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Citations de Véronique Côté (62)


Maintenant j'aime et je déteste la mort et c'est la même chose, un seul respir. J'y pense tous les jours. Et ça me rend pleine de vie.
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Je trouve tellement de beauté dans ce qui est là, je deviens comme soûl de beauté mais soûl pas joyeux, j'ai le vin triste, j'ai le vin de la beauté triste en estie.
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Déclasser l'ensemble de la population en la faisant passer de citoyens à contribuables n'est pas innocent. Le faire jour après jour, et faire entrer cette utilisation tendancieuse dans l'usage provoque une dépossession des droits et devoirs politiques: on on n'est plus un participant actif à la vie de la cité. On n'est plus qu'un payeur de taxes." (p.33)
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Quand j'avais appris à lire, j'avais connu une sorte de joie que j'ai rarement revécue après. J'étais un enfant assez solitaire, je me souviens, je m'étais dit: « Je serai plus jamais tout seul. »
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J'ai peur que peut-être, pour une raison que je connaîtrais pas, il ait plus envie de respirer et j'ai peur de pas être là pour lui dire que oui, ça vaut la peine de respirer, que ça vaut la peine, toutes les peines, toutes les sortes de peine, que ça vaut la peur, que ça vaut la perte, que ça vaut tout ça. Que la vie est infiniment dure et infiniment lumineuse, et que la lumière, elle vient de sa bouche, de sa bouche qui respire.
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Mais je veux pas aller voir un psychologue, parce que.
Parce que j'ai peur de me connaître.
Et d'être encore plus triste.
C'est ça.
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C'est juste qu'un jour, sans qu'on sache pourquoi, les gens autour de toi savent qui tu es, ou pensent le savoir; ils se sont fait une opinion, un beau résumé de toi, ils se disent que tu es compliquée ou naïve, que tu lis beaucoup, que tu es pas drôle ou que tu es impatiente, que tu es trop bonne et qu'on peut te passer n'importe quoi, que tu couches avec trop de gars, que tu sais pas ce que tu veux, que tu veux trop, que tu veux pas assez, et que tu es opportuniste [...] et c'est vrai, ou pas, et ça n'a pas vraiment d'importance : le fait est que tu deviens ce que les autres pensent que tu es, et c'est ça qui te coince, bien plus, bien mieux que tes meubles.
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Nous sommes faits de ce que nous voyons, des lieux que nous fréquentons, mais aussi de ce qu’on nous raconte. Le récit des paysages que nous font la fiction, le documentaire, les nouvelles, nos amis qui voyagent constitue peu a peu en nous une sorte de pays intérieur où l’on rapaille les images du dehors pour s’en faire une géographie intime.
C’est pour ça qu’il faut soigner les lieux où l’on vit, et soigner aussi la façon dont on les raconte: on finit pas être bâti comme eux.
(...)
Le Québec n’y échappe pas. Alors que les terres dont nous disposons sont naturellement harmonieuses, nous construisons sans jamais nous arrêter pour réfléchir l’espace, sabotant la beauté des lieux à grands coups de développements résidentiels inconsidérés- balafres irrémédiables dans le paysage, justifiées et portées, elle aussi, par une logique marchande. C’est une laideur qui n’est pas anodine : elle sape les esprits. (...)
Le manque flagrant d’une réflexion collective, d’une vision d’ensemble dans notre façon de penser et d’occuper le territoire nous condamne à la morosité générale.
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Question à Daniel Weinstock, philosphe
Est-il exact de dire que la poésie répond à un besoin humain universel? si oui, qu'arrive-t-il lorsque ce besoin est nié ou négligé? Croyez-vous que la poésie peut nous aider à vivre?
Nos pratiques langagières influent grandement sur notre manière de voir le monde, les autres, nos relations avec d'autres humains. Une pratique langagière qui serait exempte de poésie ferait naître un monde aux significations closes. Ce genre de monde serait, beaucoup plus hostile aux compromis, à la remise en question, à une perspective critique par rapport à ce que nous sommes. Il me semble que de nombreux maux qui affligent le monde sont produits par une pensée trop affirmative, qui voit le monde en termes de noir et de blanc, de dualismes, de certitudes. S'il est vrai que la manichéisme est une des sources de conflit en ce monde, et s'il est vrai que la poésie nous aide à nos détacher d'un telle perspective où les demi-teintes sont évacuées, alors il en découle que la poésie correspond à un besoin humain universel. p.54
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Mais voilà : lire mène vers l'affolante possibilité pour l'étudiant de réfléchir par lui-même, et donc de possiblement remettre en case ce système et ses décideurs. C'est pourquoi on l'invite si peu à le faire. C'est ce vers quoi penchent toutes les tendances politiques actuelles en éducation : surtout, surtout ne pas créer les conditions propices pour chercher, analyser, critiquer, débattre et questionner. Tout d'un coup que de cet affranchissement des besoins du marché et de la grande entreprise sourdrait une révolte, ou une oeuvre d'art?
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Il y a une beauté du geste. Il y a une beauté de l’humain. Il y a des horreurs, des erreurs. Il y a la colère, de l’insécurité, de la cupidité et des inégalités révoltantes. Il y a un individualisme frénétique qui sévit partout dans nos sociétés de confort. Malgré tout, persistant comme une petite musique obstinée qui refuse de nous sortir de la tête, il y a de la beauté, oui, chez les humains. Les gestes sont infimes. Mais parfois ils sauvent la vie, ou une journée. C’est devant cette beauté que nous sommes les plus désarmés : elle nous semble tellement inhabituelle que nous ne savons pas la recevoir.
Je pourrais écrire un autre mot pour nommer ce visage là de la beauté, un mot usé, passé de mode, un mot qui a lui seul me serre le coeur, je pourrais dire bonté. La beauté est offerte.
Il y a aussi la beauté que j'invoque un caractère foncièrement non utilitaire, hors de l'économie, de l'austère « gouvernance » perpétrée par nos élus, du pratique, du fonctionnel, du bon rapport qualité-prix. Hors du système : «la technique appelle l'utilité, et l'utilité la laideur (...) La beauté ne fait pas partie du plan capitaliste. À l'inutile et à la beauté, il n'est pas nécessaire de donner d'explication, c'est pourquoi la technique et la loi rationnelle les ignorent. »
Car combien vaut un vol d'outardes ? La beauté est gratuite. Au bout de cette tentative de cette de définition de la beauté se tient le mot que j'appelle. Une beauté faite de toutes ces beautés. Sauvage et offerte, inutile et gratuite : incontrôlable. Beauté folle, beauté furieuse. Parce que cette beauté échappe aux marchés, au crédit, à la consommation dont on voudrait nous faire croire qu'elle constitue le but ultime de nos existences, parce qu'elle nous emmène loin de l'accumulation es richesses, tout en nous enrichissant autrement, elle est subversive, comme la poésie. en nous arrachant (même momentanément) à la logique marchande qui commande pratiquement toutes nos activités, la beauté nous apprend l'insoumission. P.20
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L’imagination crée. C’est sa nature. Elle génère des images et, quand ces images émergent avec fulgurance et sont exprimées comme telles, elles prennent racine immédiatement en nous : celui qui regarde reconnaît quelque chose qui existait déjà quelque part en lui, quelque chose qu’il aurait pu inventer lui-même.
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(...) la poésie c'est la quête de l'emplacement exact de ses propres limites, où je finis, où le reste du monde commence (...)
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On se part-tu dans les yeux toute la vie
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Comme dirait Boudha, ou un moine, ou un poème, rien ne manque, la vie est pleine de tout, tout est là, je veux dire : j'ai jamais manqué de rien, pourquoi, pourquoi j'ai peur que ça s'arrête ?
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J'ai perdu du temps. Mais au compte du temps, on ne sait jamais vraiment bien ce qui est gagné ni ce qui est perdu.
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J'ai appris très tôt que les objets passent. Puis j'ai dû me rendre à l'évidence : les amours aussi passent. Même les grands amours - tout passe.
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"Elle bougera plus jamais parce qu'elle est morte", il a dit ça, et l'idée qu'une chose puisse ne plus jamais revenir est entré dans mon coeur, plus jamais, plus jamais, et j'ai compris d'un coup. Le corps finit. La vie finit. L'été, l'amour, la maison, les fourmis ont une fin. Les êtres, un jour, arrêtent de bouger.
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Car combien vaut un vol d'outardes? La beauté est gratuite.
(...) Une beauté faite de toutes ces beautés. Sauvage et offerte, inutile et gratuite : incontrôlable. Beauté folle, beauté furieuse.
Parce que cette beauté échappe aux marchés, au crédit, à la consommation dont on voudrait nous faire croire qu'elle constitue le but ultime de nos existences, parce qu'elle nous emmène loin de l'accumulation des richesses, tout en nous enrichissant autrement, elle est subversive, comme la poésie. En nous arrachant (même momentanément) à la logique marchande qui commande pratiquement toutes nos activités, la beauté nous apprend l'insoumission.
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Je parle au téléphone avec Franck. Je le fais rire. Il est gentil et doux. Il est en dépression mais ça me fait pas peur. Au contraire. J'aime mieux ça. Il pose jamais de question. Il est dans un état où les gens existent par ce qu'ils sont, pas juste par ce qu'ils font. C'est rare.
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