Citations de Virginie Grimaldi (4169)
C’est d’une cruauté sans nom de voir s’éteindre quelqu’un qu’on aime, de pouvoir encore toucher ses mains, caresser sa peau, entendre sa voix, voir sa poitrine se soulever, sentir son souffle, recevoir son regard, de pouvoir s’en repaitre, s’en gaver, en sachant que ce sera bientôt fini et que ce bientôt ne nous appartient pas.
Une histoire n’est pas lue de la même manière par tout le monde.
S'il y a bien un super pouvoir que j'aurais voulu garder de l'enfance, c'est celui là : donner autant d'importance aux petites joies qu'aux grands chagrins. (p.36).
La souffrance de mon enfant pèse plus lourd que la mienne
C’est exactement ce qui se passe là, à l’intérieur de la carcasse. J’ai beau le vouloir, l’espérer, ma batterie est à plat. C’est plus fort que moi, j’ai le cœur en hiver
Mais le temps défigure les qualités et leur donne l'allure de défauts.
Je n'imaginais pas que ce serait si difficile. C'est une douleur presque physique, un gouffre qui se creuse au milieu de la poitrine, juste là, et qui menace de m'avaler. J'ai le sentiment que seuls ceux qui ont perdu un proche peuvent vraiment comprendre.
Un jour, dans un podcast, j'ai entendu un psy dire que, quand on donnait la vie, on donnait aussi la mort. J'ai trouvé cette phrase extrêmement violente, il m'a fallu du temps pour admettre qu'elle était vraie. Nos enfants mourront un jour, tôt ou tard. C'est la règle du jeu.
Les grandes théories ne valent que pour ceux qui ne connaissent pas la pratique.
Je me suis dit : « Il ne faut pas que je sombre, je dois rester debout ». Même brisée par l’une des pires épreuves, mon but ultime était d’aller mieux. Tout de suite mieux. Et pour la première fois, je n’ai pas réussi.
Vous comprenez, docteur, il tournait tout en dérision, la vie était son terrain de jeu. Sa dernière blague aura été de partir à soixante-neuf ans. C'était pas la plus drôle.
Le plus dur c’est le chagrin.
Les routines matinales sont très personnelles : certaines personnes font du yoga, d’autres vont aux toilettes avec un journal ; Elsa, elle, avait envie de crever.
Rien ne console l'absence de ceux qu'on aime.
Les avis, c'est comme les trous du cul, tout le monde en a un, c'est pas pour ça qu'il faut les exposer au grand jour. »
On ne s'habitue pas à l'absence. On la tolère, on la supporte.
Qu'est-ce qu'on pourrait faire d'autre?
j'ai découvert simultanément que la vie était belle et qu'elle était friable.
c'est fou comme la déchéance des autres rassure sur sa propre médiocrité
On ne s'habitue pas à être déçu par son père, chaque échec est une entaille.
Je suis fasciné par la manière dont on peut mépriser une personne qu'on était certain d'aimer pour l'éternité.