ne le saurez jamais. Peuplé exclusivement de femmes et d'un personnage non-binaire désigné sous le pronom "iel", il s'agit avant tout d'une histoire d'amour entre deux jeunes femmes. Mia, alors interne dans un pensionnat tombe amoureuse de Grace la mystérieuse nouvelle qui semble issue d'une peuplade étrange qui fait un peu penser à des Amish de l'espace.

Comme souvent dans la littérature de genre, si l'histoire n'est pas désagréable elle reste très classique : un amour impossible, des embûches, une quête, des ami.es pour l'accomplir, une terre lointaine et mystérieuse aux confins de la galaxie, bref tous les ingrédients sont réunis pour les fans du genre.

L'ouvrage très centré sur les personnages manquent tout de même cruellement de détails sur le monde, son organisation, ses enjeux géopolitiques... Bref il aurait mérité plus d'approfondissement, plus de contexte. L'ouvrage est pourtant imposant avec plus de 500 pages. Mais ne vous inquiétez pas ça se lit vite et bien.

Magnifique bande dessinée, qui offre une approche onirique et organique de la science-fiction, dans un planete-opera sensible et déroutant.

L'univers, pour commencer, est intriguant, tout en étant traité comme un élément secondaire car non expliqué : il semblerait que la société soit uniquement constituée de femmes, on ignore où sont les hommes. Seul exception, Ellie est non binaire, et les personnages utilisent le pronom "iel" pour l'évoquer. C'est naturel pour tout le monde (sauf pour un personnage, qui se fera durement rappeler à l'ordre dans une mise au point que l'on pourrait d'ailleurs extraire de son contexte pour faire lire à toutes les personnes qui ont du mal avec le genre !), et ça devient donc naturel pour le lecteur, qui se fond aisément dans cette histoire. Dans l'ensemble, on plonge dans cette histoire comme dans un songe, l'immensité de l'espace servant de toile de fond apaisante. C'est indiscutablement beau, sur les 537 pages (oui, quand même) que dure ce récit.

Au niveau des personnages, ils sont tous très attachants, dans leur diversité et leur humanité. Notre héroïne, Mia, nous dévoile son histoire, entre passé et présent. Une grosse partie du récit se déroule dans une école, et si d'habitude je n'accroche pas (ou plus) aux récits adolescents, ici je m'y suis coulée avec facilité. Sans doute car le propos va au-delà de ça, dans un monde fascinant. Grace, de qui Mia tombe amoureuse, est également un personnage intéressant, qui cache bien des secrets. La naissance de leurs sentiments et leur relation sera traité avec beaucoup de pudeur et de douceur.

On a l'impression d'entrer dans une bulle, avec ce récit : un univers à part, une école perdue dans l'immensité de l'espace, une histoire d'amour qui n'appartient qu'à elles... Tout semble donner un côté intimiste et presque solitaire. Les vaisseaux ressemblent à de gros animaux, donnant à cette Science-fiction une apparence fantastique. La faune et la flore, de la même façon, exultent dans des explosions de couleurs magnifiques.

Le tout au service d'une histoire simplement belle, et très touchante. Bref, un ouvrage à conseiller sans hésiter !

Je découvre Tillie Walden avec « Dans un rayon de soleil », space-opera uniquement peuplé de femmes. La première chose qui saute aux yeux à la lecture de cette BD est sa beauté visuelle. Des dessins au choix des couleurs, les planches sont des petites œuvres d'art à elles toutes seules. Pour ce qui est du scénario, l'accent est avant tout mis sur les interactions et les relations entre les différents personnages. Amitié, homosexualité, liens familiaux,... Et cela de manière subtile, touchante et sensible. L'aspect psychologique est une réussite et vient contrebalancer une intrigue un peu convenue et une fin un brin décevante. Laissez vous embarquer et laissez vous porter aux confins du temps et de l'espace.

p30. Woah... Les dessins, les couleurs, les personnages, tout est magnifique. Je viens à peine de commencer, mais c'est déjà un coup de cœur.

L'histoire me parle – une jeune fille dans un monde où on voyage dans l'espace en permanence –, les dialogues sonnent juste et me touchent facilement.

J'insiste encore là-dessus, mais les couleurs... Il y en a peu, comme si l'auteur en faisait l'économie. Presque tout est en teintes de noir, blanc, gris et marron pâle... Mais quand les couleurs sont là, elles posent tout de suite une ambiance, et leurs teintes et dégradés sont de la poésie pour moi.



p538. Ok, j'ai été un peu moins convaincue par le reste de l'histoire. J'ai commencé à être perturbée par le fait qu'il n'y a que des femmes dans cet univers, les hommes n'existent pas. Du coup, le fait qu'Elliot soit non binaire, qu'on s'y réfère avec "iel" et l'écriture inclusive... perd beaucoup de son sens pour moi. On apprend par la suite que chacun a deux mères. Même si ça a été bizarre au début, finalement cette prise de parti m'a plu : un seul sexe existant, abolit les différences entre hommes et femmes. Il n'est plus question de couple homosexuels ou hétérosexuels : on tombe amoureux d'un individu, point.

Par contre, j'ai été moins touchée par la suite des péripéties. Les personnages sont toujours profonds, chacun a son caractère, son histoire, ses qualités et ses défauts. Mais j'ai eu du mal à comprendre les enjeux. Elles n'en font qu'à leur tête et se mettent en danger, parfois les répercussions sont lourdes, et parfois, sans aucune logique que je puisse comprendre, il ne leur arrive rien. Ce qui fait que très vite, j'ai arrêté de m'inquiéter pour elles, parce que malgré la gravité apparente de leurs actes, souvent ils ne sont pas suivis de conséquences.

Ça reste une très bonne lecture, et une inspiration en ce qui concerne les dessins.

J'ai lu Sur la route de West d'une seule traite et j'ai retrouvé avec plaisir l'univers de Tillie Walden, son dessin onirique, ses couleurs envoûtantes, peu de dialogue mais beaucoup d'émotion.

C'est l'histoire de deux femmes blessées qui se retrouvent ensemble sur la route. Un moment de vie partagé pour dépasser les blessures du passé... Chacune a ses propres failles, mais toutes deux se comprennent au-delà des mots et des maux. L'intimité se crée et les douleurs secrètes se révèlent... C'est puissant.

J'ai eu peur à un moment d'une fin à la Thelma et Louise, mais non, Tillie Walden a son univers à elle, son rapport au fantastique, comme s'il existait un peu de magie dans ce monde... Ouf ! Une très belle BD sur l'entraide et la sororité.

Peu de mots mais beaucoup de sentiments et d'émotions. L'amour est un sentiment parfois difficile à décrire, ce roman graphique l'illustre avec délicatesse et poésie.

Un graphic novel autobiographique de qualité.

Récompensée par un Eisner Award pour son travail sur cet épais volume (pas moins de 350 pages) , Tillie Walden concentre ici toute l'intensité d'un récit intime basé le portrait d'une adolescente plutôt solitaire, complexée... ainsi que son rapport compétitif /répulsif avec le patinage artistique. Cette discipline, que l'auteure a bien évidemment exercé pendant un certain nombre d'années durant sa jeunesse, est ici directement placée en parabole de son évolution en tant qu'adolescente, une jeune fille qui s'émancipe progressivement, sort de sa coquille, fait son coming-out, se découvre, bref qui change et devient adulte...

C'est une autobiographie de l'apprentissage, un portrait de vie efficace, touchant, parfois sombre aussi, mais jamais pathétique. Tillie Walden illustre sa vie avec une certaine mesure, privilégiant des découpages simples , ordonnées, souvent en 6 cases, entremêlées avec des pleines-planches ou de vastes cases panoramiques qui mettent l'accent sur les moments-clés de son existence.

A noter que Tillie Walden, comme elle le déclare elle-même sur la postface de son oeuvre, utilise avant tout ses souvenirs et non le souci de l'exactitude. Elle privilégie l'impact de l'affectif, du souvenir à travers de belles cases riches en émotions. Cet affect, elle l'utilise aussi pour parler de l'autre personnage principal de ce roman : le patinage.

Car l'intrigue est profondément reliée au patinage. Cet espace vaste et froid qui est à la fois une prison pour Walden mais aussi le lieu où elle s’émancipera, notamment par son départ. Un lieu de vide tout en blancheur qui constraste avec un noir légèrement bleutée ainsi qu'avec une couleur jaune dont les rayons semblent souligner l'impact d’événements importants. Toute le technique de Walden donne une narration efficace. L'autobiographie n'est jamais étouffante. On peut accuser quelques longueurs tout de même durant certaines parties du roman qui semblent faire du surplace sur la glace mais cela reste assez secondaire. Le dessin de Walden me fait un peu penser à notre cher Bastien Vivès. ¨Même si il a davantage d'expression au niveau faciale, je trouve qu'il y a un caractère minime, un style du silence , du peu, qui rappelle notre Vivès national. J'adore ce style. Quand un auteur ne se sent pas obligé d'en faire des caisses pour nous captiver.

Spinning n'est pas seulement un récit autour de l'homosexualité bien que Tillie montre son coming-out, son émancipation, je trouve que ce n'est pas le sujet central contrairement à l'excellent Le bleu est une couleur chaude dans lequel le sujet aborde davantage de place.

C'est aussi un roman d'apprentissage en bd. Une vie ado autour d'un patinage pas forcément aimé, tantôt libérateur, tantôt obstacle... A cela, s'ajoute les rencontres du quotidien , la famille, les déménagements... Une vie parfois aussi mouvementée que les propres mouvements du patinage artistique.

Un récit de vie à découvrir, un titre qui n'a pas volé son Eisner Award et qui a lancé la carrière de Tillie Walden, désormais une très bonne référence du graphic novel aux USA.

Retour de vacances... Après avoir avoir passé un long mois sous le soleil, autant reprendre avec un livre qui a pris tout autant de couleur.



« Dans un rayon de soleil » de Tillie Walden est un voyage extraordinaire. Un space opera dans un monde peuplé que de femmes, jonglant entre passé et présent, devenant de plus en plus passionnant au fil des cases. Les dessins sont vraiment très beaux, avec un aplat de couleurs superbe, au point de rester en admiration un moment sur la même page. Absolument tous les personnages sont bien construits et se développent vraiment au fil du récit, se nourrissant les uns les autres au fil de leurs relations amicales et amoureuses.



Un beau pavé coloré qui nous emporte aux confins de l’espace et nous fait vivre un beau premier amour. À ne pas rater !
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Alors la j'en suis ressortie ébahie!

Après le magnifique Spinning, Tillie Walden confirme son talent avec ce roman graphique abouti entre aventure intergalactique et histoire d'amour sans guimauve.

Imaginez un univers ou tous les personnages sont féminins et ou les différentes galaxies se visitent à coups de vaisseau spatial. On y rencontre Mia, une jeune fille toujours hantée par le souvenir de Grace, son amour de jeunesse, et qui est prête à tout pour la retrouver. Aidée par ses amies (aux passés elles aussi très riches), elle se lance dans une quête éperdue et ponctuée de rebondissements.

Raconté comme ça à la va vite l'intrigue peu sembler un peu légère... en réalité c'est fin, c'est dense, c'est plein de poésie et de délicatesse, les personnages ont le mérite d'être fouillés et profonds. Vraiment une belle réussite à mes yeux.

Une BD de science-fiction au style graphique différent. L'espace en lui même n'est pas appréhendé comme dans la plupart des ouvrages (structures que l'on trouve dans l'espace, vaisseaux...). Une histoire de premier amour qui oscille entre passé (les années d'études) et le présent (la réparation de vaisseaux) qui nous fait vivre une histoire touchante d'amour mais également d'amitié.

Un très bon moment

A tous ceux qui cherchent une jolie histoire toute rose avec des filles en tuniques pailletées et lames argentées... Passez votre chemin.

Spinning est un roman graphique plutôt sombre de Tillie Walden, qui plonge dans le quotidien et les tourments d'une jeune fille qui pratique le patinage en compétition.

A défaut d'être joyeux, ce roman graphique signé par l'auteure à ces tous débuts, a le mérite de surprendre et de sonner juste.

Très agréablement surprise par Clémentine!



Je connaissais l'univers de The Walking Dead et n'allais donc pas en terrain inconnu avec Clémentine, mais il n'est pas du tout nécessaire d'avoir déjà lu ou vu la série mère pour se plonger dans ce spin-off.

L'univers où se déroule l'action est le même, avec un monde ravagé, les rôdeurs et la survie, mais l'intrigue est différente.



L'histoire se concentre sur Clémentine, ado de 17 ans qui évolue dans un monde post-apocalyptique, avec une crise existentielle et un handicap à gérer, le tout dans se faire dévorer. Sa route va croiser celle d'autres ados, plus ou moins sympathiques et aux motivations parfois étranges et obscures.

L'histoire et les personnages sont très touchants.

Les dessins sont beaux et immersifs et le noir et blanc nous plonge dans l'atmosphère lourde et pesante dûe au contexte du récit.



La fin est bien orchestrée et donne très envie de lire la suite. Personnellement, je ne m'y attendais pas et j'ai bien aimé ce que l'autrice a proposé.



La série est prévue en 3 tomes.



Ce livre me faisait très envie et je dois dire que je ne suis pas déçue!



Je remercie Babelio et les éditions Delcourt pour l'envoi de ce livre.

Mon crush 2023 en bd sera les œuvres atypiques et inclassables de Tillie Walden. Son travail est toujours inattendu, d'une sensibilité folle, intimiste et on sent un regard personnel à chaque fois. Un peu comme pour kay O'Neill.

🔸

Cette auto bio en partie romancée en témoigne bien. On suit la jeune Tillie de ses douze treize ans à presque dix huit de mémoire dans son parcours d'ado avec le patinage artistique en compétition. On imagine assez bien la rigueur imposée à ces jeunes athlètes et c'est fascinant de voir que elle l'a encaissé des années sans jamais vouloir devenir pro sans parfois y trouver un vrai sens, juste par habitude.

🔸

C'est un récit aussi dur qui évoque les rédactions de ses proches à son coming out lesbien avec des remarques hyper dures et intolérantes (😭) une grande absence parentale, de nombreux proches en marge à peine présents chacun vivant sa vie.

J'ai trouvé ça dur et réaliste cela m'a rappelé des ressentis de cette propre période où chacun évolue dans sa propre sphère.

🔸

C'est un récit assez long pas nerveux pour un sous si c'est ce que vous aimez, on est dans l'introspection la réflexion.

Certaines scènes sont dures et je vous mets les TW à la fin.

Pour moi ce n'est pas son œuvre que j'ai préféré mais elle m'a beaucoup émue malgré tout.

Une sensibilité et une imagination hors norme même si on voit plutôt le premier aspect dans ce récit spécifique.
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Ce titre, c’est le côté complètement mystique et magnifique de Walden qui parle. Des planches sublimes, un univers magique qui en met plein la vue et une quête liée à l'existence d’un petit chaton. Tout est réuni pour passer un moment incroyable. (Je dois me procurer ce livre)

Dans un rayon de soleil est un coup de cœur sur tous les points. C’est la 1e œuvre de Tillie Walden que je lis et désormais : je veux toutes les lire ! (Déjà qu’elles me tentaient énormément).

L’histoire se déroule dans l’espace, on suit Mia qui s’engage sur un vaisseau dont l’équipage restaure des structures architecturales passées. La jeune fille semble peu à peu trouver sa place dans cette équipe mais, en même temps des souvenirs passés refont surface. Qui est Grâce ? et où est-elle ?



Dès que j’ai ouvert cette BD, j’ai été immergé dans l’univers, j’ai été transporté et époustouflé. J’ai tout de suite été émerveillé par les dessins que je trouve sublime, ils contribuent à lui donner une atmosphère et une ambiance unique. Les dessins à eux seuls sont pleins d’émotions. La palette de couleurs est harmonieuse, l’on n’est jamais assailli de couleurs vives mais ça n’en devient pas lassant et monotone pour autant. Elles marquent le changement de point de vue, d’humeurs, elles contribuent à elles seules aux sensations que m’a procuré cette œuvre.



Le récit m’a également beaucoup plu ; j’ai adoré l’alternance entre le passé et le présent, je trouve que ça donne un rythme soutenu au récit tout en laissant du suspens. Cela donne également une sorte de nostalgie à l’histoire. J’ai trouvé les personnages attachants et intéressants et j’ai beaucoup aimé voir leur relation se développer, à la fois amoureuse et amicale, tout l’amour dont est empreint cette histoire. L’on suit Grâce et Mia dans les premiers pas de leur relation, l’amour naissant, la douceur, la force, mais également le déchirement. Mais l’on suit également Mia dans sa nouvelle vie qu’elle tente d’embrasser sur le vaisseau.



L’autrice crée un univers complètement différent du notre que j’ai trouvé intéressant et très riche mais j’aurais aimé qu’il soit un peu plus développé sur certains points. Cela a contribué au sentiment que j’avais : cette BD est vraiment spéciale, à part, floue d’une certaine façon mais sans ce que ce soit péjoratif. J’ai par contre beaucoup aimé qu’il n’y ait aucun homme et que ce ne soit pas centrale au récit ni même questionné du tout, je n’ai pas besoin d’explications. J’ai vu beaucoup de personnes vouloir une explication à la non présence d’homme, à mes yeux il n’y a pas besoin de justification pour avoir un monde fictif, de science-fiction à la limite de l’onirique, entièrement composé de lesbiennes, c’est même incroyablement rafraichissant. L’on ne cherche pas à justifier notre existence.



C’est une histoire empreinte de douceur et de nostalgie, je suis ressorti chamboulé par cette histoire qui m’a mis les larmes aux yeux rien que part son atmosphère unique.



Je suis tout de même déçu que la traduction française ai choisi de mettre des guillemets lorsque le pronom iel est utilisé, c’est dommage et ça contredit totalement le message passé par l’autrice.

Tillie Walden dépeint avec douceur le sentiment amoureux, l'homosexualité adolescente et la pratique sportive intensive. Sous sa couverture rose et mauve qui peut sembler mièvre, c'est une bande dessinée qui dépeint avec justesse ce que c'est que se sentir différent à l'adolescence.

J'aime Tillie Walden : ceci est une déclaration. Pour sa jeunesse et sa sagesse. Sa délicatesse. Ses couleurs si sensibles. Ses histoires où il n'y a que des femmes qui parlent et des petits chats blancs.

Ce road-trip se passe dans un Texas qui ne ressemble à rien à l'idée que je m'en faisais. ça parle de l'envie de rentrer chez soi et de la beauté de laisser l'autre partir malgré l'attachement. C'est vraiment, vraiment beau.