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Citations de William Styron (105)


Jusqu'à l'offensive de ma propre maladie et à son dénouement jamais je n'avais tellement réfléchi à la dimension inconsciente de mon travail (...) je commençai à voir clairement à quel point la dépression était, de nombreuses années durant, restée tapie à la périphérie de ma vie. Le suicide a toujours été un thème persistant de mes livres - trois de mes personnages majeurs ont mis fin à leurs jours. Relisant, pour la première fois depuis des années (...) des passages où mes héroïnes avancent en titubant par les chemins qui le mènent à l'abîme je fus abasourdi de constater avec quelle minutie j'avais créer le paysage de la dépression dans l'esprit de ces jeunes femmes, décrivant avec ce qui ne pouvait être que l'instinct (...), le déséquilibre psychique qui les entraînait vers leur perte.
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« Ici, en Amérique, les gens, en dépit de toutes les révélations, des photographies, des actualités, paraissaient encore ne pas savoir, sinon de la façon la plus vague, la plus superficielle, Buchenwald, Dachau, Auschwitz – rien d’autre que des d’absurdes slogans. » (p. 263)
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« Quel joli petit chef-d’œuvre de ruse as-tu bien pu inventer pour parvenir, toi, à sauver ta peau pendant que les autres s’évanouissaient en fumée ? As-tu triché, fermé les yeux, offert ton joli petit cul ? » (p. 382)
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« Il y a beaucoup d’antisémitisme en Pologne, ce qui fait que moi, j’ai affreusement honte et de multiples façons, comme toi, Stingo, quand tu éprouves cette misère en pensant aux gens de couleur du Sud. » (p. 151)
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- Oui,j'ai dû vendre ces quatre garçons parce que j'avais besoin d'argent....
...Je les ai vendus par désespoir, pour pouvoir me cramponner ici, sans but, quelques années encore. - Il fit un geste brusque avec son bras levé et il sembla passer la main sur ses yeux d'un rapide mouvement de colère. - Sûrement que l'humanité n'est pas encore née.
.... Comment pourrait-on expliquer autrement une cruauté aussi boiteuse, aussi gauche, aussi haïssable ? Même les sarigues et les mouffettes sont supérieures à nous ! Même les belettes et les mulots ont un respect instinctif pour les autres bêtes de leur espèce et de leur sang. Il n'y a que les insectes qui soient assez bas pour pour faire les bassesses que font les hommes - comme ces fourmis qui grouillent sous les tulipiers en été et entretiennent goulûment des petits pucerons verts à cause de la miellure qu'ils distillent. Oui, c'est bien possible que l'humanité ne soit pas encore née. Ah, que de larmes amères le Seigneur doit répandre quand il voit ce que les hommes font aux autres hommes! -
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Au camp, les gens de comportaient de manières très différentes, certains de façon lâche ou égoïste, d'autres avec beaucoup de bravoure et de noblesse. Il n'y avait pas de règle. Non. Mais c'était un endroit tellement abominable, Auschwitz, Stingo, tellement abominable qu'on a peine à y croire, qu'à dire vrai on n'avait pas le droit de dire que telle ou telle personne aurait dû faire preuve de plus de générosité ou de noblesse, comme dans l'autre monde. Si un homme ou une femme venait à faire quelque chose de noble, alors on pouvait les admirer comme on les aurait admirés n'importe où, mais les Nazis étaient des assassins et quand ils cessaient d'assassiner les gens c'était pour les transformer en animaux malades, si bien que les gens faisaient des choses qui n'étaient pas très nobles, et même s'ils se transformaient en animaux, eh bien, il fallait le comprendre, avec horreur peut-être, mais aussi avec pitié, parce que chacun savait qu'il suffirait d'un rien pour qu'il se comporte lui aussi comme un animal.
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La dépression est un dérangement de l'esprit si mystérieusement cruel et insaisissable de par la manière dont il se manifeste au moi, à l'intelligence qui lui sert de médium - qu'il échapperait pour un peu à toute description.
Aussi demeure-t-il pratiquement inconpréhensible pour qui ne l'a pas lui-même subi dans ses manifestations extrêmes, même si la tristesse, "le cafard" qui épisodiquement nous accablent et que nous attribuons à la tension de la vie quotidienne, sont à ce point répandus qu'ils permettent en réalitéà beaucoup de se faire une idée de la maladie dans sa forme la plus catastrophique.
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Et là nous sortîmes pour revoir les étoiles.
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La folie de la dépression est, en règle générale, l'antithèse de la violence. Certes c'est une tempête, mais une tempête des ténèbres. (p.73)
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Que jamais pourtant il ne soit mis en doute que la dépression, dans sa forme extrême, est folie. (p.72)
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Les spécialistes les plus honnêtes reconnaissent franchement qu'une dépression grave se prête mal à un traitement aisé.
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A n'en pas douter, la famine sexuelle est un élément essentiel pour comprendre la nature de la mystique militaire : un soldat privé de respirer l'odeur d'une femme au point d'en éprouver une véritable rage est le candidat parfait pour s'emparer d'une baïonnette et éviscérer sans états d'âme un représentant de l'Ennemi.
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-" Il n'y a aucune raison d'avoir peur de la mort, bredouilla-t-il d'une voix hachée et étranglée. C'est la vie qui est effrayante! La vie!"
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"Laisse ton amour ruisseler sur tout ce qui vit."...

....Car en fait Auschwitz ne vint-il pas bloquer le flot de cet amour titanesque, comme une fatale embolie bloque le flot sanguin de l'humanité ? Ou encore altérer totalement la nature de l'amour, au point de réduire à une absurdité l'idée qu'il est concevable d'aimer une fourmi, ou une salamandre, une vipère, un crapaud, une tarentule, un virus de la rage - ou même des choses belles et bénies - dans un monde qui a toléré que soit érigé le noir édifice d'Auschwitz ? Je ne sais.
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La souffrance occasionnée par une dépression grave est tout à fait inconcevable pour qui ne l'a jamais endurée et si dans de nombreux cas elle tue, c'est parce que l'angoisse qui l'accompagne est devenue intolérable.
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Explicit :
I had abominable dreams – which seemed to be a compendium of all the tales of Edgar Allan Poe : myself being split in twain by monstruous mechanisms, drowned in a whirling vortex of mud, being immured in stone and, most fearsomely, buried alive. All night long I had the sensation of helplessness, speechlessness, an inability to move or cry against the inexorable weight of earth as it was flung in thud-thud-thuding rhythm against my rigidly paralyzed, supine body, a living cadaver being prepared for burial in the sands of Egypt. The desert was bitterly cold.

When I awoke it was early morning. I lay looking straight up at the blue-green sky with its translucent shawl of mist; like a tiny orb or crystal, solitary and serene, Venus shone through the haze above the quiet ocean. I heard children chattering nearby. I stirred. 'Izzy, he's awake!''G'wan, yah mutha's mustache!''Fuuuck you!' Blessing my resurrection, I realized that the children had covered me with sand, protectively, and that I lay as safe as a mummy beneath this fine, envelopping overcoat. It was then in my mind I inscribed the words : 'Neath cold sand I dreamed of death/but woke at dawn to see/in glory, the bright, the morning star.

This was not judgment day– only morning. Morning : excellent and fair.
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Incipit :
In those days cheap apartments were almost impossible ti find in Manhattan, so I had to move to Brooklyn.
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- En tant que représentant d’une race injustement persécutée pendant des siècles pour avoir soi-disant crucifié le Christ, vous, oui, vous, bordel de Dieu, devriez pourtant savoir à quel point il est inexcusable de condamner isolément un peuple, et pour n’importe quel acte !
[...]
Et ceci vaut pour n’importe quel peuple, dis-je, bonté divine, même pour les Allemands !
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Il était quatre heures passées et déjà mon esprit était assailli par ses habituels tourments : panique, désintégration, sensation que mes processus mentaux sombraient peu à peu dans un flot délétère et innommable qui oblitérait toute réaction agréable au monde et à la vie.
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Si l'on compare notre savoir à la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, l'Amérique demeure inconnue; nous sommes toujours échoués là-bas sur la petite île des Bahamas. (p.24)
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