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Critiques de Viola Ardone (380)
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Le choix

Dans son nouveau roman, l’écrivaine italienne Viola Ardone nous fait découvrir une loi ancestrale incroyablement révoltante qui a longtemps pourri la vie des femmes de son pays.
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Le choix

J'avais adoré "Le train des enfants", j'ai également adoré "Le choix". C'est un livre fort qui parle de la liberté de la femme. Encore un plaidoyer féministe rageur ? Il n'en est rien car le talent de Viola Ardone consiste à ne pas asséner des slogans, mais à rendre compte de la réalité de la situation de chaque femme face à la violence sexuelle du non-consentement. Dans la Sicile des années soixante, comme dans de si nombreux pays encore, la femme n'avait pas d'autre choix que d'approuver sa soumission à l'homme ou de la refuser et de tout perdre en étant exclue de la communauté. Violée à 16 ans, Oliva, l'héroïne du livre, refuse le "mariage réparateur" qui aurait lavé cette tâche et exonéré le violeur de toute responsabilité. Hostilité des voisins, rejet de la communauté, intimidation contre la famille, toute la violence de ce code d'honneur reconnu légal par la loi italienne de l'époque est décrite avec justesse. On partage avec émotion l'indignation d'Olivia et son courage de dire non en dépit des pressions sociales. Mais son père la soutient, elle bénéficie de la prise de conscience par la société de l'archaïsme de ces règles sauvages. Et parvient à sortir par le haut du déterminisme dans lequel on enfermait les jeunes filles de l'époque. Parce qu'il est écrit à la première personne à travers le regard d'une jeune fille de 16 ans, ce livre touche et exprime toute l'indignation que l'on peut ressentir encore face à ce statut dissymétrique que subissent toutes les femmes encore et surtout dans les pays qui maintienne ces règles d'un autre âge. Car il n'y a pas d'autre choix qu'une stricte égalité, en tous points, entre les femmes et les hommes et ce livre le rappelle avec une vigueur exceptionnelle.
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Le choix

Viola Ardone (1974) signe avec le choix (2022) un roman d'émancipation poignant dans lequel elle se penche sur la difficile condition des femmes dans la Sicile des années soixante à travers le cheminement vers la liberté d'une jeune fille que rien ne prédestinait à se rebeller contre une loi ancestrale inique.



A Martorana en 1960, il ne fait pas bon être une fille. Oliva Denaro en est bien consciente: alors que son frère jumeau jouit d'une liberté dont elle ne peut que rêver, la jeune fille de quinze ans n'a d'autre choix que celui de baisser les yeux, se taire et filer droit. Depuis qu'elle « a le cardinal », la gamine ébouriffée chaussée de sabots qui aimait par-dessus tout courir, chasser les escargots avec son père et viser avec son lance-pierre ceux qui se moquaient de son ami Saro, a changé de statut malgré elle. Epiée et jugée en permanence, elle doit se résoudre la mort dans l'âme à passer ses vacances d'été enfermée chez elle pour y broder des trousseaux de mariage et attendre que quelqu'un veuille bien lui demander sa main.

(...)

Son nouveau monde, un univers rigide et étriqué réglementé par une multitude d'injonctions et de règles morales très strictes inculquées par sa mère, se décline en « pour » et « contre » et se résume désormais aux murs de la maison parentale. Malgré son intelligence et son goût pour les études son avenir est déjà tracé. Elevée dans la croyance qu'une femme sans mari ne vaut rien, elle sait pertinemment que le jour où elle devra se soumettre à un mari -choisi par sa famille- est proche. Jamais elle n'a pu et jamais elle ne pourra décider par et pour elle-même. Jusqu'au jour où l'impensable se produit. Elle choisit alors, contre toute attente, de dire non et de s'opposer avec toute la fermeté et la dignité possibles à ce que la société attend d'elle. Au risque de tout perdre.

(...)

Comme dans le Train des enfants dont la structure narrative est identique, Viola Ardone s'est inspirée de faits réels pour mettre en exergue un pan méconnu de l'histoire italienne.



A travers le cheminement d'Oliva, elle revient sur une loi révoltante qui n'a été abrogée en Italie qu'en 1981 mais qui subsiste à ce jour malheureusement encore dans de nombreux pays.



A travers Oliva, elle raconte l'invisibilité, la soumission et l'oppression des femmes. Elle dit la pression qu'elles subissent au quotidien: avant le mariage par les mères qui veulent empêcher à tout prix qu'elles ne deviennent « une carafe cassée », après le mariage par les maris qui s'érigent en maîtres absolus et leur dénient leurs droits les plus élémentaires. Etre abîmées ou emmurées, voilà à peu de choses près le choix qui est offert aux jeunes femmes dans la Sicile des années soixante.



A travers Oliva, elle raconte la fin brutale de l'innocence, la pression sociale, la prise de conscience de l'iniquité crasse d'une loi ancestrale puis, enfin, le refus de plier et la nécessité de se relever et de dire non.



A travers Oliva, elle raconte le courage immense nécessaire pour oser dénoncer l'extrême violence malgré la peur, la honte et l'ignorance, pour oser défier le patriarcat, ses lois et ses coutumes archaïques et enfin pour oser réclamer que justice soit faite.




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Le choix

L'idée de mariage réparateur, ça vous dit quelque chose?

Réparateur de quoi, je n'ai pas compris le concept. L'idée était que la victime d'un viol pouvait épouser son violeur afin d'obtenir réparation ... Ce genre de loi fut en vigueur en Italie jusqu'en 1981 ... Oui oui oui ...

C'est ce que nous raconte l'autrice Viola Ardone, qui mêle brillamment fiction et Histoire.

Elle fait ici référence à une période entre les années 1960 et 1980. Nous sommes dans un petit village de Sicile, et nous faisons connaissance avec Oliva cette jeune fille de quinze ans, qui aime courir, aller à la chasse aux escargots avec son père ou jouer avec son ami Saro. Elle aide sa mère à broder les trousseaux d'autres filles et est également une élève studieuse. Elle demande à poursuivre ses études afin de devenir institutrice et gagner son propre argent et son indépendance.

Sa mère, très stricte, la voyant grandir, commence à restreindre ses activités, à la faire surveiller par son frère, à veiller à son apparence. Elle ne cesse de lui répéter « Une fille, c'est comme une carafe : qui la casse la ramasse » ... et quand elle est "cassée" de force par le dom juan du village, Oliva se retrouve face à un dilemme : un mariage ou la mise au ban du village.

C'est toutes les contraintes et le carcan patriarcal qui pèsent sur les femmes à cette époque qui sont illustrés dans ce roman. Le poids de la religion, des traditions ancestrales concernant l'éducation des filles est un fardeau dont peu réussissent à se débarrasser.

J'ai beaucoup aimé l'évolution des personnages, l'affirmation du caractère d'Oliva, le soutien et l'amour de sa mère, Amalia, qui rejette les traditions, les efforts de son père, Salvo, pour la comprendre et la soutenir.

C'est un très beau roman qui souligne l'importance parfois ridicule accordée aux traditions, aux idées transmises de génération en génération "parce que c'est comme ça" tellement nuisibles dans une société en perpétuelle évolution. C'est un très bel hommage aussi au courage des femmes qui ont réussi à s'opposer aux coutumes.
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Le choix

Première lecture terminée en 2023 et cela commence très bien! Je suis ravie de cette lecture.

Une lecture qui m'a plongée dans la Sicile des années 60 jusqu'aux années 80. Ce n'est donc pas si loin et pourtant les situations dans lesquelles se retrouvent les femmes m'ont paru archaïques et inconcevables pour moi aujourd'hui. La force et surtout le poids des traditions et de la famille écrasent tout le reste et surtout l'individualité de la femme. D'ailleurs elle n'existe même pas cette individualité. L'héroïne nous le rappelle souvent, car c'est son quotidien. Alors lorsqu'elle tente de la prendre et d'exister en son nom et en ses propres choix, elle se fait forcément remarquer. Et pas en bien. Il n'y a pas que le regard des autres qui la juge. C'est toute la société qui vit sous des règles complètement impartiales. Mais à l'époque c'était normal.

L'histoire est rythmée, très bien écrite et la fin sous forme d'échanges plus intimes entre le père et la fille est particulièrement touchante.

En somme l'histoire d'une jeune fille au milieu de la grande histoire de l'émancipation des femmes, certainement encore plus difficile dans un pays à forte tradition judéo-chrétienne.

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Le choix

En 1960, dans un petit village sicilien Olivia est une petite fille joyeuse. Elle passe son temps entre l'école qu'elle adore, son amie Liliana (la fille d'un communiste), Saro son copain handicapé et la chasse aux escargots avec son père. Ils sont pauvres mais elle est heureuse.

Elle sait que cette insouciance finira le jour où elle aura son "cardinal"(rouge cardinal...). Ce jour-là sa robe sera rallongée, elle marchera tête baissée, ne regardera plus les garçons. Une fille ne doit pas provoquer. Les hommes, eux, ont tous les droits.

En 1960 existe une loi toute simple et sans appel qui dit : "noir sur blanc, qu'un homme qui prend une femme de force reste libre s'il offre le mariage en échange". Il sera libre si la fille refuse le marché, par contre elle, la dévergondée, gardera la honte sur elle et sur toute sa famille.

Nous sommes en totale immersion dans la Sicile des années soixante. On cerne très bien tous les personnages auxquels on s'attache ou qui nous révoltent.

On assiste à des scènes très marquantes comme celle de la veillée mortuaire où prières et commérages se mélangent.

Olivia obéit en tout à sa mère qui ne tolère aucun débordement dans son éducation stricte et sans nuance.

Quand le malheur arrive, Olivia se sent très coupable. Heureusement il y a son père, un taiseux, qui se débrouille toujours pour lui faire comprendre son soutien.



Le choix va se présenter à Olivia...



Dans la troisième partie on la retrouve en 1980, date à laquelle la loi est abrogée.

Les relations familiales ont bien évolué. Reste toujours ce sentiment d'une vie voilée de tristesse et de renoncements, dans une Sicile ancrée dans des traditions tenaces.

C'est un très beau livre, lumineux sous le soleil, bien sombre dans les maisons où on craint le regard des autres et les"langues cassantes".











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Le choix

Quelle lecture coup de poing !! Un grand merci à mon amie Céline pour m'avoir offert ce bijou de lecture. Toujours il aura fallu que les femmes se battent contre des lois faites par les hommes pour les hommes, pour les bien-pensants, les religieux, les cancan... et aujourd'hui encore le combat est loin d'être terminé... Je laisse Oliva dans un coin de ma mémoire. Son histoire m'a tellement touchée... Je recommande ce livre à 200%
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Le choix

On découvre dans ce roman l’histoire d’Olivia qui se déroule entre les années 60 et 80 dans un petit village de Sicile.



On y aborde les conditions de la femme, les contraintes qui pèsent sur elles dans cette société patriarcale, les lois ancestrales qui sont encore de mise.



Le fait d’avoir la narration à la première personne nous plonge directement dans les pensées d’Olivia, qui rêve de liberté, d’apprendre et de poursuivre ses études pour pouvoir être indépendante . Elle y décrit sa famille, les habitants du village qui gravitent autour d’elle.



Je l’ai trouvé très courageuse lorsqu’elle décide de faire le choix pour pouvoir changer cette tradition complètement dépassée malgré le quand dira t’on des gens du village.



Sur la dernière partie elle partage la narration avec son père, qui est comme une forme de dialogue entre eux et c’est très touchant.



L’auteure a su décrire l’Italie dans les années 60 de manière émouvante.

Une histoire bouleversante, réaliste et touchante .

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Le choix

Ce livre est un tsunami. J’avais lu la quatrième de couverture tout à fait par hasard et il y a un petit moment qu’il était dans ma PAL. Je l’ai littéralement « dévoré ». j’ai avalé les pages à grande vitesse tellement j’étais happée par l’histoire.

Dans les années 60 en Sicile, Oliva espère étudier, s’émanciper. La vérité sera autre. Dans une société ultra conservatrice, où les silences, les habitudes dominés par une violence silencieuse elle aussi, elle devra faire son chemin. A quel prix ? c’est justement ce que nous décrit Viola Ardone au travers de cette histoire.

Par certains côtés il y a toujours une part d’actualité dans ce récit. Le jugement porté sur les femmes victimes est édifiant mais c’est encore la réalité pour certaines sociétés, certains milieux.

Alors pour ne rien dévoiler de l’histoire j’ai choisi de ne pas en dire plus. Je vous laisse découvrir ce livre. Il est violent (même s’il n’y a pas de « bagarres »), il est poignant, émouvant. Je l’ai pris comme un cri de vérité, une belle leçon de courage.

J’en ai retenu une phrase la vie peut toujours renaitre sur une terre brûlée par le sel.

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Le choix





J'ai découvert la plume de l'auteure grâce à son premier roman, Le train des enfants, qui a été un véritable coup de cœur. Je commence donc avec excitation mais également appréhension son second roman. Chez moi, le terme « coup de cœur » est utilisé avec parcimonie ... qu'est-ce qui m'attend donc avec ce second roman ?



Le récit m'interpelle dès le départ, il me prend aux tripes et me parle. C'est une histoire de femmes dans un petit village sicilien dans les années 60. Les coutumes et les idées sont relativement arriérées selon moi, jeune femme moderne née dans les années 90 et qui voit, de jour en jour, la condition de la femme s'améliorer (enfin presque...).



J'avais noté beaucoup d'extraits parlants mais j'ai dû choisir, sans quoi je vous retranscrivais le roman... je discute même de ce roman avec chéri, qui prend le temps de m'écouter et de voir à quel point je suis chamboulée par l'histoire d'Olivia, notre adorable narratrice.



Je dévore ce livre avec beaucoup d'émotions. La plume affûtée est efficace. Il n'y a là aucune longueur ni circonvolution, l'auteure va droit au but tout en prenant le temps de nous narrer l'histoire d'Olivia. Je termine ce roman le cœur en vrac et l'estomac au bord des lèvres, j'ai oublié où je suis...



Et pour la première fois dans ma vie de lectrice... c'est un second coup de cœur pour le deuxième roman de l'autre.



Lisez ce livre
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Le choix

C’est l’histoire d’une jeune fille, Oliva Denaro, obéissante et rêveuse, qui va subir le joug de la domination masculine dans la société patriarcale des années 1960 qui avilit les femmes.

Mais Oliva va se rebeller et dire non, et c’est tout un pan de l’histoire italienne qui se raconte à travers son parcours atypique de femme éprise de liberté qui osera revendiquer son droit de choisir.



Magnifique, ce deuxième roman de l’autrice du "Train des enfants" relate une histoire dure mais lumineuse, avec de très beaux personnages féminins et une relation père-fille empreinte de douceur et de respect.
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Le choix

« Une fille, c’est comme une carafe. Qui la casse, la ramasse » 



C’est avec avec cette phrase que Viola Ardone donne le ton de son dernier roman, « Le Choix ». Dans le petit village de Sicile où l’autrice a situé son histoire, la femme ne vaut en effet que par un honneur qu’il est bien difficile de maintenir intact. Regarder un homme, marcher trop droite, rentrer seule, accepter un cadeau, fuir les coups de son bourreau… Les occasions d’être mise au ban de la société ne manquent pas pour les femmes de Martorano. Oliva, qui fête ses 15 ans dans les années 60, l’apprendra très vite à ses dépens.



« Le Choix » est un récit puissant sur la condition des femmes italiennes au siècle passé. Il se lit la boule au ventre, avec un sentiment d’impuissance et de déjà-vu. Parce que ce n’est pas Kaboul ou Gilead… Non, ca se passe tout près de chez nous, dans un pays où la loi sur le mariage réparateur a seulement été aboli en 1981.
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Le choix

Un roman féministe réussi, se déroulant en Sicile entre 1960 et 1981 et s'attaquant aux articles de loi concernant le crime d'honneur et le mariage réparateur à travers l'histoire d'une jeune fille de cette époque. Le mariage réparateur, c'est ce qui permet à la famille d'une jeune fille abusée d'exiger le mariage pour sauver l'honneur de tous. Mais la jeune fille du roman va faire un autre choix.



J'ai beaucoup aimé ce roman engagé. Un petit bémol pour le début du livre qui est raconté à travers une enfant, d'où une écriture simpliste dont je me suis vite lassée mais qui heureusement évolue avec l'âge de la jeune fille. J'ai aimé les personnages, l'histoire d'amour et le fait qu'il n'y ait aucune vulgarité ou scènes sexuelles "accrocheuses", ce qui est à souligner pour un roman contemporain.



Les personnages principaux, la famille de l'héroïne, en particulier les parents, sont très bien décrits. Ils sont attachants et évoluent au cours du roman. Nous les voyons passer de certitudes rétrogrades à plus d'ouverture, de courage et de bienveillance, suite à ce que leurs enfants vont vivre et affronter.



Le contexte historique, la vie dans ce petit village sicilien, les médisances, les premiers combats féministes "en ville" sont également bien rendus dans le récit.



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Le choix

Après le succès du Train des enfants, Viola Ardone mêle avec habilité Histoire et fiction, et signe un roman d’émancipation dans lequel elle nous interpelle sur le courage de dire non et l’évolution de notre société.



Martorana, petit village de Sicile, 1960. A quinze ans, Oliva Denaro rêve de liberté. Passionnée par les mots, elle aime étudier et se voit déjà institutrice. Depuis toute petite, elle aime courir, aller à la chasse aux escargots avec son père, traîner avec son ami Saro… Un quotidien insouciant qui prendra subitement fin avec l’arrivée du “cardinal” (doux surnom donné chez les Denaro pour parler des menstruations). Car à l’époque, il ne fait pas bon d’être une fille. Et alors que son frère, lui, bénéficie d’une liberté totale, elle n’a plus d’autre choix que de filer droit, baisser les yeux face aux hommes et de se taire. “Dans la rue, les filles doivent être accompagnées, parce que si elles sont seules, les gens se demandent où elles vont. Les hommes sont en chasse, c’est leur nature, et les agneaux se font manger par le loup.”



Il faut faire attention à ce que l’on porte, à ce que l’on dit, ne plus jouer avec les garçons… Jugée, épiée, traquée, elle devra se résigner à passer son été enfermée chez elle, à broder des trousseaux de mariage et attendre qu’un homme se décide à lui demander sa main. Elle vit désormais dans un nouveau monde, réglementé par une multitude d’injonctions et de règles morales et strictes inculquées par sa mère qui ne cesse de lui répéter : “Une fille, c’est comme une carafe : qui la casse la ramasse”. Un monde où la pression ne cesse, même après le mariage où les maris s’érigent en maîtres de leur destin.
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Le choix

Je partage avec vous cette belle découverte littéraire.

Ce roman de @violardone m'a beaucoup plu.



Dans les années 60, en Sicile, Oliva grandit entre une mère malheureuse et un père bienveillant mais mutique.

Cette adolescente de 15 ans rêve de liberté, alors que la condition féminine de cette époque rime davantage avec dépendance, tradition. Armée de courage, la jeune Oliva va s'opposer à ces coutumes où être femme c'est se soumettre aux règles, aux volontés de l'homme.



Entre fiction et histoire, l'auteure peint le portrait des femmes siciliennes et la volonté de s'affranchir des traditions où la femme est dependante du joug masculin.

C'est avec une jolie prose que Viola Ardone nous transporte dans un passé encore présent dans certains pays...



Merci à l'inconnu d'avoir déposé ce livre dans une cabane à livres .
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Le choix

Ecoute très émouvante de ce roman, qui nous en apprend très long sur la condition des femmes en Sicile dans les années 60. Ce n'est pas si vieux, pourtant les traditions décrites sont tellement ancestrales.

La jeune narratrice, Olivia, 16 à peine, devient une belle jeune femme. Un jeune homme de son village tombe amoureux d'elle, mais comme elle ne veut pas de lui, il va s'en prendre à elle pour lui imposer un mariage pour qu'elle évite la honte. Car oui, même si elle est sa victime, il la sauverait des commerages. Mais pour que les choses bougent, il faut des femmes fortes qui font bouger les lignes. Et Olivia est de celle ci.

Le personnage d'Olivia est beau et fort, mais celui de son père est encore plus touchant. Tout comme celui de sa mère. C'est très bien écrit, avec beaucoup de sensibilité et de pudeur.

Vraiment une très très belle écoute. Les narrateurs sont très agréables à écouter.

Merci à Netgalley et Audiolib pour cette écoute.
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Le choix

Après "Le train des enfants", remarquabe, Viola Ardone poursuit son étude sociologique de l'Italie du Sud avec ce nouveau petit chef d'œuvre de sensibilité. La narratrice nous emmène dans son histoire personnelle d'abord en douceur puis, peu à peu, la situation s'emballe et là on découvre avec beaucoup d'émotion combien il faut de courage et de persévérance pour s'attaquer aux traditions qui persécutent les jeunes femmes italiennes

depuis la nuit des temps.

Bravo ! "Le choix" est encore plus touchant que Le train des enfants.
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Le choix

Très beau livre que je suis heureuse d'avoir découvert grâce à ce site.

Sicile années 60. Dieu que la condition des femmes y est archaïque, rétrograde ! Elles n'ont aucun droit, il leur est interdit de travailler, s'amuser, discuter (avec les hommes), même sourire est proscrit... Leur destinée ? Quitter la maison du père pour rejoindre la maison du mari.

Parfois si elles ne sont pas d'accord, il est possible pour l'amoureux (!!!) éconduit de passer par la violence, le viol. Une fille déflorée ne valant plus rien, autant qu'elle épouse son violeur non ?

Cette pratique existe toujours, ailleurs dans le monde. C'est une horreur indicible. Forcer une gamine violée de vivre définitivement avec son violeur.... J'ai découvert que cela se pratiquait en Italie jusqu'en... 1981 ! 1981.....

C'est une chose de savoir que cette pratique existe au nom des traditions, c'est encore pire de la voir formaliser dans un Code pénal. Où il est écrit noir sur blanc l'abandon des poursuites contre un violeur s'il épouse sa victime.

.

Ce roman va raconter cette violence quotidienne faite contre les femmes. Plusieurs femmes, plusieurs histoires, plusieurs vécus, et surtout Oliva 16 ans qui va refuser, qui va faire le choix de braver les traditions. Avec le soutien de sa mère et de son père.

Un roman puissant avec une héroïne (malgré elle) qui va se découvrir forte, capable d'affronter le machisme ambiant qui va l'isoler, la transformer en paria.

Un livre émouvant aussi. Difficile de ne pas avoir d'empathie pour cette gamine, Oliva, touchante, qui a des envies si simples, étudier, s'amuser avec ses amies, travailler aux côtés de son père, admirer les nuages.... Qui aurait pu avoir tout ça si elle était née garçon....

.

Ma fille avait adoré "le train des enfants" de la même auteure. Je crois que je vais aller l'emprunter à mon tour. Je lui ai déjà passé ce "choix".
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Le choix

cinq étoiles pour moi c'est vraiment exceptionnel. un énorme coup de coeur tout est excellent, l'écriture, l'histoire, les personnages, les sentiments, la description de l'époque etc. une intrigue que va devenir l'héroïne ? très actuel sur le thème du consentement. .lisez ce livre sinon vous passerez à côté de quelquechose d'exceptionnel.
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Le choix

Voilà un de ces livres qui me tombent dessus, je ne sais pas toujours comment, et qui ont remué quelque chose en moi. Le choix est l’histoire d’une toute jeune fille en Sicile dans les années 1960. A la campagne, la vie est dure pour les jeunes filles, chaque geste, chaque regard est épié, jugé, commenté, celles qui ne correspondent pas aux normes sont mises au ban de la société. Oliva, elle-même est persuadée du bien-fondé de ces règles qu’on leur impose, et elle fait sienne la volonté de sa mère de la marier vite et bien. Au début je n’ai pas du tout aimé le style dans le genre écrits d’une ado, car la première partie est le récit d’Oliva, qui devra devenir adulte plus tôt que prévu et la lecture m’est devenue un peu plus agréable. Mais ce que j’ai aimé dans le livre c’est l’histoire qui est racontée, et la manière dont c’est fait avec beaucoup de dialogues, le style somme toute est assez banal et il y a beaucoup de clichés. Ce que j’ai aimé c’est aussi de suivre les personnages, car on les retrouve une vingtaine d’années plus tard et de constater leur évolution. J’ai beaucoup aimé la figure du père, qui est plus ouvert que la mère et qui est pour moi malgré un côté un peu opaque, le plus sympathique de tous. Dans la deuxième partie ce sont Oliva et le père qui alternent et se s’adressent l’un à l’autre pour la suite dans les années 1980.
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