Citations de William Dietrich (144)
Les gens heureux n’intéressent personne.
Les soldats disent que le danger du combat rend la survie plus douce. Pour les femmes, l’éventualité d’une tragédie renforce l’amour.
Personne ne comprend mieux le sacré que le pécheur.
La richesse n’est pas à celui qui la possède, mais à celui qui en profite.
La plupart des hommes se satisfont de la place que leur père leur a donnée : ils s’inclinent devant certains, d’autres s’inclinent devant eux, cela leur convient et ils ne cherchent pas à changer les choses. Quand la naissance dicte le rang, chacun connaît son rôle. Avec les rois, il y a quelque chose de prévisible, tandis que les dictateurs militaires sont synonymes d’aventures effrayantes, de policiers espions, d’impôts incessants et de service militaire.
Celui qui gagne tout le temps ne peut qu’attirer l’attention. Le tout, c’est de savoir perdre.
En 1802, j’avais appris que j’étais père, puis j’avais arraché mon fils et sa mère aux griffes d’un tyran tripolitain avant de m’enfuir avec eux à bord d’un bateau plongeant conçu par un inventeur américain du nom de Robert Fulton. Autant vous dire qu’après cela j’étais plus que prêt à troquer héroïsme contre vie de famille. J’ai toujours préféré l’amour à la guerre. Et personne n’a moins le goût de l’aventure que moi, Ethan Gage.
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- J'ai souvent remarqué que, quand les hommes veulent justifier leurs actions, ils en attribuent le choix à Dieu. Plus ils font preuve d'ambition cruelle, plus ils jurent que c'est la décision du Tout-Puissant ; plus ils sont cupides, plus ils affirment que leurs richesses sont un don du Seigneur. Si on devait croire cet état de fait, Dieu bénirait toutes les armées, tous les rois, mais pas les pauvres.
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A la demande de Joseph Bonaparte, j'avais apporté le long rifle que j'avais aidé à forger à Jérusalem. Un fieffé voleur nommé Najac avait abîmé l'objet, mais je m'en étais débarrassé en lui enfonçant une baguette dans le cœur.
Par les marécages de Géorgie, pourrais-je, un jour, garder une femme ? J'avais traversé l'enfer de Dante pour elle, tuer son ancien amant, et elle allait me quitter au moment où Napoléon me confiait une mission officielle ? Quelle folie...
“Sans doute les Britanniques étaient-ils fatigués de me voir faire la girouette une fois de plus et de me retrouver du coté des Français. Et puis il y avait quelques jeunes femmes passablement froissées par notre rupture, une ou deux victimes de jeu, l’occasionnel créancier, toute l’armée autrichienne, les marins du Dangerous dont j’avais gagné la paye aux cartes, les musulmans mécontents du mont du temple à Jérusalem…”
Nous ne sommes peut-être qu’un chapitre d’une plus longue histoire. Les hommes ne sont peut-être pas la raison même de l’existence, mais simplement les acteurs d’une pièce bien plus grande qu’ils ne comprennent pas.
Nous nous rendons compte que notre planète est bien plus compliquée qu’il n’y paraît, et nous ne disposons que de quelques millénaires pour trouver des explications. Nous sommes un peu comme des enfants enserrés dans des chaussures trop petites.
L’esprit humain est emprisonné par les bornes temporelles que nous donnons à l’histoire.
Nous autres humains sommes condamnés à connaître le passé et à appréhender le futur.
Le plaisir est une chose exquise ! Mais seule l’histoire dure.
Les meilleures choses de la vie ne coûtent rien : la connaissance, l’intégrité, l’amour, la beauté de la nature.
La raison crée un vide et suscite le besoin de s’émerveiller.
Nous autres, francs-maçons, nous respectons la science, mais nous savons aussi que les réponses aux plus grands mystères se trouvent dans les temples de l’Orient. En tant qu’artiste, mon destin est de trouver ce que la science ne peut voir.
Les gens ont toujours peur de penser. Et malheureusement, mon cher Ethan, l’intégrité est toujours prisonnière de la vanité, et le bon sens commun est facilement éclipsé par la cupidité.