Yves Sente

Cet album est une vraie réussite ! Les auteurs se sont littéralement glissés dans la peau d'Edgar Pierre Jacobs et on dirait vraiment que cette aventure a été écrite avant le "Secret de l'Espadon".

D'autres albums de la reprise de cette série depuis 1996 nous ont permis de connaître en partie l'enfance, la jeunesse et le début de la vie de Blake et Mortimer. Dans celui-ci, nous apprenons quelques éléments de l'origine d'Olrik. Nous apprenons aussi comment Mrs Benson devient la logeuse de nos héros. J'ai vraiment lu cette BD avec beaucoup de plaisir. Le scénario est bien construit : il y a des éléments et des personnages réellement historiques autour de la 2e Guerre Mondiale, des informations scientifiques, des personnages loyaux et fidèles, et bien sûr des traîtres !!! Pour terminer, l'idée des jumeaux qui trahissent leur patrie pour venger leur père est astucieuse.

Le dessin lui aussi est fidèle à Jacobs : il est extrêmement soigné et fourmille de détails réalistes.

Voilà un défi littéraire bigrement intéressant. Inventer non seulement une nouvelle aventure de Blake et Mortimer mais plus encore l’insérer totalement dans la chronologie jacobsienne. Et vraiment le pari a été relevé de main de maître tant du point de vue graphique que du scénario. J’ai passé un excellent moment de lecture et je vous recommande vivement un bon fauteuil club, un feu de cheminée, un doigt de sherry et deux bonnes heures de tranquillité… pour savourer ce nouvel opus à sa juste valeur.



Je ne saurai rentrer plus avant dans le détail sans paraphraser les critiques déjà postées auquel je souscris volontiers.

Avec le bâton de Plutarque, nous remontons au printemps 1944, avant Le secret de l'Espadon. Evidemment, la menace pèse sur l'empire britannique. Une troisième guerre mondiale, rien que ça . By jove! Blake sera l'homme de la situation.



Choisi pour une délicate mission, il retrouve avec bonheur son ami de jeunesse, scientifique de renom, Mortimer. Et c'est dans cet album que nous découvrons la première rencontre entre nos deux héros et leur ennemi juré et immortel, Olrik.

J'ai trouvé cet épisode fidèle à l'ambiance des albums de Jacobs, au niveau du déroulé du scénario et du dessin. Cependant, à mes yeux, ça manque de rythme ,une petite dose supplémentaire d'aventure et de fantastique n'aurait pas été superflue.

J'adorais voir Mortimer courir dans tous les sens, Blake agissant en sous marin, Olrik plus machiavélique que jamais.

Ce fut toutefois bien agréable de retrouver mes amis Francis Blake et Philip Mortimer, même si je reste plus attachée aux aventures telles que Le mystère de la grande pyramide, L'affaire du collier ou SOS Météores.

Dans cette 23ème aventure des incontournables héros Blake et Mortimer, nous voici plongés quelques jours avant le début de l'opération Overlord. L'issue de la seconde guerre mondiale est en vue, mais nul ne sait à quelle échéance. Chaque camp jette ses dernières forces dans la bataille, en particulier les Allemands avec des armes expérimentales.

L'épisode se situe juste avant « le secret de l'Espadon », ce projet révolutionnaire sur lequel travaille déjà le Professeur Philip Mortimer qui va retrouver son ami d'enfance à Simla. On y voit apparaître aussi le redoutable colonel Olrik, qui apporte ses compétences de joueur d'échecs chevronné et de linguiste aux spécialistes du décryptage de Bletchley Park.

C'est donc un ouvrage-clé, bourré de références à la suite des aventures de Blake et Mortimer. Dont la première est sans doute, même si elle n'est pas explicite, l'image de la machine de codage « Enigma » dessinée en frontispice : grâce à ce dispositif récupéré sur un U-Boot allemand par l'intermédiaire des Polonais, les Alliés furent en mesure de comprendre les messages échangés entre l'Etat-Major de la Marine et les sous-marins allemands. Mais aucune manœuvre des Britanniques ne devait laisser supposer que l'adversaire du Reich détenait ce pouvoir, quitte à devoir sacrifier certains navires …

La problématique de cette aventure est celle du renseignement et de l'intoxication, des leurres et des contre-mesures. Qui espionne qui, qui est loyal ? Les oreilles ennemies traînent partout, même au cœur des centres névralgiques – comme les Cabinet War Rooms ou la base ultra-secrète de Scaw Fell. Le scénario de ce nouvel album est à ce titre particulièrement intéressant, et, bien entendu, entraînera le lecteur dans la lecture du secret de l'Espadon … et de la préparation de la Troisième Guerre Mondiale déjà initiée en secret par l'Empire de Bassam-Damdu. On comprendra ainsi qui est Mrs. Benson, la logeuse de Blake et Mortimer à Park Lane, et quel est le profil de l'agent infiltré au Tibet qui préviendra l'Angleterre de l'attaque imminente en sacrifiant sa vie …

Je recommande tout de même de lire au moins deux fois la bande dessinée pour en bien saisir tous les ressorts, tous les détails prémonitoires. Le graphisme épuré d'André Juillard respecte bien le style insurpassable de E.P. Jacobs, le scénario de Yves Sente haletant, les couleurs de Madeleine Demille particulièrement élégantes. Cette nouvelle livraison est donc une réussite. Elle devrait faire un tabac pour Noël !
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La mode est aux préquelles et Blake et Mortimer n'y échappe pas. Le bâton de Plutarque est au Secret de l'Espadon ce que Prometheus est à Alien. Ainsi l'action de l'album se situe majoritairement dans l'année 1944, dans les semaines qui précèdent le débarquement allié en Normandie. Il se termine en 1946, à la veille du conflit qui va opposer le monde occidental à l'Empire Jaune de Basam Damdu, conflit que l'on verra se développer dans Le secret de l'Espadon. Cet album est l'occasion d'expliquer les prémices de cette guerre contre l'Empire Jaune mais aussi de montrer le Golden Rocket, objet expérimental qui permettra la construction du fameux Espadon. Là où le récit devient savoureux, c'est naturellement dans l'introduction de personnages clés ou secondaires dans la série des Blake et Mortimer : on connaissait déjà les deux principaux protagonistes, qui avaient eu l'heur de se croiser dans le double album des Sarcophages d'Açoka. C'est ici Olrik que l'on présente comme un colonel spécialiste des langues slaves, qui titille notre curiosité, c'est encore Miss Benson, la logeuse des deux amis, dont on rencontre surtout son major de mari.



Faux-semblants, retournements de situation mais aussi courage et intuitions aiguillent l'intrigue de cet album. L'intrigue, justement, est celle-ci : après avoir empêché une attaque allemande contre le Parlement au moyen du Golden Rocket, Francis Blake remplace l'infortuné Steelwell dans une opération de renseignement et de désinformation de l'ennemi mené par l'armée et les services de renseignement britanniques. Fréquentant parmi les deux sites les plus secrets de l'île, Blake y retrouve Mortimer, l'un des nombreux scientifiques au service de son pays. On pensera, à ce moment, à un autre infortuné, historique cette fois-ci : Alan Turing, dont le travail permit le décryptage du code Enigma. Bientôt, Blake constate la présence d'espions ennemis au sein de Bletchley. Mais la guerre n'attend pas et les deux amis auront la charge d'une mission déterminante pour la réussite du débarquement allié. Cependant que la lutte fait rage contre l'Allemagne, un nouvel ennemi se profile. Il a pour lui des repères ultra secrets et de loyaux serviteurs, tout acquis à sa cause.



La science au service du pouvoir, l'histoire et ses immenses possibilités sont au cœur de l'album. Yves Sente et André Juillard reprennent la recette du Secret de l'Espadon pour écrire cette dix-septième aventure. Il y règne le charme de ces vieux récits dans lesquels on continue de trouver, en les lisant ou en les voyant, certains aspects qui nous avaient échappé. Les décors sont remarquables, comme d'habitude (base de Scaw-Fell, Bletchley Park ...). Francis Blake fait une petite cure de jouvence tandis que Philip Mortimer paraît échapper au terrible pouvoir du temps (on regrettera, peut-être, de ne pas voir un Mortimer un brin plus jeune). Si le scénario souffre d'un léger déséquilibre, du à une introduction un peu longue, l'album est cependant très bon et révèle, comme s'il en était encore besoin, la vitalité de la série.

Le Bâton de Plutarque, la nouvelle aventure de Blake et Mortimer, est une agréable surprise, une très bonne surprise qui , comme il est dit à la fin, vous donne envie de vous replonger dans la lecture du secret de l'Espadon.
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Pour une fois, je trouve que l'incursion dans le passé des personnages d'EP Jacobs apporte de l'intérêt à la série, ici on serait dans un épisode 0 du Secret de l'Espadon, l'idée est originale, et nous fait entrer la série dans le genre de l'uchronie, c'est audacieux et plutôt réussi. Le seul point négatif que j'ai ressenti, c'est que Sente et Julliard n'arrivent toujours pas à retrouver le rythme de EP Jacobs, il manque ces vignettes marquantes qui ponctuent avec talent les épisodes de son créateur et les couleurs un peu plus brutes qui dynamisent en facilitant la lecture.

Lecture irrésistibnle des aventures attendues de Francis Blake et Philip Mortimer.

La BD est géniale. En plus, elle donne envie de lire les 3 BD auxquels il est fait référence. Se place avant Le secret de l'Espadon.

Je suis assez surpris de constater les contrastes dans les commentaires que cette BD a pu générer. Pour ma part, je la trouve très réussie. Certes, les personnages sont nombreux, mais l'époque héllénistique est particulièrement complexe. Les complots s'y sont succédé à un rythme soutenu, mettant sur le devant de la scène des personnages destinés parfois à disparaître en peu de temps.



De cette époque complexe, je trouve que les auteurs ont su de manière très intelligente tirer l'essentiel tout en restant fidèles à la réalité historique. Je comprends d'ailleurs parfaitement la recommandation du magazine historia sur cet album. En effet, je trouve l'histoire pédagogique et claire. Les complots qui ont succédé à la mort de Philippe de Macédoine y sont très bien décrits. La volonté d'Alexandre de faire disparaître ses rivaux et la dimension politique d'Olympias sont très bien décrits tout comme l'appui dont Alexandre pouvait bénéficier auprès des jeunes nobles de son âge avec lesquels il avait été élevé et qui constituaient ses généraux les plus proches. Les différents combats qu'il a dû mener pour s'imposer sont très bien décrits.



Certes, quelques scènes de sacrifices peuvent paraître étranges, mais les auteurs antiques soulignent que ces sacrifices existaient dans le culte de Dyonisos. De la même manière, les traits de spersonnages peuvent paraître parfois déformés, mais là encore la description que l'on a du caractère d'Alexandre montre un personnage qui peut parfois se réveler violent et cruel. Ne fallait-il pas être particulièrement déterminé pour accômplir un tel destin ? Le meutre de Cléopâtre et de ses enfants nous est montré ici comme perpétré par Olympias, sans le consentement d'Alexandre. En fait, l'histoire avec un grand H ne nous dit pas si Alexandre avait ou non commandité ce meurtre. Olympias a toujours été son plus fidèle soutien et dans la BD, les oppostions entre mère et fils sont par contre assez marqués. De même, on peut s'étonner du peu de place qu'occupent des personnages comme Aristote qui était le précepteur d'Alexandre depui des années et de jeunes nobles comme Ptolémée ou Antigonos qui furent parmi ses plus fidèles compagnons d'armes. Dernier détail, le camp de campagne de son armée avec sa palissade en bois ressemble beaucoup à un camp romain... Mais ce sont des détails et peut être la suite nous permettra-t-elle de voir un peu mieux les relations entre Alexandre et ses généraux.



Le dessin et la mise en couleur sont somptueux. J'ai lu pas mal de commentaires qui se plaignent du caractère chargé de détails du graphisme. Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié. Il rend hommage au fait que Philippe et ses descendants étaient férus de culture grecque et s'avéraient amoureux des arts et de la philosophie. Je préfère des dessins somptueux et précis que des planches avec des arrières plans flous ou à peine esquissés. J'ai hâte de pénétrer dans le royaume de Daruis et de contempler l'Egypte, Suse, Persépolis et Babylone dans les pas de ce dessinateur. Cela nous promet de très belles planches.



J'espère que la série qui commence sera prolifique. Il y a de quoi faire avec cette épopée, voire même avec les suites possibles autour des diadoques...



Bref, excellente BD à recommander vivement.

Un nouvel opus sympathique, mais qui ne m’a pas spécialement emballé.



Après « la suite » de la Marque Jaune plutôt loupée, cette seconde équipe nous propose une préquel au Secret de l’Espadon. Un défi audacieux plutôt bien réussit.



Pour commencer, je dirais que la couverture de cette BD est assez moche. Faut avouer que ce tome-ci et le précédent n’ont pas livré des couvertures mémorables… ou alors dans le cadre de la mocheté. C’est dommage.



La première chose qui m’a frappé et que j’ai beaucoup aimée, c’est de voir une aventure qui tourne beaucoup autour de Blake. Enfin ! Soyons honnête, le beau Britannique est souvent moins mis en avant que son camarade écossais.

On découvre les qualités de pilote de Blake mais aussi ses… aptitudes de parachutiste… (les fans comprendront).



Pour ce qui est de l’histoire, on est en face d’une bonne préquel effectivement.

J’ai bien aimé le côté énigme avec les codes utilisés par l’armée. Mais l’ensemble ne m’a pas transporté.

Mais j’ai trouvé que l’ensemble manquait un peu de dynamisme, l’ensemble est plutôt mal rythmé, surtout qu’il y a beaucoup à lire (une des grandes caractéristiques des Blake et Mortimer).

Il y a un point que j’ai du mal à dire si je l’aime ou pas. C’est Olrik. Je suis bien contente qu’on le voie (comme toujours), car ce n’était pas évidemment vu le rôle qu’il tient dans le Secret de l’Espadon. Mais je regrette qu’il ne soit pas plus présent. De plus, on peut y voir « la première » rencontre du colonel avec Blake et Mortimer. Cela m’a un peu déçue, car dans l’Espadon, on avait l’impression que le trio se « connaissait » depuis plus longtemps et que les deux héros avaient déjà plusieurs fois contrecarré certains de ses plans.





Une nouvelle aventure sympa mais qui ne m’a pas plus transporté que cela, surtout que le duo Julliard et Sentes avaient livré le Serment des cinq lords, très plaisant, et La Machination Voronov, l’une des meilleures aventures post-jacobiennes.

Printemps 1944. A bord du porte-avions britannique Intrepid.



« Capitaine Blake, en vue du prochain débarquement allié sur les côtes françaises, il est capital de détruire les sous-marins allemands. Autrement, je ne donne pas cher des vaisseaux de transport de troupes. Heureusement, pour nous aider à les détecter, nous allons bénéficier d’un nouveau sonar remorqué mis au point par les Américains… Ciel ! Je reçois à l’instant un message de première importance ! … Incroyable ! Les Allemands s’apprêtent à lancer une attaque suicide contre notre Parlement… Dans… une heure… »



Critique :



C’est avec joie et délectation que je me suis plongé dans ce nouvel opus des aventures de Blake et Mortimer, d’autant qu’il vient préciser les événements qui se sont déroulés dans « Le Secret de l’Espadon », mon Blake et Mortimer préféré. Bonjour les grincheux qui trouvent que Blake et Mortimer sont morts avec Edgar P. Jacobs ! J’ai adoré les dessins d’André Juillard qui correspondent parfaitement au style graphique de Jacobs. Bravo, monsieur ! De l’excellent ouvrage ! L’ambiance année ’40, façon Edgar P. est on ne peut plus crédible. Votre ligne claire est parfaite !



Ouvrons le feu sur Yves Sente, le scénariste ! … Taratata ! On se calme ! On respire… Et on admire ! Si je ne connaissais pas un peu l’œuvre d’Edgar Félix Pierre Jacobs, j’aurais pu croire que le scénario était l’œuvre de cet auteur qui apporta tant à la bande dessinée en général et à la BD franco-belge en particulier. Que ce soient les longues descriptions, fréquentes à son époque, ou les dialogues mâtinés d’expressions anglaises, tout sent la présence de cet immense auteur et dessinateur. Yves Sente a parfaitement trouvé sa place dans le studio Jacobs et ce récit qui annonce « Le Secret de l’Espadon » du grand maître est un pur bonheur car il s’intègre parfaitement dans l’œuvre de Jacobs, au point que dans quelques années, si on place les histoires par ordre chronologique (non en fonction de leur date de parution, mais bien en fonction du calendrier du XXe siècle) les lecteurs n’y verront que du feu.

Cet album pourrait porter le numéro « zéro », puisqu’il se situe avant les tomes 1 et 2 du « Secret de l’espadon » qui ouvrent historiquement les aventures de Blake & Mortimer. C’est d’ailleurs intéressant d’imaginer une pré-histoire.

Intéressant également de découvrir celui qui deviendra un personnage incontournable ‘Colonel Olrik ».

Cette aventure se situe à la fin de la guerre (personne ne le sait encore), avant le débarquement en Normandie. Tout l’intérêt de la préparation de l’opération Overlord est de brouiller les pistes en envoyant des signaux bidons à l’ennemi et de décoder les messages. Philip et Francis sont plongés dans ce milieu ultra secret qu’est « le renseignement ».

Mais, bien entendu, qui dit secrets dit espionnage d’où l’irruption d’Olrik dans cet album.

Ce récit, même s’il reste un roman, s’inspire de tout ce qui se tramait, se combinait, se préparait en sous-main de la guerre. Tout ce qu’il a fallu penser, étudier pour préparer le débarquement et aussi éviter de le faire échouer avant l’heure.

En ce qui concerne l’album proprement dit, à part clamer qu’il est excellent, il est clair que le succès de la pérénité de l’œuvre de Jacobs est essentiellement dû à ses différents repreneurs qui sont, pour le moins, des pointures du scénario et du dessin. Je n’oublie pas la mise en couleurs. La conséquence de faire un très bon boulot sur un album comme celui-ci est que l’on a envie, immédiatement, de relire « Le secret de l’Espadon. Mais franchement, c’est pas une corvée.

Et même je ne serais pas surpris d’avoir très envie de relire une très grande partie de l’œuvre entière.

Après plusieurs années sans avoir lu les nouvelles aventures de Blake et Mortimer, c'est avec joie que je retrouve les deux amis qui ont nourri une part de mon imaginaire durant mon enfance. Je les avais quittés à la fin du deuxième tome de " Les sarcophages du sixième continent" et je les retrouve au cœur de la Seconde Guerre mondiale, dans cette aventure intitulée "Le bâton de Plutarque". Dans les premières planches, on découvre Francis Blake, véritable as de l'aviation au sein de la Royal Air Force, défendant héroïquement le Parlement britannique. Le dessin et les couleurs sont superbes, respectant véritablement l'œuvre et l'héritage de Edgar P. Jacobs. Le scénario est solide, mêlant l'Histoire avec un grand H à de la pure fiction avec un véritable souci du détail.

L'espionnage et le contre-espionnage s'entremêlent. L'utilisation de codes secrets anciens, leurs explications est réellement passionnant. Si je ne me trompe pas, dans la chronologie des aventures de Blake et Mortimer, c'est aussi la première fois qu'ils rencontrent le colonel Olrik, leur ennemi juré.

J'ai vraiment adoré cette aventure car on y retrouve l'essence même de ce qui a fait le succès de Blake et Mortimer. Le fait qu'elle se glisse parfaitement dans l'œuvre de Jacobs, à bien des égards ( je ne dévoile bien-sûr rien de l'intrigue...) est tout simplement une réussite !! Un grand bravo à Yves Sente et André Juillard !

L’ensemble s’avère sans réelle surprise, un tantinet boy-scout dans l’esprit, à l’instar de ces productions d’après guerre dont il se veut l’héritier. Toutefois, si dans ses grandes lignes, le récit peut apparaître, aujourd’hui, cousu de fil blanc, il recèle nombre de petits détails qui montrent qu’Yves Sente a particulièrement veillé à la cohérence du tout, à défaut de sa crédibilité.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..

Le seul intérêt : préparer le tome suivant

J'ai attendu Noël pour le lire, car un Blake et Mortimer est toujours un cadeau somptueux.

Bien sûr que je regrette toujours le graphisme de Monsieur Jacobs. En effet, ici encore, je trouve les personnages trop figés, trop rigides là où Jacobs mettait de la vie. Certes, la critique est facile, excusez-moi !

Ceci mis à part, le scénario est (très) intéressant, très bien vu. On en sait désormais plus sur Olrik, l'équipe Blake et Mortimer, leurs projets scientifiques, "la taupe", et surtout sur l'enchaînement des deux guerres mondiales : la seconde et celle décrite dans le Secret de l'Espadon.

Il est vrai que j'étais souvent mal à l'aise avec cette guerre provoquée par le tyran et usurpateur Basam-Damdu. Pour moi, elle remplaçait la Seconde Guerre mondiale.

L'idée qu'une puissance profite d'une guerre, dans laquelle elle n'est pas acteur, pour monter en puissance, faire durer le conflit afin de servir ses propres desseins une fois les puissances qui étaient engagées se trouvent exsangues donc sans aucune défense, est excellente (bien sûr dans la seule fiction).

En fait, tout prend naissance dans cet album. Il est donc très facile de positionner cet album dans la chronologie.

Bravo, clap, clap, clap !

Un scénario génial, bien digne du Maître ! A recommander sans réserve (vraiment) et évidemment.

Excellent scénario et riche en histoire.

Ainsi, ce tome 23 des aventures de Blake et Mortimer, excellent au demeurant, effectue un saut dans le temps, pour nous conter les aventures héroïques de Blake et Mortimer entre 1944 et 1946...c'est à dire en amont des premiers tomes de leurs aventures formant "le secret de l'espadon" ! Intéressant... et, ayons la lucidité de le reconnaître, très habile sur le plan marketing. Car l'on ne peut que se précipiter, à l'issue de la lecture du 'bâton de plutarque", sur les trois tomes du "secret de l'espadon", et enchaîner sur les volets suivants...soutenant ainsi les ventes d'albums. Ceci posé, j'ai quand même beaucoup apprécié ce nouvel opus des aventures de Blake et Mortimer, évoquant les opérations de désinformation mise en place par la Grande-Bretagne pour préparer le débarquement allié de 1944. De l'action, un scénario solide, un dessin toujours aussi précis, des hommes d'honneur courageux et des traîtres, tous les ingrédients habituels sont présents pour permettre un bon moment de lecture.

Une excellente introduction au « Le secret de l'Espadon », ça fait plaisir de mettre enfin un peu d'histoire sur les débuts de Blake et Mortimer tout en réussissant à placer aussi bien Olrik que la taupe du MI6, bravo.

Ce vingt-troisième album des aventures de Blake et Mortimer est typique de ce que doit ressentir un lecteur non averti de la série. Je m'explique. Normalement, les albums d'une série se suivent. Or, depuis le décès d'Edgar P. Jacobs, les différentes équipes de scénaristes se baladent dans la chronologie, se permettant des retours en arrière. Ainsi, le tome précédent était une suite directe de "La marque jaune", un tome 6 bis en quelque sorte. De même, dans cet album intitulé "Le bâton de Plutarque", Yves Sente et André Juillard ont fait plus fort : ils ont créé un prologue au premier tome de la série, un tome 0 !

Pour rappel, au début du tome 1, "Le secret de l'Espadon", nous sommes en 1947 en pleine Troisième guerre mondiale au cours de laquelle les Alliés occidentaux, tout juste vainqueurs des forces de l'Axe, affrontent les armées Jaunes de l'empereur tibétain Basam Damdu.

Dans "Le bâton de Plutarque", nous sommes au printemps 1944, durant la Seconde guerre mondiale, et les forces alliées préparent le débarquement en Normandie. Pour ce faire, ils doivent faire croire aux forces de l'Axe que l'opération aura lieu sur une côte méditerranéenne. C'est là qu'interviennent nos deux héros. Francis Blake ne fait pas encore parti des services secrets et n'est que le meilleur pilote de la RAF, capable de prendre en main tout type de prototype volant. Philip Mortimer, lui, est un ingénieur travaillant dans les différentes bases secrètes britanniques, à l'élaboration du célèbre Espadon mais aussi aux leurres chargés d'attirer les forces de l'Axe dans la Méditerranée. Ils vont devoir faire équipe ensemble pour mener à bien leur mission, indispensable à la réussite de l'opération Overlord.



Comme c'est un peu l'album 0, nous assistons à des premières comme les retrouvailles entre les deux protagonistes une bonne vingtaine d'années après leur rencontre quand ils étaient jeunes hommes, l'apparition du super-méchant de colonel Olrik dans leurs vies, ou celle de leur logeuse londonienne Mrs Benson.



Le duo Sente-Juillard ayant déjà commis quelques-uns des meilleurs albums de l'après-Jacobs, je n'avais aucune crainte au sujet de la qualité de celui-ci, même s'il faut bien l'avouer que le suspense et l'action sont un peu mous. Un bon tiers de l'ouvrage est occupé par la présentation de Francis Blake. Ensuite, la partie espionnage à Bletchley Park qui permet d'introduire la présence d'un traître dans l'équipe n'aura troublé que les plus novices des lecteurs car les plus aguerris auront tout de suite découvert son identité.

Malgré ces défauts, c'est à un bon album des aventures de Blake et Mortimer que nous avons droit, peut-être parce qu'il ne contient pas d'élucubrations pseudo-scientifiques comme certains.