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Citations de Vladimir Fédorovski (344)


Il y a deux sortes de pays, la terre maternelle que l'on emporte toujours avec soi, et le pays d'élection qui vous emporte. Ce pays-là, pour moi, c'est la France.
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On ne sait, à chaque pas que l'on fait, si l'on marche sur une semence ou sur un débris.
Alfred de Musset - La confession d'un enfant du siècle.
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Jeune aristocrate menant une vie légère et dissolue, Tolstoï partit combattre au Caucase et en Crimée. Il en rapporta une aversion pour la guerre et un intérêt profond pour la nature humaine.
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Ancien médecin devenu écrivain opprimé, Boulgakov avait admis _ précisément comme Catherine _ qu'il fallait regarder le cauchemar stalinien à travers les rapports mystiques du Bien et du Mal.
Pour Catherine, le modèle de Woland, autrement dit Satan, le personnage du roman emblématique de Boulgakov, Le Maître et Marguerite, n'était autre que Staline lui-même.
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A vrai dire, il y a toujours eu dans la société russe un respect réel des compétences techniques, mais personne n'était assez inconscient pour n'attribuer sa réussite qu'à ses seules oeuvres.
Chaque Moscovite faisait partie d'un cercle d'amis, et celui-ci n'existait que pour aider chacun de ses membres à survivre, à gravir un ou deux échelons dans la société, à bien marier ses enfants, à être soigné en cas de maladie grave. Cela était plus vrai encore pour les membres de la nomenclature, ce cercle enchanté des puissants.
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Ce pays n'a probablement tenu si longtemps que grâce aux femmes. Tsarines ou simples russes, leurs destins passionnés ont été forgés par l’histoire même de ce pays. Les tsarines ne nous font pas seulement faire un voyage dans le temps et dans l'espace des palais étincelants de Saint Petersbourg d'avant la Révolution au Kremlin d'aujourd'hui. Elles nous incitent aussi à méditer sur la métaphysique de l'exercice du pouvoir politique.
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Il ne faut jamais forcer le destin. Il sait très bien ce qu'il fait: quand, où et comment.
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En ce samedi, absorbé par ses réflexions, le jeune homme flâna dans le quartier piétonnier de l'Arbat, où habitèrent Gogol, Tolstoï et Pouchkine puis chercha la maison où commence le roman de Boulgakov Le Maître et Marguerite. Il accomplissait ainsi une sorte de pèlerinage chez les auteurs qui avaient accompagné sa femme toute sa vie. Il visita donc le lieu devenu musée où Gogol, son écrivain favori, brûla le deuxième tome des Âmes mortes. Puis il passa devant la maison où vécut Pouchkine juste après son mariage. Il se remémora les éloquentes pages de Guerre et Paix dans lesquelles Tolstoï décrit le vaste hôtel de la comtesse Rostov, connu de tout Moscou. Le buste de l'écrivain trône devant cette demeure, aujourd'hui la Maison des écrivains.
Mais les figures mythiques de la Russie éternelle s'éclipsaient devant une réalité bien moins séduisante. En effet ce quartier, transformé en centre de marché noir, avec ses inévitables règlements de comptes, était devenu le lieu de prédilection des nouveaux Russes avec leur côté tape-à-l'oeil.
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Pour les réformateurs, le but à atteindre était de provoquer des changements suffisamment profonds pour que tout《retour en arrière》(sous-entendu: vers le système communiste) fût techniquement et politiquement impossible. De ce point de vue, la privatisation des années 1992-1994 fut une réussite. Mais en pratique, ce processus se déroula dans une opacité totale. Du jour au lendemain, des apparatchiks communistes, anciens ministres et hauts responsables du parti qui avaient déjà commencé à amasser leur fortune pendant la perestroïka, se deguisèrent en banquiers ou businessmen, devenant propriétaires de secteurs entiers de l'économie. Et cela avec la bénédiction du KGB, qui les qualifiait de《milliardaires autorisés》. Ainsi fut organisée la grande braderie des biens nationaux en Russie.
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En effet, dans les années 90, de multiples conseillers étrangers, notamment américains, furent appelés à y oeuvrer pour une privatisation totale de l'économie.
Un groupe de jeunes économistes proches du président Eltsine avaient préconisé de privatiser toutes les entreprises russes.
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Mais, plus qu'un train de luxe, l'Orient-Express est l'emblème d'une Europe qui s'est faite avant l'heure, ouvrant ses portes aux hommes d'affaires et d'État, aux célébrités ou tout simplement aux amoureux du voyage.
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De Monte-Carlo à Vienne, de Paris à Saint-Pétersbourg, de Madrid à Constantinople, ce "train des rois, roi des trains" allait faire fantasmer tant d'écrivains, comme Agatha Christie, Valery Larbaud, Paul Morand, Pierre Mac Orlan; tant de belles intrigantes, tant de princes, de grands ducs, de lords et de ces milliardaires, sans oublier les magnats hongrois et les boyards roumains possédant de tels domaines que l'un d'eux dit un jour: "L'Orient-Express met trois heures à me traverser."
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Quand, en 1985, Gorbatchev devint secrétaire général du parti communiste, j'étais attaché culturel à Paris, poste des plus intéressants qui m'a permis de rencontrer beaucoup d'artistes et tous ceux qu'on appelait alors les "idiots utiles", que le régime soviétique savait si bien manipuler, de même que des personnalités, disons, en semi-dissidence.
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Décidément, au Kremlin, l'opérette va souvent de pair avec la tragédie...
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"Un pays qui censure l'amour ne peut pas durer..." conclut Catherine aprés avoir vu le film.
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[...] Michel raconta à Catherine l'histoire de la conversion de la Russie par le grand-prince Vladimir, en 998.
Avant de choisir une religion, Vladimir avait fait venir auprès de lui des représentants des principaux cultes. Connu pour son épicurisme, il avait été tenté par le paradis de Mahomet, mais l'interdiction de s'enivrer, ne cadrant pas avec la tradition russe, le rebuta!
Intéressé par le judaïsme, il refusa la circoncision.
Quant aux catholiques, leur soumission à Rome irritait également le souverain :
- Nos pères, déjà, refusaient de recevoir leur baptême du pape!
En revanche, la religion décrite par le moine gréco-bulgare séduisit le grand-prince pour la beauté de ses rites. Ses messagers envoyés à Constantinople lui décrivirent ainsi leur éblouissement : «Nous ne savions pas si nous étions au paradis ou sur terre. Car sur terre, nous n'avions pas rencontrés une telles splendeur.»
Puis, l'orthodoxie était une foi tolérante qui n'interdisait ni de boire, ni de manger, ni d'aimer, ni de guerroyer, ni de conquérir de nouvelles terres. Cette religion conviendrait donc à son peuple.
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Et en mai 2004, la République tchèque a rejoint l'Union européenne en déposant dans la corbeille un joyau : la splendeur de Prague. Au même titre que Paris, Venise ou Saint-Pétersbourg, cette capitale fait partie des plus belles villes au monde.
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Fedorovski nous offre un portrait sans concession de Catherine Il . C'est un livre documenté, bourré d'anecdotes et très plaisant à lire...
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1905 ne fut pas seulement l’année de la vertigineuse ascension de Raspoutine, elle fut aussi celle de la première révolution russe. C’est lors de ces événements qu’un certain Lev Davidovitch Bronstein se fit remarquer pour la première fois. Ce jeune révolutionnaire aux yeux azur et aux cheveux en bataille n’était autre que le futur Léon Trotski. Il fut arrêté par la police du tsar, au cours d’une de ces soirées au parfum sucré d’acacia dont seuls les boulevards d’Odessa ont le secret. Comme tous les prisonniers, Trotski avait le droit de lire ce qu’il voulait et dressa une liste des lectures dont il souhaitait disposer. La plupart étaient des livres ésotériques et d’occultisme. La liste ne comportait pour ainsi dire pas d’ouvrages marxistes.

Plus tard, cet intérêt remarqué de Trostki pour l’occultisme fit penser à certains qu’il voulait utiliser ses connaissances ésotériques pour la création d’une société nouvelle. Ses biographes affirmèrent, eux, qu’il était tout simplement en train de rédiger un essai contre les francs-maçons, essai n’ayant malheureusement pas été retrouvé. Après la révolution d’Octobre, certains Russes réfugiés en Occident tireront de leur côté la conclusion audacieuse que toutes les révolutions bolchéviques avaient été en réalité inspirées par la magie noire…

Une telle hypothèse est-elle sérieusement envisageable ? En d’autres termes, existe-t-il quelque chose de commun entre le bolchevisme et les forces occultes ? A première vue, non. Et pourtant, force est de constater le caractère ambigu des rapports entre la religion et les dirigeants communistes, au premier rang desquels fut Staline. (pp. 163-164)
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Un autre aspect de la vie spirituelle de la Russie apparut également au XIVe siècle avec les iouridivis, les fols en Christ. La « folie pour le Christ » fut un phénomène très populaire à travers les siècles et ses origines sont fort anciennes. C’est dans le désert d’Égypte que cette étonnante vocation de « fol en Christ » naquit aux environs du Ve siècle. L’Église grecque connaissait et respectait ces ascètes doués d’une forte intuition, convaincus que la souffrance était nécessaire à la vie spirituelle et qu’elle était l’antidote de l’orgueil.

Refusant d’apparaître comme des saints aux yeux du peuple, n’aspirant qu’à acquérir une réelle humilité doublée d’une grande compassion pour leurs semblables, les iouridivis se comportaient de manière grotesque et méprisable. Ils se promenaient nus et pratiquaient parfois l’onanisme aux yeux de tous pour provoquer le dégoût. Les enfants se moquaient d’eux, mais le peuple les vénérait en raison de leur amour pour le Christ. Leur existence vouée à la pauvreté et à la pénitence, leur force spirituelle et leur appréhension claire des choses de la vie forçaient le respect. Comme les staretz, ils vivaient ne communion avec la nature et en amitié avec les animaux, prophétisant la paix cosmique. (pp. 49-50)
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