Citations de William Dietrich (144)
La science était intelligente, mais froide, explicative et étonnamment muette sur les questions essentielles. Elle expliquait comment, mais pas pourquoi. Elle laissait les gens dans l’attente d’autre chose.
Maintenant nous avons la science, fondée non pas sur la croyance mais sur la raison et l’expérimentation, et centrée non pas sur une nation, un pape ou un roi mais sur des lois universelles. Peu importe que vous soyez chinois ou allemand, que vous parliez arabe ou espagnol : la science est la même pour tous.
Les prêtres sont obsolètes ; la science est la nouvelle religion. Pour les anciens Égyptiens, la religion était leur science, et la magie, un moyen de manipuler l’obscur.
Les hommes sont toujours morts, même en Égypte ancienne. Ils doivent mourir pour que la société se renouvelle, pour que les jeunes puissent succéder aux vieux. Si ce n’était pas le cas, les gens deviendraient fous d’impatience. La mort naturelle serait remplacée par le meurtre.
Chacun espère vivre vieux, mais n'aime pas vieillir.
Je suis navré, effendi. Parfois, Dieu nous laisse plus de questions que de réponses.
Le général Louverture avait reconquis son pays au nom de la France, puis il avait été arrêté pour avoir réussi et sa loyauté l’avait mené en prison.
Quand on manque de bon sens, on manque de tout .
On se repousse, et pourtant on s’attire. On se démolit, et pourtant on se reconstruit.
L’ homme peut s’habituer à l’horreur et s’accommoder de la défaite. En revanche, c’est l’inconnu qui l’effraie, et le doute qui l’obsède et l’empêche de dormir.
Sous le règne de la Terreur, avec le spectre de la guillotine, la survie elle-même était une question de chance.
Le souvenir est la seule véritable immortalité, dans la mémoire de ceux qui vous ont aimé.
les écrivains adorent les bons sujets
je fournirai aux auteurs un sujet digne de leur talent
les héros font vendre des livres
et les livres fabriquent les héros
nous bûmes tous, mais à quoi, je n'en sus rien
vraiment
vous avez de grandes ambitions
Une chose est sûre, je n'avais pas choisi de participer à cette course. J'avais été entraîné dans cette histoire à Paris en gagnant aux cartes un médaillon, plus de quatre ans auparavant. Depuis lors, ma vie n'avait été qu'un enchaînement d'aventures périlleuses particulièrement peu lucratives. Pourtant, j'avais l'impression de faire partie intégrante de l'Histoire.
Je ne compte plus ceux qui m’ont vanté la supériorité de la race blanche, mais j’ai rencontré au cours de mes voyages nombre d’Arabes à la peau brune, d’Indiens à la peau rouge et d’Africains à la peau noire dont les aptitudes naturelles démontaient les théories saugrenues de ces philosophes arrogants. J’ai beau répéter que les races se ressemblent, personne en Europe ne semble partager mon avis. Il est clairement plus simple de classer les gens en fonction de la couleur de leur peau.
Plus je vois le monde, plus je crois que la civilisation n’est qu’un vernis sur la vaste vitrine des passions, des peurs et des cruautés de l’homme : une armoire sombre de laquelle notre véritable nature cherche à tout prix à s’extraire
Sidney Smith résuma mon échec en une phrase : "Vous nous avez fourni une information capitale qui ne change rien."
En tant qu'agent double, vous raconterez aux Anglais ce que les Français veulent qu'ils sachent, c'est-à-dire qu'une invasion est imminente. Rien moins que la vérité, en somme. Et ensuite, vous reviendrez nous dire ce qu'ils en pensent. Encore une fois, nous ne vous demandons que de dire la vérité. Je me rends bien compte que c'est là un concept un peu nouveau pour vous mais, pour une fois, vous pourrez être payé pour un travail honnête.
En 1789, les Français s'étaient soulevés pour éradiquer la royauté ; en 1804, ils avaient voté pour en rétablir une nouvelle, troquant au passage la liberté pour la stabilité.
La première fois que j'avais rencontré Napoléon, il n'était encore qu'un petit général ambitieux. Depuis il avait pris le pouvoir, relancé les hostilités contre l'Angleterre, et il disposait de cent mille hommes prêts à traverser la Manche pour réformer la cuisine anglaise.