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Critiques de Yaa Gyasi (425)
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No home

Qu'ajouter de plus aux belles critiques postées à propos de ce livre ?

Une révélation dans le style, dans la narration, mais aussi dans cette histoire bouleversante, romanesque, historique contée sans larmoiement, sans manichéisme ,sans animosité sur la vie de deux demi soeurs ( Effia et Esi ) nées au XVIII éme siécle d'une même mère : Maama qui a été obligée d'abandonner la première suite à un incendie et qui a eu la seconde d'un mariage avec un Ashanti ( comme elle ).

Effia va se marier avec un "blanc ", et sa lignée va prospérer, se cultiver dans le confort et la prospérite sur le continent africain, alors qu'Esi , qui a été vendue comme esclave va avoir un parcours chaotique aux US.

Chaque chapitre présente un personnage de ces 2 lignées ( merci à l'arbre généalogique joint ! ) qui vont évoluer en parallélle...mais qui vont être confrontées à la traite des humains, à l'esclavage, au racisme, au métissage, à la souffrance, à la peur, à la misère, à la drogue..mais aussi à l'amour.

En fin de récit, le collier de perles "noires" donné par Maama à ses filles va recréer le lien entre Marjorie ( lignée d'Effia ) et Marcus ( lignée d'Esi )...c'est un symbole de la transmission au travers du temps ( des siècles ), au travers de l'espace ( l'Afrique et les US ), une volonté de perpétuer les origines ( aussi immuables et précieuses que les perles ), la fiérté d'appartenir quoiqu'il advienne à la terre Ghanéenne comme Yaa Gyasi qui rend par ce récit un vibrant hommage à tous les siens !

Voir la citation annexée
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No home

Quel roman historique ! J'ai clairement frôlé le coup de cœur ; ce livre est dur à lâcher une fois entamé.



On démarre ce récit au milieu du XVIIIe siècle, sur la Côte de l'or au Ghana d'aujourd'hui.



Effia, rejetée et battue par sa mère, sera mariée  contre son gré à un soldat britannique, commandant du Fort Cape coast. Là, sont amenés et enfermés dans les sous-sols les esclaves qui embarqueront bientôt pour de lointaines contrées. Parmi ces esclaves Esi, victime des guerres qui vendent leurs prisonniers au plus offrant.

Ce qu'Effia et Esi ignorent c'est qu'elles sont demi-soeurs.



Deux jeunes femmes, deux histoires, deux familles.

On démarre au XVIIIe siècle pour finir de nos jours, en descendant ces 2 arbres généalogiques intimement liés. Nous vivons en Afrique pour la lignée d'Effia et en Amérique pour Esi.



L'autrice décrit, raconte. Elle est factuelle et cette écriture nous fait plonger dans l'histoire, et nous permet de développer notre propre empathie pour chaque personnage. L'esclavage, la vision des noirs aux États-Unis, en Angleterre, est un sujet difficile qu'elle a réussi à exploiter majestueusement.



Un roman bouleversant que je conseillerais à tous ! 🤍
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No home

Comme très souvent, je n’ai pas lu la 4e de couverture, mais j’ai lu beaucoup de retour de lecture très sympa sur ce livre. Et puis cela faisait un petit moment qu’il était dans la PAL. Oups !



J’ai donc sauté à pieds joints dans ce roman. J’ai beaucoup aimé sa façon de raconter cette histoire familiale. Il y a l’un des personnage qui m’a un peu plus marqué que les autres. Il y a un petit coté prévisible qui m’a un peu gêné, mais en même temps, a certain moment j’oubliais que ce moment arriverait.



Mais dans l’ensemble, j’ai trouvé vraiment bien.

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Sublime royaume

L’arrivée de sa mère dépressive chez elle plonge Giffy dans ses souvenirs.

Alors qu’elle n’a que onze ans, l’enfance s’est brusquement arrêtée avec le décès de Nana, son frère adoré, mort d’une overdose, entraînant leur mère dans un sévère dépression qui la cloue au lit.

« Je devins silencieuse et ma mère devint folle. »



Dépression et addiction, deux maladies traitées dans Sublime Royaume avec délicatesse, par le prisme de leur impact sur l’entourage. Quand les tragédies déroutent, quand l’impuissance, la culpabilité, la honte face à la souffrance des siens s’entremêlent, comment retrouver du sens et du souffle ? La mère cherche les réponses dans la religion. La fille, qui adressait son journal intime à Dieu, s’en détourne pour les sciences : « J’avais troqué le pentecôtisme de mon enfance contre cette nouvelle religion, cette nouvelle quête. »



Dans Sublime Royaume, une autre distance se creuse entre mère et fille, dans l’expérience identitaire cette fois, subtilement abordée par Yaa Gyasi : comment parler avec sa mère, qui lui a transmis une culture ghanéenne loin du pays, de ce qu’est être une femme, noire, scientifique, aux États-Unis ?

« Sublime royaume » évoque la place des femmes noires dans la société américaine, sur la recherche scientifique, le multiculturalisme. Sur la foi également, que ce soit en Dieu, en la science ou en soi pour tenter d’améliorer la vie des autres mais aussi la sienne en acceptant l’histoire familiale.

Une sublime lecture.



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Sublime royaume

Un très beau roman sur la difficulté de cette femme, Gifty, 28 ans, née aux Etats-Unis de parents ghanéens, à concilier son éducation, pétrie de religion, ses racines (qu'elle ne connait que très peu), ses études scientifiques, le poids de la mort de son frère, de l'abandon de son père et de la maladie de sa mère.

Pourquoi cherche-t-elle à comprendre ce qui dans un cerveau pousse/retient un individu (dans son étude des souris) à/d'aller vers un plaisir, une récompense malgré un mal inévitable?

C'est bien écrit et passionnant. Un deuxième roman de cette auteure que j'ai un peu moins aimé que le premier (doit4.5 étoiles) mais un très bon moment de lecture.

Merci à Massé critique/Babelio et aux éditions Calmann-Lévy pour ce cadeau.
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Sublime royaume

La famille de Gifty vivait au Ghana avant de gagner à la loterie de la carte verte : le couple vient alors s’installer dans l’Alabama dans l’espoir d’assurer un plus bel avenir à leur tout jeune fils, Nana. Leur deuxième enfant, Gifty, nait aux Etats-Unis. Elle est la narratrice du roman ; jeune adulte, elle est chercheuse en neurologie et passe le plus clair de son temps à mener des expériences sur des souris de laboratoire, essayant ainsi de résoudre le mystère de ce qui est arrivé à son frère. Elle doit également s’occuper de sa mère, anéantie par la dépression…

Mon attente était grande vis-à-vis du nouveau roman de Yaa Gyasi, No home étant pour moi un des plus grands romans américains parus ces dix dernières années. Sublime royaume est un roman plus intimiste, se focalisant sur les difficultés à survivre à un deuil terrible. Gifty se livre par petites touches au récit de son enfance, en alternance avec le présent.

Le roman est très touchant, on est ému notamment par l’acharnement de Gifty qui cherche à comprendre grâce à la science les maux de sa famille ; en se livrant à des expériences sur des souris elle cherche la réponse à une question : Pourquoi Nana ne s’est-il pas arrêté ? Pourquoi n’a-t-il pas guéri pour l’amour de nous ? De moi ?

Mais au-delà d’une histoire familiale tragique le roman s’attache à parler de sujets sociétaux. Le poids de la religion, le racisme, l’abus de prescription d’opioïdes entrainant vite une dépendance... Autant de sujet traités avec délicatesse.

J’émettrais cependant une petite réserve : Sublime royaume était à l’origine une nouvelle, et il est perceptible que l’autrice a eu besoin de délayer son propos pour en faire un roman. Mais j’ai beaucoup aimé la belle écriture de Yaa Gyasi retrouvée ici avec plaisir.

Une lecture touchante, mais qui n’est pas le coup de cœur que j’attendais.

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Sublime royaume

Gifty, américaine d’origine ghanéenne est une jeune chercheuse en neurologie. Elle fait des expériences sur des souris pour étudier le fonctionnement du cerveau. Sa mère, qu’elle a accueillie chez elle, est atteinte de forte dépression, elle ne parle pas, reste allongée toute la journée, et se nourrit très peu.



C’est grâce à des allers et retours incessants entre le présent, le passé lointain et le passé plus proche que le lecteur va découvrir la raison pour laquelle la fille a choisi cette voie universitaire. L’addiction, thème central du roman, est le fil qui relie le métier de la fille à la maladie de la mère et la mort du frère.



La mère est profondément croyante et Gifty se pose de multiples questions quant à l’existence de Dieu, la pratique religieuse, et les liens entre son orientation professionnelle et son éducation religieuse.



Le pied planté entre deux manières de voir le monde, Gifty a du mal à se faire une place dans cette société américaine, avec ce racisme latent, présent en filigrane tout au long du texte.



J’avoue n’avoir pas suivi avec grand intérêt les innombrables moments passés au sein de la congrégation, au milieu des prières, et j’ai eu bien du mal à ne pas sauter certains passages. J’ai lu ce roman du bout des yeux, sans être vraiment captivée. Est-ce dû à l’écriture ? Aux situations répétitives ? Aux litanies de la mère concernant Dieu ? A cette narration à la première personne un peu trop lisse à mon goût qui relate des faits ou qui s’interroge sans laisser percer d’émotion ? Au milieu de tant de dépression, on se sent soi-même sans énergie, on suit sans plaisir mais sans déplaisir non plus les réflexions de cette jeune femme qui a bien du mal à communiquer avec sa mère, mais aussi avec son frère.



J’ai attendu son voyage au Ghana en me disant que cela allait apporter un peu de couleurs à l’ensemble, et je suis restée sur ma faim.



Il m’est très difficile de définir précisément les raisons de mon indifférence vis-à-vis de ce texte, l’incommunicabilité, un autre thème important du roman, m’a touchée de plein fouet.



J’avais beaucoup aimé No home, mais là, le charme n’a pas opéré. Je n’ai pas pu accéder au sublime royaume (même si j’ai apprécié certains passages). Quel dommage !




Lien : https://krolfranca.wordpress..
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No home

Aux premières pages de ce livre, j'ai cru relire quelque chose comme Bakhita, qui m'avait beaucoup émue. Mais relire une histoire semblable ne me disait trop rien. Et puis je me suis accrochée, et au fil des chapitres, qui retracent en quelques pages l'histoire d'une personne de ces familles si proches et si lointaines à la fois, j'ai enfin vu la profondeur de cette ouvrage. Changer de personnage à chaque chapitre est un pej déroutant au départ, mais puisqu'il s'agit de deux familles, les histoires se mêlent et avancent au fil du temps. Au fil de l'évolution de l'esclavage sur la côte d'Or, et du racisme et de la ségrégation aux États-Unis, on découvre des histoires singulières qui pourtant représentent toute une génération noire.

J'ai terminé ce livre enchantée, tant par l'écriture posée, que par les destins mystérieux savamment mêlés.

Le seul point négatif que j'ai trouvé est la déception, presque à chaque chapitre, d'y trouver toujours de la souffrance et une vie brisée, car j'ose espérer que ce n'était pas toujours le cas.
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Sublime royaume

un couple désargenté s'exile du Ghana aux EU, une petite fille naît alors que son frère, né au Ghana est encore petit; ils sont toujours pauvres et le père repart au pays dont il ne reviendra jamais...la mère élève seule ses deux enfants avec sévérité. Les anti douleurs prescrits après un accident de sport conduisent à une dépendance, le jeune homme, après une cure de désintoxitation replonge et meurt d'une over dose; soeur et mère perdent pied; la jeune fille est envoyée un temps au Ghana où elle découvre que son père est indifférent à la mort du fils et à la tentative de suicide de son ex-épouse. Etre noire aux UE, être une femme brillante dans ses recherches n'est pas simple; elle travaille sur le cerveau des souris (auxquelles elle est attachée); elle a aussi une vie religieuse compliquée, très pieuse, elle écrit à son "cher dieu" avant de perdre la foi.

J'ai aimé l'écriture et les questions que se pose la jeune femme par rapport à la religion, son frère et sa mère. On vit ses tourments!
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No home

J'ai acheté ce roman il y a déjà un an, sur les recommandations de plusieurs blogueuses, dont Marinette et Scarlett. Comme d'habitude, je me suis plus fiée à mon instinct qu'à la quatrième de couverture de ce roman et j'ai donc pu découvrir cette histoire magnifique sans aucun à priori.



A travers une fresque familiale complexe, Yaa Gyasi nous raconte d'abord le destin de deux femmes mais également celui d'un pays et d'un peuple entier.

Avant de commencer ce livre, je ne connaissais rien de l'histoire du Ghana ou de la Côte de l'Or et encore moins du trafic d'esclave qui s'y est déroulé. Je suis contente d'avoir pu en apprendre plus sur cette partie méconnue de l'histoire - du moins, de mon point de vue.



A chaque chapitre, nous découvrons la vie d'un des descendants d'Effia et Esi. Les premiers au plein coeur du Ghana influencés par les guerres entre les peuples Fanti et Ashanti et la colonisation britannique, les seconds aux Etats-Unis, devant faire face à l'esclavage puis au racisme.



Chaque personnage est différent des autres, même si les traditions familiales restent ancrées en chacun d'eux. Il y a évidemment des protagonistes auxquels on s'attache plus, suivant nos affinités, mais tous ont quelque chose à nous raconter, un message à faire passer.



J'ai été frappée par la vivacité de la plume de l'autrice. Celle-ci décrit avec force détails les événements qui forgent ses personnages, qu'ils soient positifs ou négatifs. On ressent avec eux toutes les émotions qui les traversent et on ne peut s'empêcher de ressentir un élan de compassion à leur égard.



No Home est typiquement le genre de roman qui nous fait ressentir énormément d'émotions, mais qui nous fait également réfléchir sur nos propres privilèges. C'est typiquement le genre d'histoire dont on ne ressort pas indemne.



En conclusion, ce roman m'aura permis d'en apprendre plus sur un pan de l'histoire que je connais assez peu, tout en m'offrant une tonne d'émotions à ressentir durant cette lecture. Comme je l'ai dit, c'est le genre de roman dont on ne ressort pas indemne, et je pense que c'est une raison supplémentaire pour le lire.
Lien : http://www.cranberriesaddict..
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No home

Ce roman nous emporte à travers les époques et les lieux en déroulant l’histoire des descendants de deux sœurs ghanéennes, l’une ayant épousé un Blanc esclavagiste, l’autre vendue comme esclave et envoyée de l’autre côté de l’Atlantique… Les chapitres fonctionnent par duo d’époque, du 18ème siècle à nos jours : génération par génération, l’autrice nous dépeint le quotidien d’une part d’Afro-descendant.e.s aux Etats-Unis et d’autre part de familles de tribus ghanéennes.



Y’a-t-il besoin de préciser à quel point ce roman est passionnant et apprend à ses lecteurs et lectrices nombre de choses ?

J’étais déjà familiarisée avec les conditions de l’esclavage aux Etats-Unis, le racisme aux 19ème et 20ème siècles… mais je me suis tellement immergée dans les histoires des différents personnages que j’ai été émue et pleine de rage à de nombreuses reprises. Esclaves, descendant.e.s d’esclaves, rien n’est épargné à ces pauvres personnes, privées de patrie et de dignité pendant plusieurs siècles !

Connaissant moins la culture des tribus ouest-africaines, qui plus est à autant d’époques différentes, les chapitres concernés m’ont particulièrement intéressée et parfois aussi déroutée. Un peu frustrée de ne pas mieux comprendre les relations entre les tribus, leur rôle dans le commerce triangulaire, etc, cela me donne envie de m’y pencher dans de futures lectures !



Les personnages sont tous très attachants et aux personnalités variées. Le roman est bien construit, je n’ai pas été frustrée de ne pas rester plus longtemps avec chaque personnage. En revanche, le fait que tout aille de mal en pis, génération en génération, m’a un peu déprimée… Pour cette raison, j’ai eu souvent besoin de faire de petites pauses entre chaque chapitres, pour digérer tout le mal qui arrive à certains personnages.



J’ai particulièrement été sensible au message de l’autrice, sur le fait de grandir en connaissant ses racines et les problèmes que le manque (ou, au contraire, le poids) d’une identité culturelle peut engendrer, psychologiquement.



Clairement, c’est un roman que je vous recommande ! Soyez averti.e.s : il est un peu dur par moments, mais il vaut vraiment le coup…

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No home

Ce roman raconte de façon historique (à travers plusieurs générations) de sujets forts et notamment l'esclavage avec une forme assez originale.

En effet, chaque chapitre concerne une nouvelle famille, des descendants d'Effia ou d'Esi.

Je dirai que la forme notamment m'a parfois un peu perdue. D'une part, je n'ai pas eu le temps de m'accrocher aux divers personnages dont certains me touchaient particulièrement.

Et d'autre part, je me perdais un peu dans le fil de l'histoire.

Je ressors donc de cette lecture un peu mitigée, même si l'intérêt historique et de voir cette évolution était particulièrement intéressante.

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No home

Coup de cœur d'un grand roman ! No Home nous raconte des destinées sur trois siècles. Deux sœurs Effia et Esi naissent de la même mère sans le savoir et ni la connaître. Nous sommes en au 18è siècles, la traite des esclaves, des hommes et des femmes, des enfants sont enlevés pour partir vers d'autres ailleurs comme l'Amérique..Le peuple est lui même déchiré, à qui négociera le mieux avec l'étranger au détriment de leur propre frère. Tragédie humaine inqualifiable......Un voyage dans le temps, l'Histoire ..bouleversant ! A lire !!
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No home

No Home : que d’émotions ! Yaa Gyasi offre un récit sensible et touchant sur la ségrégation, l’immigration, l’esclavage, le déracinement, et le métissage. Très belle fresque historique et saga familiale qui fait suivre, selon un arbre généalogique et un ordre chronologique, les deux lignées d’une même famille issue de la Côte de l’Or (Ghana), du 18 siècle à nos jours.

D’un côté, au Ghana, marqué par la colonisation par les anglais, l’esclavage des colons mais aussi le poids de la compromission de certains ghanéens ayant choisi l’allégeance avec les anglais.

De l’autre, aux Etats-Unis sous toile de fond de la guerre de Sécession, puis du racisme subi par les immigrés vivant encore de nos jours, notamment dans le quartier de Harlem à New-York.

En clair, des ghanéens métisses perpétuellement jugés, quel que soit l’endroit où ils vivent, même si la discrimination peut prendre des formes différentes selon le lieu.

Le grand intérêt de ce livre est, précisément, qu’il n’est pas manichéen.

Ajoutez-y des personnages attachants, des descriptions des lieux très imagées, et vous obtiendrez un livre qui restera durablement dans vos pensées. Un très beau premier roman et une romancière à suivre !
Lien : https://accrochelivres.wordp..
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No home

Roman magistral! J'ai apprécié chacun des personnages dans leurs luttes, leurs victoires et leurs défaites, des personnages admirables dans leur vulnérabilité, avec parfois des fatalités et toujours de la pugnacité. Une saga familiale en un seul tome. Il me tarde de lire son deuxième roman!
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No home

Nous avons bien là une fresque familiale sur une dizaine de générations mais chaque chapitre présente un descendant. C’est à dire que deux sœurs sont séparées : le chapitre un est la voix de l’une, le chapitre deux est la voix de l’autre. Le chapitre trois est la voix de la descendance de la première, le chapitre quatre celle de la seconde… Ainsi de suite, et cela du XVIIIème siècle jusqu’à nos jours.



J’ai dévoré ce très beau roman, bien écrit, rythmé par de courts chapitres, on a le temps pourtant de s’attacher aux personnages et de palpiter à leurs côtés. C’est réellement très beau et on frémit dans les tristes aventures qui empêchent ces hommes et ces femmes noir.e.s de s’épanouir

En effet, le roman s’ouvre en plein colonialisme, les blancs commencent à commercer avec les tribus. De là, le monde va évoluer et les descendances des protagonistes vont être destinés selon la manière dont les chefs de villages envisageaient alors le monde. Ainsi, au fil des chapitre ce sont des traditions qui s’émiettent, des rites qui s’écroulent, de nouvelles appartenance qui se forment à travers les continents. C’est vraiment un très beau roman plein d’émotion.
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No home

Très jolie fresque familiale. On suit plusieurs générations de deux branches d'une famille qui ne se connaissent pas et qui ont pris des chemins bien différents en partant d'une première ancêtre dans un village en Côte de l'or.



Le récit sur la capture d'êtres humain pour en faire des esclaves et les envoyer en Amérique est poignant. Le livre aborde une partie de l'Histoire moins souvent décrite et notamment l'implication des conflits entre peuples autochtones dans cette traite.



J'ai dévoré les premiers chapitres qui nous envoient directement dans la vie au Ghana. Puis les chapitres et les personnes se suivent, d'une branche à l'autre, au Ghana et en Amérique. J'ai eu souvent besoin de me référer à l'arbre généalogique en début de livre. J'aurai aimé mieux découvrir les derniers personnages.



Ce livre est une très belle découverte pour moi. Un très beau premier roman.
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Sublime royaume

Un beau roman sur les rapports mère fille, sur la maladie mentale qui pousse l'héroïne à entreprendre des études scientifiques afin de comprendre l'addition qui a emporté son frère.

Beaucoup d'émotions mais Sublime royaume parle beaucoup de la dépression et la tristesse est très présente. Une réflexion aussi sur la science face à la religion !
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No home

« La famille est comme une forêt : si tu es dehors, elle est dense, si tu es dedans, tu vois que chaque arbre a sa place ».

Recherchez sur une carte la côte de l’or dans le golfe de guinée et vous serez propulsé au XVIIIème siècle au Ghana à Cape Coast. Vous suivrez l’histoire d’Effia et d’Esi deux demi-sœurs qui ne se connaissent pas et de leur descendance sur deux siècles de 1764 à 1964. L’une épousera un colon/capitaine anglais du Fort de Cape Coast, l’autre sera vendue et expédiée en Amérique. Ces deux familles seront marquées à jamais par leurs origines. Leurs existences et celles de leurs enfants et petits-enfants ne seront pas seulement faites d’événements mémorables, elles seront aussi le fruit d’une lente imprégnation qui modèlera leurs âmes. Je m’attendais à un roman colonial, il n’en est rien. On y trouve des soldats blancs bottés de cuir comme des planteurs et des noirs Fantis et Ashantis qui livrent leurs frères de sang. Toute cette humanité/inhumanité s’agite dans une chaleur d’enfer. Les corps suent et souffrent, l’auteure s’applique à retranscrire des réalités terrifiantes avec humilité. Elle raconte avec brio, elle montre et démontre avec une certaine piété ces hommes et ces femmes qui sont ivres de liberté et comment ils avalent la sueur et le sang de l’hydre de Lerne pour survivre et comment ils s’abandonnent à leurs démons corrigés par leurs fantasmes et la frénésie de vie qui les habitent où toutes les peurs, toutes les contradictions, toutes les injustices viennent s’échouer. Nous naviguons entre Cape Coast, Baltimore et Harlem. L’auteure nous emmène au pays des esprits et des croyances avec Maama Akua la folle qui a peur du feu. Le surnaturel prend le dessus en Afrique et les descendants de Maama Akua portent en eux de façon obsessionnelle le souvenir du paradis perdu qu’ils ont enfoui au plus profond d’eux-mêmes, retrouveront -ils le monde émerveillé et simple de l’enfance de leurs ancêtres. Yaa Gyasi nous conte une fable où la survie est dans la lutte. Confidence pour confidence ce premier roman est parvenu à me toucher. Je souhaite qu’il ait tout le succès qu’il mérite.


Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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No home

Enfin un livre dont la couverture orange et bariolée attire autant que le contenu du livre ! :-)

Une saga sur une dizaine de générations autour du sujet des Noirs d'Afrique devenus au fil des générations les "Noirs d'Amérique".

Très intéressant. Comme c'est un roman "rapide", je veux dire par là qu'il n'y a pas de longues descriptions non plus, plus comme un assemblage de nouvelles dont les personnages ont des liens de parenté, il n'y a pas de descriptions trop atroces comme c'est parfois le cas dans d'autres livres sur ce sujet. Évidemment ce fut un drame pour l'humanité, l'esclavage, les guerres entre peuplades africaines, les trajets jusqu'aux Amériques, mais j'ai pu lire des chapitres sans en faire des cauchemars la nuit non plus. J'ai trouvé cela vraiment intéressant car il y avait de nombreux événements dont je n'avais pas conscience et le fait que ce soit romancé, on "vit de l'intérieur" ce qu'il s'est passé d'un point de vue Historique. Vraiment chouette. A lire absolument par toute personne qui veut comprendre un peu mieux l'histoire des Noirs Américains, leurs origines, quel est l'héritage insconscient qui est le leur. Pour un premier roman, bravo !
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