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Citations de Wilhelm Reich (250)


Les indigènes considèrent des phénomènes tels que sodomie, homosexualité, fétichisme, exhibitionnisme, masturbation, comme de lamentables moyens d’ersatz de l’étreinte génitale, naturelle, comme des actions mauvaises dignes d’un fou. Un Trobiandais se sentirait blessé dans sa vanité si l’on pouvait supposer qu’il fût incapable de satisfaire ses besoins par la plaisante voie naturelle et que, pour cette raison, il recourût aux succédanés.
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[…] les primitifs ont gardé toute leur sensibilité génitale tandis que les « civilisés » sont incapables d’accéder à la satisfaction génitale parce que leur structure sexuelle est névrosée du fait des inhibitions morales acquises par l’éducation. Des sondages ont montré que 90% des femmes et 60% des hommes en moyenne souffrent de troubles génitaux et sont incapables de satisfaction.
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La vie sexuelle étroite, misérable, prétendument "apolitique" doit être étudiée dans son rapport avec les problèmes de la société autoritaire. La politique n'a pas pour domaine les déjeuners diplomatiques, mais la vie quotidienne. La conscience sociale est donc indispensable dans la vie quotidienne. Si les 1800 millions d'habitants de la planète parvenaient à comprendre l'action des cent principaux diplomates, tout irait pour le mieux ; la société et les besoins de l'homme ne seraient plus dès lors gouvernés par l'intérêt des armuriers et des politiciens. Mais ces 1800 millions d'hommes seront incapables de maîtriser leur propre destin tant qu'ils n'auront pas pris conscience de leur vie personnelle dans sa modestie. Ce qui les empêche, ce sont ces deux puissances intérieures : le moralisme sexuel et le mysticisme religieux. (p. 35, Préface de la seconde édition)
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Si une minorité détient le pouvoir politique, alors elle possède également le pouvoir de constituer la structure idéologique générale. En conséquence, dans une société autoritaire, la façon de penser de la majorité du peuple correspond aux intérêts de ceux qui dominent politiquement et économique. Dans une véritable démocratie, une démocratie du travail en revanche, l'idéologie sociale correspondrait aux intérêts vitaux de tous les membres de la société. (p. 33, Préface de la deuxième édition)
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La science, dans la mesure où elle est inconsciemment influencée par l'idéologie réactionnaire, formule des thèses destinées à fournir une base scientifique solide à cette idéologie. Bien souvent, elle ne va pas jusque-là, et se contente de se référer à la célèbre "nature morale" de l'homme. Ce faisant, elle oublie son propre point de vue, qu'elle ne manque cependant pas d'opposer à ses adversaires idéologiques, selon lequel la tâche légitime de la science se limite à décrire les faits en dehors de toute appréciation, et à expliquer ces faits quant à leur causalité. Lorsqu'elle veut faire mieux que justifier les exigences sociales par un simple recours aux idées morales, elle use d'une méthode objectivement bien plus dangereuse, car elle dissimule les points de vues moraux derrière des thèses pseudo-scientifiques. La moralité se trouve ainsi "scientifiquement" rationalisée. (p. 148-149)
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L'éducation sexuelle familiale est condamnée à détériorer la sexualité de l'individu. Si tel ou tel individu réussit malgré tout à accéder à une vie sexuelle saine, il le fait d'ordinaire aux dépens des liens familiaux.
La répression des besoins sexuels provoque l'anémie intellectuelle et émotionnelle générale, et en particulier le manque d'indépendance, de volonté et d'esprit critique. La société autoritaire n'est pas liée à la "morale en soi", mais bien plutôt aux altérations de l'être psychique, qui, destinées à l'ancrage de la morale sexuelle, constituent en premier lieu cette structure mentale qui est la base psychique collective de toute société autoritaire. La structure servile est un mixte d'impuissance sexuelle, de détresse, d'aspiration à un appui, à un Führer, de crainte de l'autorité, de peur de la vie et de mysticisme. Elle se caractérise par un loyalisme dévot mêlé de révolte. La peur de la sexualité et l'hypocrisie sexuelle caractérisent le "bourgeois" et son milieu. Les individus ayant cette structure sont inaptes à un mode de vie démocratique, et annihilent tout effort destiné à instituer et à maintenir des organisations régies par des principes véritablement démocratiques. Ils constituent le terrain psychologique sur lequel peuvent proliférer les tendances dictatoriales ou bureaucratiques de dirigeants démocratiquement élus. (p. 140-141)
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A l'inhibition sexuelle résultant directement de la fixation aux parents, viennent s'ajouter les sentiments de culpabilité qui dérivent de l'énormité de la haine accumulée au cours d'années de vie familiale.
Si cette haine reste consciente elle peut devenir un puissant facteur révolutionnaire individuel : elle poussera le sujet à rompre les attaches familiales et pourra servir à promouvoir une action dirigée contre les conditions productrices de cette haine.
Si au contraire cette haine est refoulée, elle donne naissance aux attitudes inverses de fidélité aveugle et d'obéissance infantile. Ces attitudes constituent bien entendu un lourd handicap pour celui qui veut militer dans un mouvement libéral ; un individu de ce genre pourra fort bien être partisan d'une liberté complète, et en même temps envoyer ses enfants à l'école du dimanche, ou continuer à fréquenter l'église "pour ne pas faire de peine à ses vieux parents" ; il présentera des symptômes d'indécision et de dépendance, séquelles de la fixation à la famille ; il ne pourra vraiment combattre pour la liberté.
Mais la même situation familiale peut aussi produire l'individu "névrotiquement révolutionnaire", spécimen fréquent chez les intellectuels bourgeois. Les sentiments de culpabilité, liés aux sentiments révolutionnaires, en font un militant peu sûr dans un mouvement révolutionnaire. (p. 140)
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La base de la famille des classes moyennes est la relation de type patriarcal du père avec la femme et les enfants. Il est en quelque sorte l'interprète et le symbole de l'autorité de l'Etat dans la famille. La contradiction entre son rôle de subordonné dans la production et de maître dans la famille lui confère l'aspect typique de l'adjudant-chef : servile envers les supérieurs, il s'imprègne de l'idéologie dominante (ce qui explique sa tendance à l'imitation), et règne en maître sur ses inférieurs ; il transmet les conceptions politiques et sociales et contribue à les renforcer. (p. 133-134)
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Je sais que ce que tu appelles « Dieu » existe réellement, mais sous une forme ne correspondant pas exactement à tes conceptions : comme énergie cosmique primaire dans l’univers, comme amour dans ton corps, comme honnêteté et sens de la nature en toi et autour de toi.
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Il n’existe qu’une seule instance envers laquelle l’éducateur et le médecin se doivent d’être loyaux, c’est la vie dans l’enfant et dans le malade ! Si l’on s’en tient strictement à cette loyauté, les grands problèmes de « politique étrangère » trouveront facilement une solution.
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Tu cherches le bonheur mais tu préfères la sécurité, même au prix de ta colonne vertébrale, même au prix de ta vie. Comme tu n'as jamais appris à créer le bonheur, à en jouir et à le conserver, tu ignores le courage de l'homme droit.
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Nous avons donné la primauté à la question de savoir ce qui se passait au sein des masses pour que celles-ci se joignissent à un parti dont les chefs poursuivaient une politique objectivement et subjectivement opposée aux intérêts des masses laborieuses.
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Le national-socialisme avait recours à des moyens différents selon les milieux auxquels il s'adressait et il modulait ses promesses en fonction des couches sociales dont il avait, à un moment donné, besoin.
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Les malades se plaignant d'un manque de sentiments et d'expressions authentiques, c'est à dire les malades souffrant de dépersonnalisation. Dans cette catégorie se rangent également les malades qui "jouent la comédie", attitude dont ils ont conscience mais qui s'impose à eux par une sorte de contrainte intérieure; ils savent dans quelque compartiment reculé de leur conscience qu'ils sont en train de donner le change au médecin.
Ils appartiennent généralement au groupe des névrosés narcissiques de type hypocondriaque.
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Le chercheur se fourvoiera dans la mesure même où il négligera son propre appareil sensoriel et perceptif. Il faut qu'il sache comment il fonctionne quand il perçoit et quand il pense.
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L'éducateur à la tournure d'esprit fonctionnelle voit dans l'enfant l'être vivant et modèle l'environnement de l'enfant en fonction de ses besoins vitaux.
L'éducateur mécaniste et mystique voit dans l'enfant une machine mécanique et chimique, le sujet de quelque État ou l'objet de quelque religion. Il enserre l'enfant dans un monde qui lui est étranger et appelle ce processus "adaptation" s'il est libéral, discipline s'il est autoritaire.
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Je te respecterais si tu étais un voleur de bonheur d’envergure ; mais tu es un chipoteur lâche et misérable. Tu es malin, mais souffrant de constipation psychique, tu es incapable de créer. Ainsi, tu vas voler un os pour le ronger dans un coin, selon une formule de Freud.
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Tu aimes citer le « Faust » de Goethe, mais tu n’y comprends pas plus qu’un chat aux math’ élém’. Tu es stupide et vaniteux, ignorant et simiesque, petit homme !
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Tu voles le bonheur comme un cambrioleur, la nuit ; tu ne peux voir sans jalousie le bonheur des autres.
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Ecoute, petit homme ! Ils t’appellent « petit homme », « homme moyen », « homme commun »: ils annoncent qu’une ère nouvelle s’est levée, « l’ère de l’homme moyen ». Cela, ce n’est pas TOI qui le dis, petit homme ! C’est EUX qui le disent…
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