Citations de Victor Hugo (8738)
93 est la guerre de l'Europe contre la France et de la France contre Paris . Et qu'est-ce que la révolution ? C' est la victoire de la France sur l ' Europe et de Paris sur la France . De là ,l'immensité de cette minute épouvantable , 93 ,plus grande que le reste du siècle .
Un boulet de canon ne fait que six cents lieues par heure ; la lumière fait soixante-dix mille lieues par seconde. Telle est la supériorité de Jésus-Christ sur Napoléon.
Vous avez été enfant, lecteur, et vous êtes peut-être assez heureux pour l'être encore.
la muse moderne verra toutes les choses d'un coup d'œil plus haut et plus large. Elle sentira que tout dans la création n'est pas humainement beau, que le laid y existe à côté du beau, le difforme près du gracieux, le grotesque au revers du sublime, le mal avec le bien, l'ombre avec la lumière.
À ceux qui ont regretté les dieux, on a pu dire: Dieu reste. À ceux qui regrettent les rois, ont peut dire: la patrie reste. À ceux qui regretteraient le bourreau, on a rien à dire.
Et l'ordre ne disparaîtra pas avec le bourreau; ne le croyez point.
La civilisation n'est autre chose qu'une série de transformations successives.
La chair est cendre, l'âme est flamme
On parla d'une bataille;
Deux peuples, russe et prussien,
Sont hachés par la mitraille;
Les deux rois se portent bien.
Chacun de ces deux bons princes
(De là tous leurs différends)
Trouve ses Etats trop minces
Et ceux du voisin trop grands.
Les peuples, eux, sont candides;
Tout se termine à leur gré
Par un dôme d'Invalides
Plein d'infirmes et doré.
Les rois font pour la victoire
Un hospice, où le guerrier
Ira boiter dans la gloire,
Borgne, et coiffé d'un laurier.
« Qui a bu, boira. Qui a lu, lira. »
Une femme qu'on aime est toute une famille.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour sera pour moi comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et, quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Les grands dangers sont au-dedans de nous . Qu'importe ce qui menace notre tête et notre bourse ! Ne songeons qu'à ce qui menace notre âme.
Il ne semble point que le diable ait eu l’esprit d’inventer la poudre avant Roger Bacon et les cartes avant Charles VI.
Du reste, si l’on joue avec ces cartes, on est sûr de perdre tout ce qu’on possède ; et quant à la poudre qui est dans la poire, elle a la propriété de vous faire éclater votre fusil à la figure.
« La taquinerie est la méchanceté des bons. »
« Le législateur, en élaborant la loi, ne doit jamais perdre de vue l’abus qu’on peut en faire. »
La continuité des grands spectacles nous fait sublimes ou stupides .Dans les alpes on est aigle ou crétin.
Un jour, quand l'homme sera sage,
Lorsqu'on n'instruira plus les oiseaux par la cage,
Quand les sociétés difformes sentiront
Dans l'enfant mieux compris se redresser leur front,
Que, des libres essors ayant sondé les règles,
On connaîtra la loi de croissance des aigles,
Et que le plein midi rayonnera pour tous,
Savoir étant sublime, apprendre sera doux.
Alors, tout en laissant au sommet des études
Les grands livres latins et grecs, ces solitudes
Où l'éclair gronde, où luit la mer, où l'astre rit,
Et qu'emplissent les vents immenses de l'esprit,
C'est en les pénétrant d'explication tendre,
En les faisant aimer, qu'on les fera comprendre.
Homère emportera dans son vaste reflux
L'écolier ébloui ; l'enfant ne sera plus
Une bête de somme attelée à Virgile ;
Et l'on ne verra plus ce vif esprit agile
Devenir, sous le fouet d'un cuistre ou d'un abbé,
Le lourd cheval poussif du pensum embourbé.
Le progrès ce n'est rien d'autre que la révolution faite a' l'amiable .
Le propre des spectacles sublimes, c'est de prendre toutes les âmes et de faire de tous les témoins des spectateurs.
[...] quand on est du peuple, sire, on a toujours quelque chose sur le coeur. Alors on s'attroupe, on crie, on sonne le tocsin, on arme les manants du désarmement des soldats, les gens du marché s'y joignent, et l'on va ! Et ce sera toujours ainsi, tant qu'il y aura des seigneurs dans les seigneuries, des bourgeois dans les bourgs, et des paysans dans les pays.
Cet enfant vivait dans cette absence d'affection comme ces herbes pâles qui viennent dans les caves. Il ne souffrait pas d'être ainsi et n'en voulait à personne. Il ne savait pas au juste comment devaient être un père et une mère.