AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Torey Hayden (214)


Il était seulement constamment agressif, maigre et effronté, prêt à en découdre sur tout et n'importe quoi, avec ou sans raisons ; un gamin dont la langue entrait en action avant le cerveau.
Commenter  J’apprécie          20
Ne vous inquiétez pas, me dit-elle en riant. Vous vous en sortez mieux que la plupart des remplaçants. L'un d'eux a abandonné au bout d'une demi-heure.
Commenter  J’apprécie          20
ok
Commenter  J’apprécie          10
- Ce que je comprends pas, c'est pourquoi les bonnes choses s'arrêtent toujours.
- Tout a une fin.
- Non, pas tout. Pas les mauvaises choses. Elles finissent jamais.
P. 234
Commenter  J’apprécie          10
Je vis surgir à la place un sentiment auquel ces phobies, commençai-je à soupçonner, avaient servi de camouflage : la haine. Au fil des jours, tandis que l'adolescent libérait les scènes de meurtre atroces et les discours de violence qui le hantaient de plus en plus, je me pris à penser qu'il avait dû se servir de ses angoisses comme d'une technique destinée à bâillonner sa haine. Ainsi s'expliquaient peut-être également ces longues années de silence. (p.96)
Commenter  J’apprécie          10
- Les mères adorent leurs enfants. Mais parfois, parfois quand la vie échappe au contrôle des grands, les petits en souffrent. (p.138)
Commenter  J’apprécie          10
Le fait qu'elle eût délibérément choisi de rester muette m'avait intriguée au cours de la lecture de son dossier. Apparemment, elle parlait chez elle mais à l'école elle n'avait jamais prononcé le moindre mot. En outre, elle ne riait, ne pleurait, ne toussait, ne rotait, ne hoquetait et ne reniflait pas davantage. A ce sujet, on racontait qu'elle laissait la morve couler de son nez. Pour lui donner une chance de surmonter ses difficultés, on lui avait fait redoubler le jardin d'enfant, mais son état était resté stationnaire. En cours préparatoire, elle semblait suivre sans problème mais demeurait désespérément renfermée sur elle-même. Ne parlant toujours pas à la fin de cette année-là, et âgée de presque huit ans, elle avait atterri dans cette classe.

Si le cas de Jade avait attiré mon attention, c'est parce que durant ces dix dernières années, entre la faculté et la Sandry Clinic, l'autisme électif avait constitué mon principal sujet de recherche. J'avais beaucoup travaillé avec des enfants souffrant de ce trouble, fascinée par ces êtres physiquement et intellectuellement capables de s'exprimer comme tout le monde mais qui s'y refusaient pour des raisons psychologiques. Il me paraissait étrange qu'au moment où j'avais pris la décision de tirer un trait final sur mes activités passées, je retrouve dans ma classe une petite fille atteinte de ce handicap.
Commenter  J’apprécie          10
Je suppose que c'est ce qu'on peut attendre de l'art dans sa forme élémentaire : transformer l'imagination en réalité.
Commenter  J’apprécie          10
"et que le meilleur moyen de se protéger du rejet des autres était encore de se rendre aussi détestable que possible. Ainsi, on ne s'étonnait plus de n'être pas aimé. On trouvait cela normal."
Commenter  J’apprécie          10
On me demande sans cesse
quel est ce poème qui décore
le mur de mon bureau.
Il me semble juste que l'on connaisse
l'enfant qui l'a composé.
Et j'espère seulement avoir eu
la moitié de son talent
pour écrire ce livre.
(P7)
Commenter  J’apprécie          10
Personne est vraiment fou. C'est rien qu'un mot. Pas vrai, Torey ? Rien qu'un mot. Et personne est juste un mot.
Commenter  J’apprécie          10
Tous les autres sont venus. Ils ont essayé de me faire rire. Ils ont joué avec moi. Parfois pour rire et parfois pour de bon. Et puis, ils sont partis. En m’abandonnant dans les ruines de leurs jeux. Et, je ne savais plus lesquels étaient pour de bons et lesquels pour rire, et je me suis retrouvée seule avec les échos de rires qui n’étaient pas les miens. Et puis, tu es venue. Avec tes drôles de manières pas tout-à-fait humaines. Et tu m’as fait pleurer. Et cela ne semblait pas avoir d’importance. Tu m’as dit qu’il n’était plus temps de jouer. Et tu as attendu que mes larmes se changent en joie.
Commenter  J’apprécie          10
je rester à ma place sans dire un mot, ressentant vivement sa douleur, et qui était aussi, j'imagine, ma propre souffrance. M'étais-je réellement trop impliquée ? Malgré ses progrès évidents, l'avais-je rendue trop dépendante de moi ? aurais-je dû la laisser dans l'état où je l'avais trouvée en janvier et me contenter de lui enseigner quelques brides de savoir, plutôt que de l'accoutumer aux épreuves quotidiennes de la tendresse ? J'avais toujours passé, parmi mes collègues, pour une marginale. J'étais de ceux qui préfèrent aimer et souffrir, notion qui n'est guère prisée en matière d'éducation. Les cours, les spécialistes nous mettaient en garde contre l'investissement affectif. Bon, c'était au-dessus de mes forces. Je ne pouvais enseigner efficacement sans m'impliquer, et justement parce que j'étais de ceux qui choisissent d'aimer et de perdre, quand venait la séparation.
Commenter  J’apprécie          10
Malgré ces moments de tristesse que nous vivions, Sheila me surprenais par la gaieté de son caractère. Elle avait une extraordinaire aptitude à la joie. La fréquentation quotidienne de ces enfants dont l'existence toute entière n'est qu'un vaste chaos tragique avait renforcé ma conviction que les êtres humains ont une nature fondamentalement joyeuse.
Commenter  J’apprécie          10
Tu te rappelles ce que dit le renard ? Quand on se laisse apprivoiser, on prend le risque de pleurer. Il a raison. On pleure un peu. Chaque fois que quelqu'un s'en va, on pleure un peu. L'amour, ça fait mal, quelquefois.
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre ne raconte l'histoire que d'un seul de ces enfants. Son but n'est pas de susciter la pitié. Ni de louer le travail d'une enseignante. Ni d'attrister ceux qui ont trouvé la paix en refusant de savoir. Ce récit est une réponse à la question de la frustration inhérente au travail psychiatrique. C'est un hommage à l'âme humaine, car cette petite fille est pareille à tous autres mes autres enfants. Pareille à nous tous. Elle est une survivante.
Commenter  J’apprécie          10
J'abandonnais les garçons pour retourner dans la classe, tenant toujours à la main le petit morceau de papier que Jade m'avait donné. Je le dépliai avec soin pour y lire ce simple mot :
"Merci"
Commenter  J’apprécie          10
- Malheureusement, je ne peux rien faire toute seule.
- Si ! Parce que vous êtes Dieu !
-Chérie, je ne suis pas Dieu, mais un être humain comme toi. Et il m'arrive d'avoir besoin d'aide.
- Je veux que vous soyez Dieu, insista Jade en fondant en sanglots.
J'avais également envie de pleurer.
Commenter  J’apprécie          10
- Pourquoi tu fais ça ?
- Quoi donc ?
- Être gentille avec moi.
Je la regardai, surprise.
- Mais parce que je t’aime bien.
- Pourquoi ? Je être folle ; je fais du mal à tes poissons. Pourquoi tu être gentille avec moi ?
Perplexe à mon tour, je lui souris.
- J’en ai eu envie, Sheila, tout simplement. J’ai pensé que tu aimerais peut-être avoir quelque chose de joli à te mettre dans les cheveux.
Elle continuait à caresser les barrettes dans leur emballage, à palper du bout des doigts les figurines de plastique.
- Personne me donne jamais rien, avant. Personne c’est être gentil avec moi exprès.
Désemparée, je restai là, à la regarder. Je ne trouvais rien, dans mon expérience, à quoi me raccrocher.
Commenter  J’apprécie          10
- Tu sais, ce n’est pas très grave pour moi, quand les enfants font des bêtises. Je les aime bien quand même.
Elle se redressa et me regarda, la mine soudain stupéfaite.
- Tu être une drôle de maîtresse. Je crois bien que tu être aussi folle que nous les enfants.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Torey Hayden Voir plus

Quiz Voir plus

Gardiens des cités perdues tome 1

Comment s'appelle l’héro(ïne) du livre?

Sophie
Dex
Fitz
Biana

7 questions
131 lecteurs ont répondu
Thème : Gardiens des cités perdues, tome 1 de Shannon MessengerCréer un quiz sur cet auteur

{* *}