AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782080450708
384 pages
Flammarion (01/05/2024)
3.96/5   12 notes
Résumé :
Elsa et Vincent se croisent chaque mercredi dans la salle d'attente de leur psychiatre.

Elle est écorchée et mordante.
Il est rêveur et intranquille.
Elle est conseillère funéraire.
Il est romancier.
Elle vient de perdre son père.
Il cache sa plus grande blessure.
Elle est en retard. Il est en avance.
Ils ont pourtant rendez-vous.

Entre deux éclats de rire, Virginie Grimaldi compte ces i... >Voir plus
Que lire après Plus grand que le cielVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Voilà, je pleure encore, ma rengaine de chaque nouvelle année qui passe, accompagnée des mots de Virginie Grimaldi.

Voilà, je pleure encore.
Je vis encore.

Parce que j'en suis encore capable.
Parce que j'en ai la force.
Parce que malgré le deuil.
Malgré les entailles qui déchirent ma vie.
Malgré la peine, le désespoir, je suis là.

C'est ce que m'a rappelé ce roman.

« Ça ne fait pas moins mal avec le temps. Ça fait mal moins souvent. »

J'ai rarement lu mots plus justes à propos de tout cela. À propos de la mort. Ce mot tabou, secret, moche. Celui qu'on ne doit pas prononcer alors qu'il jonche nos vies.

C'est un roman qui parle aussi d'Elsa. de Vincent. de leurs personnalités, leurs vies, leurs blessures.
Et de cette relation qui se tisse peu à peu entre eux.

Un livre qui parle d'écriture aussi, de ce sentiment d'imposture qui ronge. Qui parle avec beaucoup de justesse du métier d'écrivain•e, du monde de l'édition, et qu est-ce que j'ai été touchée.

Il y a une intimité rare, chaque fois,
glissée entre les mots entrelacés de Virginie.
Il y a une grande pudeur aussi,
une sensibilité à fleur de peau,
qui accroche, érafle.
Comment ne pas m'y perdre ?
Comment ne pas fondre en larmes, encore ?

Je n'ai pas encore trouvé de solution.
Mais peut-être que je ne souhaite pas en trouver ? Peut-être que je souhaite rester encore et encore bouleversée par les mots de l'autrice qui m'offre chaque année le souffle de vie qu'il me manque par moments ?

On m'a dit une chose très juste, à la fin de ma lecture de « Plus grand que le ciel », alors que je faisais mon retour vidéo en larmes. Cette personne m'a dit :

« Quand je t'écoute parler de son roman, de tes larmes aussi, j'ai la sensation que tu te trouves. À chaque fois que tu la lis, tu te trouves. »

Oui c'est exactement ça. Quand je te lis, Virginie, je me trouve. Chaque fois. Et c'est la plus belle sensation au monde.

Merci pour ça. Merci pour ce roman. Merci pour tous les enfants sensibles, différents, tous les ados anxieux et terrifiés par le monde. Merci pour tous ceux qui ne trouvaient par leur place. On la trouve auprès de toi.
Commenter  J’apprécie          31
Je suis en retard dans toutes mes chroniques, mes post, mais qu'importe. Ce soir, il n'y a qu'Elsa et Vincent qui comptent. Qui sont-ils ? Il s'agit des deux protagonistes du nouveau roman de Virginie Grimaldi. Deux êtres bien écorchés par la vie qui se rencontrent dans un cadre assez spécial qu'est la thérapie. Plongez, comme moi, dans l'inconnu, en ayant en tête que ce roman va vous bouleverser. Vincent, par ton humour bien à toi, tes maladresses, tes manies, tes railleries. Elsa, par ton pragmatisme, ton humour hérité de ton père, tes barrières, tes réparties. Virginie, je l'ai déjà dit en vidéo, je le redis ici, c'était beau, c'était doux, c'était tendre, c'était lumineux, c'était délicat, c'était humain. C'est un coup de coeur pour tellement de raisons qu'il m'est impossible de toutes les nommer.
Ce roman, c'est l'histoire de deux êtres bien écorchés par la vie, deux âmes égarées, deux âmes éparpillées, tiraillées par des maux sans nom. Deux âmes qui touchent, qui bouleversent, qui renversent, qui transpercent. Deux âmes qui, par hasard, ou pas, se rencontrent, et se retrouvent, l'un dans les douleurs de l'autre, l'autre dans les émois de l'un.
Merci Elsa et Vincent, de donner un sens à ma thérapie, merci Virginie, de me faire croire aux rencontres, aux renaissances, aux retrouvailles avec soi-même.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
C'est d'une cruauté sans nom de voir s'éteindre quelqu'un qu'on aime, de pouvoir encore toucher ses mains, caresser sa peau, entendre sa voix, voir sa poitrine se soulever, sentir son souffle, recevoir son regard, de pouvoir s'en repaître, s'en gaver, en sachant que ce sera bientôt fini et que ce bientôt ne nous appartient pas. Il rejoindra le monde des souvenirs, le monde des absents. C'est d'une cruauté sans nom d'avoir rendez-vous avec la mort. De la savoir en chemin. De l'attendre.
Commenter  J’apprécie          50
Elle s'était souvent demandé, parfois avec un poil de dédain même si elle s'en défendait, qui étaient ces gens qui avaient des heures à perdre pour aller à la rencontre d'un auteur. Elle les assimilait à ces adolescentes fans de chanteurs coréens qu'elle voyait à la télé, sans les comprendre davantage. Ces rencontres étaient unilatérales, l'écrivain récoltait les louanges, et les lecteurs, après avoir longuement piétiné pour atteindre leur idole, repartaient heureux d'avoir été gratifiés d'une signature et d'un sourire automatique.
En moins d'une heure, elle avait revu sa position. Ce à quoi elle assistait, cette attente patiente, ces mercis gratuits, c'était un acte d'amour. Autour d'elle, dans ces allées chargées de livres, ils étaient des milliers à venir rencontrer celles et ceux qui les avaient emportés dans leur univers, arrachés quelques heures à la réalité, dans l’unique dessein de leur rendre la pareille.
Commenter  J’apprécie          20
Elle me tient pour responsable de l'échec de notre couple. Elle a raison, en partie. Une histoire n'est pas lue de la même manière par tout le monde. Elle m'a toujours reproché mon manque d'initiative, ma tendance à me laisser porter. Elle ne supportait plus mes « Comme tu veux », elle rêvait que je vienne l'enlever à la sortie du bureau pour un dîner au coucher de soleil, mais, quand me venait l'idée, la somme des contraintes me faisait renoncer. Le temps de trajet, la météo instable, le champagne chaud, et si elle avait prévu autre chose ? Je suis de la race des suiveurs, par confort, par paresse, et les années passant, par habitude. Je me noie dans un verre d'eau, les collines sont des montagnes, je ne tente même pas l'ascension. Je croyais qu'Anaïs aimait ça, que ça collait bien avec son goût pour les tableaux Excel. J'ai cru qu'on se complétait, que nos qualités et nos lacunes respectives s'assemblaient comme les pièces d'un puzzle. Quand elle m'a quitté, elle m'a dit « Je te rends service, tu n'es pas heureux ».
Commenter  J’apprécie          00
Pardon, je sais plus où j'en étais. Ah oui, l'inspiration.
On me demande souvent d'où elle vient, s'il y a une recette, un moyen de capter les idées. Je n'ai pas la réponse, et il est probable qu'il existe autant de cas que d'écrivains. Pour ma part, une fois l'idée plantée dans ma tête, je deviens sa chose. C'est là que je me transforme. Mes oreilles poussent, des yeux s'ouvrent derrière ma tête, mes sens sont aux aguets, je suis une parabole, je capte tout, le mixe, le digère. Le monde devient matière première. Mon cerveau est en ébullition constante, il pianote l'histoire en arrière-plan, comme une musique de fond qui ne s'arrête jamais.
C'est seulement quand j'ai posé le mot « FIN» que les lecteurs refont surface, que je me demande s'ils seront au rendez-vous. Je me le demande à m'en faire mal au bide. Chaque fois, je suis persuadé qu'on y est, que c'est le roman de la déception, que tout le monde va se rendre compte de l'imposture.
Commenter  J’apprécie          00
Depuis la rentrée de septembre, Vincent se trouvait dans ce qu'il nommait le tunnel de l'écriture. Cette période succédait à une autre, étendue sur plusieurs mois durant lesquels l'idée, après s'être fichée dans son esprit, avait maturé, lancé ses toiles, créé des arborescences, était devenue si obsédante qu'il n'avait eu d'autre choix que de s'en délester en la jetant sur son clavier. Il écrivait tout le temps, quand les filles étaient à l'école, chez leur mère, dans ses insomnies, au lit, sur le canapé, sur la cuvette des toilettes, dans le train. Même quand il n'écrivait pas, les personnages ne quittaient jamais totalement son esprit, si bien qu'il lui arrivait de parler d'eux comme s'ils existaient vraiment, et alors ses filles échangeaient des regards lourds de sens.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Virginie Grimaldi (39) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Virginie Grimaldi
1,2,3 BD ! Chez les libraires ! présente les BD coups de coeurs de Pascaline & Laurent et la librairie Bulle en Stock à Amiens. Les Murailles invisibles T. 2 - Par Alex Chauvel & Ludovic Rio - Dargaud La Quête - BD tome 1 sur 1. Mannaert Wauter , Frédéric Maupomé au Lombard Les Moments doux • Auteur : Virginie Grimaldi • Scénariste : Vincent Henry • Dessinateur : Valeria Guffanti chez La boîte à Bulles Tokyo Mystery Café Dessin : • Atelier Sentô Scénario : • Atelier Sentô Editeur : • DUPUIS 1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture avec le soutien des librairies Mine de Rien, Alfa BD, Sanzot, Krazy Kat/ Manga Kat, la planète dessin, Alès BD, le Bidibul, L'octobulle, Comic(s)Trip et Popup&co! #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur : https://www.youtube.com/TraitpourtraitBD https://www.facebook.com/TraitpourTraitBD https://www.instagram.com/traitpourtraitbd/ https://twitter.com/TPTBD
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (1113) Voir plus



Quiz Voir plus

Quel est le bon titre des livres de Virginie Grimaldi ?

Il est grand temps de rallumer les ... ?

Lumières
Etoiles
Feux
Fours

10 questions
158 lecteurs ont répondu
Thème : Virginie GrimaldiCréer un quiz sur ce livre

{* *}