AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Véronique Ovaldé (783)


La fille en colère sur le banc de pierre qui étudiait ses livres de mathématiques, studieuse et raide, en le surveillant du coin de l'oeil, c'était celle-là qui est indéniablement l'attirait le plus.
Commenter  J’apprécie          20
Mais survivre à ses ennemis est l’un des seuls plaisirs qu’il y a à durer.
Commenter  J’apprécie          60
Ce n’est plus un sternum, c'est une grosse brique faite d’un amoncellement de cochonneries.
Commenter  J’apprécie          10
(...)comment se défaire de l'idée que les rêves sont des rendez-vous.
Commenter  J’apprécie          20
Elle craint un instant que chaque phrase formulée ne soit doublée d'une phrase fantôme. C'est sans doute la règle dans toutes les familles. Tout ce qui se dit vraiment n'est jamais prononcé.
Commenter  J’apprécie          30
Il y quelque chose qui part en lambeaux à l'intérieur de lui et le bruit de la déchirure commence à devenir assourdissant.
Commenter  J’apprécie          10
Le Vieux est mort. Il avait dû s’en croire dispensé. Mais en fait non.
Commenter  J’apprécie          50
(...,) n'avoir que des filles. c'est ne pas avoir d'enfants.
Commenter  J’apprécie          10
La mer est comme un sirop, onctueuse et amniotique. C’est une eau qui vous porte et vous lave de vos douleurs. Aïda n’avait pas nagé depuis quinze ans. Comment avait-elle pu s’en passer ? On est le lendemain de l’enterrement du Vieux. Il est sept heures du matin. Elle s’est couchée tôt la veille, ou du moins elle est montée tôt dans sa chambre, elle a lu son livre de physique quantique pour les nuls, il y avait encore du monde dans la Grande Maison, éclats de voix et quelques rires, on en avait terminé avec les chuchotis et la commisération, dernière phase des obsèques. Elle était montée parce qu’elle avait fini par se sentir comme un scarabée au milieu d’un plat de crème.
Commenter  J’apprécie          80
C’est au moment où elle mettait les pâtes dans l’eau que sa logeuse lui a crié depuis le rez-de-chaussée qu’on la demandait au téléphone.
Commenter  J’apprécie          00
Quand elle voulut passer par la fenêtre, elle entendit la petite l’appeler.
(Préambule)
Commenter  J’apprécie          00
Samuel avait des yeux en fourrure ou toute autre matière extrêmement douce et veloutée dans laquelle vous avez envie de plonger vos mains en rétractant les doigts et en ronronnant, il trafficotait (ça a son charme quand on est une quasi orpheline de 17 ans), il avait déjà à son palmarès beaucoup de jolies filles( il n'était pas non plus assez mature ni élégant pour ne pas s'en vanter,) et elle n'en revenait toujours pas que ce fût elle qu'il aimat si éperdument. Les gens le regardaient avec gravité dans la rue .
d'abord les toutes jeunes filles, et puis les femmes mûres, celles qui portent des sacs en cuir aussi odorants qu'un atelier de sellerie et qui arborent des brushings volumineux et faussement négligés (la couleur est parfaite et la forme s'apparente à une délicate pâtisserie japonaise que rien ne met en péril), elles conduisent des quatre quatre allemands et jettent des regards fatigués "etonne-moi "à travers les vitres fumées de leur pare-brise, quand elles voient passer un garçon comme Samuel dans leur champ de vision, elles sont bouleversées, elles sont leur mère, leur sœur et leur amante. Elles ont tout à coup conscience de leur propre nature éphémère, et c'ette intuition qui advient est comme un poison et une délectation.
La majorité des hommes sont aussi sous le charme de Samuel. Ils hochent la tête avec une moue d'appréciation quand celui-ci prend la parole, iil ne se sentent même pas en compétition. Les voilà à l'aise, apprivoisés. Samuel est un animal si merveilleusement accueillant.
Commenter  J’apprécie          30
Antoinette Demongeot était une vieille femme très maigre qui passait son temps à prendre le soleil sur une chaise longue au milieu du jardin, parfois même en maintenant une plaque d'aluminium sous son menton pour être sûre de ne laisser échapper aucun rayon de soleil. En général elle était en soutien-gorge et en short . Gloria étudiait avec application son étrange peau bronzée et fripée, beaucoup trop de peau pour un corps si menu, ces côtes apparentes comme une nasse de homard, et la couleur amande grillée que prenait l'ensemble. Ses cheveux blonds formaient une auréole moussue au-dessus de sa tête tant et si bien qu'ils avaient l'air flou, elle y piquait des barrettes en strass, et le tout évoquait une barbe à papa jaune mouchetée de minuscules tessons de verre.
Commenter  J’apprécie          00
[elle] gardait tout , les réveils qui ne sonnent plus mais qui indiquent encore l'heure , les guirlandes lumineuses dont une partie seulement des ampoules a grillé , les sacs à vomi vides, grand dieu, mais souvent percés qu'elle collectait lors de chaque vol vers l'Espagne, les bougies pas complètement consumées, les jeux de cartes auxquels il ne manque que deux as et le 7 de carreau, les parapluies avec une seule baleine brisée, les élastiques dont le caoutchouc part en chiquette, les barrettes qui ne sont pas assez courbes et qui glissent dès qu'on les clipse sur une mèche de petite fille, les boîtes de chocolat vides si élégantes qu'il est impossible de les jeter, les puzzles amputés d'une dizaine de pièces, les livres qu'on ne lira jamais, et puis des sacs à sacs plastique à sacs plastique à sacs plastique à sacs plastique.
Commenter  J’apprécie          10
Après cela elle avait constaté qu'elle pouvait vivre avec l'absence de son père comme si elle avait endossé chaque matin un châle transparent fait de son émotion, ou bien un habit qu'elle aurait été la seule à voir scintiller, un habit qui aurait été incroyablement léger mais solide, une cote de la maille la plus fine qui l'aurait protégée comme une armure invisible.
Commenter  J’apprécie          00
La traînée n'était pas le genre de bar feutré tout en teck où l'on sirote des cocktails acidulés et pétillants ( ombrelle, rondelle de citron vert, feuille de menthe, et cetera,) immergé dans une lumière tamisée et une sélection musicale tempérée, assis en équilibre sur des tabourets de bar, à tuer le temps en jetant des regards en biais alentours, l'air absent et la jambe croisée bien haut .
rien à voir. La traînée était un bistrot pour type qui revient du boulot ou pour poivrot basique sans domicile ni objectif précis. Il y avait aussi des clientes. Même profil que les mâles.
Commenter  J’apprécie          00
Elle a peut-être essayé de l'amadouer en disant ces mots. Parce qu'elle est convaincue qu'il sait quelque chose. Que dans la secrète mémoire de Pippo se trouve la clairière où tout prendra sens.
Commenter  J’apprécie          20
Puis elle se dit qu'il suffira d'avoir Gilda à l'œil. Celle-ci a recommencé à boire de l'eau de Cologne. Elle croit que personne ne s'en est rendu compte. Mais on sait que l'éthanol délie la langue.
Commenter  J’apprécie          00
C'état couru d'avance. Entendre la voix de sa soeur allait faire revenir en force les souvenirs. Et elle allait se mettre à ruminer. Et ruminer c'est laid. Elle avait pourtant construit des digues solides. Pas pour oublier. On n'oublie jamais tout fait, n'est-ce pas, tout le monde vous le répète à l'envi.
Commenter  J’apprécie          00
Aïda prend le combiné de bakélite, se détourne de sa logeuse qui, n’ayant manifestement pas envie d’enfumer son propre appartement, préfère rester adossée au chambranle.

– Allô ? dit-elle.

– Coucou, répond sa sœur.

Et c’est grotesque, ce coucou. On ne dit pas coucou à quelqu’un qu’on n’a pas vu (et pas voulu voir) pendant quinze ans.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Véronique Ovaldé Voir plus

Quiz Voir plus

Ce que je sais de Vera Candida, de Véronique Ovaldé

Qui est Rose Bustamente ?

La mère de Vera Candida
La tante de Vera Candida
La grand-mère de Vera Candida

10 questions
166 lecteurs ont répondu
Thème : Ce que je sais de Vera Candida de Véronique OvaldéCréer un quiz sur cet auteur

{* *}