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Citations de William McIlvanney (51)


-- Cette Mme Stanley, dit Harkness, en se réchauffant à l'idée, elle me donne envie d'avoir une machine à remonter le temps.
-- Je vois qu'il va falloir réquisitionner des caleçons en zinc pour vous, dit Laidlaw. Avril est le mois le plus cruel.
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Leur discours était autant une définition d'eux-mêmes que de Tam. Eux qui, d'ordinaire, aimaient tant l'euphémisme, aimaient par-dessus tout qu'il leur fût accordé licence d'être généreux, et de se laisser habiter par l'hyperbole. Tam leur en avait fourni l'occasion. Ils étaient pleins de cette gratitude que l'on doit toujours à ceux qui nous offrent de nous-mêmes une perception plus vaste. Lorsqu'ils considéraient Tam Docherty, celui-ci les aidait à se définir.
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Il en conclut que c'était l'effet Laidlaw. Une journée avec lui suffisait pour bouleverser toutes vos idées préconçues et vous rendre étranger à vous-même. C'est qu'il était compliqué, le gaillard, et si vous essayiez de vous adapter à ses complications, vous redécouvriez les vôtres. 
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Tommy se trouvait là où tant de monde voulait que les homosexuels fussent, dans un ghetto d'auto-répugnance.
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Une nouvelle fois, il ressentit sa nature comme un paradoxe à la dérive. Il était un homme violent en puissance et avait horreur de la violence, quelqu'un qui croyait à la fidélité et était infidèle, un homme d'action qui souhaitait la paix. Il fut tenté d'ouvrir le tiroir de son bureau où il gardait Kierkegaard, Camus et Unamuno comme on cache de l'alcool. Au lieu de cela, il soupira bruyamment et mit de l'ordre dans les papiers sur son bureau. Il ne pouvait rien faire d'autre qu'habiter les paradoxes.
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Il aimait les livres mais, pour lui, ils étaient une sorte de nourriture psychique qui devait se transformer en énergie vitale.
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Je l'ai vu vaquer à ses petites affaires trop souvent - au cours de tous ces procès où l'on peut observer la stupéfaction qui grandit chez l'accusé tandis que se poursuit le cirque des mascarades légales. L'homme dans le box a le regard qui se voile avant de paniquer pour finalement céder le pas, englué dans les sables de la reddition. Il n'est pas fichu de comprendre un mot de ce qu'ils racontent. Il n'est plus dès lors capable de reconnaître ce qu'il est censé avoir fait. Eux sont les seuls à comprendre ce dont il s'agit. C'est leur jeu et leur partie. Lui fait le ballon, c'est tout.
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Ce regard, c’était vingt ans de mariage et ce qu’il contenait était bien plus compliqué que toutes les combines des services secrets. Il n’était plus question d’une fille morte ni de la police. Il était question d’autres morts. Il s’agissait de tout ce qu’une femme n’avait pu retirer d’une relation, et de la dignité qu’elle avait préservée en dépit de cela, il s’agissait de tout ce qu’un homme avait caché des promesses dont il ignorait probablement comment il avait pu les faire. Il s’agissait d’un orgueil préservé et d’orgueil perdu.
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C'était peut-être tout simplement qu'une fois né en Écosse, on recevait le remords en étrennes et à la majorité, des actions de Calvin et Cie, si bien qu'une grande partie de l'énergie qu'on dépensait se traduisait en retour par de la culpabilité. 
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Milligan allait et venait méticuleusement dans un passé déjà mort, comme quelqu'un qui laboure un cimetière, tandis que Mme Lawson avait l'attention constamment détournée par les os qu'il déterrait accidentellement.
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Au Gai Luron, le pub préféré de John Rhodes, dans le district de Calton, là où commence - certains disent finit - l'East End de Glasgow, il y avait comme qui dirait foule. Il y avait Macey et puis Dave McMaster et Hook Hawkins. Les autres, c'était juste John Rhodes.
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- On sait où un crime finit, expliqua aimablement Laidlaw.
Avec un cadavre, souvent, puis un procès et quelqu'un qui va en prison. Mais où commence-t-il? Cette question-là est bien plus épineuse. Si on pouvait remonter aux origines, peut-être serait-il possible d'agir en amont et d'empêcher les crimes de se produire.
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À ce moment-là, une jeune femme approcha en poussant lentement un landau, fascinée par le bébé à l’intérieur comme si elle avait inventé le premier bébé du monde. Pour elle, Laidlaw n’existait pas. Pour elle, rien n’avait d’importance excepté cette nouvelle vie qu’elle protégeait avec amour, et rien n’allait de travers tant qu’elle continuait à veiller au bien-être de son enfant.
« L’espérance est inépuisable », s’entendit-il dire à voix haute. »
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Il se demanda si Glasgow resterait toujours telle qu’elle était. Les choses allaient changer, sûrement; les emplois ne pouvaient pas continuer à disparaître, les gangs à devenir plus féroces, les gens à mener des vies de plus en plus difficiles.
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Il ne pleuvait pas tout à fait dehors, mais le crépuscule tombait, les phares des voitures et des bus éclairaient les piétons qui rentraient chez eux d’un pas lourd après le travail ou un arrêt au supermarché. Leur univers n’était pas le sien, et ils ne le remercieraient pas s’il leur offrait en partage. Il se demanda si Glasgow resterait toujours telle qu’elle était.
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Je voulais juste lui rouler une pelle…
– Le genre de pelle pour laquelle il faut une ruelle sombre
plutôt qu’un arrêt de bus ? »
Le jeune homme fusilla Laidlaw du regard. « On a trouvé
un mort, au cas où ça vous intéresserait.
– Tout m’intéresse, mon gars. Chez moi, c’est une maladie. Vous n’avez pas reconnu la victime ?
– C’est ça, alors ? Une victime ? » Moira Macrae dévisageait Laidlaw avec de grands yeux. « On n’était pas sûrs…
– Il a été poignardé, c’est tout ce qu’on sait pour l’instant. L’autopsie demain nous en dira plus, espérons-le. On
pense qu’il s’appelle Bobby Carter. Ce nom vous dit quelque
chose ? »
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– C’est la première fois que vous sortez en tête à tête ?
– La deuxième. »
Laidlaw fit mine d’admirer le décor. « Tu sais comment impressionner les femmes, hein, Davie ?
– On a mangé chinois...
– Et ensuite, ici, pour un dernier petit verre, plutôt que Chez Joanna’s ou au Muscular Arms. » Laidlaw hocha le menton pour montrer qu’il approuvait.
« Après quoi j’imagine que la ruelle, c’était ton idée ? Vous habitez encore chez vos parents, tous les deux, pas moyen d’être tranquilles à l’intérieur. Le temps n’était pas terrible ce soir, mais bon, quand on n’a pas le choix…
– Il a dit que c’était un raccourci, déclara Moira en croisant les bras, formant comme une barricade impossible à abattre.
– Je voulais juste lui rouler une pelle…
– Le genre de pelle pour laquelle il faut une ruelle sombre plutôt qu’un arrêt de bus ? »
Le jeune homme fusilla Laidlaw du regard.
« On a trouvé un mort, au cas où ça vous intéresserait.
– Tout m’intéresse, mon gars. Chez moi, c’est une maladie. Vous n’avez pas reconnu la victime ?
– C’est ça, alors ? Une victime ? » Moira Macrae dévisageait Laidlaw avec de grands yeux. « On n’était pas sûrs…
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Après un bref coup d’œil au cadavre, Lilley et Laidlaw confièrent la scène de crime aux techniciens et poussèrent la porte du Parlour. Une ambulance ainsi que deux voitures de police étaient déjà rangées le long du trottoir, gyrophares en marche. Tels des signaux de fumée, elles avaient fait sortir de leurs tipis les membres des tribus locales. Le Parlour y gagnait une clientèle temporaire. Mais une table se détachait des autres et bénéficiait d’un statut particulier. Y étaient assis deux jeunes gens, un homme et une femme qui ne resteraient pas longtemps ensemble, à en juger par leur langage corporel. Pendant que Lilley se dirigeait vers le comptoir, Laidlaw s’installa en face du couple.
« Je m’appelle Laidlaw, dit-il, je suis enquêteur de police. C’est vous qui avez trouvé le corps ? »
Ils répondirent par deux hochements de la tête, les yeux fixés sur la multitude de verres posés devant eux.
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– On sait où un crime finit, expliqua aimablement Laidlaw.
Avec un cadavre, souvent, puis un procès et quelqu’un qui va en prison. Mais où commence-t-il ? Cette question-là est bien plus épineuse. Si on pouvait remonter aux origines, peut-être serait-il possible d’agir en amont et d’empêcher les crimes de se produire.
– La prévention de la criminalité, ça existe déjà. »
Laidlaw secoua la tête. « Ce ne sont pas des flics comme
vous et moi qu’il faut, mais des sociologues et des philosophes. D’où les bouquins…
– J’aimerais bien voir Socrate patrouiller les cités de
Gallowgate un soir de match entre les Celtic et les Rangers.
– Moi aussi, ça me plairait. Vraiment. »
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« Parlant de bouquins, dit Lilley, je suis passé devant votre bureau… Ça change du Droit criminel ou des Règles de circulation routière… »
Laidlaw esquissa un sourire. « Unamuno, Kierkegaard et Camus.
– C’est pour nous rappeler que vous êtes allé à la fac ?
– Je n’y suis resté qu’un an, et je n’ai pas particulièrement envie de le crier sur les toits.
– Pourquoi ces livres, alors ?
– On sait où un crime finit, expliqua aimablement Laidlaw. Avec un cadavre, souvent, puis un procès et quelqu’un qui va en prison. Mais où commence-t-il ? Cette question-là est bien plus épineuse. Si on pouvait remonter aux origines, peut-être serait-il possible d’agir en amont et d’empêcher les crimes de se produire.
– La prévention de la criminalité, ça existe déjà. »
Laidlaw secoua la tête.
« Ce ne sont pas des flics comme vous et moi qu’il faut, mais des sociologues et des philosophes. D’où les bouquins… »
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