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Citations de Véronique Ovaldé (783)


Je pourrais écrire quelque chose comme : elles étaient quatre sœurs inséparables promises à la plus belle des vies. Il y avait Violetta la reine, Gilda la pragmatique, Aïda la préférée et Mimi le colibri. [...] Les quatre filles de Salvatore Salvatore eurent donc à tour de rôle six ans à Iazza. C'est après que Mimi, le petit colibri, eut six ans que l'univers décida brusquement de ne plus tourner en exclusivité autour de ce bien-être de la famille Salvatore.
A ce moment-là, Violetta se fit condescendante, Gilda devint chameau, Aïda perdit son statut privilégié et il n'y eut plus de colibri.
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Aïda se souvient de ce que la Gandolfi disait, Ton bronzage dure un été, ta peau doit durer toute la vie. Elle trouvait la mode du bronzage vulgaire et crétine.
(Page 261)
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Elle n’était pas idiote, elle disposait d’un pécule conséquent qu’elle conservait dans un sac plastique cuirassé d’élastiques sous le plancher de la buanderie - à quoi pensait-elle en mettant à gauche chaque mois et depuis des années quelques billets extraits de ses émoluments gandolfiens ? À se ménager une fuite ? Ou à disposer simplement de la possibilité secrète d’une fuite ? Réflexe d’écureuil ? Instinct féminin de dissimulation et de survie ? Il est évident qu’on développe les compétences de son écosystème.
(Page 256)
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C’était hors de question pour elle de devenir une jaddina - le petit nom des filles à Iazza, il s’agit d’une sorte de gallinacé élevé pour sa chair, les choses au moins sont bien claires, personne n’avance masqué.
(Page 254)
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Il en va ainsi des enfances tristes : chaque jour est enduré en attendant demain…
(Page 251)
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On créa une coalition anti-Aïda, on considéra qu’il suffisait de répéter suffisamment quelque chose pour que la chose devînt vraie, si la chose est assez répété, elle devient un fait, tout le monde sait ça, dites et redites que vous êtes la meilleure pour faire la pasta alla Norma, et on ne saura plus un jour d’où est partie la rumeur, la chose répétée devient un fait, c’est comme ça, et n’était-ce pas Aïda qui avait fait entrer le malheur dans la maison Salvatore ?
(Page 250)
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ils marchent sur le sable côte à côte, il n’y a rien de plus facile que de discuter avec quelqu’un en marchant à côté de lui ou en conduisant, c’est fou, les conversations importantes qu’on a en voiture ou sur un sentier, Leonardo sent qu’il pourrait s’emballer, mais il reste encore à peu près maître de ce qu’il dit
(p. 229)
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Aïda s’est réveillé, et Mimi n’était pas dans son lit, elle n’était toujours plus dans son lit, il n’existait rien de plus vide, de plus désolé que ce petit lit, parfois le monde bascule, parce qu’on a loupé un train, parce qu’on a glissé au moment de rattraper le ballon lors d’un match crucial, ou bien il bascule parce qu’une roquette a explosé r dans la cour, quelle que soit la raison pour laquelle il bascule, le résultat est un effondrement, le résultat est un effroi, et l’effroi dure longtemps, il anéantit tout.
(Page 177).
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Un jour, son père finirait d’ailleurs par lui dire, Tu as des partisans dans les deux camps (il devait vouloir dire les femmes et les hommes, ou peut-être les gangsters et les honnêtes gens), alors tu devrais faire de la politique.
(p. 164)
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Elle le savait bien : l’alcoolique est celui qui persiste à remonter sur le cheval qui lui a presque cassé le coup la veille.
(Page 161)
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Les riches ont cette tendance à ne pas vouloir se laisser coloniser par les problèmes vulgaires. La Gandolfi disait souvent cela à Silvia, Débrouille toi. Le monde matériel est d’un tel ennui.
(Page 105).
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Elle a l’air plus petite que dans le souvenir d’Aïda - mais c’est le cas de toute chose, n’est-ce pas, rien n’est jamais aussi grand que dans notre souvenir…
(p. 87)
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Aïda sait que la mémoire endommage les souvenirs.
(p. 85)
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Elle craint un instant que chaque phrase formulée ne soit doublée d’une phrase fantôme. C’est sans doute la règle dans toutes les familles. Tout ce qui se dit vraiment n’est jamais prononcé.
(Page 58)
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C’est un trait caractéristique des fils, ils se souviennent de leur mère beaucoup plus catégoriquement belle qu’elle ne le fut.
(p. 47)
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Parfois, on ne peut rien faire contre les pensées inadéquates. Elles s’infiltrent et s’implantent. On vous dit, Ne pense pas à un bison rouge, il faut visualisez tout de suite un bison rouge. Les pensées inadéquates sont comme le bison rouge. Quand elles sont là, on ne peut plus les déloger. Chaque tentative raffermit leur ancrage.
(Page 25).
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Gilda est du genre à faire la modeste ( vous apprendrez à la connaître), du genre à dire qu’elle prendra la part de tarte qui restera quand tout le monde se sera servi, parce qu’elle sait que personne n’osera prendre la plus grosse et que, dans le plat, il n’y aura plus que celle -ci ( surdimensionnée, dégoulinante de sirop et de fruits).
(p. 19)
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Puis il pose sa tasse dans l’évier et dit, Bon il faut que je me sauve.
Violetta se dit qu’il pourrait peut-être un jour aller jusqu’à ranger sa tasse sale dans le lave-vaisselle mais il faut relativiser, raison garder et apprécier chaque petit pas, c’est ça le secret.
(p. 15)
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Profitez de votre enfance, le monde se chargera de vous briser le cœur bien assez tôt.
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On lui aurait annoncé qu'il ne pourrait jamais coucher avec Vera Candida mais qu'il aurait le droit de rester avec elle sa vie durant, Itxaga aurait signé immédiatement. Il se rendit compte que ce qu'il voulait faire le plus intensément du monde c'était lui rendre service. Il se dit, Je vieillis. Merde.
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