Citations de Virginie Ollagnier (169)
Nos liens avec les peuples du monde, notre commune responsabilité pour un monde sans guerre, notre confiance en un monde ainsi uni nous permettront de ne pas perdre ces choses que nous chérissons : la connaissance, la liberté et l’humanité. Ces mots peuvent sembler utopiques, ce n’est pas le cas. C’est une chose concrète d’éviter la guerre atomique. C’est une chose concrète de reconnaître comme une responsabilité commune le risque que constitue les armes atomiques. De reconnaître que seule une responsabilité partagée peut nous apporter l’espoir d’éviter ce danger… Il est possible de considérer ces propositions comme un modèle pour l’ensemble des autres dispositifs internationaux nécessaires, sans lesquels il n’y aura pas de paix.
Nous réhabilitons Robert, nous l’habillons des atours du sacrifié pour négliger notre reflet, notre lâcheté et oublier l’avènement de la brutalité au cœur de notre société.
Un procès, dans sa structure même, de sa géographie à son exécution en passant par ses acteurs, ne se donne pas pour but la révélation de la vérité. Non ce que révèle un procès, c’est notre société dans son jus.
L’Histoire est la peau du temps, fragment après fragment cousu par ceux qui racontent, ceux qui ont survécu, ceux qui ont gagné.
Los Alamos lui avait apporté une victoire, plus personnelle. Il avait obtenu l'autorisation pour les couples de travailler ensemble. Il connaissait l'apport des femmes aux sciences mais aussi les lois régissant les universités. Interdisant aux époux de travailler dans le même département, ce règlement privait les femmes de leurs carrières. Sur les bancs de ses classes, il avait observé des couples se former et si c'était joli à regarder, la suite était moins. Les femmes diplômées se trouvaient confrontées à un choix vexant. Soit elles acceptaient un poste dans une université où n'exerçait pas leur époux, soit elles renonçaient leurs ambitions. La plupart de ces anciennes élèves régnaient sur une cuisine, entourées d'enfants. Il avait donc instrumentalisé la guerre, pour taquiner Groves sur le travail des femmes mariées diplômées que comptait la Colline. (pp.93-94, Folio, éds Gallimard)
Fin 1946, Strauss était impatient de rencontre Robert, le père de la Bombe, le Geronimo de l'atome, l'Indien atomique, le plus grand physicien américain pur jus, du pork-pie de cow-boy au regard myosotis hollywoodien.
Nous vivons une époque dont les évènements prêtent de leur violence aux passions. C'était juste. Ces mots évoquaient la précipitation de Groves, la brutalité de la guerre, la menace de la bombe d'Hitler, l'urgence de la bombe américaine et le silence jeté dessus. Cette violence n'était pas sienne, mais la passion pour la recherche et la découverte, si.
« le chat est parti. Le chien
aussi. La poule est restée. Le loup la mangée. les œufs sont
cassés »
« Nellie
? êtes vous musicienne ? »
« Je
joue du piano et je chante un peu. Mais pas avec votre talent »
« Personne
dans cette chambre n’égale Mattie Morgane » -p112-113
« ne
vous inquiétez pas, Nellie. Miss hart se promène la nuit, mais elle
n’est pas dangereuse »
« Comme
on s’ennuie a cent sous de l’heure, ici j’ai réuni une
chorale »
« avec
d’excellent résultats »
« mais
l’artiste du hall 7 c’est Wanda une virtuose »
Citation choisie par Mikasa
“MAIS CE SENTiMENT NE DURA QU'UN TEMPS. JE TRAVERSAiLE DÉTROiT ET APPROCHAi MANHATTAN EN FEMME LIBRE, APRÈS DiX JOURS PASSÉS À L'ASiLE D'ALIENÉES DE L'ALE DE BLACKWELL.”
Je désirais plus que tout quitter cet horrible endroit ;pourtant ,une fois libre ,je ressentis comme une douleur. ”
La ville de New York se départit de son devoir fondamental de protection des citoyens les plus fragiles. page 147
Chaque soir, j’assistais à l’humiliation de ma mère. Je découvris l’injustice de mon sexe. Je me promis de ne jamais dépendre d’un homme. A 11 ans, je vouais mon avenir à la liberté.
Alors je vais enquêter, puis écrire un article pour que nous ayons de quoi manger… mais aussi pour donner la parole à tout ceux qui en sont privés.
Pages 161/162
Je ne vous parle pas de ça...La guerre, on ne la choisit pas. Pensez-vous que tous les morts ont choisi de l'être ? Le "pourquoi pas moi" des sauvés, je l'entends autant que les "pourquoi moi" des mutilés.
Pourtant perdre un enfant, cela aurait pu le laisser mort au milieu des vivants, exilé dans son corps, inaccessible. Elle savait que c'était le plus abominable des sacrifices. Cependant il souriait, il parlait. Il était capable de poursuivre sa vie tout en n'offrant que son silence.
Alors, je vais enquêter, puis écrire un article pour que nous ayons de quoi manger...
Bakdir
Alors, je vais enquêter, puis écrire un article pour que nous ayons de quoi manger... mais aussi pour donner la parole à tous ceux qui en sont privés.
" Sans leur avoir donné la moindre chance de s'expliquer, le médecin condamna ces pauvres femmes à rester probablement jusqu'à la fin de leurs jours chez les fous".
Aujourd’hui encore, j’entends dire que la ruse est l’apanage des femmes.
Pour moi, il s’agissait de contourner les barrages péremptoires. A l’époque, certains me firent retorse. Je me savais audacieuse.
Il me disait : il y a tant de choses à apprendre ma chérie. Partout dans le monde, de tout ce qui peuple la terre même les fourmis.