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Citations de Yann Kerlau (30)


La France a vu le 31 mars dernier l'union de la princesse Henriette d'Angleterre, soeur de Sa Majesté Charles II, avec Monsieur, frère du roi; singulier attelage que ce nouveau couple où la jeune épousée a l'air d'un homme et où le mari n'est attiré que par les messieurs.
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Brusque, emportée, peur de rien ni de personne, la reine Christine menait sa troupe à la hussarde, comme un soldat.
Quelque chose de pas comme tout le monde se dégageait de sa personne, comme si chez elle, les deux sexes se combattaient.
Ni femme ni homme.
Un drôle de produit devant lequel valait mieux faire le dos rond car, en cas de désaccord, ses reparties cinglaient comme un coup de fouet.
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Jeanne est une branche morte de notre lignée et il eût fallu la couper plus tôt. Le peu que vous savez d'elle est encore trop. N'oubliez jamais que si je venais à disparaître avant vous, elle serait votre pire ennemie. N'en approchez jamais.
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Dans le désert affectif où je grandissais, les livres furent mes compagnons de tous les instants. J'ai toujours aimé lire, en vrac, à la va-vite, n'importe quel auteur, n'importe quand, sans a priori ni ordre, piochant çà et là dès que j'ai pu acquérir un certain discernement. Sans que l'on dût m'en prier, je me nourrissais goulûment à ce vivier de l'écrit, porteur du pouvoir magique de faire tout oublier.
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Seuls ceux qui ne lisent pas voient les livres comme un mur hostile et inutile , coupé de la vie et de ses contingences . Pour moi , la lecture fut une mer dans laquelle je pouvais à tout moment me plonger pour donner à ma propre vie une dimension autre .
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Gouverner c'est d'abord se méfier. Tout souverain qui baisse sa garde est un homme perdu. Mes détracteurs et mes ennemis me jugent sournois, machiavélique, mystificateur. Ils ont mille fois raison. J'ajouterai sans honte à leurs griefs que la vie m'a aussi rendu cruel, mélancolique, impulsif et rancunier. Si la vengeance me comble, la bonté m'est suspecte. Pourquoi m'en encombrer ?
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Ma mère me pensait brouillonne et emportée, acide comme les mauvais alcools. Sans doute n'étais-je que rétive et déjà cabrée contre l'autorité ? Les jeux, les niaiseries, les ragots de petites filles n'entrèrent jamais dans mes façons. Dans les ouvrages que je dévorais, les rapports entre hommes et femmes provoquaient mes emportements. Qu'était-ce donc que ces mariages où l'on vous échangeait contre une province, un territoire ou dix livres de viande de renne ? Au lieu d'entrer dans un lit, on pénétrait dans un jeu d'alliances, d'intrigues à l'échelle d'une nation ou d'une échoppe de drapier. Fallait-il que les femmes fussent sottes pour rêver, dès leur plus jeune âge, à ces unions triviales où on les enjambait pour quelques piastres et pour l'éternité !
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Sans vouloir porter de jugement malséant, il me faut reconnaître que L'Église catholique s'y entend mieux quiconque pour diriger vers les États de l'Église offrandes, quêtes et dons de toutes nature qui viennent accroître, de siècle en siècle, un patrimoine dont nul ne saurait mesurer l'étendue.
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La découverte d’Hokusai par Duret a été suivie par la naissance du grand courant japoniste qui a donné naissance à l’impressionnisme. Ces contrastes entre l’ombre et la lumière que l’estampe japonaise lui a révélés vont être lien incitant le Japon à se pencher enfin sur son histoire picturale.

Grâce à Théodore Duret, la première histoire officielle de l’art japonais a dû être remaniée pour l’Exposition universelle organisée à Paris en 1900. Impossible pour le Japon, invité à Paris, de passer sous silence ce qu’un Français a découvert : les liens existant entre l’art d’un Hokusai et les peintres de la seconde partie du XIXe siècle français.
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Empêcher le bonheur des autres est la dernière consolation qui reste aux jaloux.
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je vins observer Jeanne à plusieurs reprises. la tentation du vide, l'horreur d'elle-même, la haine du monde des vivants achèveraient de la livrer déjà vaincue à ses bourreaux. Aucun cachot n'était plus redoutable pour l'homme que celui où il cessait de croire en la vie.
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Isolée dans un pays dont je ne parlais pas la langue, je n'avais pour compagnes que la margrave de Brandebourg et quelques dames d'atour venues avec moi de mon pays natal. La Cour m'ignorait et son plus illustre représentant, le chancelier Axel Oxenstierna, ne manifestait à mon égard qu'un froid respect excluant tout échange.
Dès mon arrivée en Suède, le roi mon époux avait d'ailleurs publiquement signifié que je ne jouerais aucun rôle dans la vie du pays et que ma fonction était de lui donner un héritier.
Marie-Eléonore de Brandebourg, Fille du prince électeur de Brandebourg Jean Sigismond III de Hohenzollern, épouse du roi Gustave-Adolphe de Suède et mère de la future reine Christine.
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Depuis toujours,j'avais eu le sentiment que la partie la plus difficile de ma vie arriverait quand viendrait le moment d'affronter la durée.Ce temps infini qui est au-devant de nous comme une mer étale dans laquelle nous n'avons encore laissé aucune trace.Un espace que nous croyons sans relief parce que nos pas n'ont simplement pas foulé la terre où l'avenir prend sa source.
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Mes rapports avec la reine ? Non, jusqu’à présent, nous ne nous sommes jamais rencontrés, mais je garde précieusement les courriers que cette souveraine a daigné m’adresser. Ils sont à son image : vifs comme le vent, péremptoires ou caressants, pleins de ces humeurs contraires qui fragilisent tous ceux qui, comme elle, tombent pour le plus grand bonheur des marchands dans le piège de l’incessante chasse à la beauté.
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Le jour où je vins au monde, le 08 décembre 1626, ma mère ne voulut point me voir :
-Une fille, s'écria-t-elle, nous n'en ferons rien de bon. En plus, elle est laide et velue. Otez-la de ma vue.
Descendante directe des princes électeurs de Brandebourg, ma mère portait dans ses gènes la froideur des chevaliers Teutoniques. Des l'enfance, elle me tint éloignée de ses appartements et j'appris ainsi très tôt que l'amour filial était la chose la moins naturelle du monde. Jamais je ne fus embrassée ou prise dans des bras autres que ceux de ma nourrice.
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Depuis Zola, Balzac, Flaubert et George Sand la société n’a plus peur d’affronter ses vices et ses turpitudes et encore moins de tourner ses regards vers les basses classes. Les nouveaux héros de la littérature ont quitté les sommets pour se fondre dans une foule disparate qui les broie.
Sur l’autre rive, celle e la peinture, Gustave Caillebotte et Edgar Degas ont déjà choisi : le premier en magnifiant le labeur des raboteurs de parquet, le second en portraiturant une pocharde attablée devant son verre d’absinthe.

Pauvres et riches, parias et grands propriétaires seront-ils bientôt contraints de s’admettre comme appartenant à une même humanité.
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« C’est en nous, sinon nulle part qu’est l’éternité avec ses mondes, le passé et l’avenir. »
(Novalis)
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Pour le marchand d’art, le prisme est différent : l’œuvre est d’abord et avant tout un gain, mais elle a cette particularité de gommer toute distance sociale entre l’acheteur et lui.
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Le destin d’Hokusaï, pauvre parmi les pauvres, puis couvert de gloire, compose un manga éternel qui pourrait être de notre siècle comme du sien. Il conforte chez Théodore Duret le sentiment que l’œuvre d’art, en tant que telle, n’a pas d’âge. Posée en dehors du temps dont elle est issue, elle soutient les regards braqués sur elle. Mieux encore, elle instille un doute sur l’époque à laquelle elle appartient. Qu’elle soit picturale ou écrite, l’œuvre d’exception prend immédiatement pied dans une possible postérité.
Le collectionneur comme le marchand font simultanément ce pari : vendre ou acheter un bien dont ils pressentent l’un et l’autre le caractère ‘exception, vecteur d’une éventuelle pérennité.
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Ces pauvres cerveaux étroits qui croient que Dieu vend une place de son paradis en échange d’une prière » (Emile Zola La Tribune)
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