Citations de Tom Easton (84)
- Mais pour moi, le tricot représente beaucoup de choses. Un moyen de s'exprimer , un défi mental. Je peux tricoter dans mon coin, et me perdre dans ma tâche, dans ma création. Mais aussi avec des amis, avec qui je bavarde en refaisant le monde. Je ne crois pas que cela enlève quoi que ce soit au fait d'être un homme. Il n'y a pas de différence avec la menuiserie, la peinture, l'architecture ou la cuisine gastronomique. Ça consiste juste à se servir de ses mains avec adresse et créativité.
Microsoft Office. Je sais déjà me servir de Microsoft Office. Tout le monde sait se servir de Microsoft Office. Même Rooney [Footballeur de l'équipe de Manchester]. C'est un cours pour les mamies et les gens qui débarquent dans la civilisation après avoir été élevés par des loups dans les Appalaches.
Je hais Lloyd Manning . je ne dis pas que tous mes problèmes seraient résolus s'il se faisait couper la tête et étriper et qu'on donnait ses entrailles à bouffer aux blaireaux, mais l'un de mes problèmes serait résolu . Et je suis sûr que les blaireaux apprécieraient l'apport en protéines , mêmes limité .
Mais là, il y a un truc. Je le sais. Un truc qui rend impossible une conversation normale avec elle, qui me fait marcher sur mes lacets et qui lui fait lâcher ses livres de cours. Un truc qui nous fait nous comporter tous les deux comme des débiles quand on se voit.
-Arrêtez de m'appeler à tout bout de champ, la cingla Mila. Ça vire au harcèlement.
-Mais vous êtes quoi, au juste? Lui demanda l'Agent, abasourdi.
-Sept secondes d'avance sur vous, répliqua Mila. Voilà ce que je suis.
De toute façon, je suis bien parti pour être un loser, alors autant rester sur la ligne jusqu’au terminus
- Tout le monde t'aime bien, Ben.
Je me suis raidi. Ils m'aiment bien. Elle m'aime bien. Et ma grand-mère aime bien les Quality Street. (p.325)
p. 59-60
J'aurais cru que j'allais détester le tricot et être nul, comme d'habitude, voire planter accidentellement mon aiguille dans l’œil d'une fille enrobées du groupe. Mais non, j'ai ça "dans le sang".
J'avais entrevu le secret de l'art du tricot. Mis au jour la mécanique qui se cachait derrière les soirées tricot entre femme. Et je dois dire un truc : j'ai cartonné!
Depuis deux cents ans, selon les périodes, le tricot sombre dans l'oubli, puis revient à la mode. Le début du vingt-et-unième siècle annoncé son comme back.
Aujourd'hui, on est moins dans une logique de raccommodage que dans les années quarante et cinquante, et d'avantage dans l'affirmation de soi, la dimension créative et le sentiment d'appartenance à une collunauté.
Je commençais à comprendre qu'en gros, le tricot, c'est des maths. De la géométrie. Une fois qu'on sait manier les aiguilles, on n'a plus qu'à garder en tête la géométrie de la pièce pendant qu'on tricote.
Par exemple, un jour, elle s'est peint les dents aux couleurs de l'arc-en-ciel. Elle est restée pendant des heures la bouche ouverte "pour qu'elles sèchent", avant de les peindre a l'acrylique devant le miroir. Elle était furieuse quand elle s'est rendue compte qu'elle les avait coloriées dans le mauvais sens. Elle a dû aller à l'hôpital parce qu'elle a eu un empoisonnement du sang.
Une lumière blanche, si radieuse que ce doit être le paradis. Mila ne voit rien. Les anges l'aveuglent.
_ Je suis morte ? demande-t-elle.
_ Pas encore, répond Julian. (Une silhouette sombre se découpe dans le champs de vision de la jeune fille. Ses paupières sont lourdes. Elle a du mal à les garder ouvertes.) Il s'en est fallu de peu, mais tu es toujours là.
_ on est à l'hôpital ? (...)
Qu'est ce que vous voulez, au juste ? Pouvoir abattre les clandestins sans sommation ? Farcir le pays de caméras de surveillance ? Armer la population et transformer chaque citoyen en Agent ? Instaurer un régime d'espionnage, de méfiance, de haine ?
Et tandis qu'ils examinaient les nichons et les fesses de chaque fille aussi minutieusement que s'ils cherchaient la solutions au Da Vinci code, mon regard dérivait malgré moi soit vers l'exemplaire de "Tricotons!", que j'avais lâchement remis à sa place, soit vers la gauche, où je venais de remarquer un autre magazine de tricot que je ne connaissais pas.
J'avais hâte de rentrer pour me remettre à mon pull sans manches.
Pour moi le tricot représente beaucoup de choses, un moyen de s'exprimer, un défi mental . Je peux tricoter dans un coin et me perdre dans ma tâche ,dans ma création. Mais aussi avec des amis, avec qui je bavarde en refaisant le monde. Je ne crois pas que cela enlève quoi que ce soit au fait d'être un homme. Il n'y a pas de différence avec la menuiserie, la peinture, l'architecture ou la cuisine gastronomique. Ça consiste juste à se servir de ses mains avec adresse et créativité. Il faudrait simplement que les medias accordent une plus grande place au tricot.
(extrait choisi par Lonnie)
Toujours pas de nouvelles de mme Gunter au sujet de « don en retour ». Je croise les doigts pour que le boulot chez Mme Frensham tombe à l’eau et qu’on m’envoie ailleurs, où il y aura moins de risques que je me fasse mutiler. En attendant, mes lundis soirs sont libres et j’ai commencé le pull sans manches en mérinos. Pour l’instant, ça avance doucement ; je ne veux pas sauter de mailles, et rien ne presse. Je tricote juste six ou sept rangs après mes devoirs ou avant d’aller me coucher. C’est nickel pour me détendre.
En revanche, mon dos morfle. Si ça continue, je serai bossu à vingt ans. Je devrais peut-être me mettre au yoga. De toute façon, je suis bien parti pour être un loser, alors autant rester sur la ligne jusqu’au terminus.
J'ai prévenu mon père et il a eu l'air super fier, comme si j'allais recevoir une médaille, et pas remplir les obligations de ma mise à l'épreuve chez une vieille dame après avoir failli la tuer. C'est plutôt sympa de sa part de me soutenir , mais s'il est fier de moi pour ça, il ne doit pas avoir d'espérances en ce qui me concerne. Clairement je n'ai pas besoin de me fatiguer beaucoup pour gagner son respect. Si je me retrouve un jour aux assises à Basingstoke, à risquer trente ans de prison pour triple meurtres, je peux être sûr que mon père essuiera une l'arme à l'audience, tout gonflé d'orgueil que j'aie réussi à faire mon nœud de cravate.
Maman nous a fait ses Gros Yeux et nous a tendu le sac de gastéropodes.
- Débarrassez-vous-en, a-t-elle dit. Et correctement, cette fois. Veillez à ce qu'ils ne reviennent pas.
Marguerite et moi les avons emportés au parc, où nous les avons tous relâchés. Tous, sauf Sylvia [...]
- Pourquoi est-ce qu'elle est plus importante que les autres ? m'a demandé Marguerite en tapotant le verre.
- Une fois qu'on a donné un nom à quelque chose, on en est responsable, lui ai-je expliqué.
Je me suis esquivé et j'ai filé dans ma chambre, pressé de reprendre mes aiguilles.
C'est comme une drogue .
Minute. Des aiguilles ? Une drogue ? Comment est-ce que je n'ai pas fait le lien plus tôt
P56
Étant le seul homme, j'ai fais l'objet de quelques murmures et regards intrigués. A vrai dire, surtout de la part des plus jeunes. Je pense que j'avais la côte. J'ai dû bénéficier de l'absence de concurrence. Mais elles n'étaient pas mon genre et elles donnaient un peu l'impression de se préparer à m'avaler tout cru. Je ne veux pas dire qu'elles étaient grosses, juste un peu enrobées. Qui est le mot de Joz pour dire "grosse". Mais Joz n'est qu'un crétin ignorant.