AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Upton Sinclair (81)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La jungle

J'ai lu ce livre en 1969 ou 1970. J'étais alors au lycée et je l'avais emprunté à une bibliothèque. Il s'agissait d'une édition Suisse (éditions Rencontre à Lausanne). Il n'existait pas à ce moment d'édition française sur le marché. Ce livre m'avait mis une telle "baffe" que j'avais envisagé de ne pas le rendre ! J'avais même préparé pendant des heures un compte rendu de lecture que je voulais faire en classe en le proposant à mon prof de français afin d'éveiller l’intérêt de mes camarades et les inciter à le lire. Cet exposé ne s'est finalement pas fait. Mais pendant des années j'ai surveillé une éventuelle édition française, puis j'ai laissé tomber. Quand j'ai découvert par hasard, tout récemment qu'il en existe une édition française en livre de poche, je me suis rué chez mon libraire pour le commander.

En fait, s'il s'agit d'un roman, ce n'est pas essentiellement un roman. C'est avant tout une enquête, un travail de journaliste d'investigation. Car il faut dire qu'Upton Sinclair a donné de sa personne ; il n'a pas fait que recueillir des témoignages auprès de ceux qui vivaient cette forme d'esclavage ; il s'est fait embaucher aux abattoirs de Chicago ; il a vécu ce qu'il décrit dans son roman ; il a "mis les mains dans le cambouis" ; il a mouillé sa chemise !

C'est parce qu'il y a travaillé et a vu les choses de l'intérieur que son roman a tant de force et a eu tant de retentissement à l'époque. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi il est si peu connu de nos jours !

En tous cas, je le place au panthéon de mes livres !
Commenter  J’apprécie          10
La jungle

Plongez-vous dans l’univers sombre voire et miséreux des abattoirs de Chicago fin XIXème.

Accrochez-vous. Vous avez lu Germinal ? C’est pire. Une machine géante à broyer les bêtes et les Hommes. Le gigantisme de l’industrialisation qui mène à des aberrations. La production de conserves et de viandes dans des conditions d’hygiène dignes d’un film d’horreur. Des conditions de travail tellement effroyables que vous n’avez pas besoin de prévoir de retraite pour les ouvriers : ils meurent tous avant. Des conditions de vie où chacun essaie de tirer la couverture à soi, mais elle est si petite pour tant de gens, que la misère est le lot du plus grand nombre. Sans parler de tous les gredins qui profitent d’un système tellement corrompu que l’honnêteté devient un handicap pour tenter de survivre.

Et puis pour les immigrants, s’ajoute la barrière de la langue. Leur espoir d’une vie meilleure en Amérique est tellement immense, intense, qu’ils sont prêt à tout et mettent un temps infini à se rendre compte qu’on les spolie, qu’on les exploite et qu’ils sont piégés dans la misère. C’est sombre et triste. Ça pue la viande avariée, les corps qui ne se lavent pas assez souvent, les vêtements usés et crasseux, la soupe trop claire, la neige grise, la canicule de plomb, les eaux stagnantes qui ont oublié qu’elles ont été limpides un jour, les greniers mal aérés aux matelas trop minces pleins de vermine, les gosses morveux et mal nourris, l’alcool bas de gamme, les blessures mal cicatrisées guettées par la gangrène.

Jurgis a du courage, de la force. On le suit avec sa famille de l’espoir lumineux des premiers pas en Amérique, à l’errance entre petites misère et grande misère. Il pense et nous aussi, avoir toucher le fond et non. Il y a toujours pire. C’est injuste, mais c’est comme ça.

La loi du plus fort est remplacée par la loi du plus malin, du plus rusé, de celui qui écrasera l’autre pour prendre sa place le plus vite.

Franchement notre vie actuelle à côté, c’est le paradis.



Au niveau du style, c’est moins romancé que du Zola. C’est plus comme un long reportage, très factuel. On finit par de longs discours sur le socialisme salvateur. J’ai trouvé cette partie un peu trop longue et politisée, mais dans le contexte elle avait sa place.



Alors, faut-il le lire ? Oui. A part peut-être si vous êtes végétarien…

Commenter  J’apprécie          160
La jungle

Vous aimez les romans d'Emile Zola ? Les films de Ken Loach ? Vous rêvez d’Amérique et pensez encore que tout y est possible ? Si vous répondez positivement à au moins une de ces questions, ce livre est fait pour vous.

Upton Sinclair met en scène, en 1900, une famille lituanienne partie tenter sa chance de l’autre côté de l’Atlantique. Il parait qu’à Chicago, les abattoirs embauchent à tour de bras et que les salaires y sont élevés. Jurgis, Ona, Elzbieta, Marija et les enfants rassemblent leurs économies et quittent leur campagne lituanienne natale pour rejoindre la terre de l’oncle Sam. Ils vont y découvrir l’enfer.

L’enfer, Upton Sinclair le décrit avec un factuel glaçant. Quarante ans avant la publication des Raisins de la colère (Steinbeck), il expose la perversion du capitalisme sous tous ses angles possibles. Esclavage ouvrier, corruption des élus, impunité judiciaire, fraude alimentaire… Dans le quartier des abattoirs de Chicago, le pouvoir du trust de la viande n’a pas de limites. L’horreur des conditions de travail est indescriptible. L’hygiène alimentaire, inexistante. Le destin des malheureux émigrés, aussi innocents à leur arrivée dans cette jungle humaine que le bétail qu’ils contribuent à transformer en chair à saucisse avariée, est scellé d’avance. Leur vigueur est siphonnée en quelques jours. Leurs économies volées par les rapaces de l’immobilier, des transports, de la médecine, de la justice et j’en passe. Leur avenir, nul. Tenter sa chance à Packingtown, c’est se condamner au désespoir et à une mort certaine.

Oui, tout est possible en Amérique. Upton Sinclair dénonce avec une telle force la réalité des conditions de travail aux abattoirs de Chicago, qu’après la parution de La Jungle et le scandale que le roman provoque, Theodore Roosevelt ordonnera une enquête qui conduira à la création de la FDA (Food and Drug Administration). C’est là une ironie bien amère qu’Upton Sinclair analysera avec les mots suivants : « J’ai visé le cœur du public et par accident je l’ai touché à l’estomac. ». Ou dit autrement, on se fout de protéger les ouvriers ; par contre, préservons le palais délicat des plus riches, n’est-ce pas ?

Je vous laisse découvrir par vous-même l’espoir vain sur lequel se termine La Jungle. La société américaine a-t-elle progressé en matière de protection sociale, cent-vingt ans après la parution du livre ? Rien n’est moins sûr.
Lien : https://akarinthi.com/2023/0..
Commenter  J’apprécie          70
La jungle

LA JUNGLE d’ UPTON SINCLAIR

On suit l’arrivée d’une famille lituanienne aux États Unis plus particulièrement à Chicago. Ils vont découvrir les conditions de vie et de travail épouvantables dans les abattoirs puis les usines d’engrais. Véritable dénonciation de ces conditions dans les années 1900 ce livre sera directement à l’origine de plusieurs lois qui réformeront le marché du travail et les conditions d’exploitation. Un livre choc qui ne laisse pas indifférent.
Commenter  J’apprécie          60
La jungle

The Jungle, Upton Sinclair, Penguin Modern classics.



Voila un livre important que j'ai eu plaisir à lire dans sa version américaine, avec son vocabulaire particulier, les interventions compatissantes, discrètes, ou plus lyriques de l'auteur sur les aventures/mésaventures de Jurgis et de ses proches.



D'origine lithuanienne, « notre ami » débarque en candide aux USA, et plus précisément dans le complexe industriel de Chicago ; Comme tout immigré sans le sou, il doit affronter de multiples difficultés d'intégration, en particulier dans le monde des abattoirs où il travaille, ou se fait licencier dans tous les services de cette gigantesque boucherie/conserve.



L'analyse d'Upton Sinclair ne rejoint pas l'éloge de l'épopée industrielle du travail automatisé qui garantit une nourriture de qualité à grande échelle ! Bien au contraire, dans ce roman naturaliste, on suit le parcours du combattant, dépourvu de droits sociaux, comme celui du porc dont l'utilisation est intégrale, jusqu'aux poudres d'engrais et aux soies de brosse à dents. Tout est recyclé, « sauf le couinement du porc », dans un tableau qui annonce - livre paru en 1906, l'aspect industriel du génocide de la seconde guerre mondiale (abat-jours en peau, « ton grand père, ils en ont fait du savon » ! etc.)



Le monopole industriel, le règne de la publicité, du leasing et autres escroqueries commerciales qui bafouent le droit et la plus élémentaire honnêteté, est décrit avec une acuité convaincante, si bien que la vie entraîne « poor Jurgis » dans le dédale de la cité et de ses bas-fonds. Tous les méfaits du capitalisme sont explorés d'un regard acéré, avec les fléaux sociaux qu'il implique.



Un auteur moderne aurait certainement insisté sur les cruautés de l'abattage, la préoccupation de l'auteur est essentiellement focalisée sur le sort réservé au prolétariat. Jurgis fera partie des clochards, des travailleurs itinérants de l'agriculture, il connaîtra les grèves, les magouilles politiques et syndicales orchestrées par le patronat.



La dernière partie intéresse aussi puisque réservée à l'utopie socialiste dans ses différentes formes.



Après la condition du travailleur, l'éveil des idéologies, c'est donc un panorama complet du capitalisme effréné au début du XXe siècle. On est de plus concerné par la qualité de la nourriture mise en conserve.



L'ouvrage m'a paru passionnant, tant pour l'intérêt de l'histoire que pour ce tableau vécu d'un capitalisme fort bien organisé ; Là encore on voit que la prospérité de l'entreprise ne garantit pas intégralement le bien-être du travailleur…

Commenter  J’apprécie          71
La jungle

Pour ne pas ajouter ma critique qui n'apporterait rien de plus que les précédentes , à l'instar de stcyr04 qui nous donne celle de Jack London , voici celle d'Howard Zinn : En 1906 , le roman d'Upton Sinclair " La jungle ", qui décrivait les conditions de travail dans les abattoirs de Chicago , provoqua la réaction indignée de tout le pays et entraîna un mouvement en faveur d'une réglementation de l'industrie alimentaire . A travers l'histoire d'un travailleur immigré nommé Julius Rudkus , Sinclair évoquait également le socialisme et la possibilité d'une vie meilleure qui nécessitait que le peuple puisse travailler , posséder et partager les richesses de la terre . D'abord publié dans le journal socialiste " Appeal to Reason " , la jungle fut plus tard traduit en 17 langues et lu par des millions de lecteurs .
Commenter  J’apprécie          190
La jungle

Un roman paru en 1906. La jungle. La condition ouvrière dans les abattoirs de Chicago, la misère…



Un village transformé en ville industrielle en 50 ans. Un roman noir, comme la saleté et les vies brisées. Une investigation dans l’enfer des cartels, du capitalisme réellement existant, de la loi du plus fort…



Un banquet de mariage, « Chicago disparaît, avec ses bars et ses taudis ; surgissent des prairies verdoyantes, des rivières étincelantes sous le soleil, de majestueuses forêts et des collines enneigés ». Le temps suspendu à l’archet déchainé d’un violon. Et de suite l’argent, cette face permanente de la misère…



Les migrant-e-s. La découverte d’un « nouveau monde ». Chicago, « une épaisse fumée, grasse et noire comme la nuit, en jaillissait », le bruit, les meuglements lointains de bovins, la masse noire des bâtiments, les cheminées, les taudis, l’entassement…



Les abattoirs, « Le vacarme était effroyable, à vous déchirer les tympans », le travail, les couteaux, les carcasses, rien à jeter, « la division du travail poussée à l’extrême »…



Les trusts de la viande, les arnaques immobilières, les gangs et la pègre, la corruption et la police, la prostitution, la puanteur attachée à la peau, les chefs, l’alcool, les mises à la porte, les fermetures, les enfants mendiants, le froid, les dettes, le clientélisme, etc.



Les mort-e-s, les blessures, les abandons et quelques fois des lumières d’espoir….



Et une poignée d’ouvrier-e-s socialistes, comme un refus organisé, comme une attente au pays des rêves, de la démocratie frelatée, des violences policières et patronales…



Je ne fréquente que rarement cette littérature pouvant être qualifiée de naïve, « réaliste » ou moralisante. Je souligne, d’autant plus volontiers, la volonté de l’auteur de n’enjoliver ni les situations ni les personnes. Un monde de violence sociale donc aussi interpersonnelle. Le souffle puissant de l’évocation.



Ce livre eut un retentissement international. Il nous parle encore et encore.
Lien : https://entreleslignesentrel..
Commenter  J’apprécie          10
La jungle

La vie est trop belle ? Ras-le-bol de vous lever avec la banane et de chanter « What a wonderful world » sous la douche ? Vous vous dites qu’avec un peu de vaillance et d’optimisme on peut gravir, voire déplacer des montagnes ? Vous adorez les burgers juteux et le lard scintillant ?

LISEZ « LA JUNGLE », ça va vous calmer.



Ce récit est l’histoire d’une famille lituanienne qui part pour la Terre promise et arrive en ENFER. Et rien, ni l’amour, ni le courage, la solidarité, le travail acharné ou même l’espoir, ne parviendra à sauver Jurgis, Ona et leur famille de l’Ogre qui les attend à Packingtown ; vaste quartier de Chicago où se trouvent les « habitations » des malheureux destinés à « nourrir » les abattoirs de la ville.



À l’aube du XXe siècle, le marché de la bidoche est en plein boom aux USA, et les assommoirs à bétail poussent comme des champignons. Adieu veaux, vaches, cochons, rats (et, parfois même, ouvriers « Sergeï ! T’as pas vu Vytautas ?) et bonjour les poulardes, les rôtis, les saucisses, les pâtés de cerf et les porcelets !



Sauf que :



« Dans les boutiques, ces produits étaient vendus sous différents labels, de qualité et à des prix variés, mais tous provenaient de la même cuve. Sortaient aussi de chez Durham […] du pâté de jambon qui était préparé à base de rognures de viande de bœuf fumé trop petites pour être tranchées mécaniquement, de tripes colorées chimiquement pour leur ôter leur blancheur, de rognures de jambon et de corned-beef, de pommes de terre non épluchées et enfin de bouts d’œsophages durs et cartilagineux que l’on récupérait une fois qu’on avait coupé les langues de bœuf. »



Des « amuse-bouche, qui mettent en appétit » comme dirait Godefroy…



Animaux et humains, brisés, malades, souvent plus morts que vifs entrent dans la gueule du monstre pour y laisser tous leurs biens ; tant matériels qu’immatériels.

Et pareilles à des mouches prises dans une toile, les forçats, leurs femmes et leurs enfants se débattent pour finir vidés de leurs substances et broyés comme les bêtes qu’ils estourbissent, écorchent, saignent, et découpent, par milliers, chaque jour, pour assouvir l’appétit démesuré d’un capitalisme sauvage et impitoyable.



Pourquoi s’infliger une telle dose d’horreur et de désespoir, me direz-vous ?

Peut-être pour savoir ce qui se passait et donc s’interroger sur ce qui se passe sans doute encore (merci L214).



Et surtout pour rendre hommage au pouvoir des livres et à la ténacité de l’auteur dont l’excellent récit (qui, lui, se dévore) a changé les choses.



Upton Sinclair, bien que menacé de mort, parvint à faire éclater la vérité ; il fut reçu à la Maison-Blanche et la condition des travailleurs dans les abattoirs s’améliora significativement. Ce Zola made in USA est un héros qui sauva, sans doute, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants avec son art et pacifiquement.

Et ça, ça vaut bien 5 étoiles.

Commenter  J’apprécie          329
La jungle

Jurgis Rudkus, le personnage principal, et sa famille quittent leur pays natal, la Lituanie, pour traverser l'Europe et l'Atlantique et venir s'établir en Amérique comme tant d'immigrés à l'époque. Ils atterrissent à Chicago et trouvent tous du travail chez Durham et Compagnie, le trust de la viande qui n'hésite pas à employer pour des salaires de misère, hommes, femmes et enfants.

Ils découvrent très vite que la vie en Amérique est beaucoup plus chère que prévu et que leur salaire à tous ne suffira pas pour vivre. Les enfants ne pourront pas aller à l'école et ils resteront au bas de l'échelle malgré leur ardeur quotidienne à la tâche.

De plus les conditions de travail sont déplorables, l'été il fait une chaleur étouffante dans les locaux, l'hiver les mains et les pieds gèlent, les cadences sont infernales et les accidents quotidiens (gelures, coupures, intoxications, évanouissement, morts). Le lecteur découvre effaré et choqué, les conditions de travail déplorables y compris pour les enfants, l'absence d'hygiène y compris pour les consommateurs futurs, rien n'étant jeté y compris la viande avariée ou celle des animaux malades...tout est transformé et mis sur le marché. Et je ne parlerai pas de la cruauté insoutenable qui règne dans les lieux.

La famille décide d'acquérir une petite maison que l'agent immobilier prétend neuve ce qui leur permettrait d'être chez eux un jour. Ils ne savent pas que cela précipitera leur perte, en cas de non paiement, la maison leur sera retirée sans compensation des sommes versées. Ils ne parlaient pas un mot d'anglais et donc c'était facile pour les exploiteurs de les tromper.

Il n'est pas étonnant que dans de telles conditions et devant les drames que doivent vivre la famille de Jurgis, celui-ci craque, se batte avec un supérieur qui a abusé de sa femme, et se retrouve en prison précipitant la famille dans la misère. Se retrouvant sur liste noire, il est impossible désormais pour lui de retrouver du travail à sa sortie. Il fera pourtant tout ce qui est en son pouvoir, partira sur les routes, tentera sa chance tout en essayant de survivre.

Les ouvriers ne peuvent dans ces conditions se rebeller car ils perdent tout, les femmes se prostituent, les enfants croulent sous la pénibilité du travail.

Pourtant malgré la déchéance physique, la perte de l'espoir, des solutions se profilent, appartenir soi-même à la mafia dirigeante ou au contraire se tourner vers cette nouvelle idéologie montante que l'on appelle le socialisme ? Jurgis devra choisir pour retrouver un sens à sa vie et sauver peut-être ce qui peut l'être.



Je suis restée abasourdie par cette lecture choc, dure et tellement réaliste que l'on se demande comment un tel monde a pu exister et malheureusement existe encore de nos jours avec les conséquences de la mondialisation, plus d'un siècle après l'écriture de ce livre qui a fait scandale lors de sa sortie en 1906.

Impossible de s'habituer à voir une telle souffrance animale ou humaine...un tel désespoir face à l'avenir et à l'effondrement de tant de vies d'immigrés gâchées pour toujours, qui ont cédé à l'attrait d'un monde meilleur. C'est un récit effroyable mais qui fait écho à l'actualité, à la montée de la pauvreté, au racisme ambiant, aux immigrés qui se noient en méditerranée et à notre monde où l'argent prime sur l'homme, et où les plus riches méprisent encore et toujours ceux qui leur ont permis d'acquérir leur richesse et de vivre leur vie de nantis et je ne parle pas de la classe politique corrompue.

Ce livre poussera le président des Etats-Unis de l'époque (Roosevelt) à enquêter sur les installations et les conditions d'hygiène et à créer une loi sur l'inspection sanitaire, mais aussi à enquêter sur les conditions de travail ce qui a permis à des réformes du droit du travail de voir le jour.

Certes, nous savons à présent que les conditions de vie des ouvriers ont évolué et que les millions d'hommes et de femmes, grâce aux grèves gigantesques de 1920, sont arrivés à faire entendre leur voix. Mais tout cela ne peut que nous mener à une terrible constatation, trop peu de choses ont changé dans certains pays.


Lien : https://www.bulledemanou.com..
Commenter  J’apprécie          171
La jungle

Il y a clairement du Zola et du Dickens dans les faits relatés par Upton Sinclair dans La jungle. Mais ici, c'est aux côtés d'une famille d'immigrés Lituaniens que nous découvrons l'Amérique du début du XXe siècle, dans l'univers des abattoirs de Chicago.

Outre les détails souvent sordides de la vie quotidienne, on perçoit l'évolution de l'état d'esprit du héros principal, Jurgis ; à son arrivée sur le nouveau continent, chargé d'espoir, Jurgis est persuadé qu'en travaillant il s'en sortira, lui et sa famille, "je travaillerai encore plus", lance-t-il lorsque les difficultés s'accumulent. Il ne comprend d'ailleurs pas pourquoi les ouvriers des abattoirs ne sont pas contents de leur sort et pestent contre les cadences inhumaines... N'ont-ils pas un travail après tout ?

Mais au fil du temps, le solide lituanien et sa famille sombrent lentement mais inexorablement dans une misère que l'auteur décrit en détails, parfois insoutenables. Le système broie les hommes aussi surement que les carcasses de boeufs, avant de les mettre au rebut pour les remplacer par d'autres.

Les malheurs arrivent, et Jurgis ne pourra peut-être pas garder sa maison, voire son emploi...

Une roman très dur, à lire absolument, et dont bon nombre de réflexions sont encore, et malheureusement d'actualité.
Commenter  J’apprécie          272
La jungle

j'ai relu ce livre ce weekend. J'avais aimé à l'époque, mais depuis j'ai lu le roman d'Upton Sinclair.

Finalement, le principal intérêt de cette adaptation est de m'avoir fait découvrir l'oeuvre d'Upton Sinclair. De la construction dramatique du roman de Sinclair, de l'ineluctabilité de la tragédie (plutôt de la succession de tragédies qui frappent Jurgis), il ne reste qu'un empilement de péripéties à peine évoquée et pas toujours d'une grande clarté. Le style de Kuper fait diversion, mais j'ai presque l'impression d'un compte-rendu de lecture illustré. Au moins Kuper ne tombe pas dans le misérabilisme larmoyant, mais en si peu de pages, il ne peut pas exprimer grand chose de construit ou d'intéressant formellement.

Au moins, grâce à Peter Kuper, j'ai découvert Upton Sinclair. C'est déjà ça.
Commenter  J’apprécie          20
La jungle

Dans le style d'un Zola ou d'un Steinbeck, ce roman, désormais classique nous plonge dans la machine broyeuse qu'est la pauvreté. En l'espèce, celle des travailleurs immigrés du secteur de la viande à Chicago dans les années 1900. C'est certes maintenant de l'histoire, et heureusement, nous n'en sommes plus là. Pourtant ces débuts du capitalisme sont instructifs. Les questions ne se posent aujourd'hui, dans nos pays occidentaux, plus de façon vitale, mais l'importance de l'éducation, de la connaissance des droits, des rapports de pouvoir et la dureté de la loi du marché sont toujours d'actualité. Si ce livre montre le chemin parcouru, il interroge aussi sur celui qui reste à parcourir et demeure de ce point de vue toujours actuel, même si la réponse socialiste collectiviste qui termine le livre a un peu vieilli. Pratiquement, le style est clair, l'histoire prenante et la lecture agréable.
Commenter  J’apprécie          160
La jungle

« On utilise tout dans le cochon, sauf son cri » : telle est la devise capitaliste chez Brown and Company. En racontant ce qui se passe à Packingtown, ce vaste quartier de Chicago comprenant les parcs à bestiaux, les abattoirs et les logements des ouvriers, Upton Sinclair va connaître son premier grand succès littéraire. L’auteur, qui rendra fous de colère les cartels, mais que son envie de réforme porte au combat, sera même reçu par Roosevelt à la Maison-Blanche.



La Jungle s’ouvre sur le mariage d’Ona et de Jurgis : on s’amuse, on danse, on mange… Mais la fête a coûté d’importants sacrifices et la liesse cache quelque chose de douloureux et de misérable.



Dans cette scène inaugurale, antithèse de ce que sera la vie des personnages, l’auteur annonce la tragédie d’une famille lituanienne qui se débattra pour ne pas sombrer dans le malheur total. Comme dans un roman naturaliste, Upton Sinclair nous narre l’histoire de Lituaniens, qui vendent tout ce qu’ils possèdent pour partir, espérant sortir de la misère et vivre le rêve américain. Ils sont douze à prendre le bateau pour cette nouvelle terre : Jurgis, Antanas (son père), Ona (sa fiancée) Elzbieta (belle-mère d’Ona), Jonas (frère d’Elzbieta) et les six enfants de celle-ci. Ils quittent leur pays natal le cœur rempli d’un espoir qui sera long à s’éteindre. Dès leur arrivée, ils sont freinés par la barrière de la langue. Heureusement, ils trouvent sur place des compatriotes qui les aident autant qu’ils le peuvent, leur donnent de quoi dormir et manger en attendant d’obtenir du travail.



À Chicago, à la fin du XIXème siècle, l’industrie de la viande est en pleine expansion : des abattoirs à perte de vue, des conserveries, une machine à tuer des milliers de bêtes par jour ! Lorsqu’on entre dans l’usine, on croirait lire la description de ce qui se déroule de nos jours dans les élevages industriels et les abattages à la chaîne, tels qu’on en a vu récemment grâce aux vidéos de L214, avec des ouvriers qui considèrent les animaux comme de la marchandise. Chacun est assigné à sa tâche : il y a celui qui assomme, celui qui écorche, celui qui balaie les boyaux, etc. La première fois que Jurgis et sa famille pénètrent au cœur des abattoirs pour une simple visite, ce ne sont que stupeur et dégoût.



S’ensuit une description de la roue à laquelle les animaux sont pendus avant d’être saignés. Mais, comme tous les autres, les spectateurs s’habituent, ravalent leur peur, passent leur chemin. Malgré des pages très fortes et brutales sur le sort réservé aux bêtes, le roman d’Upton Sinclair n’est pas réellement engagé sur cette question. En tant qu’écrivain-journaliste, s’il dénonce ces horreurs, c’est pour mieux mettre en lumière les rudes conditions de travail des hommes, exploités par des patrons sans foi ni loi et cupides. La cruauté envers les animaux n’est qu’une métaphore de l’existence pitoyable des travailleurs. En 1906, la conscience de ce que leur fait subir l’être humain n’a pas éclos. Upton s’intéresse à la condition de l’homme, à la grosse mécanique qui le happe et le broie : qu’il patauge dans le sang ou respire les phosphates des usines à engrais, c’est son malheur qui est mis en valeur, comme le fait qu’il puisse, déjà à cette époque, manger n’importe quoi.



(...)

La suite sur Le Salon littéraire.


Lien : http://salon-litteraire.lint..
Commenter  J’apprécie          12
La jungle

Un livre coup de poing comme on en voit rarement. Entre le reportage sociologique et le conte politique, Upton Sinclair nous ouvre les yeux sur une réalité imaginable, celle de ce pauvre Jurgis et de sa famille, qui devront batailler au quotidien pour ne serait-ce que survivre.

Si la réalité a bien évolué depuis, l'exploitation de l'homme par une minorité de privilégiés prêts à tout pour accroitre leurs bénéfices reste malheureusement d'actualité.

Commenter  J’apprécie          00
La jungle

(...) Il y a malheureusement de bonnes raisons de croire qu'une part considérable de vérité, indéniable et facile à établir, soutient les accusations portées. La Jungle est une tragédie humaine. Ce livre a troublé dans l'ancien et le nouveau monde les digestions, et peut être les consciences du genre humain.

Winston Churchill

Commenter  J’apprécie          20
La jungle

La famille de Jurgis arrive à Chicago aussi naïvement que le bétail entrant dans les immenses abbatoirs de cette ville et ils y subissent un sort comparable.

Avec force détails Upton Sinclair décrit l'industrialisation de l'alimentation, les épouvantables conditions de vie des ouvriers et la misère qui attend les immigrés dans les grandes villes américaines au début du XXème siècle (qui n'est pas sans rappeler Germinal).

L'accumulation de malheurs qui s'abat sur la famille Lituanienne pourrait décourager le lecteur de poursuivre le roman mais, comme son héros, on veut continuer à croire que les choses vont s'arranger et on est embarqué par le réalisme des descriptions servit par une belle écriture.

J'ai seulement moins apprécié les dernières pages qui m'ont semblé un long pamphlet à la gloire du socialisme.
Commenter  J’apprécie          20
La jungle

Souvent encouragés par des compatriotes déjà installés, c'est avec confiance que de nombreux émigrés d'Europe de l'Est entreprennent le voyage vers l'Amérique et ses espoirs de vie meilleure. Polonais, tchèques, slovaques ou lituaniens, ils constituent une force de travail taillable et corvéable à merci, motivée et fragile, ne connaissant ni la langue ni le fonctionnement de leur pays d'accueil.

Jurgis, lituanien, une force de la nature, tente l'aventure avec une partie de sa famille et celle de sa fiancée. Ils y retrouvent Jakobus un compatriote, installé depuis une dizaine d'années à Chicago, alors plaque tournante de l'industrie de la viande qui les oriente vers les abattoirs. Forts de leur détermination, de leur rêve et de leur courage, les adultes trouvent des emplois dans ce qui constituent un ensemble quasi industrialisé, organisé dès l'arrivée du bétail par train, du parcage à l'abattage, la découpe, en passant par le traitement des déchets en engrais ou l'emballage des jambons et la fabrication de saucisses, le traitement des peaux. Mais la mainmise des industriels du secteur ne s'arrête pas là, ils ont également des intérêts dans les constructions, des maisons bâties à la va-vite, louées à prix d'or ou vendues à des conditions malhonnêtes, assorties de contrats de financement que les émigrés, ne sachant ni lire ni écrire l'anglais, signent en toute confiance. C'est le début de l'engrenage infernal, de courses aux boulots de plus en plus inhumains pour payer les dettes, dans des conditions de vie misérable, dans le froid ou la canicule et qui, dès la première blessure, précipite la famille dans la misère.



Je pensais avoir lu le pire de la misère avec le peuple d'en bas ( le peuple de l'abîme ) de Jack London, mais avec La jungle, c'est le summum de l'horreur, un enfer dantesque pour les hommes vivant ou plutôt survivant, dans des conditions de vie effroyables subissant des pratiques mafieuses et monstrueuses des propriétaires, privilégiant le profit au détriment des conditions sanitaires, multipliant les fraudes organisées et couvertes par la justice locale qui ferme les yeux.

La jungle c'est l'épopée de Jurgis,un immigré lituanien pris dans l'étau d'un système industriel monstrueux qui broient le bétail autant que les hommes...un système destiné à entretenir la concurrence entre les ouvriers pour favoriser les baisses de salaires, créer une dépendance financière et matérielle des employés, générant des dettes qui finissent par jeter les pauvres dans les rues ou les femmes qui n'ont d'autre choix que de se prostituer dans des maisons closes, des enfants envoyés au travail dès dix ans pour des salaires de misère, le tout sous l'oeil indifférent des juges et de la police, souvent acoquinés ou soudoyés par les responsables du Trust de la viande. Au delà de l'épopée tragique c'est également la construction de la conscience politique d'un homme face à un système qui lamine, un homme qui, grâce à son engagement politique, finira par comprendre les rouages et l'enchaînement inexorable qui précipite la classe ouvrière dans une telle misère.

Dans La jungle publié en 1906, Upton Sinclair décrit, après avoir enquêté sur le terrain, le non-respect des règles d'hygiène sanitaire et dénonce les infractions sur le droit du travail. Cette tragédie dantesque lui permet de diffuser ses idées socialistes, et, malgré la réluctance de Théodore Roosevelt pour le socialisme, conduira après un scandale retentissant, à l'adoption de réglementations sanitaires - loi sur l'inspection des viandes et de la loi sur la qualité des aliments et des médicaments en 1906 et des réformes du droit du travail.

Un roman magistral et terrible, entre Zola et Dante.
Commenter  J’apprécie          435
Le Christ à Hollywood

Le christ à Hollywood d’Upton Sinclair



Le narrateur, Billy, se rend, avec le Docteur Henner qui fût un célèbre critique littéraire à Berlin, au cinéma Excelsior voir un film allemand, Le Cabinet du Docteur Caligari. Une foule de manifestants tente de les empêcher de rentrer arguant que le film est allemand et qu’il devrait être interdit. Billy réussit à entrer, Henner s’en va. A sa sortie il est de nouveau assailli, on le traite de traître, de saloperie de Hun!! Il se bat, est sonné, sérieusement blessé et se réfugie dans l’église saint Barthélémy. Il était en rage lui qui avait combattu directement les allemands en 1944, il pleurait en regardant un des vitraux qui était une représentation du christ. Soudain une main se posa sur lui et on lui dit « Rassure toi, c’est moi, n’aie pas peur ». Il y avait désormais un trou à la place du vitrail et l’homme était assis à côté de lui!! Il lui propose de l’accompagner, Billy s’inquiète du trou et l’homme décroche un tableau dans l’église et le met par dessus. S’engage alors une discussion toute biblique et les deux hommes cheminent dans la rue principale de la Cité de l’Ouest qui s’appelait Broadway. La tenue de l’homme du vitrail avait inquiété Billy en acceptant qu’il l’accompagne mais on était à Hollywood, plein de touristes dans des tenues tout aussi bizarres. Ils croisent alors Edgerton Rosythe, rédacteur en chef d’un grand journal. L’homme se présente comme Le Charpentier, il parle en citant des versets de la Bible à chaque question qu’on lui pose. Il guérit les blessures de Billy, Edgerton est impressionné et s’interroge sur sa technique thérapeutique, il les entraîne au salon de beauté de madame Planchet. Rencontre avec des metteurs en scènes, des actrices connues, le petit monde du cinéma, on propose à Charpentier de le rendre célèbre, certains font même remarquer sa ressemblance avec un vitrail de saint Barthélémy!! Le producteur invite tout le monde au restaurant entouré de grévistes. Le Charpentier ne mange pas, il veut nourrir tous les affamés. En quittant le restaurant le chauffeur roule trop vite et renverse deux enfants, on est dans le quartier des mexicains et des italiens, la foule se fait menaçante, le Charpentier parle…



Situant son roman dans un pays imaginaire avec Broadway et Hollywood quand même, son Charpentier / Christ va se retrouver immergé dans une ambiance revendicative, menée par des syndicalistes et des socialistes, il devrait être sur un terrain très favorable, aidé de temps en temps par un petit miracle, mais les hommes sont décidément bien compliqués à déchiffrer. Drôle et désespéré.
Commenter  J’apprécie          103
Les griffes du dragon, tome 1

LES GRIFFES DU DRAGON d’ UPTON SINCLAIR

C’est une série centrée sur Lanny Bird écrite dans les années 1940/1950, une douzaine de volumes dont je n’ai trouvé que les deux premiers en traduction française. Cette série a connu un succès considérable aux États Unis et SINCLAIR a reçu le prix Pulitzer pour ces romans en 1943.

Lanny Bird est marié avec Irma et le premier tome commence avec son accouchement et l’intérêt des journalistes particulièrement Pietro, ami de Lanny. Le couple Lanny/Irma fait partie en effet des gens célèbres que l’on rencontre dans les lieux à la mode, on les croirait sortis d’un univers à la Fitzgerald, avec une différence notable, Lanny est socialiste, engagé politiquement, Irma est dans de nombreuses associations caritatives et ces actions prennent chez eux une place prépondérante. De plus l’oncle de Lanny, Jesse est communiste, lui aussi extrêmement engagé et passe des soirées à argumenter avec Lanny. Irma est issue d’une riche famille dont une partie de la fortune a été amputée par la crise de 1929, mais leur couple n’a pas besoin de travailler. La naissance d’une fille unique, Frances, désole la grand mère qui espérait un héritier mâle! Ils sont à Juans les Pins et sont invités à une croisière par la famille Robin, qui va les mener à Gênes, Athènes, Istanbul avec d’étranges passagers dont une voyante et un médium ce qui va passionner Lanny. Ce dernier s’adonne à faire l’intermédiaire sur le marché de l’art mais la crise est toujours bien présente aux États Unis et l’Allemagne,que Lanny connaît bien, va mal. Il n’est pas ravi de voir son père Robbie faire des affaires en vendant des armes et va s’installer quelque temps en Allemagne. La famille arrive en pleine élection. Lanny va retrouver des amis et les discussions politiques vont être intenses et laissent peu de place à la modération, les protagonistes étant essentiellement le parti national socialiste et les communistes.
Commenter  J’apprécie          100
Les griffes du dragon, tome 2

La famille arrive en pleine élection, Lanny va écouter Hitler qu’il trouve sans charme et sans humour mais les élections vont le surprendre avec 6,5 millions de voix pour le parti national socialiste et 4 millions pour les communistes. La fuite des capitaux est immédiate. Il aura l’occasion de rencontrer de par ses relations Hitler lui même et ceux qui seront plus tard ses lieutenants et réalisera tardivement que le mot socialiste dans la bouche d’Hitler n’a pas la même connotation que dans la sienne. La famille passera très près du drame. Il peinera à sauver un proche du camp de Dachau et devra actionner tous les leviers à sa disposition pour y arriver en prenant d’énormes risques personnels.

Lanny réalise que les allemands sont sous le charme d’Hitler, sa mère voit son yacht confisqué et compromet sa croisière annuelle, c’est son seul souci!! Lanny et Irma quitteront finalement l’Allemagne non sans qu’il se soit impliqué dans un attentat qui échouera lamentablement.

Les deux premiers tomes de cette série m’ont fait penser à cette pièce de théâtre de Brecht « la résistible ascension d’Arturo Ui » où on tarde à comprendre le fond d’une politique qui pourtant semble bien claire dès le départ. Fascinant SINCLAIR auteur de la Jungle et de Pétrole.
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Upton Sinclair (507)Voir plus

Quiz Voir plus

Les orphelins du rail

Comment s'appelle la directrice de l'orphelinat?

Madame Szén
Madame Josèphe
Madame Méli
Madame Fitz

5 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Les orphelins du rail de Fabien ClavelCréer un quiz sur cet auteur

{* *}