Timothée Stanculescu

Cet été-là, ce n’est pas la chaleur écrasante qui fait l’objet des échanges à la boulangerie, bien qu’il fasse particulièrement chaud. Le sujet est bien plus dramatique : une jeune fille a disparu.



Justine est bien sûr touchée par ce fait divers, même si elle ne connaissait que très peu Océane, à laquelle elle n’avait pas adressé la parole depuis l’école primaire. Touchée parce qu’elles ont le même âge et le même environnement. Et puis la population se rassemble d’abord pour une battue dans la forêt puis une marche blanche, l ‘émotion est contagieuse.



Mais ce qui trouble Justine au cours de ces vacances au delà de ce fait divers, ce sont les sentiments amicaux mis à mal, c’est aussi l’émoi d’un amour violent et d’autant plus profond qu’interdit.



A cet âge en équilibre entre l’enfance encore proche, et une future indépendance tant souhaitée , les émotions bousculent, perturbent et font vaciller les certitudes autant que le fait divers qui a frappé le secteur.





L’autrice décrit avec une grande sensibilité l’état d‘esprit de cette adolescente, ordinaire, pas parmi les plus jolies, pas moche non plus. Les doutes qu’elle éprouve sur sa capacité à séduire la conduisent à tester son pouvoir attractif. Elle montre une ingénuité sensible, émouvante.



Tout au long du roman plane le mystère de la disparition, et si le temps qui passe réduit les chances de retrouver Océane vivante, les soupçons sont là, et il faudra attendre le dénouement pour comprendre ce qui s’est passé.



L’ambiance générale d’ennui, de chaleur accablante, du temps qui s’étire sans fin est très bien rendue. Et contribue au plaisir de cette lecture pudique et séduisante.


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Justine a 16 ans, elle vit avec sa mère dans le village de Cressac, où jamais rien ne se passe.



Sauf cet été, Océane a disparu. Justine n’était pas très proche de la jeune fille, mais ça la touche quand même. Ça aurait pu être elle ou n’importe laquelle des lycéennes et sa mère l’empêche de sortir. C’est comme une menace qui plane. L’été passe, et Océane, aux multiples amoureux, ne revient pas.



Cet été est trop chaud. Une canicule de plomb qui n’en finit plus. Justine s’ennuie beaucoup, même s’il y a Mathilde, sa meilleure amie, et le cimetière où elle va griller des clopes en cachette.



Elle en a marre et voudrait déjà être adulte et pouvoir faire ce qu’elle veut. Quand Thierry Vedel, un bel homme d’une quarantaine d’années vient s’occuper du jardin, elle fantasme et s’invente des histoires. Cet homme devient son obsession.



Thimothée Stanculescu qui a une trentaine d’années, a parfaitement réussi à se glisser dans l’esprit révolté de cette ado à fleur de peau qui n’a que faire de ces 16 ans. Colère, désir, amour, amitié, incompréhension, rejet des parents… Autant de thèmes caractéristiques de cet âge qui sont abordés ici avec justesse. C’est bien sûr un texte très honnête, Justine est entière et ne ment pas.



C’est aussi un roman d’atmosphère. On y est vraiment, dans ce bled paumé où les rues sont vides, sous ce soleil brûlant. On sent bien que quelque chose va se passer, surtout depuis la disparition d’Océane qui échauffe les esprits et inquiètent les mères. Convocations à la police, battues, marche blanche... l’ambiance est funeste et la suspicion s’installe.



J’ai aimé ce texte, je trouve l’écriture très intéressante, c’est vraiment une plongée dans la psychologie du personnage et c’est ce que j’aime dans les romans. L’auteure nous offre quelques magnifiques pages, pleine de sensualité, sur la découverte du corps et la montée du désir. Elle a su parfaitement saisir ces quelques mois charnières, ce passage clé où l’on passe de l’adolescence à l’âge adulte.



Un seul bémol, j’ai trouvé que l’on tournait en rond. Alors, certes, on peut me répondre que Justine aussi est en boucle, mais au bout d’un moment, on finit par comprendre qu’elle "s’ennuie", que "ses parents ne l’aiment pas" et qu’elle voudrait déjà être adulte ! Ça m’a parfois un peu irritée et le texte aurait supporté une centaine de pages en moins.



Ceci dit, ça reste un très bon premier roman, avec un bel accueil critique. Je ne regrette pas cette lecture nostalgique et voluptueuse, sur fond de drame et de canicule. Une belle plume, j’ai hâte de lire ses prochains romans !

J'ai été agréablement surprise en lisant ce roman, je pensais (titre et couverture à l'appui) trouver un texte dans l'air du temps , ce que je n'apprécie guère en général.

En fait, l'histoire de Justine est intemporelle, c'est celle d'une jeune ado qui en l'espace de 3 mois de vacances passe de chrysalide à papillon.

Cet été qu'elle passe chez sa mère quelque par en Charente( son père est quelque peu oublieux d'elle) s'avère morose , mais une ancienne camarade de classe , Océane, disparaît, elle sera le fil rouge de la transition de petite fille à très jeune femme de Justine.

En peu de temps elle découvre que les parents sont insupportables, que les meilleures amies peuvent trahir, que les garçons de son âge méritent indifférence même si les atomes sont en mouvement, et surtout qu'un homme "fait" peut déclencher un cataclysme hormonal pris pour un amour éternel." L'Adolescence "dans tous ses états...

Bien écrit, sans poncifs, sans moraline, , avec beaucoup de délicatesse; un beau roman.

Timothée Stanculescu a trente ans. Elle n’a pourtant pas oublié comment on est à seize ans. Ce que l’on pense, à quoi on rêve, ce que l’on attend de la vie.



Justine vit seule avec sa mère à Cressac, un village où il ne se passe jamais rien. Sauf cet été : une fille de son âge, qu’elle connaît vaguement de vue, a disparu. Le fait divers met le village en émoi.



Il fait chaud, et les sources de distractions sont peu nombreuses. La disparition d’Océane et la canicule pèsent comme des chapes de plomb. Justine s’ennuie, s’inquiète, doute, rumine, espère, fantasme.



Le roman raconte les affolements d’un coeur jeune qui explore les méandres des relations d’amitié, serments d’un jour, secrets éventés, trahisons et déceptions.

L’impatience candide d’une « jeune fille en fleur » qui ne se sent plus enfant mais n’est pas encore aguerrie à l’intransigeance des adultes.

Les frémissements d’un corps qui aspire à l’amour, le grand, le vrai.

Une page qui se tourne, le temps d’un été.



J’ai absolument tout aimé dans ce roman : la photo de couverture, le thème et l’angle sous lequel il est abordé, la trame narrative, relativement lente, qui sert le propos sans que l’on s’ennuie un seul instant, l’écriture délicate et sensuelle, le ton juste, le léger suspense entretenu avec art, l’épilogue qui est tel que je l’espérais.

UN ROMAN ÉBLOUISSANT ! COUP DE COEUR 💙



Justine vit seule avec sa mère à Cressac, un bled paumé où il ne se passe jamais rien... Le climat est pesant. A l'image de cet été qui s'annonce morose et ennuyant...

Des amitiés qui s'effritent, un mec totalement lâche, un père trop absorbé par son travail qui ne se soucie que très peu d'elle. Et Océane, une fille de son lycée qui disparaît. Justine ne la connaissait que de vue, mais son évanouissement dans la nature jette un voile trouble et inquiétant sur son quotidien.

Justine, une jeune fille qui se cherche, qui se sent incomprise, qui rêve de quitter cet endroit. Comme perdue au milieu de ce monde d'adulte, de cet été pas comme les autres...



"Comme j'ai hâte, comme j'ai hâte d'arriver à cet âge là où l'on est plus trop jeune"



Quel premier roman incroyable, c'est un vrai talent qui se révèle !



C'est l'histoire d'un basculement de petite fille à jeune fille, l'été de ses 16 ans. A la fois une fin et un commencement. Une histoire intemporelle, celle d'une ado à une période charnière de son existence. Une période entre l'enfance et l'âge adulte, où tout est plus intense. Où l'innocence se fait la malle, où les émotions sont exacerbées.



J'ai été comme hypnotisée par ce roman porté par l'écriture tendre et délicate de Timothée Stanculescu. Il m'a touchée profondément. De façon intime...



Des parents qui ne comprennent rien, des amis qui trahissent, des garcons bien trop puérils et décevants mais un crush qui prend toute la place dans l'esprit et le cœur. Des problèmes de communication, de confiance en soi aussi, la difficulté d'accepter ce corps qui change...



L'éblouissement des petites filles, un titre parfait. La fièvre adolescente est racontée avec tant de justesse. Pleins de petits détails qui font mouche, qui rappellent des souvenirs. L'odeur de vanille, les gourmettes qui s'échangent, les promesses qui ne sont pas tenues, ce mec dont on voudrait attirer l'attention, ce dont on rêve...

Bref, l'adolescence dans tous ses états. Ses joies, ses peines, ses détresses. Racontée avec tant de délicatesse...



Vous l'aurez compris, gros crush pour cette histoire que je vous conseille grandement !

Alors... tenté(e)s? 😘

Un livre dans lequel vous entrez petit à petit, pas à pas !

La disparition d'Océane, jeune fille de 16 ans, réveille en Justine des sentiments qu'elle ne connaissait pas ou peu. L'envie amoureuse, l'amitié qui se délite, la trahison, le tout saupoudré par l'anxiété découlant des recherches afin de retrouver Océane, voilà un cocktail explosif qui fera que Justine sortira de cet été moins naïve.

C’est dans une véritable plongée dans l’adolescence que l’auteure nous entraîne.



Jalousie, trahison, amour pour toujours, rupture, retrouvailles, invincibilité, égoïsme, voilà tous les sentiments qui animent notre héroïne.



L’auteure nous les décrit sans concession avec finesse. Les relations de Justine avec les autres sont teintées de cet extrémisme propre à cette période de la vie. Tout est blanc ou noir, amie ou ennemie, toujours ou jamais, tout est une demande d’exclusivité. L’ennui aussi est très présent.



Un excellent premier roman.

&#xNaN;Justine a 16 ans, c’est les grandes vacances, il fait chaud, lourd, l’orage gronde dans le ciel et dans son cœur/corps. Cet été sera marqué au fer rouge : Oceane, une connaissance de son village et de son lycée, a disparue. Océane laisse un vide au fin fond de Justine alors qu’elles ne se côtoient même pas…comme si sa disparition mettait à vif les émotions de Justine.



&#xNaN;Justine passe un été pourri, tout fiche le camp ! Ses amitiés s’effritent, à cause d’un mec… l’amour peut ensevelir une amitié quand on a 16 ans. Quand on a 16 ans aussi, on traverse une période difficile qu’est l’adolescence. On est confrontés à des problèmes de communication avec les parents, la confiance en soi n’est pas induite, le corps change, on se sent enfant dans le regard des parents alors que bon sang on est mega grands !



&#xNaN;Ce livre sent la vanille et le pot d’échappement des scooters, ça frétille comme des premiers émois, il a le bruit de la gourmette du garçon sur lequel on a eu un crush. (Et franchement on espère grave qu’il nous prêtera sa gourmette, non?) Ce livre a un titre exceptionnel : l’éblouissement des petites filles, si juste. A chaque page c’est Justine qui se confie à nous, nous ressentons ses émotions, ses agacements, ses grosses joies, ses difficultés.



&#xNaN;L’éblouissement des petites filles m’a éblouie par sa véracité a relater une période de la vie déterminante et pourtant ô combien difficile pour grands nombres. Foncez !

Un roman d’adolescence sur la dilatation du temps dans un village prisonnier à la fois de la canicule et de la pesante disparition d’une jeune lycéenne, cela ne pouvait que me plaire ! Surtout qu’il s’agissait d’une occasion pour revenir sur les premiers émois, les tensions avec les parents, ou encore les drames amicaux, le tout avec l’intensité propre à cette période de la vie, ce goût et cette évidence de l’absolu. J’adore les romans d’adolescence. Coucou Dévorer le ciel, de Paolo Giordano.



Eh bien c’est passé à côté pour moi, je n’ai pas réussi à retrouver la nostalgie de cette période : la narratrice m’a agacée à plusieurs reprises, et ce fameux goût de l’absolu m’a semblé une suite de caprices. Les personnages n’ont pas trouvé grâce à mes yeux, souvent par trop caricaturaux. J’ai l’impression qu’au lieu de faire passer son héroïne par toutes les affres de cet été, l’autrice lui en a fait faire la description. J’ai eu l’impression de fausses notes, souvent.



Je suis allée au bout de ma lecture – et je ne peux pas en dire autant pour toute la rentrée littéraire, donc c’est déjà ça, mais je doute qu’il me restera grand-chose de cette lecture d’ici quelques semaines.

Eté 2006, Justine 16 ans, vit dans le petit village de Cressac avec sa mère. Alors que 3 mois de vacances se profilent devant elle, la disparation d'Océane va commencer à tout faire basculer.

Pour l'adolescente , outre la chaleur écrasante et étouffante et ce fait divers c'est une multitude de questions et de désirs qui se chamboulent dans sa tête et dans son corps. Sa mère qui la protège trop et ne pense qu'à son copain, son père qui ne se préoccupe pas d'elle, sa meilleure amie qui s'éloigne et passe son temps avec son petit-ami etun mystérieux jardinier qui l'a met en émoi.



Dans ce roman, c'est tous les tourments de l'adolescence qui surgissent et nous font nous même plonger dans la notre. Je me suis revu à l'âge de Justine où les amitiés peuvent parfois êtres mises à mal, où les battements de papillons naissent dans le ventre à la vue du garçon dont est amoureuse. Cette période entre l'enfance et le passage à l'âge adulte, où l'on a hâte de grandir , partir loin et faire notre vie tout en ayant besoin de la tendresse et de l'attention de nos parents.



Une beau premier roman, avec une plume toute en finesse et juste.

Un petit village retiré , Cressac , une jeune fille , Justine , sa mamn , ses meilleuurs amies , l'une d'entre elle s'est fait assassinée Il ya également l'été et la chaleur .

Justine s'ennuie malgré la présence du séduisant jardinier au cours de ces longues vacances d'été..... je me suis également ennuyée

Le premier roman de Timothée Stanlescu se place entre le journal intime et le fait divers. A travers le personnage de Justine, nous observons le fait divers se dénouer, la violence se répandre dans ce petit village où habituellement rien ne se passe. Comme une tache d’encre envahissant une feuille de papier, la disparition d’Océane, son mode de vie, une certaine liberté, une insouciance portée en étendard, provoquent un vide. De loin, Justine a repéré cette façon d’être sans jamais réaliser. Quand la place devient libre, elle se questionne. L’autrice installe son lecteur dans la tête de cette adolescente. Justine remet tout à plat. Le titre nous donne ici une direction au récit. Il ne s’agit pas tant de l’éclat de lumière mais d’une perte de repère, d’un vertige provoqué par un remous interne. Ce roman trace le chemin d’une chute. Parfois Justine se laisse emporté par le mouvement. Parfois elle résiste. Justine est une adolescente qui veut quitter le monde des adultes, un univers marqué par la violence et les compositions. Alors Justine rêve, imagine qu’elle peut écrire sa vie et son être en dehors des codes que lui présentent les « grands ». Que ce soit sa mère, son copain ou les flics, elle est confrontée à des autorités qui entretiennent des postures, des rapports sociaux poussiéreux. Justine, face à la disparition d’une fille de son âge, face à la possibilité de la mort, laisse naître son désir, exprimer sa féminité. De l’éblouissement, Thimothée Stanlescu esquisse un épanouissement, fougueux, fiévreux et libérateur. Cette sensation traverse l’écriture de l’autrice et ses choix de construction. Pour renforcer la puissance sensible du personnage de Justine, l’enquête et le fait divers sont traités d’une manière chirurgicale. L’épanouissement de Justine s’oppose à la disparition, celle d’Océane et celle des rêves, du désir, de la liberté des adultes.
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L’auteure sait très bien retranscrire les sentiments et le quotidien de la jeune fille, vivant dans un bled perdu de France Profonde. L’ennui est très bien décrit (elle va fumer des cigarettes au cimetière), pour l’avoir vécu moi-même.

L’histoire (disparition d’une jeune fille) est inspirée de faits réels (?), n’est pas bien joyeuse mais relativement réaliste : les gendarmes procèdent aux interrogatoires, la recherche dans la forêt.



Le vocabulaire est un peu trop restreint, c’est celui d’une adolescente de 15 ans (on dirait “Champion” de Pourchet), et le côté journal intime de l’adolescente qui s’étend sur des pages et des pages m’a un peu ennuyé.

Eblouissant de vérité, magnifiquement écrit.

Les états d'âme d'une adolescente solitaire sont racontés avec intensité dans un réalisme à la fois tendre et douloureux.

Chaque femme y trouvera un écho à sa propre histoire de "filles sans histoires".

D' abord intriguée par le titre et attirée par la couverture je me suis décidée à lire ce livre.

Une découverte de la période de l adolescence dans les années actuelles

Josiane peine à passer seule l ete à la campagne loin des occupations citadines

Pourtant le village est animé une jeune fille de son âge à disparu

Vie à la campagne , premiers émois amoureux ressenti d une adolescente sont les principaux thèmes de ce roman qui me laisse un avis mitigé.

Rentrée littéraire : L’éblouissement des petites filles. Timothée stanculescu

Agréablement surprise par cette histoire intemporelle. Une écriture tendre et délicate, l’adolescence dans tous ces états avec joie peine et confession. Un premier roman prometteur

Attiré par la couverture, je m’attendais à une vraie claque littéraire. Ce fut le cas en partie par les descriptions des sentiments de Justine pour Vedel, d’une intensité très forte. J’ai par contre été déçu par le déroulé du récit autour d’Océane qui, in fine, ne va pas vraiment quelque part alors qu’il y avait la matière pour un vrai thriller…

Journal d’adolescence ... toujours sympathique à lire même quand cette période de la vie est lointaine . Ce pourrait être à une autre époque , dans un autre pays . Cette histoire est universelle : mais les filles la vive-t-elle de façon plus intense , souvent avec l’aide d’un journal intime ? La force de ce livre est peut-être son intemporalité et la nostalgie qui en découle.

Ce roman écrit à la première personne ne m’a pas laissée indifférente. Pourtant, le thème de la perte de l’innocence d’une adolescente, au cœur de l’intrigue, donne souvent lieu à des clichés et ne m’attirait pas spécialement.



Ce roman nous fait en effet passer un été avec Justine, 16 ans, fille unique de parents divorcés, habitant avec sa mère un petit village de Charente où elle s’ennuie. Cette héroïne attachante fait partager au lecteur ses tourments intérieurs lors de cet été suffocant de chaleur qui débute par la disparition inquiétante d’une fille de son lycée. L’ombre de la disparue plane d’ailleurs comme une menace tout au long de ce roman jusqu’au dénouement.



La jeune romancière aborde avec beaucoup de subtilité les premiers émois amoureux, l’importance et l’ambiguïté des amitiés adolescentes, l’incommunicabilité entre la jeune héroïne et ses parents égoïstes et peu attentifs à ses états d’âme, son sentiment de solitude et pour tout dire, le manque d’amour qu’elle ressent. C’est ce terrible manque d’amour et de sollicitude qui la pousse irrésistiblement vers une homme beau et affable qui fait quelques heures de jardinage chez sa mère.



Outre l’étude de mœurs et la finesse d’analyse des sentiments qui traversent cette jeune héroïne fragile, ce roman ne manque pas de suspens car la disparition de la lycéenne donne lieu à une enquête et chaque homme peut être soupçonné de l’avoir enlevée ou tuée. Le suspens concerne aussi cet homme de 40 ans qui a enflammé le cœur et le corps de Justine dont on sait bien peu de choses et dont on ignore s’il profitera ou non du désir violent qu’il suscite chez cette toute jeune fille.



C’est un livre assez noir. L’héroïne va en effet de désillusion en désillusion. Et surtout, ni les adultes ni les adolescents ne sont présentés sous un bon jour. Chaque protagoniste semble muré dans sa solitude et les couples semblent factices, sans fondement solide.



Le personnage de Justine est très bien campé : au fil des pages, le lecteur perçoit de mieux en mieux sa personnalité et ressent de l’empathie pour elle. On comprend fort bien son envie d’aimer et d’être aimé, son envie de fuir une vie qui lui parait fade. Lors de cet été à la fois raté et intense, sa naïveté va céder le pas à la lucidité sur les adultes et les relations humaines en général.



Le style de l’auteur colle au langage d’une fille de 16 ans sans pour autant être relâché. Ce livre, en dépit de sa noirceur et de l’impression de langueur qu’il dégage, se lit avec intérêt, sans temps mort. Il est même difficile de le lâcher. J’ai donc été agréablement surprise par ce premier roman au goût amer, plus profond qu’il n’y parait au premier abord.

Hypnotique

Il y a des lectures qui vous happent dès les premiers mots à tel point que vous savez que vous ne pourrez plus la lâcher. Vous êtes tout simplement sous son emprise, hypnotisé par son histoire.

Vous ne pouvez plus vous en défaire car quelque par son récit c’est aussi un peu votre histoire...

L’éblouissement des petites filles fait parti de ces rare livres qui nous attrapent le cœur dès les premières pages.

Nous sommes à Cressac, un petit village provincial où il ne se passe pas grand chose...

Nous suivons les pas d’une adolescente de 16 ans, Justine.

Son programme estival n’est pas terrible : séance de bronzage dans son jardin, virées au supermarché avec sa mère, bref il y a mieux !

Et soudain tout bascule, Océane dans le même lycée que Justine disparaît.

C’est un véritable tsunami pour ce petit village : la sérénité s’effrite, les apparences tanguent, la peur gronde sous la canicule.

Une moiteur qui nous colle à la peau.

Une seule envie : se rafraîchir mais nous sommes trop préoccupés par notre héroïne Justine.

Oui, elle se confie à nous sur ses amours, ses désirs, ses questionnements, ses peurs.

Nous sommes là prêt d’elle. Nous l’écoutons et nous n’avons qu’une envie : la prendre dans nos bras, la rassurer. Nous aussi on a eu 16 ans...

16 ans, l’âge de tout les possibles, les envies d’ailleurs, la sensation d’être invincible et pourtant si fragile à l’intérieur...

Timothée Stanculescu crée une atmosphère hypnotique à la Twin Peaks qui nous envoûte du début à la fin.

Un récit intemporel qui nous emporte et

qui nous rappelle l’intensité de nos propres émotions quand nous étions adolescents.

Une plume délicate, sensuelle qui dévoile au fils des pages, le passage à l’âge adulte.

Un premier roman éblouissant, à lire absolument.

Il sort aujourd’hui en librairie.



Alors, prêt à retomber dans l’adolescence ?
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