AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Victorien Sardou (16)


En ce temps-là, l'école de Brinvilliers sévissait encore ; la Voisin et ses acolytes tenaient boutique de poudres de succession.
Le poison paraissait partout ; l'ignorance des médecins le laissait soupçonner en toute mort qu'ils ne s'expliquaient pas.
Ce fut une panique à la Cour, à la ville, "le mal qui répand la terreur".
Le roi institua, pour juger ces crimes sans exemple, une juridiction sans appel : la Chambre ardente.
Les lettres de cachet pleuvaient ; la Bastille se peupla, et l'on sait que c'était la prison des gens de qualité.
On vit arrêter, poursuivre, interroger les principaux de la Cour ; le nom ne protégeait personne et l'inquisition des robins ne s'arrêta ni devant l'éclat des titres ni devant l'insolence des accusés ...
(extrait de la critique de Gaston Sorbets insérée dans le 84ème numéro de "L'Illustration Théâtrale" du 14 mars 1908)
Commenter  J’apprécie          270
Aisha - Tu vois ! Quand je pense qu'à cette heure nous pourrions être loin, en sûreté.
Tu étais si résolue à faire comme les plus avisés des nôtres et à fuir la persécution des Nazaréens jusque sur la côte africaine !
Il a fallu la rencontre de cet homme !
Ah ! Misère de nous !
La première fois que sur la colline où nous respirions la brise du soir, il a paru subitement devant nous et où tu t'es jetée si follement dans ses bras, j'ai cru entendre les ailes noires d'Azraël, l'ange de la mort, frôler le toit de notre maison ! ...
Commenter  J’apprécie          250
La Trémoille.-
- Que d'horreurs, Monsieur !
Rysoor.-
- Et tout cela parce que, citoyens des Flandres, nous ne voulons pas être les sujets du roi d'Espagne, qui n'est pour nous que le duc de Brabant, ni ceux de l'abominable Inquisition ...
Commenter  J’apprécie          190
D'un mot, ce Griffard fait s'abaisser devant lui les épées, les bâtons ... et les murailles.
Il s'oppose victorieusement, seul et désarmé comme il est, à un monde entier ligué contre lui ; il est la conscience ignorée d'une époque, et la conférence où demain se révélera.
Il est d'une grandeur impertinente, il s'appelle déjà le Livre, il s'appellera demain la Presse, amusante et triomphante.
Il souligne d'un trait décisif la fin du drame où il évolue en demandant et en obtenant du roi une place ... de bibliothécaire ...
(extrait de la critique de Gaston Sorbets incluse dans le 84ème numéro de "L'Illustration Théâtrale" du 14 mars 1908)
Commenter  J’apprécie          110
Zoraya - Ah ! Que je la comprends d'avoir oublié qu'elle était espagnole et catholique, pour n'être plus qu'une femme, une simple femme.
Ô nature ! Devant toi !
Que je l'envie de s'être donnée corps et âme à l'être adoré, sans effroi de la torture qui la menaçait dans ce monde, de la damnation qu'on lui promettait dans l'autre ! ...
Commenter  J’apprécie          110
CATHERINE (présente à Caroline une assiette de gâteaux) : Vot' Majesté veut-elle goûter à ces petites lichettes ?
CAROLINE : Non, merci. Les lichettes ne me disent rien.
CATHERINE (à Élisa) : Et Vot' Altesse ?
ÉLISA : Ni à moi.
(Caroline, vexée, reste en plan, son assiette à la main.)
CAROLINE : Ne trouvez-vous pas, mesdames, que la Maréchale a des façons de s'exprimer très originales ?
TOUTES : Oui ! oh ! oui !
CAROLINE : Ainsi " lichette " est d'une saveur très piquante.
ÉLISA : Cela fait image.
CATHERINE (bas à Fouché) : Quand je dis qu'elles s' fich'nt de moi !
FOUCHÉ : Mais non !
CATHERINE : Faut pas qu'elles m'asticotent, ou j' griffe !

Acte I, Scène 14.
Commenter  J’apprécie          90
La Trémoille. -
- Et moi, je suis le marquis de la Trémoille, fidèle sujet et ami de sa majesté Charles, roi de France ; et tout prisonnier que je suis, je ne permets pas à un manant de porter la main sur moi ! ... Ceci dit ... pour votre gouverne ... Où s'assied-on chez vous ?
Miguel.- qui s'est découvert ainsi que Navarra et l'enseigne.
- Monsieur le marquis ... c'est différent ! voici des sièges contre ce pilier.
La Trémoille.-
- Sont-ils propres au moins ces sièges ?
Il se dirige vers la droite et voit Rysoor prêt à s'asseoir sur un des deux escabeaux.
- Ah monsieur, pardon !
Rysoor.- saluant
- Monsieur, après vous !
La Trémoille.-
- Monsieur, je n'en ferai rien ...
Commenter  J’apprécie          50
Naturellement, Mme Lebas me parle de Thiers, de la Révolution, de Robespierre ; et, comme elle me voit un peu tiède pour son héros, elle ne manque pas cette occasion de dire une fois de plus qu’il a été « bien calomnié par ses ennemis! » Je cite mot pour mot…, je l’entends encore : « Et que certainement je l'aurais aimé !.. Il était si bon et si affectueux pour la jeunesse ! »
Commenter  J’apprécie          50
Enrique - Des remèdes, ces herbes vénéneuses ?
Zoraya - Mais salutaires aussi et compatissantes.
Le fruit vermeil de la jusquiame noire et celui de la belladone, provoquent le délire et la folie.
Elles endorment aussi les souffrances.
Ainsi des autres.
Il en est d'elles comme de toute chose au monde, l'amour lui-même : suivant le cas et la dose, remède ou poison ...
Commenter  J’apprécie          30
LABUSSIÈRE.
Ah ! mon cher Martial, il est loin le jour où, si joyeusement, nous roulions la brouette au Champ-de-Mars ! Quel enthousiasme alors de tout un peuple affranchi de ses lisières ! Et les beaux rêves d'avenir ? Plus d'arbitraire, ni de privilèges ! Plus de grands humiliant les petits, de riches oppresseurs du pauvre ! La justice pour tous, le pouvoir aux meilleurs, les honneurs aux plus dignes, la guerre à tous les abus, la place à tous les droits, l'appel à tous les devoirs ! Lune de miel de la liberté, où es-tu ?... Un si beau rêve finir dans l'horrible !... En être venus là !... À ces moeurs de cannibales, à ces abattoirs de chair humaine !... Quel écoeurement !
Acte I, scène 3.
Commenter  J’apprécie          10
Labussière (à Martial)
Tais-toi ! et ne perdons pas la tête.
Commenter  J’apprécie          10
Quand il pleut à Amsterdam, il pleut bien, et quand le tonnerre s’en mêle, il tonne bien ; ― c’est la réflexion que faisait, un soir d’été, à la nuit, mon ami Balthazar Van der Lys, en courant le long de l’Amstel pour regagner son logis avant l’orage. Malheureusement le vent du Zuyderzée courait plus vite que lui. Une épouvantable rafale s’abattit tout à coup sur le quai, secouant les volets, brisant les enseignes, tordant les girouettes ; et une certaine quantité de pots de fleurs, de tuiles, d’espions et de serviettes détachés des toits ou des fenêtres, s’en allèrent pêle-mêle dans le canal, suivis du chapeau de Balthazar, qui eut toutes les peines du monde à ne pas suivre son chapeau. ― Après quoi le tonnerre éclata ; après quoi les nuages crevèrent ; ― après quoi Balthazar fut mouillé jusqu’aux os et se mit à courir de plus belle.

Pourtant, à la hauteur de l’Orphelinat, il se rappela qu’il est dangereux d’établir des courants par ces temps d’orage. Les éclairs se succédaient sans relâche ; le tonnerre grondait coup sur coup : un malheur est vite arrivé. ― Cette remarque l’épouvanta tellement qu’il se jeta à l’aveuglette sous un auvent de boutique, où quelqu’un le reçut dans ses bras et faillit rouler à terre avec lui, ― un monsieur tranquillement assis sur une chaise ; ― et ce monsieur n’était autre que notre ami commun, Cornélius Pump, que je vous donne pour le premier savant de la ville.

« Tiens !... Cornélius !... Que diable fais-tu là sur une chaise ? dit Balthazar en se secouant.
Commenter  J’apprécie          10
MARTIAL.
Eh ! Ma chère Fabienne, il n'est plus de vœux éternels. C'est un abus du vieux temps aboli par nos lois. Toute alliance a droit à la rupture ; tout mariage, au divorce ; tout être qui se donne doit pouvoir se reprendre.
Acte II, scène X.
Commenter  J’apprécie          00
Marteau
On va donc en finir avec ces enragés de modérés.
Commenter  J’apprécie          00
CHAMPROSE, apercevant Marthe et ne pouvant retenir un mouvement de
surprise. — A lui-même.

Ici!... (il se contient et tousse pour dissimuler. — Marthe fait rapidement
un geste de silence sans être vue de personne que de lui.)
DIDIER, à Marthe.

Eh bien! vous ne reconnaissez pas monsieur?...

MARTHE.

Monsieur?... mais...

CHAMPROSE, qui a vu le signe de Marthe — Avec beaucoup d'assurance.

Moi?... pardon!., mais il y a une erreur?... J'ai eu l'hon-
neur de voir madame aujourd'hui pour la première fois!...
Commenter  J’apprécie          00
DIDIER.

Ce ne sont pas vos économies, toujours... puisque avant-
hier encore vous avez eu recours à moi!...

MARTHE.

Non!... ce ne sont pas mes économies...

DIDIER.

Alors cet argent, d'où vous vient-il?

MARTHE.

Pensez-vous que je l'ai volé?...

DIDIER.

Vous ne répondez pas?... D'où vient-il?...
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Victorien Sardou (31)Voir plus

Quiz Voir plus

Politique et littérature

Les Romantiques français, dans leur jeunesse, étaient plutôt réactionnaires et monarchistes. Quel est celui qui a connu une évolution qui l’a conduit à être élu sénateur siégeant plutôt à gauche ?

Stendhal
Chateaubriand
Hugo
Mérimée

11 questions
272 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}