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Critiques de Valéry Giscard d`Estaing (31)
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Europa. La dernière chance de l'Europe

Le titre du livre de l’ancien Président de la République et la présentation qu’en fait son éditeur en quatrième de couverture sont trompeurs. Ils annoncent un appel à sauver l’Europe et des propositions concrètes. Or, le livre contient deux parties bien distinctes et d’inégale longueur, le projet baptisé « Europa » d’une régénération du projet européen autour d’un noyau dur de douze États n’étant présenté que dans la seconde.



Dans la première, qui couvre les deux tiers du livre, Valéry Giscard d’Estaing brosse à grands traits l’histoire de la construction européenne. Cette relecture, émaillée d’anecdotes savoureuses, lui donne le beau rôle. A son époque, nous dit-il, « la trajectoire était rectiligne » (p. 23). Selon la méthode posée par Robert Schuman et Jean Monnet, la construction européenne progressait vers une intégration toujours plus poussée tirée par le couple franco-allemand. Las ! Tout se gâte à partir de 1981. La « ligne droite » devient « circulaire ». Les motifs listés pour expliquer cet enlisement sont intéressants : au premier chef l’évolution du contexte géopolitique avec l’effondrement du mur de Berlin (qui entraînera plusieurs vagues d’élargissement) et la (ré)émergence de la Chine ; ensuite ce que l’ancien Président appelle joliment le « dévergondage financier et bancaire » (p. 113) à l’origine de la crise de 2008 ; enfin, coup de pied de la mule du pape, la « carence des dirigeants en place » (p. 40) qui n’hésitent pas à faire de l’Europe le bouc émissaire de leur impuissance. Ce processus délétère aurait pu être stoppé en 2003, nous dit-il.

Pour remédier au « mauvais compromis de Nice » (p. 91), la Convention dont il assuma la présidence établit un projet de Constitution. On connaît les résultats du référendum du 29 mai 2005. Valéry Giscard d’Estaing en a une interprétation radicale : les Français n’ont pas dit Non à l’Europe mais à Jacques Chirac qui doit donc porter la responsabilité de l’échec de ce projet.



Dix ans après, il est urgent d’agir. Volontiers pessimiste, Valéry Giscard d’Estaing invoque « l’imminence de la désintégration » (p. 15) : le peuple, qui vote de moins en moins aux élections européennes, est désillusionné, les élargissements se poursuivent, menaçant de plus en plus l’unité européenne, la disparité des croissances économiques creuse les écarts entre les pays acculés à la faillite, au premier rang desquels la Grèce, et l’Allemagne qui n’acceptera pas éternellement de financer les errements budgétaires de ses partenaires.



La solution à cette crise a un nom : Europa. Il s’agit d’un projet de « coopération renforcée » - même si le terme n’est pas utilisé – regroupant douze États : l’UE12 de 1986 sans le Royaume-Uni, le Danemark et la Grèce, mais avec l’Autriche, la Finlande et la Pologne. Ce projet pourrait se faire à droit constant, en poursuivant l’intégration économique au sein de la zone euro. Son contenu est à peine esquissé, à charge pour un « congrès des peuples européens », composé pour un tiers de députés européens et pour deux tiers de députés nationaux, de le préciser. Valéry Giscard d’Estaing se borne à préconiser le rapprochement des politiques économiques et l’harmonisation des taux d’imposition.



A 88 ans passés, Valéry Giscard d’Estaing reste égal à lui-même. Il continue à revisiter l’histoire, mythifiant l’âge d’or de son septennat qui vit sans doute, grâce à l’amitié franco-allemande, des progrès notoires – l’élection des députés européens au suffrage universel direct, la naissance du système monétaire européen – mais connut aussi son lot d’erreurs – l’admission de la Grèce malgré les réticences de l’Allemagne. Et il ne désespère pas de la construction européenne, même si le projet qu’il avance n’a rien d’original (Laurent Wauquiez en avait formulé un similaire six mois plus tôt) ni rien d’enthousiasmant (l’engouement pour l’Europe renaîtra-t-il d’un projet d’harmonisation fiscale ?).
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La princesse et le président

Quelle incongruité consternante ! On ne sait que faire de ce livre. Médiocre et sans saveur, il enfile les lieux communs comme autant de perles. le style est ampoulé et nous sont fréquemment assénées de fastidieuses descriptions des vêtements portés par les principaux personnages, sans aucun intérêt pour le récit. Un récit d'ailleurs constant dans son caractère soporifique.

C'est un récital de mièvrerie et de poncifs et on se retrouve surpris à se demander pourquoi. Pourquoi un type qu'on imagine brillant, (un ancien président de la République, quand même, on ne parle pas de Jo le clodo !) s'est-il fourvoyé dans un projet aussi grotesque. N'avait-il rien d'autre à entreprendre de son précieux temps ? Aucune image à protéger ? C'est un mystère total... de ce qu'en disent certains, le livre fait suite à une idylle, réelle celle-ci, que Giscard d'Estaing aurait eu avec Lady Di. C'est bien possible et peut-être cette relation ne s'est pas déroulée comme souhaitée, mais rien ne justifiait qu'on puisse en tirer pareille ineptie. Il y a des limites à tout, quand même...
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Sans rancune et sans retenue

Je vois d'ici MH17 pousser des cris d'orfraie à l'évocation de ce livre, mais je tiens à préciser certaines choses :

D'abord, avec la même liberté je puis dire sans vouloir me justifier que cette question posée trente ans plutôt aurait probablement suscité chez moi quelque retenue, pour ne pas dire de rejet. Mais je considère avec le temps que voilà deux hommes qui me paraissent être des esprits supérieurs, à condition encore que pour l'un il s'en donne la peine, et que pour l'autre il nous montre sa vérité autrement que par des choses convenues.



Je n'y peux rien, j'aime les gens cultivés. Surtout quand ils s'expriment à bâtons rompus, sorte de ruissellement de la culture, et Ils s'expriment tous deux dans un français remarquable. Mon appréciation des deux hommes ne s'est pas faite également. Ca fait longtemps que je dis que Frédéric Mitterrand aurait pu faire une grande carrière d'écrivain et qu'il est un peu passé à côté. Il a typiquement l'âme d'un écrivain et a montré à plusieurs occasions qu'il pouvait se hisser à un rang tout à fait remarquable. Quant à Valéry Giscard d'Estaing, il était un homme politique qui impose le respect, de stature internationale incontestable, mais qui eût gagné à mieux se faire connaître, car il était d'une richesse intérieure incroyable. Il avait un regard sur les hommes et les évènements comme un oeil de lynx, et une fois qu'il avait la conviction d'avoir raison, il tranchait le débat avec une lame de rasoir. Je n'étais pas giscardien, je ne le suis pas plus devenu, mais la vérité de cet homme mérite d'être connue, beaucoup trop de choses infondées, voire injustes, ont circulé à son endroit. L'ingratitude d'une telle fonction y est bien sûr pour quelque chose. Quelques mises au point historiques sont nécessaires aujourd'hui.

Ce livre plaide pour cela.



Et puis, pour tout avouer, ces hommes là aiment sans détour Tolstoï, Houellebecq, Maupassant.. J'ai donc quelques affinités avec eux de ce point de vue qui me poussent naturellement à m'intéresser à eux. Quand on aime à ce point avec un tel partage, ça ne peut pas être complètement mauvais chez l'autre. Il y a toujours une raison qui vous fait aller plutôt là qu'ailleurs !..
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Loin du bruit du monde

Fort joli titre !

Je vais commander ce livre, car c'est son dernier roman, il y fait des confidences et, j'en ai lu quelques pages, c'est fort bien écrit.

J'étais un peu distant de cet homme que je ne connaissais pas à vrai dire, je pense que je me suis même fourvoyé le concernant. Je me suis fait cette idée en regardant une interview récente de lui par Frédéric Mitterrand qui est un document exceptionnel. Merci Frédéric, je reverrai cette interview, à n'en pas douter ! J'ai découvert un homme tel que je ne me l'imaginais pas, d'une grande culture, d'une grande classe, d'une grande élégance, d'une habileté extraordinaire, admirant des auteurs que j'aime. On savait son intelligence, mais là il nous en apprend sur lui-même qui en fait quelqu'un d'exceptionnel. Et c'est au moment où il s'en va que je vois ça dans toute son acuité !



Sur Wikipédia il y a une photo de lui en 1940 : il a un côté acteur américain, James Stewart. Quand il avait des cheveux, c'était un bel homme !
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Sans rancune et sans retenue

Je remercie Babelio et les éditions XO pour ce livre reçu dans le cadre d'une masse critique non-fiction.

Ici Frédéric Mitterand rend visite à Valery Giscàrd d'Estaing chez lui " notre entretien Gagner en tranquillité " dit-il à son hôte, lequel répond : " Oh, sûrement. " le ton est donné.

Valery Giscard d'Estaing se raconte, se livre un peu sur sa vie de Président de la France, pendant 7 ans. Il dit son admiration pour De Gaulle, et reconnaît à Mitterand une stature de Président qu'il juge perdue depuis.

Il pense la France en décadence.

Cet entretien est avant tout un échange sur les personnages qu'il a rencontrés dans sa fonction présidentielle. Nixon, Carter, Brejnev, Boumedienne sur chacun il donne son avis : Nixon est antipathique, Carter pas fiable, Brejnev brutal... Il dit avoir une grande amitié pour Helmut Schmidt. L'Afrique tient une place particulière c'est un endroit qu'il aime. Il aura aussi quelques mots, très peu, pour les réformes qu'il a initiées ; la majorité à 18 ans, l'IVG.

Bref c'est un entretien mondain, on papote, on est bien élevé, ( c'est important ! ). Si vous voulez apprendre quelque chose du président qu'il a été, de ce qui le motivait, ce qu'il voulait pour la France et les Français, passez votre chemin, vous ne trouverez rien dans recueil qui éclairera votre lanterne.
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Le pouvoir et la vie, tome 1

Je ne connais pas Valéry Giscard d’Estaing, quoique lui ayant été présenté et lui ayant serré la main à plusieurs reprises. A l’aborder, cet homme vous glace car, et bien qu’il affecte une politesse froide mais distinguée, son regard d’aigle vous jauge, vous évalue, vous détaille, en un mot vous dissèque. Vous ressentez alors un mal-être extraordinaire et surtout vous sentez le froid. Cette dernière expression n’est pas d’une tournure bien française, mais c’est elle qui me vient très naturellement.

Or, dans ce livre, on découvre un Giscard non pas différent mais autre. Giscard est un homme qu’on pourrait qualifier d’esthète supérieur. Supérieur, il l’est par son intelligence, chacun le sait. Mais son esthétisme lui fait considérer le genre humain comme inférieur au beau meuble d’un célèbre ébéniste. Un homme restera toujours pour lui inférieur à sa représentation par un grand peintre. Là réside le gros défaut du personnage, défaut qu’a percé à jour sans attendre le peuple français, décidemment fin psy.

Il s’agit donc d’un Président qui n’aime pas le genre humain, mais qui est fermement décidé à bien faire pour le genre humain ; étonnante contradiction, et si rare ! Il ne sera jamais plus vrai que dans ce livre, dans lequel il raconte par le menu son installation à l’Elysée : quel autre Président s’est autant attaché au doux ordonnancement des pièces du mobilier national ? Dans ce domaine, De Gaulle prit ce qu’il y avait, Pompidou transforma sous l’influence de son épouse Claude, Giscard choisit et composa tout seul.

Le livre mêle problèmes d’état et réflexions personnelles, sans discontinuer, et l’on passe incontinent de la maladie de Brejnev à l’écritoire réchappé du musée des Tuileries. Lorsqu’il se rend au fort de Brégançon (d’autres bronzent sur un yacht de milliardaire, cherchez l’erreur et la dissolution des mœurs dans ses œuvres…) il sacrifie à un rite, mais supporte mal l’aspect casematé du plafond de la salle-à-manger. Lorsqu’il se rend à Bormes-les-Mimosas, église la plus proche du fort, c’est sur l’objurgation d’Anne-Aymone de Brantès épouse Giscard : lorsqu’il nous avoue qu’il s’y ennuie profondément, ça nous le rend plus sympathique.

A l’intelligence et la recherche absolue de l’esthétisme, j’ajouterais un égoïsme abyssal, mais si cet homme n’aime pas les hommes, il n’est pas non plus sûr qu’il s’aime… Il se considère est plus juste. Sa sensibilité, à fleur de peau pourtant, ne s’éveille que pour le souvenir d’antan (relire Verlaine) et le beau. Il fut un très grand président, mal aimé avec raison mais incompris à tort.

Lisez et relisez ce bouquin, qui a la fraîcheur que n’auront jamais les « mémoires » ordinaires.

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Mathilda

Très court roman, teinté d'érotisme et d'exotisme, dans lequel un drame associé à la paranoïa se transforme en tragédie.
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Démocratie française

« Démocratie française ». Un petit livre, mais néanmoins un événement : il est publié en 1976 par Valery Giscard d’Estaing, et c’est une première, alors Président de la République en fonction. V. Giscard d’Estaing y expose son ambition pour la France, mais aussi son espoir de voir un jour la création du parti qu’il appelle de tous ses vœux et qui intégrerait ses idées basées sur la croissance économique tout en s’adossant sur la construction européenne…

C’est chose faite en février 1978. Il lui donnera le nom d’ « Union pour la Démocratie Française (UDF).

Il est bien étonnant de relire ce petit ouvrage aujourd’hui, tant les temps ont changé ; et tant diagnostics et remèdes, eux semblent immuables…

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Le pouvoir et la vie. Tome 3 : Choisir

Ce tome trois du « Pouvoir et la vie » se compose de trois parties, bien que non distinguées dans le corps de l’ouvrage.

Une part importante est dévolue à la construction de l’Europe. Certains pourront s’en passionner, moi cela me barbe, me rase, m’ennuie…. Personne n’est parfait !

Mais les deux autres valent le détour.

Alors que le tome un s’attachait à la conquête du pouvoir, celui-ci décrit la tentative ratée de le conserver. On y lira des portraits saisissants de François Mitterrand, que Giscard respecte comme il respecte tout adversaire à sa taille (sa dernière visite à Mitterrand, juste avant sa mort, vaut à elle seule la lecture du bouquin) et aussi de Chirac dont l’âme nous est dépeinte en noir traître par un Giscard qui devait rêver de s’exprimer sur le personnage depuis longtemps.

Ce livre est aussi, et surtout serais-je tenté d’écrire, un essai sur la solitude de l’âme et la dose de blindage moral requis par la fonction. Giscard, qui ne fut pas considéré comme sympathique par les français, nous apparait comme un verseau ambivalent : un aigle certes, mais un aigle-enfant, le cuir pas suffisamment tanné pour résister aux trahisons et lâchetés qui font le sel sale de toute aventure politique.

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Sans rancune et sans retenue

Je tiens à remercier Babelio et les Editions XO pour ce livre reçu dans le cadre d'une masse critique non-fiction.

Ce livre est la transcription d'une conversation libre entre Frédéric Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing, le premier étant le neveu de celui qui défit le second.

Nous sommes en juin 2015, les rancunes et rancoeurs sont éteintes et les deux hommes sont devenus amis. Nous voilà donc entre gens de bonne compagnie, Frédéric Mitterrand sert la soupe à VGE, qui semble aimer ça... Mais le lecteur, lui, reste sur sa faim.

D'abord, parce que lire ainsi la transcription d'un entretien sans qu'y soit ajoutée nulle analyse que ce soit est un exercice particulier. On ne peut qu'imaginer les postures, les regards échangés, les intonations et les mots qui sont dits en perdent un peu leur saveur.

Ensuite, parce que sur le fond, si Valéry Giscard d'Estaing se livre ou même se confesse complaisamment, le lecteur n'apprend rien de vraiment nouveau. Certains passages sont intéressants, notamment lorsque l'ancien président évoque son enfance ou sa conception de la décadence ; distrayants, lorsqu'il donne ses impressions sur Nixon ou les présidents américains qui suivirent ; et même émouvants, à la toute fin, lorsque les vers de Baudelaire emportent la voix de Valéry Giscard d'Estaing avant qu'elle ne se taise définitivement quelques années plus tard.

Mais aucune révélation de taille ne sera divulguée ici, aucune colère, aucune protestation forte. Aucun enseignement puissant à la fin de cette vie longue et riche. Tout est finalement assez lisse et assez convenu.

Distrayant, donc, mais décevant.
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Mathilda

L'être humain est confronté à des choix. Dure loi de la vie. Certains sont plus douloureux, d'autres sont impossibles et la mort s'avère alors inéluctable.

Tel est (à mon avis) le sujet poignant de ce livre (sans doute tiré d'un fait divers véridique et romancé) qui remue de par le très large registre émotionnel abordé. Mathilda présente un intéret littéraire: Valéry Giscard d'Estaing "de l'Académie française" ne faillit pas à son titre, un intéret psychologique: les portraits sont brossés avec soin et un intéret historique: période de pré-guerre puis de deuxième guerre mondiale où les Allemands, loin de leur pays, voulaient coûte que coûte soutenir leur patrie.

Valéry Giscard d'Estaing, dans ce livre dédié " A l'Afrique continent maternel", situe l'action de son récit au tout début du XX° siècle,sur le plateau namibien, "alors que la Namibie était constituée de petits territoires tribaux", que "l'administration allemande attribuait des terres aux colons" pour l'élevage bovin, que "le crédit coopératif" permettait la construction de fermes, que les Allemands estimaient la ville d' Otjiwarango allemande, qu'ils communiquaient en Afriquaner avec les Africains considérés comme "des êtres inférieurs".

Le lecteur suit avec intérêt tout d'abord, puis avec angoisse la vie de Mathilda Dürtingen qui devient la superbe jeune femme aux allures "d'actrice californienne" d'Helmut Schloss, puis la presque veuve militaire du même soldat Schloss, femme à poigne qui manie la carabine comme un pro pour chasser l'antilope et va inspirer, à son employé 0useb, "un mélange de désir,de respect et de haine" source du choix et noeud de l'histoire dont je tairai les tenants et les aboutissants.

A lire, cinq étoiles !
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Le pouvoir et la vie, tome 1

Dans une très belle langue, l'Académicien et ancien président de la République nous fait part de certains de ses souvenirs (en trois tomes). Moments de bravoure: lorsqu'il explique pourquoi il n'a pas gracié Renucci et quand il explique que, contrefaisant sa voix il appelle au siège de l'UMP, pardon de Les Républicains, pardon du RPR (un proverbe espagnol nous dit: Ils ont gardé les chiens, ils ont changé les colliers") pour demander, entre les deux tours de l'élection présidentielle de 1981 pour qui il doit voter et on lui répond: François Mitterrand.
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Le passage

Je dois avouer ici ma déception. Pas à l'égard du livre, mais plutôt de tout ce qu'on a pu m'en dire. Les Guignols de l'info ont vendu l'ouvrage comme un récit un peu cochon. De même pour les archives de l'INA et la réputation du bonhomme (qui aurait fricoté avec Lady Di, rappelons-le). Bref, retournons à nos moutons. Notre héros est un notaire de province qui aime bien chasser, surtout le cerf. Il fait un jour la connaissance d'une jeune auto-stoppeuse en se rendant chez son meilleur ami chasseur. C'est le coup de foudre (ou plutôt le coup au cœur), mais pas tellement réciproque. Le roman narre la liaison qui découle de cette rencontre. Le personnage principal est très « vieille France » (chasse, vin, personnel de maison et vieilles pierres) et l'héroïne représente la jeunesse indépendante qui n'en fait qu'à sa tête. Ça se lit, tout simplement, mais ce n'est pas le dernier chef d’œuvre de la littérature française contemporaine, ni le roman de gare cochon qu’on m’avait décrit. A feuilleter si vous êtes curieux de voir à quoi ressemble une romance écrite par un ancien Président de la République.
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La princesse et le président

Ce livre est le fantasme de VGE pour Lady Diana. On reconnait là bien les personnages. A lire pour passer une bonne soirée. Il ne demande pas beaucoup de réflexions même si on y apprend quelques informations sur le fonctionnement de l'Elysée et des coulisses du pouvoir. L'intrigue est très simple : un Président qui tome amoureux d'une Princesse et tout ce qui s'en découle du point de vue protocolaire....Surtout qu'à un moment il se retrouve tous deux chez d'Etat....J'ai aimé, certains à qui je l'ai prêté beaucoup moins...

A lire comme une histoire d'amour qui ne peut se réaliser dans la réalité.
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Europa. La dernière chance de l'Europe

Sous la forme de courtes vignettes calibrées au format web, les chapitres sont comme des petites bulles de temps, d’un temps retrouvé : nostalgie du « couple Valéry-Helmut », d’une visite inopinée de Jean Monnet à l’Elysée, du sommet de Brême d’où naquit l’E.C.U, de l’initiative « Comité pour l’union monétaire de l’Europe », du moment « Convention européenne », etc.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Le pouvoir et la vie, tome 1

Ce livre est le cadeau de mon défunt frère. Une exigence de clarté et un récit profondément humain . L' homme face à ses prises de décisions, avec interrogations et angoisses .

Alors l 'auteur nous raconte sa vie de président, avec ses hauts et ses bas...Surtout les bas...
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Démocratie française

"Au revoir"



Voilà ce que je me suis dit quand j'ai fermé le livre après avoir sauté pas mal de passage.



Sans forcément être en accord avec ses idées politiques, j'étais assez curieux de lire ce livre qui est sorti a peine 2 ans après son élection.

L'histoire du livre était alléchante.



Mais quand j'ai commencé à le lire, j'ai trouvé que Valéry Giscard-Estaing enfonçais des portes ouvertes, parlait de choses plus ou moins évidente.



Je me suis vite ennuyé et j'ai sauté pas mal de chapitre.

La plume ne m'a d'ailleurs pas tellement attiré, j'ai trouvé que c'était de trop.



Néanmoins, je reconnais volontiers que c'est un homme intelligent, qui est arrivé au bon moment dans la vie politique française (après De Gaulle et Pompidou).

Savoir s'il a su gérer le pays ou non, c'est une autre histoire et de toute manière, je suis né 18 ans après sa défaite au second tour de 81.



Cependant, cela reste un essais qui a son doute un peu vieillit, mais attention, je pense qu'il faut le lire avec les yeux de l'époque et non ceux d'aujourd'hui, enfin sur certains passages.

Car juger des fait antérieurs avec un œil actuel, ce n'est pas la meilleure façon de voir l'histoire.



Mais cela n'est que mon avis :)



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Sans rancune et sans retenue

S'agissant de la retranscription d'un entretien télévisé la construction du livre est particulière. Deux hommes cultivés aux parcours hors du commun échangent, l'un, Frédéric Mitterrand, interroge l'autre, Valéry Giscard d'Estaing. Aucun suspense dans cette conversation ; juste une galerie de portraits trop éphémère ; une sorte de note de "gueule" attribuée par VGE à de grands dirigeants du monde lorsqu'il était Chef de l'Etat. On aurait voulu en savoir davantage sur les arcanes de SON pouvoir. On butine donc d'un personnage à l'autre avec des appréciations parfois lapidaires. On ne sent effectivement aucune rancune dans le propos de l'ancien Président à l'égard de ceux qu'il brocarde le plus, mais à fleuret moucheté. Intéressante découverte.
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La victoire de la Grande Armée

Un roman historique qui revisite et modifie l histoire.

Bien écrit facile à lire avec son côté romancé

Vge nous entraîne dans une belle histoire

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La victoire de la Grande Armée

Scénario audacieux mais seulement partiellement réussi !



Une belle mise en bouche avec un départ précipité de la Grande Armée et une bonne retranscription de la tactique militaire de l'époque ainsi que de l'inertie à laquelle est confrontée la Grande Armée dans ses déplacements. Est souligné également le caractère évolutif du comportement de Napoléon qui passe d'un chef de guerre fougueux et vif se déplaçant sur le champ de bataille d'Austerlitz à un Napoléon plus passif voire diminué par des soucis de santé lors de la campagne de Russie.

On perçoit au cours de ce repli stratégique des troupes françaises la misère des villages russes détruits et d'une population vaincue. L'auteur souligne également les vestiges de la haute raffinerie de la noblesse russe inspirée de la cour de France des décennies passées (mobilier français, mœurs, mode, etc.).



De retour en France, de guerre las et contre toute attente, l'empereur abdique pour se consacrer à l'instauration de la paix en Europe. En effet, sa présence en tant qu'empereur aurait suscité la création d'une sixième coalition et ainsi de suite, laissant place à une Europe sans cesse en guerre. En outre, la campagne de Russie lui aurait permis d'entrevoir les limites d'une conquête militaire de l'Europe et la nécessité de poursuivre sous un autre angle le souhait d'unifier et de pacifier l'Europe.

Cette seconde partie de l'ouvrage manque son objectif et coupe court à l'intérêt de cette uchronie en omettant d'approfondir les rouages politiques et militaires complexes que cette paix instaurée en Europe aurait nécessité. Dommage !

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Vous n'avez pas Monsieur Mitterrand le monopole des diam's
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