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Critiques de Tony Hillerman (268)
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Blaireau se cache

A partir d'un fait divers survenu au Colorado, Tony Hillerman a bâti une aventure dans laquelle Jim Chee et Joe Leaphorn mènent chacun de leur côté l'enquête. Nous nous rapprochons de la fin du cycle, les personnages sont maintenant bien connus et ont chacun atteint une forme de maturité, maîtrisée par l'auteur.



Comme pour d'autres auteurs que je suis tout au long de leurs oeuvres, comme John Irving ou David Lodge, je perçois des évolutions que j'attribue à l'âge de l'auteur. On est moins dans la découverte et l'aventure, davantage dans le questionnement et l'aventure intérieure.



Ce roman et ses personnages en sont une forme d'illustration.
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Blaireau se cache

Vaste chasse à l’homme dans les Four Corners après le braquage meurtrier d’un casino. En apparence.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/08/04/note-de-lecture-blaireau-se-cache-navajo-police-14-tony-hillerman/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Blaireau se cache

Amateurs de polar, voici une enquête haletante pleine de suspens et de rebondissements. Je n'ai pas pus trouver le sommeil avant le dernier mot.

Le style est nerveux, incisif. Chaussez vos baskets et travaillez votre souffle. C'est part, pas question de s'arrêter.











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Blaireau se cache

C'est le premier roman de cet auteur que je lis.

L'enquête en soit n'est pas des plus palpitante mais ce qui est bien dans ce roman c'est la culture indienne, avec les Navajos et les Utes, les paysages très bien décrient des Four Corners.

Les personnages sont aussi très attachants, Leaphorn inspecteur a la retraite, attaché à sa culture Navajos et aux traditions et le sergent Chee qui a du mal a oublier son ex femme.

Un bon policier détente qui nous dépayse et nous instruit, très bien écrit. Je lirai à nouveau Hillerman.
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Blaireau se cache

Je ne critiquerai pas ici un livre d'Hillerman en particulier. Ils sont tous des chefs d’œuvre de littérature policière. Une recommandation, les prendre dans l'ordre d'écriture. En effet, les héros Joe Leaphorn et Jim Chee ont une histoire, évoluent au fil des enquêtes. Ainsi entre les "la voie de l'ennemi" où le lieutenant Leaphorn trouve le coupable grâce à une cérémonie de purification et "le chagrin entre les fils" où le retraité Lepahorn entreprend de résoudre un mystère rencontrée dans sa jeunesse avec l'aide de celui qu'il a formé, le "presque" chamane Jim Chee, toute une carrière s'est déroulée. Avec en toile de fond les Four Corners, la plus grande réserve indienne des Etats Unis et surtout la culture et les coutumes Navajos. Une œuvre attachante par la qualité de l'écriture, l'épaisseur des personnages, la subtilité des intrigues et l'ouverture qu'elle nous offre sur une culture pour qui richesse rime avec tristesse.
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Blaireau se cache

Un samedi matin très tôt, la fin de la nuit...Les caisses du casino Ute, au bord de la Réserve Navajo sont pleines et vont bientôt être vidées par trois voleurs extrêmement bien renseignés, organisés, déterminés.

En emportant le contenu des caisses ils laissent pour mort le responsable de la sécurité et un policier qui arrondit ses fins de mois grièvement blessé.

C'est lui qui est immédiatement soupçonné de complicité par le FBI pendant que voleurs et argent disparaissent...en avion.

Jim Chee, à la demande de Bernadette Manuelito et Joe Leaphorn, contacté par un membre de son vieux réseau vont l'un et l'autre mener l'enquête, les soupçons du FBI leur paraissant ridicules.

En plus d'une enquête comme d'habitude très bien menée et d'une extraordinaire description du pays on trouve dans ce livre :

- l'opposition entre les polices locales qui connaissent la population et le terrain et le FBI, qui ne connait rien mais exerce l'autorité.

- certains groupes extrémistes qui récusent toute intervention du pouvoir fédéral (j'ai eu l'impression d'être en Europe et d'entendre parler de "Bruxelles")

- la montée en puissance des deux personnages féminins. C'est Louisa qui en décryptant les vieilles légendes va permettre aux deux héros de découvrir où "Blaireau se cache" . C'est Bernie qui prendra la décision de faire sortir de l'hôpital, où il se trouve à la suite d'un malaise,, Hosteen Nakai, l'oncle et mentor de Jim Chee pour qu'il puise mourir chez lui, en plein air.

Elles créent des liens entre les deux policiers et leur permettent de se rendre compte et d'admettre que, finalement, ils s'apprécient,

Quand à Jim Chee, toujours aussi perspicace quand il s'agit des femmes, il s'imagine pendant tout le livre, que si Bernie, lui a demandé d'intervenir, c'est parce qu'elle est amoureuse du policier blessé...Quand va-t-il enfin se rendre compte que l'officier Manuelito est la femme qu'il lui faut ? Tous les policiers Navajos et tous les lecteurs de Tony Hillerman le savent depuis longtemps !
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Blaireau se cache

blaireau est un être mythique qui, selon une croyance navajo,a la faculté d, apparaître et de

disparaitre à son grès. et cette faculté, ceux qui ont accompli le braquage sanglant du casino indien ont l,air de la possède aussi.mais le lieutenant Joe leaphorn de la police tribale navajo et Jim chee, sont à leurs trousses.on retrouve une intrigue toujours complexe, qui ont fait le succès de Tony hillerman, mais aussi la dénonciation des dérives de la civilisation américaine.sur.les croyances indiennes , grand oublié du rêve américain.👍
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Blaireau se cache



"Et apparemment, c’en était resté là : l’une de ces milliers d’interventions que les policiers de campagne doivent effectuer pour résoudre les petits problèmes de cohabitation chez des gens qu’un trop-plein de paysages grandioses, de silence ininterrompu et de solitude incite à l’excentricité." (85)



Retour à Shiprock pour une quatorzième enquête construite sur un mode classique après un "Premier Aigle" déroutant. Pour la première fois, Tony Hillerman nous donne un repère temporel précis. On pourrait s’amuser, partant de là, à retracer la chronologie de toute la série… par un jour de pluie désœuvré… Jim Chee s’adonne à "la joie d’avoir été rétrogradé au poste de sergent". Bernadette Manuelito a elle aussi été mutée à Shiprock, ficelle un peu grosse, mais sur laquelle Tony Hillerman n’avait sans doute pas envie de s’attarder et qui fait simplement son office. Le démarrage est poussif. Les histoires de bandits m’intéressant mollement, les groupements anti-gouvernementaux américains m’étant relativement étrangers, le contexte m’est apparu flou. L’épisode du sauvetage de Franck Sam Nakkai opère un tournant par lequel le roman prend soudain corps. La maladie du shaman m’avait semblé peu exploitée dans "Le premier aigle". Ici longuement détaillée, cette dernière rencontre a apaisé ma frustration. Louisa nous permet de voyager à travers les mythes. L’évolution psychologique de Leaphorn trouve enfin une orientation fluide et en harmonie avec le personnage. On finit sur une note apaisée, un esprit de communauté entre ces personnages qui "vivent d’après les critères de la communauté des campements à moutons dans les monts Chuska, où le raffinement réclame l’acquis autrement exigeant et primordial de savoir marcher dans la beauté, d’être satisfait au sein d’un monde difficile." (221)




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Blaireau se cache

La lecture de Blaireau se cache m’a permis de découvrir Tony Hillerman, qui était un auteur de polars ethniques, et les 2 personnages principaux de sa saga policière, Joe Leaphorn, puis Jim Chee, tous deux de la Police Tribale Navajo, même si, dans ce roman, Leaphorn est désormais à la retraite.



Je ne dirais pas que l’intrigue policière de cet opus est inoubliable, ni singulièrement originale, et ce sera mon seul petit bémol.

Mais j’ai trouvé les personnages attachants, Leaphorn, sa compagne le Professeure Louisa Bourebonette et l’agent Bernie Manuelito. Et bien aimé l’opposition entre la police tribale et le FBI.



Cette lecture permet de découvrir la région des Fours Corners. On est ici en plein coeur d’une réserve Ute (les ennemis jurés des Navajos), et d’en apprendre davantage sur les mythes et légendes Ute et Navajos.

Bref, un mélange de roman policier et d’ethnologie amérindienne, ce qui me va à merveille !



Je vais relire très vite cet auteur….
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Coyote attend

Un très bon polar écrit par un amérindien sur les amérindiens ou les American Natives pour parler le langage correct moderne. Se lit d'une traite. Le suspense vous tient en haleine jusqu'au bout.
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Coyote attend

Tout débute le soir où Jim Chee va perdre l'un de ses collègues, Delbert Nez, alors que le policier aurait dû être à ses côtés. Très vite, il arrête un vieillard, Ashie Pinto, sous l'emprise de l'alcool, en possession d'un pistolet. Le jeune homme, qui s'est blessé aux mains lors de l'arrestation, enquêtera sur l'affaire durant son congés de convalescence.

En parallèle, on retrouve l'autre héros récurrent de Tony Hillerman, à savoir Joe Leaphorn, qui va se retrouver impliqué dans l'enquête, cherchant à innocenter Pinto pour aider une femme à laquelle il est apparenté.

Avec cette histoire, l'auteur nous plonge une fois encore au coeur du territoire navajo et gratifie son lecteur de nombreuses considérations sur l'histoire, la mythologie... des peuples indiens qui habitent le Nouveau Mexique (on a d'ailleurs droit à l'habituelle carte du territoire en début d'ouvrage et au lexique, bien utile, à la fin du livre).

On comprend bien toute la complexité de ces croyances mêlées ici de manière convaincante à l'histoire de l'Ouest américain, et notamment une de ses figures mythiques, Butch Cassidy lors de son dernier baroud.
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Coyote attend

les romans de Tony Hillerman sont situés sur les territoires des Navajos et des Hopis. Ainsi, les intrigues policières plongent au cœur de données ethnologiques puisque Jim Chee et Joe Leaphorn doivent prendre en compte les mœurs des deux peuples pour comprendre les protagonistes et résoudre les énigmes. Ces romans nous instruisent sur ces peuples avec une vision « de l'intérieur ».


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Coyote attend

Roman culte pour moi
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Coyote attend

L'un des meilleurs Hillerman devenu un classique .

Pourtant ici il ne se passe pas grand chose , le rythme est lent , et malgré cela ce roman est un bijou.

Oui c'est un faux polar , comme pratiquement tout les livres de Hillerman.

Il préfére l'intrigue psychologique , le rappel des coutumes indiennes qui disparaissent , ect.

On peut ne pas adhérer au style de ce roman , mais force est de constater qu'il s'agit d'un opus majeur qui met la concurence trés loin.

Il y a une intelligence dans l'écriture d'Hillerman que l'on ne trouve pas ailleurs .

Sa voix est singuliére et brillante .

Et ce livre est magnifique .
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Coyote attend

Cette aventure de nos amis Jim et Joe, le jeune et le vieux, prend sa source dans la mort d'un policier navajo. L'enquête va mêler, comme d'habitude, investigations de terrain, sorcellerie, chants, danse, relations familiales, la solidarité qui va avec, etc.



C'est toujours une balade dépaysante, pas loin de Monument Valley et du Grand Canyon.



Un grand plaisir.
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Coyote attend

HILLERMAN (Tony), Coyote attend, [Coyote Waits], traduit de l’anglais (États-Unis) par Danièle et Pierre Bondil, Paris, Rivages, coll. Rivages/Noir, [1990-1991] 1993, 271 p.





Note préalable : je vais essayer d’éviter de balancer trop de SPOILERS, ça serait tout particulièrement fâcheux dans la chronique d’un roman policier, mais il y en aura sans doute quelques-uns pour s’insinuer ici ou là ; disons donc méfiance à partir de la section « Coyote et l’Université », et jusqu’à la fin de la chronique.





POLICE TRIBALE NAVAJO





Retour aux polars navajos de Tony Hillerman, après une très, très longue interruption : j’avais lu il y a très exactement quatre ans de cela le précédent titre, Dieu-qui-parle… et rien depuis. Sachant qu’après un démarrage un peu chaotique, je me suis lancé dans la lecture de l’ensemble de la série dans l’ordre (américain : les publications françaises ne le respectent pas…) – car, si les romans sont globalement indépendants, l’auteur prend soin de faire vieillir chaque fois un peu plus ses personnages, au premier chef les flics Joe Leaphorn et Jim Chee, mais aussi leur entourage (notamment sentimental, et c’est d’ailleurs très sensible dans le présent volume) ; à cet égard, lire la série dans l’ordre fait vraiment sens, cela apporte clairement une dimension supplémentaire à l’ensemble.





Coyote attend (prix Nero 1991) est le dixième roman de la série. Les trois premiers constituaient la « trilogie Joe Leaphorn », avec à mon sens pour sommet le deuxième, Là où dansent les morts ; puis il y eut la « trilogie Jim Chee », culminant clairement avec Le Vent sombre. Ensuite, Tony Hillerman a commencé à réunir ses deux policiers navajos, et Coyote attend est donc le quatrième à les envisager en parallèle ; parmi ces quatre romans, on met souvent en avant Porteurs-de-peau, mais, si je l’avais aimé, bien sûr, il ne m’avait pas paru si exceptionnel… Par contre, le présent Coyote attend est clairement un très bon cru, du niveau au moins de Là où dansent les morts et Le Vent sombre. Tâchons de voir en quoi...





LE FUMIER ET LE SALE PETIT CON





En commençant par nos héros ? Coyote attend met donc en scène aussi bien le « légendaire lieutenant » Joe Leaphorn que son bien plus jeune collègue Jim Chee. Mais ils sont pour l’essentiel envisagés en parallèle : comme tels, ils ne se croisent pas (enfin, si – mais au bout d’un assez long moment), et une bonne partie de l’astuce du roman consiste justement à amener les deux enquêteurs sur les mêmes pistes mais par des voies différentes, et avec une manière de voir le monde on ne peut plus opposée.





Plus que leur âge, c’est en effet surtout ceci qui distingue les deux personnages. Tous deux sont navajos, tous deux sont policiers, tous deux ont fait quelques études d’anthropologie (avec un rapport à la discipline forcément différent de celui de leurs comparses blancs), mais les similitudes, non négligeables certes, s’arrêtent là. Joe Leaphorn, le vieil homme un peu bougon, est porté au rationalisme à tout crin, à l’approche scientifique de son métier ; s’il s’intéresse à la culture navajo, c’est surtout en tant qu’objet d’étude et de curiosité intellectuelle, et donc dans une perspective, disons, scientifique. Jim Chee est très différent : il est, littéralement, un homme entre deux mondes, qui est devenu flic, mais voulait devenir hataalii, « chanteur », au sens du « prêtre » qui conduit les rites navajos, notamment ceux de guérison, comme la Voie de l’Ennemi – l’homme aussi qui exécute les peintures de sable, etc. En fait, Jim Chee pensait pouvoir suivre ces deux voies (si j’ose dire) en même temps… Ce qui pour Joe Leaphorn, est parfaitement absurde : il ne développe guère son argumentaire, nul besoin – Jim Chee ne peut pas faire cela, c’est tout.





Bizarrement, c’est pourtant cette double ambition de Chee qui a pu, un bref instant, rapprocher les deux hommes. Quand la femme de Joe Leaphorn est morte, le « légendaire lieutenant », guère pieux, a demandé à Jim Chee de conduire les cérémonies – pour que tout soit fait dans les formes, par respect pour la défunte et son clan, et pour donner malgré tout un petit coup de main au jeune homme, guère sollicité pour ce genre de tâches ; Jim Chee s’est acquitté de sa mission avec sérieux, mais ce fut sans lendemain : depuis, plus personne n’a jamais requis ses services de chanteur… Il est juste un flic.





Les deux hommes se sont donc croisés, et à plusieurs reprises – à l’occasion de cette cérémonie, qui comptait tant pour les deux, mais pour des raisons bien différentes, ils ont brièvement été proches. Mais ils ne sont pas des amis pour autant : en fait, ils ne s’apprécient pas. Chacun reconnaît sans doute que l’autre est un homme intelligent, et un bon enquêteur, mais c’est tout. Joe Leaphorn, un peu psychorigide, reproche à Jim Chee, bien plus que son tiraillement entre deux voies incompatibles, d’être un individualiste, un homme incapable de travailler en équipe (ce dont le début du roman est la dramatique confirmation), un policier qui ne joue pas selon les règles, un curieux futé mais bien trop insouciant et fondamentalement pas fiable – dans Coyote attend, pour Leaphorn, tout part d’une boulette (en fait bien plus que cela, il y a eu mort d’homme...) de Chee ; la première fois qu’il mentionne le nom de son collègue, c’est en des termes éloquents : « le sale petit con »… Chee est lui-même accablé par sa responsabilité, voire sa culpabilité ; mais, quand il apprend que Leaphorn enquête sur « son » affaire (en fait l’affaire ni de l’un ni de l’autre, elle est de toute façon du ressort du FBI…), il y voit une ingérence inqualifiable du vieux bonhomme arrogant si porté à sermonner tout le monde – il essaye de de le dissimuler, au nom de sa culpabilité, mais ne mâche pour autant pas ses mots quand il comprend ce que fait Leaphorn : « le fumier »…





Aussi travaillent-ils séparément, pour l’essentiel ; et c'est parfois assez cocasse, au fond... La fin du roman, cependant, sera une occasion de les rapprocher un peu plus, en préalable aux romans ultérieurs de la série, plus apaisé eu égard aux relations entre nos deux héros (pour autant que je sache)...





MORT D’UN FLIC – ET COUPABLE TOUT TROUVÉ





Delbert Nez est un collègue de Jim Chee, et ils travaillent en binôme, parcourant inlassablement, mais séparément, les interminables routes des Four Corners. Ils ont convenu par radio de se retrouver pour prendre un café – d’ici-là, Nez, jovial, prévient tout de même son collègue qu’il va faire un petit détour… C’est qu’il pense avoir mis la main sur ce vandale qu’il traquait depuis des semaines ! Le type qui répand de la peinture blanche sur des rochers de la réserve, qui sait pourquoi… Mais que Chee se rende directement au café, Nez ne tardera pas !





Dont acte – sauf que Nez se fait bien trop attendre. Chee part enfin à sa recherche… et découvre sa voiture en train de brûler. Au péril de sa vie, et au prix de cruelles brûlures, il extrait le corps de son collègue de la carcasse incendiée – et découvre qu’il a été tué par balle.





Un peu plus loin, Chee croise un vieil homme – un certain Ashie Pinto. Visiblement ivre, et une bouteille de bon whisky en main, le vieillard ne cesse de répéter les mêmes mots, en navajo : « Mon fils, j’ai honte... » Et il ne dit rien de plus. Mais il a sur lui un pistolet qui vient d’être employé…





On déterminera très vite que c’est bien une balle tirée par ce pistolet qui a tué Delbert Nez. On apprend, par ailleurs, que Pinto, il y a longtemps de cela, avait fait de la prison pour avoir tué un homme en état d’ivresse… Il est un coupable tout désigné – même s’il refuse de parler de l’affaire, que ce soit pour s’innocenter ou pour affirmer sa culpabilité.





Qu’importe – les jeux sont faits. Ashie Pinto est forcément coupable. Pour le FBI, car pareille enquête est de son ressort, l’affaire est pour ainsi dire classée – le bureau ne va pas perdre son temps à travailler sur quelques petites bizarreries quand l’essentiel, soit l'identification et l'arrestation du coupable, est acquis...



VOIES PARALLÈLES ET COÏNCIDENCES





Mais il y a bien des petites bizarreries dans cette histoire. Jim Chee, en congé de convalescence, et oppressé par sa responsabilité dans la mort de son collègue (il aurait dû se trouver là !), et Joe Leaphorn, à plusieurs centaines de kilomètres de là et qui songe plus que jamais à prendre sa retraite, s’en rendent compte très vite – même si chacun à sa manière, et avec des motivations différentes. Tous deux ne doutent pas vraiment de la culpabilité de Hosteen Ashie Pinto, qui leur paraît assurée, mais ils sont poussés à mener leur petite enquête, pour comprendre certaines choses a priori incompréhensibles...





Joe Leaphorn y est incité par Mary Keeyani, la nièce de Pinto, du clan de sa défunte Emma, et surtout une exubérante anthropologue du nom de Louisa Bourebonette, qui se présente comme une amie de l’accusé. Du côté de Jim Chee, c’est la charmante avocate Janet Pete, qu’il aime d’un amour douloureux car guère payé de retour, qui, outre son sentiment de culpabilité latent, l’incite à éclaircir certaines choses – ils ont tous deux une relation très ambiguë, où l’amitié, voire l’amour, ne font pas vraiment bon ménage avec leurs emplois respectifs… Car Janet Pete est désignée pour être l’avocate commise d’office chargée de la défense de Pinto ! Cet homme dont Chee est persuadé qu’il a tué son collègue, et qu’il a lui-même arrêté – aussi a-t-il un statut de témoin dans cette affaire ; cependant, il ne peut s'empêcher de ressentir une certaine empathie pour ce vieil homme qui est aussi un puits de sciences en matière d'histoire et de pratiques culturelles des Navajos...





Il me faudra revenir sur Louisa Bourebonette et Janet Pete ; mais, d'’ici-là, on ne peut qu’admirer le brio dont fait preuve l’auteur pour entrelacer ces deux enquêtes parallèles, qui aboutissent régulièrement aux mêmes conclusions, mais sans suivre les mêmes chemins. L’effet est remarquable, car il n’y a jamais redondance : la même piste, évoquée deux fois, conserve pourtant toujours son originalité et sa pertinence – au regard des besoins de l’enquête, mais aussi des caractères psychologiques des protagonistes ; lesquels ont leur propre fil rouge au-delà de la seule enquête, témoignant de leur insertion bien pensée dans le contexte plus global de la série : ils sont de vrais personnages, qui ont de la chair et de l’âme, et une histoire qui leur est propre.





Tout cela, par ailleurs, s’inscrit dans une sorte de méta-récit, où les deux enquêteurs sont amenés à se poser la question des coïncidences dans un ensemble aussi complexe. À moins que les gouttes de pluie ne semblent aléatoires qu’à ceux qui ne savent pas les envisager pour ce qu’elles sont ? Le fait est que les coïncidences sont nombreuses dans cette histoire… Et, pourtant, elles font toujours sens – pas comme autant d’éléments d’un vaste complot où absolument tout a sa raison d’être, où tout est lié ; c’est plutôt que ces coïncidences, en tant que telles, sont parfaitement crédibles. En fait, le hasard a peut-être davantage sa part que ne veulent le croire nos enquêteurs – mais, si tout n’est pas lié, tout est à sa place. Ou devrait l'être, mais en prendre conscience permet justement d'y remédier. Ce qui, j’imagine, peut nous ramener au principe navajo de l’harmonie, souvent rappelé ici – mais, sur le plan narratif, cela a aussi un bel avantage : les coïncidences n’impliquent jamais de deus ex machina. Miraculeusement.





Une fois n’est pas coutume, Tony Hillerman a mis en place une intrigue passablement complexe – plus encore que d’habitude, même, ai-je l’impression (mais mes souvenirs des autres volumes datent un peu, certes). Cependant, cette approche très rusée, et à plusieurs niveaux, contribue tant à asseoir cette complexité qu’à assurer la cohérence de l’ensemble. C’est une belle prouesse narrative, et un immense point fort de ce très bon cru qu’est Coyote attend.





COYOTE ET L’UNIVERSITÉ





Bien sûr, un atout essentiel des polars navajos de Tony Hillerman est leur contenu anthropologique, et Coyote attend ne déroge pas à cette règle. La mythologie navajo y joue un très grand rôle – et pas seulement concernant Coyote, même si ce dieu trickster joue bien sûr un grand rôle ici : « Coyote est toujours là, dehors, à attendre, et Coyote a toujours faim. » Coyote, intrinsèquement, doit faire peur – ou le devrait… Mais les temps ont changé : pour les jeunes Navajos qui ont encore une vague idée des croyances de leur peuple, Coyote a bien trop souvent pâti de la tendance à en livrer des récits édulcorés – où il ne devient plus guère qu’un farceur finalement innocent, un personnage amusant avant tout… Mais il ne devrait pas être amusant – car il est avant tout redoutable ; il l'a toujours été, et l'est encore.





(Forcément, ces développements m’ont ramené à deux passions personnelles : Le Roman de Renart, dans ses sources authentiques et dans les récits édulcorés qui en ont été dérivés au XIXe siècle, au point de changer radicalement la donne… et bien sûr ce cher Cthulhu, qui, en tant qu’icône pop déclinée en peluches kawaï, ne fait certes plus guère peur aujourd’hui ; Alan Moore, sauf erreur, en a notamment fait la remarque, et en le déplorant – je ne prétendrai pas être totalement hermétiques aux kawaïeries tentaculaires et indicibles, mais dans l’ensemble je suis tout à fait d’accord...)





Coyote guette, donc – et il frappe quand l’occasion se présente ; or elle peut se présenter sous bien des formes ; une bouteille de whisky, par exemple… Faut-il y voir une forme de fatalisme ? Peut-être – mais à intégrer dans le concept global de l’harmonie.





Ce qui nous ramène au tiraillement de Jim Chee entre ses ambitions incompatibles… Son rapport à Ashie Pinto n’en est que plus compliqué – car il admire en lui un Homme-qui-Lit-dans-le-Cristal, un mystique aux connaissances étendues. C’est d’ailleurs notoire : le vieil homme a souvent travaillé avec des anthropologues, qu’il régalait de ses récits précis et sérieux sur les croyances et les rites des Navajos. Louisa Bourebonette en témoigne, bien sûr, mais d’autres sont également de la partie : Pinto a de nombreux contacts à l’Université – et pas seulement parmi les anthropologues ! Car ses récits peuvent se mêler, à l’occasion, à d’autres aspects de l’histoire de la région – celle des Blancs, tout particulièrement impliqués dans les conceptions propres à la Frontière de la loi et de l’ordre : un sujet western s'il en est. Des noms fameux surgissent dans le roman – Butch Cassidy au premier chef… mais d’autres également, dont Kit Carson et quelques autres bouchers des Amérindiens, dont la résonance est forcément particulière dans les récits navajos.





Du coup, une partie non négligeable de l’enquête se déroule à l’Université : auprès, sinon des professeurs, du moins de leurs doctorants, qui sont tous autant de larbins traités sans la moindre considération, dans un monde cruel où la reconnaissance par les pairs fait figure de critère ultime, « légitimant » bien des déviations et des politiques guère scientifiques. L’enquête ne se fait en tout cas pas que sur le terrain : lire des livres, écouter des bandes, effectuer des corrélations… Le savoir concernant les rites navajos dont Jim Chee dispose sera en fait crucial dans la résolution de l’enquête – pour le coup, un Joe Leaphorn ne pouvait qu'être désavantagé.





Et tout ceci est absolument passionnant.





FEMMES-QUI-FONT-BIEN-PLUS-QU’ÉCOUTER





Mais c’est souvent le cas, dans les romans de Tony Hillerman – c’est leur « plus » caractéristique et, je ne vais pas vous mentir, ce qui m’a amené à m’y intéresser au premier chef.





Pourtant, un autre aspect m’a frappé, ici – même si je ne saurais dire s’il était forcément moins présent auparavant : le rôle joué par certaines femmes dans l’intrigue.





L’auteur, sans doute, sait créer de bons personnages : Joe Leaphorn et Jim Chee au premier chef. Mais certains autres personnages, soutiens, antagonistes, autres choses encore, sont tout à fait admirables ; ici, à mon sens, cela vaut surtout pour des personnages féminins.





Ils gravitent certes autour des deux flics comme autant de perspectives plus ou moins avancées de romance, ce que l’on pourra regretter ; ceci étant, cet aspect du récit est bien géré, qui implique les divers protagonistes au plus intime et avec une sensibilité remarquable – et ces femmes ont bien plus à offrir qu’une simple épaule compatissante, heureusement.





Il faut sans doute mettre en avant Janet Pete, qui était déjà apparue dans la série il y a quelques romans de cela. Elle est liée à Jim Chee – qui en est de toute évidence fou amoureux. Il a tiré un trait sur sa compagne Mary Landon, après des années d’incertitude, mais il n’est pas si évident de la « remplacer » ; et Janet Pete ne voit certes pas les choses ainsi. Chee en a douloureusement conscience, et la relation entre les deux personnages a donc quelque chose de fatalement cruel, sans mauvaises intentions de part et d’autre. Cette dimension est accentuée dans ce roman, car les professions des deux personnages les amènent plus ou moins consciemment à s’affronter quand ils souhaiteraient pourtant collaborer – et à redouter que les véritables intentions de l’autre soient éminemment suspectes. Janet Pete est l’avocate d’Ashie Pinto, Jim Chee l’homme qui l’a arrêté pour le meurtre de son collègue et qui est persuadé de sa culpabilité… tout en admirant en lui le vieux Navajo aux connaissances innombrables. « L’amitié », dans ce couple qui n’en est pas vraiment un, en est forcément affectée – même si sans pathos, avec une délicatesse appréciable… et de vrais moments d’émotion en définitive. Mais Janet Pete est donc tout sauf un faire-valoir : femme indépendante et qui s’affiche comme telle, intelligente et cultivée, sérieuse et impliquée, elle écrase souvent Jim Chee, qu’elle rend tout particulièrement timide. Elle est un vrai personnage, à part entière, pas un expédient en forme de quota nécessaire de romance pour le héros masculin.





Du côté de Joe Leaphorn, on peut dire la même chose de l’anthropologue Louisa Bourebonette – qui, contrairement à Janet Pete, apparaît sauf erreur pour la première fois dans ce roman. Elle n’est par ailleurs pas du tout navajo (Janet Pete est métisse, il me semble). Joe Leaphorn ne l’envisage pas le moins du monde comme une opportunité de romance – d’autant que le souvenir de sa défunte épouse Emma ne le quitte pas. En fait, il se méfie extrêmement de l’anthropologue – dont les motivations en l’espèce lui paraissent plus que suspectes : une « amie » du vieil Ashie Pinto ? Et quoi, encore… Impossible : au mieux, l’expansive bonne femme a besoin du vieux bonhomme pour finir un bouquin, car elle l’exploite forcément, au pire elle est carrément mouillée dans l’histoire, et mieux vaut garder un œil sur elle… Eh bien, non, M. Leaphorn : Louisa Bourebonette était parfaitement sincère tout du long, et valait et vaut toujours bien mieux que vos préventions cyniques. Ce que le « légendaire lieutenant » devra bien admettre à terme, en faisant véritablement connaissance avec l’anthropologue, ce qui passera par de longues discussions passionnées sur sa discipline et les us et coutumes des Navajos. Nulle romance à proprement parler dans cet épisode – mais la fin laisse entendre que cela pourra changer… Et j’avais de toute façon déjà lu deux romans ultérieurs (Blaireau se cache et L'Homme Squelette) – je me souvenais que Louisa Bourebonette y vivait avec Joe Leaphorn…





Janet Pete et Louisa Bourebonette sont donc deux très beaux personnages féminins, et tout sauf des faire-valoir, c’est toujours appréciable. D’autres personnages plus secondaires pourraient éventuellement être mentionnés, comme la doctorante en histoire Jean Jacobs, qui fait elle aussi forte impression. Globalement, le roman témoigne d’une véritable attention aux personnages e
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Coyote attend

J'aime beaucoup les enquêtes indiennes de Tony Hillerman, Coyote attend ne fait pas exception, c’est un très bon polar Navajo. Le scénario est astucieux et bien ficelé, j’aime la manière dont l’enquête est menée par différentes personnes (avec des motivations très variées) laissant au lecteur la primeur du lien qui va s’établir entre les différents points de vue tout en réservant un certain nombre de surprises. Et bien sûr, j’aime surtout l’ambiance particulière qui se dégage de ces pages : l’univers de la réserve indienne, ses traditions et ses rites tribaux toujours bien vivants... Oh et puis - est-il nécessaire de le préciser ? - quel décor grandiose ! On respire un grand coup et on plonge au fin fond de l'Ouest américain avec ses vieilles légendes. Ici par exemple nous découvrons le mystère entourant la mort de Butch Cassidy sous un angle bien particulier, une mort finalement assez minable loin de l'héroïsme d'Hollywood. Hillerman a une manière bien à lui de créer un contraste entre les deux mondes, celui des Blancs et celui du Dineh.

Bref, un bon livre, vraiment ! « Coyote est toujours là, dehors, à attendre, et Coyote a toujours faim. »
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Coyote attend

Dixième épisode, et sans doute l’un des sommets de la saga.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/07/13/note-de-lecture-coyote-attend-navajo-police-10-tony-hillerman/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Coyote attend

Mon second Hillerman, après Les clowns sacrés. Ma seconde déception, à la hauteur de l'attente qui était la mienne.

À priori, tout était pourtant réuni pour un énorme coup de coeur...

Des héros attachants : John Leaphorn (le rigoriste) et Jim Chee (l'individualiste), tous deux membres de la police tribale navajo, qui suivent la même piste mais chacun de leur côté et en se croisant le moins possible.

Une intrigue prenante : un autre flic, Delbert Nez, est tué par balle et est retrouvé dans sa bagnole carbonisée, avec un coupable tout trouvé, Ashie Pinto, un vieil homme arrêté par Chee sur les lieux du crime avec, en sa possession, l'arme du crime et une bouteille de whisky hors de prix.

Des remords : ceux de Chee, qui se reproche d'avoir été absent par négligence lors de la mort de son collègue.

De la tristesse (et des sentiments) : celle (et ceux) de Leaphorn qui a perdu sa femme et tente mollement de nouer une relation avec une anthropologue joliment nommée Bourebonette.

Des relations ambiguës : celles entre Chee et Janet Pete, la charmante avocate de Pinto, qui oscillent entre amour et amitié.

Une écriture intelligente et efficace, teintée de poésie et d'humanisme, en un mot inattaquable.

Et, par dessus tout, le caractère ethnographique des polars de Hillerman, tous situés en territoire navajos avec des héros, Chee et Leaphorn, tiraillés entre coutumes ancestrales et modernité, entre spiritualité et réalisme.

Le problème, en ce qui me concerne, c'est que ce caractère ethnographique qui généralement me passionne tant (ce n'est pas pour rien que Olivier Truc, Ian Manook, Dana Stabenow, Craig Johnson ou Caryl Férey font partie de mes auteurs favoris...) est poussé à un paroxysme tel que je ne peux m'empêcher de décrocher. Trop documenté, trop didactique, trop universitaire pour moi (un glossaire que l'on est constamment obligé de consulter est même proposé en fin d'ouvrage, interrompant régulièrement la lecture)…



« Il y a la montagne que nous voyons là-bas, à côté de Grants, celle que les billigaana appellent mont Taylor. Ça, c'est la forme externe. Et en plus on raconte qu'il y a la forme interne, la montagne Turquoise sacrée qui était là avec le Peuple Sacré dans le Premier Monde, le Monde Sombre des premiers temps. Et Premier Homme l'a amenée du Troisième Monde, l'a érigée sur son vêtement magique et l'a décorée de turquoise. Et ensuite il y a le yucca. Nous voyons la forme externe tout autour de nous, mais c'est la forme interne du yucca à laquelle nous faisons l'offrande de la plume de prière quand nous creusons pour en prendre les racines afin de faire du savon pour nous laver. »



Malgré la grande attirance que j'ai pour le genre ainsi que pour les Amérindiens, j'ai bien peur que, à mon grand regret, ce polar d'Hillerman ne soit le dernier en ce qui me concerne.
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Coyote attend

Ma première incursion chez Hillerman. Lu sur une plage entre deux sessions de planche à voile, ce faux policier où il se passe si peu de chose n'avait quasi rien pour lui.

Et pourtant, je n'ai pas pu en sortir. La musique d'Hillerman, à la fois si douce et si puissante, sa façon de raconter l'homme plus que les faits, et parfois l'homme à travers les faits, son exotisme à petites touches qui fait exister toute une vision du monde, toute une culture, sans l'asséner... tout cela m'a séduit.

Depuis, j'ai presque tout lu de lui. Il y en a peut-être de meilleurs que Coyotte attend (comme La voie de l'ennemi) et de moins bon, mais je garde une tendresse particulière pour ce premier rendez-vous avec un tout grand.
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