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Citations de Valérie Rossignol (56)


Heureux celui qui sait se déprendre de ce qu'on lui a fait admettre à force d'images, de slogans, de poncifs formulés et reformulés quotidiennement, comme si tout allait de soi et était la vérité.
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Une partie de mon être, rationnelle, prend les mesures et fixe les proportions. Il m'aura fallu des mois de travail pour que mon œil intègre les lois de l'anatomie humaine tant nous déformons ce que nous voyons. La prise en compte de la réalité est une condition préalable à tout acte créateur.
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.
La terre met l'homme au défit de se taire .
Elle est le silence de la création ,
l'échange de regards ,
le grain de la peau lissée par les doigts qui la touchent .
La terre pétrie , travaillée se passe de mots .

p. 26
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Valérie Rossignol
Homme de chair

Tu serres encore mais mon esprit est devenu ma chair et je ne sais plus où elle commence et où elle finit.
(p. 66 / "De Terre et de chair ")
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Homme de chair

Nous ne savions pas alors que, sans cet amour illimité qui s'incarne une fois dans la vie, rien d'essentiel n'est vécu. Je pense à toutes les formes d'amour. On peut aimer sans limites un frère, une soeur, un ami, un enfant. Mais l'amour entre nous permet de vivre l'unité des corps et le débordement de l'esprit. (p. 83)
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Homme de terre

Il règne dans mon atelier un silence absolu et une température idéale. C'est un lieu de retranchement et, sans mes outils, il ferait penser à une chambre de recueillement. Le supplice ne tient pourtant pas aux outils. Il vient de ce que le corps subit dans l'immobilité de la pause. (p. 23)
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"[...] il est bon de pouvoir simplement être."
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"Je me sens en paix. A ce moment, ton image disparaît. Il me semble que je t'oublie. Il ne reste que le contact, doux et invisible.
A cela, je vois que l'amour transforme une vie."
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"Un ami gravement malade pose pour moi" - page 37

La pièce était bien chauffée et les reflets du soleil sur la peau ravivaient les couleurs du corps intérieurement supplicié. C'était une séance picturale. Les volumes étaient absorbés par la lumière. Le parquet réfléchissait les rayons du soleil et le corps, surexposé, recouvert de reflets d'or, se détachait sur les boiseries sombres. L'ami, assis en tailleur, détendu, s'accordait un temps de méditation sous mon regard complice et protecteur.
A moi de prendre dans la terre la chair atteinte. A moi d'opérer l'alchimie de la guérison, comme si l'acte de création était prière, secrète espérance. Les couleurs chaudes entraient en harmonie : le corps ensoleillé buvait la lumière et rayonnait, la chair se délitait pour donner à la peau un éclat surnaturel. Le corps incarné devenait vision. A ce moment précisément, son regard était tourné vers le ciel, l'implorant d'une muette ferveur. C'était un regard christique, le regard de celui qui vit une dernière fois et qui place dans cette dernière fois toute l'intensité qu'impose le face-à-face avec la mort. La maladie, invisible, était intégrée dans un grand processus de transfiguration.
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L'amour est une méditation à deux, un chant de grâce, la gratitude ressentie face à ce qu'il nous est donné de vivre.
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"Approcher, sans crainte, ce qui fait la vulnérabilité et la fragilité de tout humain. La beauté est là. Dans ce sentiment d'étonnement face à ce qu'on a oublié et qui revient violemment à la conscience parce qu'on l'a sous les yeux."
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La communion est rendue possible par l'oubli de soi dans la contemplation de l'autre, qui n'est plus un être social mais un humain prêt à briser les distances du corps.
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La création se joue entre sacrifice et résurrection. (p. 31)
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Le modelage est une épreuve du regard.
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Quand Parrhasios, peintre grec de l'Antiquité, achète un vieillard prisonnier de guerre pour en faire son modèle, qu'il choisit comme thème Prométhée cloué, faisant du supplice la condition à la réalisation de son tableau, il nous met face à un dilemme : choisir entre la compassion et l'œuvre d'art. Parrhasios décide de torturer son modèle afin de saisir la juste expression de l'agonie, puisqu'il ne le trouve pas assez 'triste', et l'entourage du peintre a beau avoir pitié, il rétorque à ceux qui tentent de l'en dissuader : 'Je l'ai acheté'. Cris déchirants du vieillard, protestations des témoins ne changeront rien à l'indifférence du peintre qui tire une jouissance particulière à traduire la douleur, non pas supposée mais réelle.
(p. 31)
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Je ne crois pas que la façon d'aimer change. Je t'aime comme je t'ai aimé il y a deux mille ans et comme je t'aimerai dans deux mille ans. J'aime le passeur qu'il y a en toi.
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Je me suis familiarisée avec ta présence, tantôt physique, tantôt spirituelle. Et la joie naît du sentiment que je ne m'y habituerai pas. (...) L'amour spirituel est charnel et l'amour charnel est spirituel (...) (p. 75)
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Sculpteur et modèle vivent la complicité des corps qui n'ont que faire de la duplicité de l'esprit.
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Homme de chair

Même en souffrance, j'ai vu l'importance de regarder devant soi. (p. 74)
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Homme de terre

Sculpteur et modèle vivent la complicité des corps qui n'ont que faire de la duplicité de l'esprit. Ils parlent un langage qui n'a pas été codifié et résistent à tout système de représentation. Ils sont la saveur de la vie quand on la conçoit autrement. (...)
C'est le dégagement d'un espace préservé, le même espace que celui de la prière mais donné à la rencontre et à l'art. (p. 50)
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