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Citations de Vincent Hauuy (236)


Plus de deux heures de trajet séparent ma maison de mon nouveau lieu de travail. Une demi-heure de voiture pour atteindre la cabine, quelques minutes de suspension dans les airs et le reste à pied, dans la poudreuse.
Cela me prendra donc quatre heures aller-retour par jour – sûrement plus avec l’attente de la télécabine, auxquelles s’ajoutera mon temps de travail chez les Baranger. Le plus simple serait sans doute de dormir sur place et de cumuler les heures de travail, comme le père le proposait dans sa lettre, mais impossible de laisser ma mère seule.
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En revanche, d’après mes calculs, l’extinction de la race humaine est probable à 60% dans les dix prochaines années. Cette probabilité atteint 87 % si l’on se projette sur vingt ans, avait déclaré l’IA.
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Il est en couple avec cette jeune déesse depuis une semaine et il n’arrive toujours pas à réaliser. La situation n’est pourtant pas exceptionnelle — Marc collectionne les jolis lots, surtout depuis qu’il porte l’uniforme — mais ave Lila, c’est différent. La première division. Le genre de fille que l’on aperçoit uniquement sur l’écran d’une télévision ou d’un cinéma. Irréelle. Et il l’a croisée par hasard, dans un bar où il n’avait même pas prévu de chasser. D’ailleurs, si une canette de bière ne s’était pas renversée la veille sur le siège passager, il n’aurait jamais récuré l’habitacle de fond en comble ni fait disparaître les cadavres de paquets de chips et autres snacks. Encore un coup du destin. Sans cet effort, il n’aurait jamais osé la raccompagner chez elle dans son dépotoir ambulant.
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Vous devez savoir autant que moi que ce monde est pourri. Ma longue carrière me permet d’avoir une vision lucide de notre société. Croyez-moi, nous sommes tous des bêtes. La civilisation est juste un vernis brillant appliqué sur un ongle sale. Et il ne faut pas grand-chose pour l’écailler. La faim, la jalousie, la cupidité…
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Installé dans le salon, Marc a l’impression de faire un bond dans le passé. Du temps où il rendait quelques visites à son arrière-grand-mère. Un endroit dont il garde surtout les souvenirs d’un parfait au chocolat, d’une rivière de rides sur un visage souriant, du parfum entêtant de la vieillesse. Chez les parents de Lila, il retrouve le parquet grinçant, l’odeur de cire d’abeille appliquée sur les meubles anciens, auxquels s’ajoutent quelques incongruités comme ces bouteilles de whisky et ces flasques de cognac alignées sur un buffet en bois massif ou bien ce lustre en cristal qui fait danser ombres et lueurs sur les murs recouverts d’un papier peint olivâtre. Il ne manque plus qu’un coucou surgissant de l’horloge pour parfaire ce décor suranné.
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- C'est pas possible, tu parles comme mon père !
Blake esquisse un sourire moqueur.
- Un homme d'une grande sagesse, sans doute. Il faudra que tu me le présente.
Sophie grimace.
- Oui, un type charmant qui t'apprécierait beaucoup ... enfin si tu étais moins noir et plus hétéro.
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Cela fait trois ans qu'il attend ce moment. Cerise sur le gâteau, il n'aura même pas à subir la présence de son imbécile de gendre qui a eu la bonne idée de partir en voyage d'affaires à Miami.
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Chacun a sa prison, vous êtes juste trop aveugle pour avoir encore remarqué la vôtre.
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Les partitions sont inutiles, tu ressens la musique, tu détectes les sillons que les vies gravent dans l’existence.
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Il n’a jamais eu peur des cadavres. Les vivants sont bien plus effrayants à ses yeux, il sait lire les expressions de leurs visages et décrypter leurs gestuelles, mais sa perception ne s’aventure jamais au-delà de la surface, dans les abîmes de leurs personnalités profondes, là où les montres sont tapis.
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Steve n’est pas une créature de scène de crime, c’est un flic du monde des vivants ; efficace pour traquer les failles chez l’homme, vif pour repérer les incohérences et les mensonges, mais incapable de regarder la mort dans les yeux.
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Noah n’a aucun doute que les habitants ont dû aussi subir cette pression sourde pendant des mois, d’une manière insidieuse. Il peut aisément deviner ce qui s’est passé. Un brouillard humide et glacial les a enveloppés, a fini par pénétré leur chair, s’est infiltré dans leurs os. Des murmures, des vertiges, une sensation de se faire aspirer par l’intérieur, de ne pas être le bienvenu. Et ils sont partis sans pouvoir expliquer leur malaise ou leur inconfort de manière rationnelle.
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(...) un drame violent, suffisamment marquant pour laisser une empreinte indélébile, s’est déroulé ici, sur cette propriété. Il ressent ce malaise avec une telle acuité que cela lui glace le sang, compresse sa poitrine et provoque des palpitations cardiaques.
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Edgard Trout !
Un journaliste disparu dans les années soixante-dix. Une affaire classée sur laquelle elle enquête. Certes pas aussi célèbre que Seymour Hersh, Trout s’était distingué comme reporter de guerre au Vietnam par son militantisme contre les épandages de gaz orange sur les Vietnamiens. L’expéditeur anonyme avait dû suivre les investigations de Sophie sur son blog.
Pour l’instant, celles-ci patinent. Trout n’a pas donné signe de vie depuis 1977 et personne ne s’est vraiment inquiété de sa disparition.
Sophie hésite, elle connaît le Darknet de réputation. Mais c’est une journaliste, et la curiosité la pousse à aller plus loin.
Alors elle installe le navigateur Tor et clique sur la pièce jointe.
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Je vous donne dix minutes, pas une de plus. Ah oui, et voici la carte postale retrouvée avec vos noms et le nom des victimes présumées. Vous me la restituerez après votre inspection.
Noah prend la carte. Elle est scellée dans un sac plastique transparent. Il chasse les gouttes de pluie d’un revers de manche.
C’est un souvenir du Château Frontenac, à Québec.
Au dos, il est écrit :
« Un cadeau pour Noah Wallace et Steve Raymond
Jean-François Duval et sa fille Élise »
Malgré le scellé, la carte dégage un parfum qui lui est familier.
Il la porte à ses narines.
De la myrrhe.
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- N’écoutez pas votre père, les filles. Surtout, protégez-vous de ses paroles. Croyez en vous, ne le laissez pas tuer vos rêves. (Granpa)
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Maisons mitoyennes grises, craquelées, pourvues de petites fenêtres fermées, et dont les entrées débouchaient sur des trottoirs fissurés. Les quelques beaux chalets aux pelouses rases et aux jardins fleuris étaient clôturés et en retrait, tenus à l’écart d’une misère contagieuse.
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[…] grand-mère Margot était venue pour calmer ses angoisses chroniques. Quelques électrochocs et une section dans le lobe frontal plus tard, elle était ressortie aussi détendue qu’un moine zen sous Prozac. En quelques minutes seulement, les attaques de panique avaient disparu, ainsi qu’une partie de sa raison.
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Pour briller, il faut brûler. Et pour brûler, il faut avoir un désir ardent, de la passion. Sans ça, il n’y a pas d’éclat, ma chérie. (Granpa)
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J’ai toujours vécu en me préparant au pire. Pour moi, se réveiller chaque matin revenait à glisser une balle dans le barillet du destin et passer sa journée à jouer à la roulette russe.
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