AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Inspecteur Laidlaw tome 4 sur 4

Fabienne Duvigneau (Traducteur)
EAN : 9782743661755
Payot et Rivages (14/02/2024)
3.84/5   29 notes
Résumé :
Glasgow, octobre 1972. Lorsqu'un cadavre en costume est découvert dans une ruelle sombre à l'arrière du pub Le Parlour, Il est aussitôt identifié : Bobby Carter, l'avocat qui mettait ses talents au service de la pègre. Enfin, de l'un de ses chefs, Cam Colvin. De l'avis général, ce qui est arrivé à Bobby Carter n'a rien de surprenant.

Le jeune policier Jack Laidlaw est lui aussi précédé d'une solide réputation. Il a tendance à travailler en solitaire e... >Voir plus
Que lire après Rien que le noirVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'imagine bien dans quel état de fébrilité a pu être Ian Rankin lorsque l'épouse de William McIlvanney lui a demandé de terminer le manuscrit en cours lors de son décès. Il a dû être trop honoré car on sait que Rankin est un fan, un grand admirateur du père de ce que l'on nomme le Tartan Noir, les romans policiers écossais. Et terminer une espèce de préquel aux enquêtes de Jack Laidlaw, enquêteur fétiche de McIlvanney, ça ne doit pas être une mince tâche. Tâche ici exécutée, à mon humble, avis avec le plus grand des respects, ça se sent, et tout à fait dans la lignée de McIlvanney. Pour ma part, je ne saurais dire ce qui a été écrit par l'un ou par l'autre.
Donc nous avons Laidlaw, jeune inspecteur, jeune père de famille, déjà électron libre, impertinent, à la limite de la condescendance et du mépris, bref une forte tête pas nécessairement des plus sympathiques comme personnage mais intelligent et persévérant, qui doit enquêter sur un meurtre.
Un avocat associé à un gang pégreux, bras droit d'un truand bien connu, se fait assassiner et bien sûr on craint une guerre des gangs dans les rues de Glascow.
Nous sommes donc à sillonner les quartiers/clans de la ville à une époque enfumée et alcoolisée comme j'aime me l'imaginer. Chapeau sur la tête, regard sombre, toujours prêt à cogner, cigarette au coin de la bouche, verre de whisky pas très loin, Humprey Bogart quoi !
Ian Rankin a su poursuivre le travail entamé par McIlvanney avec brio et nous livrer un polar noir, classique dans sa forme et dans son intrigue. Un antépisode des enquêtes de Jack Laidlaw très efficace.
McIlvanney et Rankin, le maître et l'élève. Deux grands du Tartan Noir.
J
Commenter  J’apprécie          403
Il fallait un auteur de la trempe de Ian Rankin pour terminer l'ultime roman noir de l'écossais William McIlvanney décédé pendant la rédaction de cette enquête de Jack Laidlaw, son flic fétiche de Glasgow qui évolue dans les années soixante-dix. On le découvre ici au début de sa carrière, marié, père de trois jeunes enfants et déjà très indépendant de sa hiérarchie et de ses collègues. L'assassinat d'un avocat spécialisé dans la protection fiscale et juridique d'un truand notoirement connu suscite bien des questions et inquiète aussi bien la pègre que les autorités qui craignent une guerre des gangs. Personnalité complexe aux nerfs à fleur de peau, Laidlaw impose sa méthode et son individualisme pour résoudre cette enquête dans le marigot des gangs de Glasgow. Un roman noir classique mais efficace !
Commenter  J’apprécie          360
Dans le tote bag polar de Sylviane
Préquel de la trilogie des enquêtes de Jack Laidlaw, Rivages noirs.
Avril 2022- The dark remains, traduit par Fabienne Duvigneau.
les titres de la trilogie : Laidlaw, Les papiers de Toby Weitch, Etranges loyautés (Rivages noirs , réédités en poche).

Pour savoir à quelle époque se situe l'intrigue du roman « Rien que le noir », on écoute la radio dans la voiture des policiers Jack Laidlaw et Bob Lilley. On y entend Kissinger parlait de la guerre au Vietnam. William McIlvanney ou Ian Rankin nous donnent deux autres indices, deux films, sortis en 1972 : le Parrain de Francis Ford Coppola et Cabaret, réalisé par Bob Fosse.
Ce matin, j'écoute aussi la radio et j'apprends que plus 7000 pubs ont fermé en Angleterre et au Pays de Galles. Aujourd'hui Les propriétaires de ces pubs ne font plus que 40% de leur chiffre d'affaires.
Cette nouvelle n'évoque pas la situation actuelle des pubs en Ecosse. Nous sommes donc en 1972, il y a encore des pubs ouverts pour recevoir des gangsters avec montre et gourmette en or, flanqués de leur garde du corps. Ils jouent aux cartes avec leur acolytes au surnoms évocateurs (Spanner, clé à Molette en français). On y boit de la bière et du whisky allongé avec de l'eau. Les inspecteurs de police les rencontrent dans les arrières – salles pour mener l'enquête sur l'assassinat de Bobby Carter. Avocat, il était au service d'un des chefs de la pègre Cam Colvin. Son corps, poignardé, a été abandonné dans les poubelles de l'arrière-cour…d'un pub, le Parlour, territoire de Charles Rhodes, ennemi de Cam Colvin.
Une tension s'installe notamment entre ces deux chefs de gang. La police doit oeuvrer au plus vite pour retrouver l'assassin et éviter une nouvelle guerre des gangs.
J'ose le dire mais je n'ai pas encore lu les deux autres romans de la trilogie et je ne connais pas le personnage de Jack Laidlaw. Dans ce préquel, c'est une enquête de jeunesse où son caractère sombre est déjà affirmé. Je découvre un inspecteur, érudit, (il a des livres sur son bureau et cite des poètes pour justifier son raisonnement), électron libre qui n'en fait qu'à sa tête. Etrange personnage, qui pour réfléchir à son enquête, prend des bus et des taxis, préfère dormir à l'hôtel plutôt que rentrer chez lui, retrouver sa femme et ses enfants. Il passe outre les ordres de sa hiérarchie.
La police interroge les gangsters, les gangsters règlent leurs comptes mais Jack Laidlaw prend le temps d'observer et de rencontrer des personnes, qui semblent éloignées de ce monde de méchants.
Lorsque William McIlvanney est décédé, Ian Rankin, admirateur de cet auteur a repris, à la demande de la veuve de William McIlvanny l'écriture du roman pour le terminer.
Je ne peux pas m'avancer sur la part de l'un ou l'autre des auteurs dans ce récit.
Mais cela m'a donné envie de lire les deux autres titres pour retrouver Jack Laidlaw et continuer la visite de Glasgow.
A sa façon, John Rebus, l'inspecteur des enquêtes écrites par Ian Rankin, avec son caractère impossible, bien qu'il soit dans un commissariat d'Edimbourg, n'est pas si éloigné de Jack Laidlaw. Et c'est aussi avec plaisir que je lirai un nouveau titre de Ian Rankin.


Lien : https://collectifpolar.fr/20..
Commenter  J’apprécie          100
McIlvanney est le précurseur du polar écossais. Ian Rankin est de ceux qui ont pris la suite… Il a accepté la mission périlleuse d'achever un manuscrit du premier, décédé en 2015

Etant amateur de ces 2 auteurs, je ne pouvais manquer ce récit dans lequel on retrouve Jack Laidlaw, héros de la trilogie de McIlvanney, en octobre 1972. Une enquête de jeunesse donc pour un personnage dont on comprend déjà les caractéristiques : franc-tireur, intelligent et cultivé, droit et observateur mais pas très doué pour le respect de la hiérarchie ou la vie domestique.

McIlvanney est le premier à avoir utilisé le polar pour explorer la société écossaise et la condition humaine. C'est bien de cela qu'il s'agit dans « Rien que le noir ». Un membre d'un gang est retrouvé poignardé dans une ruelle devant un pub appartenant à un autre gang, rival. L'enquête va devoir fouiller ce monde particulier, celui des bandes qui se battent pour leur territoire, gangsters à la légende plus ou moins vérifiable… C'est en tous cas le choix de l'inspecteur principal Mulligan. Laidlaw, lui, suit son propre chemin, il fouine, questionne, observe, réfléchit…

Ian Rankin signe là un hommage incontestable à celui qui lui a montré la voie du « Tartan noir ». Rien dans l'écriture ne permet de savoir qui a écrit quoi… C'est fluide, bien écrit et Laidlaw est un gars qu'on a envie de suivre dans tous les pubs de Glasgow. « Rien que le noir », un retour en forme d'épitaphe.
Commenter  J’apprécie          90
Glasgow by night

Après qu'un destin funeste ait frappé William McIlvanney, le créateur original du personnage de Jack Laidlaw, c'est Ian Rankin, un autre grand nom du polar anglo-saxon, qui a repris en main le manuscrit afin de narrer l'une des premières enquêtes de ce personnage dont j'ai fait la découverte avec cet ouvrage.

D'emblée on ne peut pas dire que ce fût le coup de foudre entre Laidlaw et moi. Ce personnage au fort caractère m'est apparu arrogant, prétentieux et acariâtre. Il ne cherche même pas à faire connaissance avec ses nouveaux collègues qu'il dénigre immédiatement.

Son rapport à la hiérarchie est simple, ses supérieurs sont des incapables qui ne possèdent pas sa vision des choses et ne méritent donc que son dédain. Son impertinence pourrait le faire passer pour un rebelle intransigeant, ce qui est sans doute le but des auteurs, mais ne fait que mettre en avant son ego agressif et son complexe de supériorité.

Difficile de savoir si Laidlaw est décrit comme ça dans la trilogie originale de McIlvanney ou s'il s'agit d'un apport de Rankin mais le fait est que, à part ses talents d'enquêteur solitaire, rien n'est fait pour le rendre sympathique.

En passant outre mon aversion pour le personnage principal j'ai tout de même apprécié cette enquête dans les bas fond de Glasgow. L'intrigue est d'un classicisme absolue mais solide. Une galerie de personnages peu recommandables, convaincante à défaut d'être originale, nous est dépeinte tout au long de cette intrigue où les loups sont sur le point de s'entredévorer.

Il ne me reste maintenant plus qu'à découvrir si Laidlaw est d'un naturel plus avenant sous la seule plume du regretté McIlvanney ou si vraiment, lui et moi, on n'est pas fait pour s'entendre.

Lien : https://culturevsnews.com/
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (3)
LeMonde
25 avril 2022
A sa mort, en 2015, William McIlvanney, le parrain du polar écossais, laissait une ébauche de roman. Ian Rankin, qui lui doit sa vocation, l'a parachevé
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
22 avril 2022
À sa mort en 2015, le parrain du polar écossais laissait des notes pour un roman que son disciple Ian Rankin a achevé, sans le trahir.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Telerama
17 avril 2022
Repris en main par son digne héritier, ce roman noir qui fleure bon le vieux whisky nous entraîne au cœur de la pègre de Glasgow.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'est pas une ville. c'est une gueule de bois, déclara Laidlaw à voix basse. Une lendemain où on ne se rappelle même pas ce qu'on a commandé la veille. S'amuser , d'accord, mais les conséquences sont toujours un choc pour l'organisme et Glasgow n'est qu'une série de conséquences, chaque jour de la semaine.
Commenter  J’apprécie          100
– C’est la première fois que vous sortez en tête à tête ?
– La deuxième. »
Laidlaw fit mine d’admirer le décor. « Tu sais comment impressionner les femmes, hein, Davie ?
– On a mangé chinois...
– Et ensuite, ici, pour un dernier petit verre, plutôt que Chez Joanna’s ou au Muscular Arms. » Laidlaw hocha le menton pour montrer qu’il approuvait.
« Après quoi j’imagine que la ruelle, c’était ton idée ? Vous habitez encore chez vos parents, tous les deux, pas moyen d’être tranquilles à l’intérieur. Le temps n’était pas terrible ce soir, mais bon, quand on n’a pas le choix…
– Il a dit que c’était un raccourci, déclara Moira en croisant les bras, formant comme une barricade impossible à abattre.
– Je voulais juste lui rouler une pelle…
– Le genre de pelle pour laquelle il faut une ruelle sombre plutôt qu’un arrêt de bus ? »
Le jeune homme fusilla Laidlaw du regard.
« On a trouvé un mort, au cas où ça vous intéresserait.
– Tout m’intéresse, mon gars. Chez moi, c’est une maladie. Vous n’avez pas reconnu la victime ?
– C’est ça, alors ? Une victime ? » Moira Macrae dévisageait Laidlaw avec de grands yeux. « On n’était pas sûrs…
Commenter  J’apprécie          10
« Toutes les villes regorgent de crimes. Elles en sont le terreau. Rassemblez suffisamment de personnes en un même endroit et, invariablement, la malveillance se manifestera d’une manière ou d’une autre. Telle est la nature de la bête. En général, elle dort, tapie sous la conscience du citoyen lambda. Nos soucis quotidiens obscurcissent le sens aigu que nous pourrions avoir du danger. C’est seulement par intermittence (lorsque, par exemple, se produit une catastrophe comme Ibrox1 ou qu’un Bible John2 s’étale à la une des journaux) que les gens mesurent à quel point ils frôlent à chaque instant un danger potentiel. Ils perçoivent parfois avec une plus grande acuité qu’une menace étrange, omniprésente, rôde à la lisière de ce qui paraît la normalité. Leur revient à nouveau l’impression que nous marchons sur une membrane d’une extrême minceur, à travers laquelle nous sommes susceptibles à tout moment de passer et de basculer dans un monde de ténèbres. 
Commenter  J’apprécie          10
« Parlant de bouquins, dit Lilley, je suis passé devant votre bureau… Ça change du Droit criminel ou des Règles de circulation routière… »
Laidlaw esquissa un sourire. « Unamuno, Kierkegaard et Camus.
– C’est pour nous rappeler que vous êtes allé à la fac ?
– Je n’y suis resté qu’un an, et je n’ai pas particulièrement envie de le crier sur les toits.
– Pourquoi ces livres, alors ?
– On sait où un crime finit, expliqua aimablement Laidlaw. Avec un cadavre, souvent, puis un procès et quelqu’un qui va en prison. Mais où commence-t-il ? Cette question-là est bien plus épineuse. Si on pouvait remonter aux origines, peut-être serait-il possible d’agir en amont et d’empêcher les crimes de se produire.
– La prévention de la criminalité, ça existe déjà. »
Laidlaw secoua la tête.
« Ce ne sont pas des flics comme vous et moi qu’il faut, mais des sociologues et des philosophes. D’où les bouquins… »
Commenter  J’apprécie          10
Après un bref coup d’œil au cadavre, Lilley et Laidlaw confièrent la scène de crime aux techniciens et poussèrent la porte du Parlour. Une ambulance ainsi que deux voitures de police étaient déjà rangées le long du trottoir, gyrophares en marche. Tels des signaux de fumée, elles avaient fait sortir de leurs tipis les membres des tribus locales. Le Parlour y gagnait une clientèle temporaire. Mais une table se détachait des autres et bénéficiait d’un statut particulier. Y étaient assis deux jeunes gens, un homme et une femme qui ne resteraient pas longtemps ensemble, à en juger par leur langage corporel. Pendant que Lilley se dirigeait vers le comptoir, Laidlaw s’installa en face du couple.
« Je m’appelle Laidlaw, dit-il, je suis enquêteur de police. C’est vous qui avez trouvé le corps ? »
Ils répondirent par deux hochements de la tête, les yeux fixés sur la multitude de verres posés devant eux.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de William McIlvanney (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William McIlvanney
William McIlvanney - Living With Words | GFF 2015 | The Skinny Magazine
autres livres classés : glasgowVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (82) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}