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Citations de William Bayer (302)


L'important, ce n'étaient pas les propos qu'ils avaient échangés : c'était la danse silencieuse de leurs yeux, pénétrant ces recoins secrets du coeur humain où, sans préavis, naissent l'attirance et l'amour. Ce ballet oculaire avait dû être encore rehaussé par leur environnement : l'air printanier, que parfumaient les fleurs et le gazon fraîchement tondu ; les rayon obliques de la lumière dorée ; enfin, la douceur ambiante qui donnait un lustre appétissant à leur peau baignée de soleil, tout en libérant ces stimulants aromatiques dont Mr Butterfield, notre professeur de sciences naturelles, nous avait appris qu'ils s'appelaient des "phéromones".
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Dehors  il fait nuit. Le vent glacial lui fouette le visage. La neige qui tombe est si épaisse qu'il ne voit pas le sol. Frissonnant dans le froid, il se sent impuissant à résister à cette force qu'on appelle l'instinct de mort, Thanatos. En équilibre sur la corniche tel un funambule sur son fil, il reste immobile quelques instants, écarte les bras, puis exécute un saut de l'ange tout en douceur à travers le rideau de flocons tourbillonnants...
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En tout cas, elle était belle, avec un parfait visage d’Américaine et une merveilleuse chevelure, brune et épaisse. Cultivée, ambitieuse, séduisante, la langue aiguisée, c’était une de ces filles capables de préparer une omelette mais qui ne supportaient pas l’idée de faire la lessive.
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Il y a une réflexion charmante, dit la psychiatre en l'aidant à ouvrir sa porte, cette réflexion de Camus : " Le bonheur aussi est inévitable."
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Puis elle avait découvert que l'édition n'avait pas grand-chose à voir avec la littérature, que son objectif principal était un produit : le "livre".
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Ils couraient vite, quasiment à un rythme de sprint. [...] et il lui fit peur, lui donnant l'impression qu'il s'imaginait en train de frapper Suzie à chaque fois que l'un de ses pieds martelait le sol.
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La fauconnerie s'apparente à la tragédie grecque : c'est la purgation des passions - pitié, terreur - avec la participation indirecte du fauconnier. Quand je sors avec mon oiseau et que je le regarde effectuer sa reconnaissance, prendre position, se lancer dans un piqué et plonger pour attaquer, alors je suis avec lui : ensemble, nous participons à la danse éternelle du chasseur et de sa proie.
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La ville était dure, les rues cruelles : une jungle, disait-on, où tout le monde était plus ou moins un prédateur.
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Les images dansèrent. « Miroir, joli miroir... »
Gelsey coupa net le refrain. Il y avait nombre de citations littéraires sur le thème du miroir qu'elle pouvait évoquer pour annihiler Blanche-Neige. Les miroirs étaient un sujet de littérature depuis que la première femme avait contemplé son reflet dans une flaque d'eau. Son père aimait citer Shakespeare et les poètes anciens, mais Gelsey, pour sa part, préférait les modernes. Anne Sexton : « Prenez mon miroir et mes plaies/ et effacez-les. » Simone de Beauvoir : « Capturée dans le piège immobile, argenté. » Sylvia Plath : « Je suis limpide et exact, je n'ai pas de préjugés... je ne suis pas cruel, seulement fidèle... la plupart du temps, je médite sur le mur d'en face. »
(...)
Peut-être le Dr Z. avait-il raison. Peut-être y avait-il un secret en bas, dans le labyrinthe, un secret au-dessus duquel elle vivait depuis des années sans parvenir encore à le voir. Auden avait supplié : « Ô regarde, regarde dans le miroir/ Ô regarde dans ta détresse. » Dylan Thomas avait tempêté : « Il n'empêche qu'un monde de furies/ Brûle dans bien des miroirs. » Yeats avait chanté : « J'enrage devant mon image dans la glace. » Et Borges avait écrit qu'il entendait monter « des profondeurs des miroirs le fracas des armes. »
Homme Lubrique, Homme-Miroir, sœur de rêve... labyrinthe, miroirs de miroirs... folie-miroir. Seigneur, c'est donc sans fin ?
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Vous aviez vos mobiles personnels pour me suivre. Vous saviez qui j’étais, vous saviez que j’avais connu certaines personnes à une époque lointaine, des gens que vous admirez, et vous avez pensé que vous auriez quelque chose à gagner en engageant la conversation. Mais la vie, voyez-vous, est une rue à double sens de circulation. Vous est-il venu à l’esprit de vous demander ce que je pourrais avoir à y gagner, moi ? Ou êtes-vous à ce point égocentrique que vous soyez indifférent au rôle que je tiens dans l’équation ? Vous voyez-vous comme un homme séduisant, un homme possédant énormément de charme et d’aisance, assez pour intéresser une femme plus mûre telle que moi ?
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- C’est le mystère qui rend un portrait fascinant, expliquai-je. Sans ce mystère, une photo n’est qu’une simple image. Mais quand elle possède cette qualité, elle devient quelque chose d’autre.
- Quoi ?
- Quand c’est dit comme ça, ça a l’air prétentieux.
- Dites-le quand même
- Ça devient de l’art.
- Alors c’est ce que vous voulez faire : me transformer en œuvre d’art.
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Il exposa à Pam son raisonnement. Elle le suivit attentivement, sans pouvoir relever la moindre faille dans sa logique. Il était convaincu que seul un niais, c'est-à-dire un oiseau capturé au nid avant d'avoir appris à voler, pouvait être dressé à attaquer des humains. Un faucon de passage, un "passager" ayant volé et chassé à l'état sauvage pendant plusieurs mois, aurait posé au fauconnier un problème classique : comment lui donner envie d'attaquer une espèce qui, en temps normal, ne faisait pas partie de ses proies ?
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Elle l'avait appelé "Gamine", comme seule Suzie le faisait. Elle se demanda ce qu'elle avait de puéril et d'attendrissant pour qu'on lui donne des surnoms comme "bébé", "Gamine" et "bout de chou". Peut-être dégageait-elle une aura inspirant le genre d'affection que les gens prodiguent normalement aux enfants ou aux petits chiens ?
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-Tu n'es qu'une riche petite garce gâtée, dit-il. Une putain de nympho, la plus obsédé que j'aie jamais vue.
J'éclate de rire. Il a rien de mieux, comme insulte ? Bien sûr que je suis une garce nympho gâtée. Je mange des bites comme la sienne au petit déjeuner. Mais avec quoi je DÎNE ? Avec quoi je DEJEUNE ?
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SEIGNEUR ! Mon cul a servi d'oreiller à des abrutis, le genre de truc qu'on tapote et tripote avant de poser la tête dessus. (Au dernier qui a demandé s'il pouvait me fesser, j'ai répondu : "Vas-y, essaie, et moi je jouerai au badminton avec tes couilles !")
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[...] si seulement elle pouvait remplacer Suzie et rendre à son père sa fille préférée. Mais c'est impossible. [...] Il lui venait parfois à l'esprit que s'il avait dû décider laquelle de ses deux filles il préférait perdre, son choix se serait porté sur elle.
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Il aimait tout chez son oiseau : la forme de ses ailes repliées sur son dos, sa queue en fer de hache, la puissance incroyable de ses pattes. Il aimait ses yeux, si grands et si féroces, sa noblesse primitive, sa force, sa rage. Il brûlait de se fondre avec lui, d'être absorbé dans le tourbillon de son plongeon en piqué, de sentir sa fureur, concentrée au point d'en devenir incandescente, faisant paraître faibles et dérisoires les sentiments humains. Au moment de l'attaque, dans ces instants de délire aveuglant, ils ne faisaient plus qu'un. La matière se transformait en énergie. Sa libido explosait. Il y avait de la puissance et du sang. Il se sentait purifié.
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Il s'éloigna d'elle, se dirigeant vers le bar et se servit un verre. Elle eut l'impression qu'il s'apprêtait à lui faire une déclaration importante et s'arma de courage pour l'écouter en le voyant se retourner.
- Les relations sexuelles sont d'une grande complexité, Penny, avança-t-il. Elles conduisent à dépasser les limites de nombreux interdits. La plus ténue se trouve sans doute entre le jeu et la déviation, dans le danger de glisser de l'excentricité à la perversité.
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Nue dans sa chambre, Penny se détaillait debout devant son miroir en pied. Elle n'ignorait pas sa ressemblance avec Suzie, mais se savait également très différente. Elles avaient les mêmes yeux gris, mais ceux de Suzie pétillaient et scintillaient ; une chevelure du même châtain clair, mais celle de Suzie était luxuriante, avec un lustre cuivré. Penny trouvait son corps trop frêle, sa carnation trop claire, sa poitrine un peu gracile. Ce n'était pas qu'elle fut laide, mais d'une beauté normale. Tout simplement "normale", et c'était bien cela l'ennui.
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Une photographie peut vous apprendre beaucoup ou rien du tout sur son sujet. Mais si on l’observe attentivement, et que l’on est soi-même le photographe, elle vous apprend beaucoup de choses sur vous-même.
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