Citations de Vania Prates (61)
Mais chacun son chi. Ne perds pas ton temps à regretter ceux des autres, lui répondit-elle avec un clin d’œil. Chaque personne naît avec une mission sur Terre, on doit s’y intéresser et investir dessus, car c’est ce qui maintiendra notre passion intérieure vivante.
Rien de mieux que de révéler des secrets honteux, une humiliation gênante ou encore des actes illégaux pour que tout le monde vous croie sur parole, et étrangement, personne ne cherchait plus à vous cerner après ça. On leur donnait ce qu'ils voulaient, cela suffisait.
La curiosité mène aux ennuis, intervint soudain son bracelet, mais ce sera toujours plus intéressant que ta vie.
- Obtenir la confiance des gens est un acte difficile. Il faut être fin stratège et manipulateur.
- Ou sincère et intègre, proposa Leire.
- Si la sincérité et l'intégrité payaient, on vivrait dans un monde parfait, rétorqua Alexian.
Il vivait dans le présent, au contraire de la chimériste qui recherchait encore un sens au passé.
Pour être honnête, je dirais que tous les cœurs pourris de cette terre mériteraient de mourir. Mais j'ai vécu assez longtemps pour savoir que l'humain est ainsi fait, et qu'il est plein de nuances. Il y a des cœurs malades qu'on peut soigner, des cœurs purs, des cœurs amochés, des cœurs colorés, des cœurs empoisonnés. Tous ceux-là peuvent changer au fil du temps ou rester tels quels. Mais dès qu'un cœur est pourri, il n'y a plus rien à faire.
Ne vous fiez pas à la lumière, elle est plus fausse que l'ombre.
J'avais certes fait face à ma plus grande peur, mais je m'en étais sortie vivante. Pas indemne, mais vivante. Et largement plus forte.
En tant que peintre, je savais qu’il aimait mémoriser les traits des gens, il m’avait expliqué qu’il voulait apprendre les miens par cœur.
— Chaque courbe de ton visage, chaque ride qui se forme au coin de tes yeux lorsque tu souris, celles qui se forment entre tes sourcils quand tu réfléchis ou que tu es contrariée, le léger gonflement de tes lèvres, la fine courbe de ton cou qui descend pour former cette épaule parfaite, je veux tout connaître par cœur, m’avait-il dit un soir en parcourant mon corps entier de baisers. Jusqu’à parvenir à te dessiner sans avoir besoin que tu poses pour moi.
— Lumière.
Lumière. Ce mot traversa mon cœur et mon esprit, s’ancra dans mon âme. C’était exactement ça. Ric était ma lumière. Celle dont tout le monde a besoin pour le guider sur la route de la vie. Une route semée d’embûches, sombre parfois, tourmentée, parsemée de côtes et de vallons, mais tant qu’on a notre lumière, on se sent prêt à affronter chaque obstacle qui pourrait se dresser devant nous.
Une merveilleuse aventure nous attendait : nous connaître, nous découvrir, partager les instants de cette vie, ses aléas, vivre de probables disputes, nous réconcilier, mais surtout, nous aimer. L’amour. Celui qui traverse des âges et qui perdure malgré tout. J’étais confiante. En lui, en nous, en la vie. Ric était ma vie.
Il n’était pas totalement visible. Ce n’était qu’une ombre parmi les ombres, mais j’aurais reconnu sa présence n’importe où, et même les yeux fermés. J’avais évoqué l’idée qu’une essence humaine pouvait imprégner des objets. Celle de Cam m’imprégnait moi. Je la ressentais plus que tout autre chose.
La décision de ma vie. Quoi que je décide, cela me détruirait, d’une façon différente, mais avec une même certitude. Et si je mettais si longtemps à me décider, c’était parce que je gardais encore le secret espoir de trouver une solution miracle.
Je jetai un coup d’œil à mon portable, abandonné sur une commode, à cause de tout ce qu’il représentait. La déception, la tristesse, la culpabilité. Chaque fois qu’il se mettait à sonner, c’était pour m’apporter l’une de ces émotions. Déception lorsque je me rendais compte qu’il ne s’agissait jamais de Sébastien. Jamais. Pas un seul appel pour discuter de ce qu’il s’était passé, pour s’assurer que j’allais bien, pour comprendre, peut-être, ce qui m’avait amenée à prendre une décision si radicale. Non pas que je regrettais, mais j’avais du mal à concevoir qu’après tant d’années de relation, il ne restait pas même une once de compassion ou d’amitié entre nous. Il m’avait tout simplement rayée de sa vie.
Je ne suis pas une sorcière, je ne lis pas dans les pensées, ni l’avenir ni rien de ce genre. J’ai simplement remarqué en entrant ici hier que vous étiez chagrinée. Je pense que vous avez un secret. Un poids que vous portez depuis un moment et vous avez accepté mon marché parce que vous pensez que je peux vous aider. Mais en même temps, vous craignez de trop m’en révéler, car vous ne me faites pas confiance. C’est pour ça que vous ne m’en parlez pas. Vous attendez… quelque chose. J’ignore quoi. Vous pensez peut-être pouvoir trouver quelque chose sur moi, avec le temps, qui vous servirait à faire pression sur moi pour m’empêcher de parler ?
J’avais eu beau m’appliquer à vivre ma vie normalement en me disant que tout finirait par passer, que ces rêves disparaîtraient comme ils étaient apparus, c’était tout l’inverse qui se produisait. Ils se multipliaient, me cernaient de toute part, me laissant totalement vidée à chaque réveil.
Les gens deviennent bizarres quand ils apprennent qu’il y a un voleur dans les parages.
Là, au cœur de Paris, de ce concentré de faste et de pouvoir à outrance, un autre royaume s’était créé au fil des années. Un royaume avec son propre roi, ses lois, ses règles, ses punitions et tout un système hiérarchique qui n’avait rien à envier à la Cour. Il était même certain que notre roi, le grand Coësre, était bien plus respecté par ses suivants mendiants que Louis XIII par ses conseillers.
Croire qu’on est trop malin pour se faire prendre est sans nul doute l’erreur à ne jamais commettre pour un voleur.
La règle d’or de tout voleur était de ne jamais se faire voir, même furtivement. Un simple coup d’œil, un seul, pouvait me valoir la corde.