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Citations de Virginie Linhart (69)


Il y a de l'amertume dans les propos d'Yvette Lévy lorsqu'elle évoque son arrivée : « A Longuyon, le médecin militaire nous visite, accompagné d'une équipe sanitaire ; l'inspection est rapide : on tire les guenilles dont nous étions revêtues, trois coups de Flytox, le désinfectant DDT, et voilà ! Nous qui rêvions d'un bain chaud et d'une tasse de café, nous n'avons eu ni l'un ni l'autre ! Les dames de la Croix-Rouge nous regardaient d'un air dégoûté. Elles nous ont tendu du bout des doigts un morceau de chocolat Meunier dont je revois le paquet vert anis... Finalement nous sommes rentrées à Paris toujours couvertes de poux ! »
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les charges entre autonomes et CRS, et lui, au milieu, sauvé des lacrymogènes par de "gentils CRS : soudain l'image de la répression changeait, expérience intéressante...".
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Mais , à l'époque, le problème de cette génération-là, de ce groupe-là très précis dont on parle, c'est qu'il n'étaient pas dans cette jouissance-là. Ils étaient dans le travail, l'engagement, les idées. Ils ne s'intéressaient ni au goût du café le matin, ni aux huiles essentielles, ni aux belles choses..." J'avais oublié ça. En entendant Lamiel, les images me reviennent. C'était une époque où l'endroit dans lequel on vivait n'avait aucune importance, la nourriture non plus, ni même la façon de s'habiller...
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J'avais été frappée de lire dans Génération que Judith Miller avait dissimulé aux yeux de ses camarades militants maoïstes sa grossesse jusqu'à deux mois du terme. Il était mal vu lorsqu'on était révolutionnaire d'enfanter : tout ce qui soustrayait du temps à la cause était sévèrement jugé.
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Mon père est au centre de toutes les attaques. J'ai lu quelque part qu'une militante lui aurait même craché au visage. Il est celui qui s'est trompé. On pardonne difficilement à un chef de se tromper. Et la folie est très mal vue en milieu révolutionnaire.
Mon père n'a pas su diriger, il va se rééduquer au sein de prolétariat ouvrier, là où les conditions de travail sont les plus dures : à la chaîne.
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"Mai 1968 nous avait imposé le relativisme intellectuel et moral. Les héritiers de mai 68 avaient imposé l'idée que tout se valait, qu'il n'y avait aucune différence entre le bien et le mal, entre le vrais et le faux, entre le beau et laid. Ils avaient cherché à faire croire que l'élève valait le maître (...), que la victime comptait moins que le délinquant. Il n'y avait plus de valeurs, plus de hiérarchie. Voyez comment le culte de l'argent roi, du profit à court terme, de la spéculation, comment les dérives du capitalisme ont été portés par les valeurs de mai 1968. (...) Dans cette élection, il s'agit de savoir si l'héritage de mai 68 doit être perpétué, ou s'il doit être liquidé une bonne fois pour toutes." Nicolas Sarkozy
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Une femme est l’égale de l’homme, point barre .  Nous, on n’a pas besoin de militer pour être féministes ! 
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Cette rigueur de mon père est une chose qui continue de m’impressionner. C’est un homme qui ne s’est jamais arrêté d’apprendre et de se cultiver : il a appris le chinois, il s’est mis à l’arabe et il étudie une page par jour du Coran ; si ma mémoire est bonne, cela lui a pris six cent deux jours, mais désormais il sait lire l’arabe.
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Néanmoins, je sentais que mon effondrement était tel que la chimie n’y suffirait pas : il fallait écrire. Et si je sais que l’écriture ne guérit de rien, je connais, pour l’avoir déjà éprouvée, la forme d’apaisement qu’elle recèle.
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Ce qui est sidérant, c’est la vitesse à laquelle le malheur s’abat. On se souvient toujours par la suite des minutes qui précèdent ce moment là, cet avant si heureux mais dont on ne se rendait pas compte.
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Du silence sur la déportation à la contestation:

"J'ai décrit dans un récit antérieur la façon dont mon père, survivant de Shoah, nous a élevés, nous ses enfants, également comme des survivants. Je n'ai pas encore expliqué à quel point cet héritage a pesé dans ma façon d'appréhender le monde. En devenant une des figures du mouvement de Mai 68, mon père - comme de nombreux autres leaders étudiants de l'époque également juifs - a envoyé balader cette chape d'anonymat et de docilité sous laquelle les familles de survivants étouffaient leurs enfants. 1968, pour mon père - en tout cas, c'est ma conviction intime-, est la scène qui permet au juif français qu'il est de se révolter contre le pouvoir en place (...)
p.173
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« Aux imbéciles qui m’interrogeaient sur ce numéro, ou qui se donnaient un coup de coude quand ils l’apercevaient, je répondais systématiquement que c’était le nombre de mes amants ! A 20 ans cela faisait un peu beaucoup…même à 84 ans, j’avoue ne pas avoir atteint les 51937 !»
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Dans le sport, seule compte la valeur personnelle, on s'en fout des origines sociales!
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Mais je crois pouvoir dire aujourd'hui que le pouvoir en tant que tel, je n'ai pas le goût pour ça. Or, je suis assez convaincu que pour faire avancer les choses, pour faire des réformes, il faut le pouvoir. Et pour avoir du pouvoir, il faut l'aimer : il faut aimer diriger, aller au conflit, ne pas couper les cheveux en quatre. Il est impossible de réformer sans pouvoir. C'est peut-être la raison pour laquelle les gens de 68 sont nombreux à s'être fracassés sur ces arcanes-là. Je crois vraiment qu'ils avaient une vision du pouvoir qui ne collait pas avec l'idée des réformes. Aujourd'hui, je vois la politique comme quelque chose de moins magique que ce que je voyais avant. J'ai compris que le milieu politique et le milieu intellectuel n'ont pas les mêmes enjeux, ils ne se parlent pas tellement. Et finalement, ça s'explique bien. Pour faire de la politique et des réformes, ce n'est pas la peine d'être un intellectuel ou d'avoir été influencé par les idées d'un intellectuel. Faire de la politique, c'est gouverner une cité au quotidien. Au ministère de l'Éducation nationale, il y a un million de fonctionnaires, trois mille personnes de l'administration centrale, on peut avoir des idées formidables sur les réformes qu'il faut faire, n'empêche qu'il y a des hommes, des habitudes de travail, une culture. Les évolutions sociales et historiques sont très longues. Ou alors on fait comme au Cambodge et c'est la catastrophe. Alors, comme moi ce qui m'intéresse ce sont les idées, j'en suis arrivé à la conclusion que le mieux pour l'instant est d'aller au bout de certaines idées, ce qui est autre chose qu'une note de quatre pages que l'on fait pour le ministre, aussi bonne soit-elle.
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Ce sont des combats de tous les instants. Étudiante aux Beaux-Arts en Angleterre, j'avais fait part à mon tuteur, qui aimait mon travail et me soutenait, de mon désir d'enfant. Je l'entends encore me dire : ""Ne fait pas ça, surtout avec un artiste ! C'est toi qui t'arrêteras !" Ç'a avait été très violent mais ça m'a servi de mise en garde : je n'ai jamais cessé de travailler, même enceinte, même venant d'accoucher."
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Lamiel : " Je crois que pour se sentir bien il faut accepter de passer par une phase d'égocentrisme, par une phase de réflexion sur notre enfance. J'ai l'impression que si notre génération l'a tentée de manière assez systématique, la leur non. Cette notion du bonheur n'était pas pour eux au coeur du débat.
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Filles de féministe avant-gardistes, nous sommes devenues en toute conscience des fées du logis.
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On oublie que 68 a coûté très cher à un certain nombre de gens qui ont tout plaqué du jour au lendemain pour des idéaux, puis qui se fait cueillir par la crise des années 70.
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On sait d'où l'on vient : on ne veut pas y rester !
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Mon père entendait appliquer ses principes idéologiques à l'éducation de ses enfants comme à sa relation de couple.
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