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Critiques de Yaa Gyasi (425)
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No home

Lecture terminée dans le cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche 2018



«La famille est comme la forêt : si tu es dehors, elle est dense ; si tu es dedans, tu vois que chaque arbre a sa place.» - proverbe akan



J'aimerai être brève car je pense que vous avez tous vu passer et repasser ce livre sur Babelio, sur Instagram où ailleurs et qu'il vous fait de l'oeil à chaque passage en librairie. Mais je vais tout de même en rajouter une couche et vous dire qu'il vous faut lire No Home.



No Home c'est une grande saga familiale ; c'est surtout une vaste fresque sur l'esclavage, sur le métissage et sur la transmission, qui s'étend sur 3 siècles, de l'Afrique aux Etats Unis.



XVIIIème siècle, Côte-de-l'Or (Ghana actuel), l'esclavage fait rage, c'est l'âge d'or du commerce triangulaire. Les colons britanniques capturent des hommes pour les envoyer par milliers en bateau aux Amériques. Les Ashantis et les Fantis sont deux ethnies qui s'affrontent pour plaire aux britanniques. Guerres, pillages et rafles sont organisés afin de fournir aux colons leur lot d'esclaves.

Esi et Effia sont soeurs, une Ashanti, l'autre Fanti. Elles ont la même mère mais ne se connaissent pas, ignorent l'existence de l'autre. L'une sera vendue comme esclave, l'autre épousera un colon britannique. Yaa Gyasi retrace la vie de ses deux femmes et de leur descendance, deux lignées issues d'une même femme, Maame.



Un texte romanesque composé de chapitres presque indépendants les uns des autres avec un début et une chute toujours émouvante. Un chapitre par personnage, parfaitement travaillé et psychologiquement détaillé. Un mécanisme de narration qui pourrait être répétitif mais qui fait tout le sel de ce roman, faisant de chaque personne une pièce d'un immense puzzle, une pièce d'un tout. de génération en génération, on rencontre Quey, Ness, James, Kojo, Abena, H, Akua, Willie et les autres avec le coeur qui bat.



D'abord sceptique sur la fin du livre que je trouvais trop utopique, je me dis après quelques jours de recul qu'un peu de lumière au bout d'un long tunnel ne fait pas de mal.



Un très beau premier roman qui selon moi réussit le tout de force de s'adresser à un large public sans renoncer à la qualité. Un futur classique?

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No home

Un bon roman qui me laisse sur ma faim. La descendance de 2 sœurs qui ne se connaissent pas à travers plusieurs siècles. En fait chaque personnage pourrait avoir son propre roman tellement leur vie est riche. Une fois qu'on s'attache à un personnage, on doit le quitter pour un autre : c'est dommage !

Et beaucoup de coquille dans le livre gâche un peu la lecture.

Mais belle découverte, l'auteure est à suivre.
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No home

No Home commence au XVIII è siècle au Ghana par la naissance de deux sœurs. Effia et Esi naissent de la même mère, Maame, dans deux villages rivaux mais connaissent des destins bien différents. D'un côté, Effia, qui appartient à la tribu des Fantis, épouse un blanc, l'Anglais James Collins, gouverneur du fort de Cape Coast. De l'autre, Esi, une Ashantie capturée par les ennemis Fantis, est vendue comme esclave aux Anglais avant d'être envoyée en Amérique dans l'enfer des plantations.



Yaa Gyasi nous entraîne sur les traces des ces deux femmes. A travers plus de 250 ans, nous allons suivre le destin de leurs descendants : de la colonisation du Ghana par les Anglais (qui devient la Côte-de-l'Or) à la Guerre de Sécession américaine jusqu'à l'époque contemporaine, ce roman est une époustouflante fresque historique. Que ce soit au Ghana, en Alabama ou encore dans le quartier d'Harlem à New-York, les descendants de Maame sont inlassablement jugés pour leur couleur de peau et doivent lutter tous les jours pour se faire faire une place dans ce monde.



L'auteur réussit un véritable tour de force avec ce premier roman étonnant de maîtrise et très rythmé de par son procédé narratif. Chaque chapitre donne l'impression d'un mini-roman. Les personnages ont une profondeur qui les rend terriblement attachants , d'Effia à Marjorie, en passant par H les Deux Pelles ou encore Akua, la Femme Folle. Ils sont chacun le reflet vivant de leur époque, marqués par l'évolution de la condition noire au fil des décennies. Yaa Gyasi, influencée par Toni Morrison, ne tombe jamais dans le jugement de valeur et met aussi en avant le rôle de certaines tribus qui, dévorées par des guerres intestines, ont approvisionnées les colons en esclaves. Elle nous plonge au plus profond de ses racines et aborde de nombreux thèmes tels que l'esclavage, la ségrégation, le métissage, la différence, les origines, le poids du passé, les mœurs et coutumes africains…), le tout étant merveilleusement bien documenté.



Ce roman de par son envergure me fait penser à des sagas familiales comme Cent ans de solitude de Garcia Marquez ou Beaux seins, Belles fesses de Mo Yan. Vous l'aurez compris il s'agit d'un véritable coup de cœur et mon conseil est le suivant : si vous ne devez lire qu'un seul roman de la rentrée littéraire, lisez celui-ci !
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Sublime royaume

Évidemment, c'est un roman. On prendra donc garde à ne pas se targuer de comprendre les problématiques de l'addiction, de l'immigration ghanéenne aux États-Unis ou de l'évangélisme sur le seul témoignage de cette fiction. Ceci posé, c'est quand même drôlement bien ficelé ! La narratrice Gifty est chercheuse en neurosciences. A partir de ses expériences visant à isoler, chez des souris, l'activité neuronale llée à l'addiction, remonte le fil de ses motivations à embrasser cette carrière. La venue chez elle de sa mère, profondément déprimée, fait également resurgir les jeunes années où un drame s'est noué. L'entremêlement des fils narratifs évite le caricatural roman à thèse tout en même temps qu'il assoit la crédibilité de personnages devenus complexes. Bien sûr il y a les souffrances d'une famille immigrée qui n'a pas pu trouver une place accueillante. Et ce malgré la place fédératrice de la religion, malgré une volonté forte de s'intégrer. Il y a aussi les ravages d'une médication mal encadrée. Le racisme ordinaire. Mais aussi les lâchetés d'un père, les entêtements d'une mère. Et ainsi, aussi tragiques que soient les destins, l'impression qu'ils ne sont pas la seule conséquence d'un écrabouillement sociologiquement prédéterminé mais qu'ils sont aussi le fait d'hommes et de femmes qui ont exercé une certaine forme de liberté à exister ainsi. Sur la question de l'addiction, c'est beaucoup moins évident et s'il ne s'agit pas d'une responsabilité sociale mais plutôt neurologique, il semble bien qu'elle ait privé ses victimes de toute volonté propre.

Quoiqu'il en soit, c'est un roman profond mais agréable à lire qui me conforte dans mon engouement pour son auteur.
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No home

Je suis entrée de plain-pied dans le 18e siècle, au Ghana, les Britanniques, Hollandais et Américains pratiquent le commerce triangulaire avec la complicité des chefs de tribus. Dans un village du peuple Fanti, Effia est marié de force à James, un officier britannique. Elle a une sœur, elle ne l’a jamais rencontré, tout juste se sont-elles retrouvées dans le même lieu, mais pas du tout à la même place... L’histoire va ensuite se déployer à travers les siècles et les descendants de ces deux femmes. C’est un roman ambitieux aussi bien par sa forme que par son sujet, j’ai eu du mal à enchaîner les chapitres passant d’époque en époque sans véritable transition. Peut être est ce les détails qui m’ont manqué ou alors la rapidité empêche-t-elle en partie l’émotion de se créer en profondeur. Ce livre m’a encore plus donné envie d’approfondir le sujet le l’esclavage et ses ravages sur l’âme humaine, sa mise en place et son histoire générale jusqu’à nos jours. Je dirais que c’est un excellent livre pour toucher les jeunes générations et les sensibiliser.
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No home

Superbe réussite que ce roman. Je recommande un petit tour préalable par les view-street de google-map et de "visiter" le fort de Cape Coast ( cape coast castle) , lieu surprenant et point de départ de l'une des deux branches de la famille que nous allons suivre au fil de plusieurs générations
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No home

Voilà un roman qui mérite largement tous les éloges qui l’accompagnent.

Ce qui m’a d’abord frappé, c’est cette structure narrative si particulière : chaque chapitre suit l’histoire d’un personnage différent puis d’un de ses enfants etc. On suit donc le destin des descendants de Maame, une de ses filles sera faite prisonnière et sera asservie et l’autre épousera un esclavagistes.



De ce point de départ, de ce destin si différent, s’ensuivra des conséquences pour tous leurs descendants. L’auteure nous invite ainsi à nous plonger dans l’histoire de l’esclavagisme, de la ségrégation, du colonialisme, des croyances et du poids des secrets.



Ce qui frappe c’est que malgré le fait que chacun des héros de l’histoire n’a qu’un chapitre où il est au cœur de l’intrigue, Yaa Gyasi a réussit à donner à chacun une individualité, un vécu et un ancrage dans l’histoire qui fait que, personnellement, je me suis attachée à chacun d’entre eux avec leurs faiblesses, leurs doutes et leurs succès. Parfois les scènes sont très dur et même si l’espoir et l’amour ne sont jamais loin, j’ai trouvé le roman assez sombre sauf dans son dénouement final.



J’avoue avoir été bluffée de voir qu’il s’agissait là du premier roman de l’auteure tant celui-ci est à mon sens abouti. Je vais suivre de très près ses prochains livres.

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No home

Quand j’ai entendu parler de ce roman, No Home, j’ai tout de suite pensé à un autre roman, Racines, d'Alex Haley, que j’avais lu quand j’avais 20 ans et qui m’avait fortement et durablement marquée. J’espérais y retrouver la même intensité, les mêmes émotions. Mais sans doute ne peut-on vivre qu’une fois aussi intensément cette découverte terrible de ce qu’a été la traite des nègres et ressentir le traumatisme transmis de génération en génération de cet arrachement à la terre natale, la persécution, la soumission, la ségrégation, le racisme… C’est la principale raison à mon avis pour laquelle j’ai été un peu déçue par No Home, j’en attendais trop. Mais aussi parce que je me suis un peu perdue dans la succession des personnages. L’auteure prend comme point de départ une femme au Ghana, qui a donné naissance à deux filles. Nous sommes au XVIIIème siècle. La première fille, Esi, sera embarquée vers l’Amérique pour devenir esclave. La deuxième, Effia, épousera un capitaine anglais qui travaille dans le fort où sont enfermés les futurs esclaves avant de faire la longue traversée. De chapitre en chapitre, on passe d’une génération à la suivante, en alternant la descendance d’Esi et d’Effia, et on parcourt une double « saga » familiale, en se demandant si et comment les deux lignées vont se recouper. Même si je n’y ai pas retrouvé les émotions fortes que j’espérais, ce roman m’a permis de découvrir plusieurs choses intéressantes, comme par exemple la manière dont les Britanniques ont joué sur les rivalités entre les peuples Ashanti et Fanti au Ghana pour servir leur commerce ignoble, ou encore le travail des esclaves et prisonniers noirs dans les mines de charbon en Amérique. Cela reste un très bon roman historique.
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No home

Un roman magistral et puissant !!!

Couvrant des siècles et des continents, No home est un roman générationnel sur deux familles, de 1775 au début du 21e siècle, et sur la façon dont leur vie a été affectée par la traite négrière atlantique. Nous voyons ce qui se passe en Afrique, les effets de la colonisation britannique et de la guerre interne. Chacune des histoires de No home est un morceau tragique de souffrance du tiers monde.

Outre les histoires tragiques de ceux qui ont grandi dans l'esclavage ou les conséquences de l'esclavage aux États-Unis, le roman raconte les histoires de ceux qui sont restés au Ghana. Ils ne deviennent pas des esclaves, mais leur vie (et celle de leurs descendants) a été changée à jamais par l'esclavage.

A lire absolument

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No home

Raconter l'histoire de deux sœurs vivant lors de la traite des noirs et de leur descendance, l'une en Amérique, l'autre au Ghana, c'est le sujet de No home Trois siècles d'histoire d'une même famille sont ici évoqués. Chaque chapitre correspond à l'histoire d'un personnage avec une alternance entre chaque lignée. Alors que l'on pourrait se perdre dans cette multitude de personnages, le récit est maîtrisé et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai découvert le quotidien de chacun. Par ce choix sont évoqués les injustices, le racisme, l'esclavage, la ségrégation pour un beau final qui met aussi du sens sur cette poignante histoire familiale.

Un bon roman, d'une grande justesse.
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Sublime royaume





Je viens de finir ce nouveau roman de Yaa Gyasi dont j'avais beaucoup aimé le premier roman No Home.



Dans Sublime Royaume, on retrouve la cause des Africains, ici Ghanéens immigrés aux États-Unis mais cette fois à travers de courts chapitres qui vont et reviennent pour ressasser une petite trentaine d'années qui semblent pourtant presque insondables.



L'héroïne Gifty est née aux Etats-Unis, sa mère ayant gagné le "billet vert" pour quitter le Ghana et rejoindre les USA. Son père est aussi venu mais il n'a pas supporté les regards insistants, la disqualification sociale et finalement la nostalgie, il est retourné au pays et a refait sa vie. Le frère ainé de Gifty, né au Ghana, est arrivé aux USA avec sa mère et il y est resté. Gifty nous raconte alors comment ils sont passés de quatre, puis trois, puis deux, puis une. La survivante, c'est Gifty elle-même, jeune et brillante chercheuse en neurologie, seule personne de couleur et seule femme de sa branche. Elle mène ses recherches par rapport à la question de l'addiction et de la possibilité de la faire cesser. Par ailleurs, élevée selon l’éducation de l’Église Pentecôtiste, elle a pris des distances mais elle continue à écrire à Dieu dans son journal. C'est qu'elle a bien besoin à la fois de la science et de Dieu pour faire face à la disparition de son frère, un sportif d'un bon niveau devenu dépendant des paradis artificiels suite à un accident. Elle doit alors surmonter sa douleur et aussi celle de sa mère. Alors elle lutte et cherche dans la science une solution aux maux de l'âme. Elle sait pourtant à quel point cela exige de la précision.


Lien : http://www.lirelire.net/2020..
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No home

Un grand coup de coeur, No home est un roman d'une américaine née au Ghana et porte dans la version originale le titre d'Homegoing. Je ne comprendrai jamais cette volonté de donner un autre titre en anglais? Si les éditeurs pensent les Français trop bêtes, pourquoi ne pas simplement traduire? Mais passons...

No home, donc, est un roman chorale sorti de deux branches soeurs, ou plutôt demi-soeurs: Effia et Esi sont demi-soeurs, ne se rencontreront jamais. Là où l'une sera capturée et vendue comme esclave, l'autre sera...vendue par sa belle-mère comme épouse d'un homme blanc. D'elles sortiront deux lignées dont Yaa Gyasi explore le destin, descendant par descendant, jusqu'à ceux qui enfin se rencontreront. C'est très intense, mais évidemment, certains personnages sont plus marquants que d'autres. Il y en a qui ont manqué me faire sangloter, mais tous, tous, auront leurs propres épreuves à traverser.

Un excellent premier roman, j'espère qu'elle continuera!
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No home

C'est poignant, terrible et à découvrir.

On suit un arbre généalogique. Un pays. Une histoire. Le destin de ces 2 femmes liées par le sang qui ne se rencontreront jamais. Puis leurs enfants. Les enfants des enfants. Leurs entières descendances siècle après siècle. (J'ai rapidement apprécié la présence de l'arbre en début de livre :) J'ai été touchée par ce choix d'écriture sur l'esclavage et ce travail si profond de l'auteure. Chaque destin est indescriptible. Même dans la joie, la tourmente peut être si proche. Tout s'entremêle et certains destins m'ont bouleversée. L'écriture est assez factuelle et va droit au but, le réalisme du livre n'en est que plus fort. Un semblant de poésie douce et amère.

L'Afrique. L'Amérique. Noir ou blanc. Un peu d'ici. Un peu de là-bas.

J'ai longtemps attendu le moment où ces 2 branches généalogiques allaient se retrouver, j'ai même eu peur qu'elles ne se croisent jamais et quand elles le font, l'eau s'est écoulée et le feu s'est embrasé. Travail impressionnant de 7 années, résultat superbe !
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No home

Roman magnifique, retraçant une saga familiale sur 7 générations, sur fond historique. Malgré le nombre de protagonistes, le récit est si bien construit qu'on ne s'y perd jamais.

Amour, honneur, souffrance, magie, tout y est pour le mieux dans ce roman, avec en ligne conductrice cette histoire de l'esclavage d'un point de vue tout en nuances.

Comme souvent lorsque j'ai un coup de coeur pour un roman, je me sens esseulée par la fin qui arrive toujours trop tôt.
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No home

Esi et Effia sont soeurs mais ne se connaissent pas. Elles sont nées dans 2 villages rivaux, au Ghana et connaîtront 2 destinées bien différentes.

L'une sera mariée à un colon anglais, pionnier du trafic d'esclaves. L'autre sera, sans que sa soeur ne le sache jamais, vendue comme esclave et envoyée en Amérique.

Histoire du destin et de l'évolution de cette famille brisée, sur plusieurs générations, sur 2 continents et 3 siècles.

--

On commence donc par l'histoire d'Effia puis d'Esi, nées de la même mère mais qui ne se connaîtront jamais.

Effia sera mariée à un anglais, capitaine du fort abritant les 1ers colons et trafiquants d'esclaves.

Esi, elle, sera capturée dans son village et amenée dans ce même fort puis envoyée en Amérique pour y être exploitée dans les champs.

Chaque chapitre décrit la vie de leur descendance respective. Cela m'a, au début, plutôt déstabilisée car on s'attache à certain personnage et il faut donc se faire à l'idée qu'on ne dispose que d'un chapitre pour les "connaître".

L'arbre généalogique en début de livre est vraiment utile pour se rappeler qui est qui !

Passé ce détail, j'ai trouvé ce livre brillamment écrit. L'histoire qui traite de l'esclavage, sur 3 siècles, vécu par différents protagoniste est captivante et très touchante. A lire !
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No home

Du Ghana en Amérique, l'épopée de la descendance de deux sœurs, Effia et Esi, de 1754 à nos jours avec ceux qui partent, déracinés, arrachés à leur terre et ceux qui restent dépouillés de leurs âmes et amputés d'une partie de leur famille.

Esclavage, colonialisme, racisme, les deux lignées parviendront-elles au fil du temps et des évolutions à récupérer leur héritage culturel et éthique ?

L'écriture est lumineuse pour un sujet terrible, tragique, encore et encore !

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No home

Un bon exemple que Babelio ça marche ! C'est grâce à la lecture d'une critique sur Babelio que j'avais ajouté No Home à ma PAL. Depuis, le livre est devenu très connu. Je viens de l'achever avec grand bonheur.

On sait que No Home est écrit par une américaine d'origine ghanéenne, Yaa Gyasi, jeune et dont c'est le premier roman : chapeau bas !

L'idée de départ est de prendre deux branches d'une même famille (mais de tribus différentes) au Ghana, au XVIIIe siècle, par le biais d'une femme qui se sauve de son village fanti en laissant un enfant et qui a un autre enfant dans un village Ashanti. Ces 2 enfants auront un destin différent : mariage avec un anglais et stabilisation en Afrique pour l'un, départ pour l'esclavage aux Etats-Unis pour l'autre.

Chaque chapitre nous permet d'avancer dans le temps, et de narrer l'histoire d'un descendant de chacune de ces deux branches.

J'ai beaucoup aimé ce livre car je l'ai trouvé subtil.

Pourtant, que peut-il y avoir de pire comme procédé de déshumanisation que l’esclavage ? Séparation systématique de sa famille et donc de son histoire, pour certains pas de noms (les histoires de Ness et de H sont exemplaires à cet égard), violences, peur, privation de liberté.

Après l'abolition, la peur et les brimades continuent. Les noirs ont tellement peu de chances de s'en sortir qu'ils sont accusés de ne pas en être capables.

C'est terrible. Et pourtant, Yaa Gyasi évite les écueils du misérabilisme, des personnages emblématiques, des rencontres ou événements historiques qui remplissent habituellement ce genre de saga.

Les personnages ne sont pas manichéens. Ce sont des personnes qui vivent leur vie emportées par le vent de l'Histoire. Tout est possible, tout est suggéré avec une grande intelligence.

J'avais beaucoup aimé Racines d'Alex Haley. Avec No Home, on passe à une dimension supérieure qui permet une réflexion sur l'homme, sur l'Histoire.

Autre conséquence de la lecture de ce livre : une envie folle d'aller au Ghana et de découvrir sa culture !

La fin, avec la visite du Fort qui évoque comme une simple information historique la vie des personnages qui vient de s'écouler devant nous est très émouvante. J'ai beaucoup aimé cette conclusion qui est juste et pas grandiloquente.

En conclusion, vous l'aurez compris, une lecture intéressante, instructive, qui emporte le lecteur grâce à une narration enlevée et des personnages attachants.

Juste une question, comment Marjorie peut-elle connaître l'histoire de sa famille depuis Effia, sa grand-mère n'ayant que très peu connu sa mère ?

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No home

Dans No Home, au summun du commerce d'esclaves, nous rencontrons 2 soeurs africaines, élevées dans 2 tribus différentes : la 1ère épousera un officier blanc et restera au pays, tandis que la 2de sera expédiée à l'Ouest comme esclave.

Au fil des chapitres, nous suivons les diverses générations issues de ces 2 femmes, celles restées en Afrique et celles débarquées aux USA et dans les 2 cas, chacun membre est confronté aux problèmes d'identité et d'intégration.



Le style est agréable, mais sans plus. A chaque chapitre, nous changeons de famille et de génération et je devais revenir sur l'arbre généalogique de la 1ère page pour me re-situer. Tout comme, j'aurai apprécié que certains membres soient plus suivis tandis que d'autres me paraissaient insignifiants et à part faire le pont entre 2 générations, ils n'avaient que peu d'intérêt.



Bref une lecture en demie-teinte, et d'autant plus déçue quand je vois l'enthousiasme que suscite ce roman
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Sublime royaume

SUBLIME ROYAUME

Yaa Gyasi

Présenté sur la 4e de couverture comme un roman sur la difficulté d'avoir une peau noire aux États-Unis et comme une illustration du choc des générations au sein d'une famille issue de l'immigration, ce livre s'attache aussi aux thèmes de l'abandon, de l'emprise de la religion sur de jeunes âmes soumises, par leur éducation, aux principes exclusifs de la Bible et, enfin, sur celui de l'addiction à la drogue.

Lu avec intérêt, mais je n'ai pas retrouvé l'enthousiasme éprouvé pour No home.
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Sublime royaume

Difficile de ne pas se laisser attendrir par Gifty lorsqu'on découvre, par petites touches, son passé. Elle peut sembler dure mais on comprend vite que son caractère compliqué a été forgé autant par son passé que par ses envies d'un futur différent. Son travail sur elle-même et son implication dans son métier de scientifique ont résonné en moi. Le choix de son sujet de recherche prend tout son sens grâce aux flashbacks distillés au long du livre.

Concernant la difficulté de concilier science et croyance, je crois volontiers l'auteur, d'autant plus aux Etats-Unis.

Les troubles psychiques, addiction comme dépression, sont expliqués avec intelligence.

Ce roman m'a également donné envie de découvrir la première œuvre de l'auteure.

Merci.
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