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Critiques de Ziska Larouge (36)
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La grande fugue

Des personnages déjantés, un humour belge…. D’habitude, j’adore, mais ici, non. Je n’ai pas réussi à rire, à m’immiscer dans l’intimité de cet enquêteur handicapé flanqué de son coéquipier un peu coincé et de sa juge d’instruction complètement timbrée.



Ajoutez à cela :

- un jeune psy étouffé par sa môman,

- un quatuor à cordes intitulé « Les Barrées », composé de 4 filles (deux blanches jumelles, une noire et une ronde…) dont la pièce maitresse est Wanda, la violoniste superbe et toquée (au sens premier du terme)

- l’amant jaloux de cette Wanda, qui n’hésite pas à la violenter quelque peu pour la faire jouir encore plus

- le gentil réfugié homme à tout faire hébergé par Wanda

- le cafetier d’en face, habitué à voir défiler une clientèle hétéroclite

- le centre culturel le Flagey à Bruxelles, abritant une salle de concert à l’acoustique phénoménale et accueillant au rez-de-chaussée le café Belga où tout ce petit monde se retrouve à un moment ou à un autre



Et puis évidemment un cadavre, celui de cette Wanda, l’archet planté dans sa poitrine, sur la scène de la salle du Flagey.

Cadavre, donc enquête. Médecin légiste, interrogatoires…Très classique, en somme, mis à part le caractère et le comportement de tous ces gens.

J’ai eu l’impression que l’auteure en rajoutait une couche. Trop c’est trop, pour moi. Prise séparément, chaque phrase fait mouche. Mais le tout ensemble noie tout mon plaisir.

Dommage. Je m’en vais, pour me réconcilier avec la grande fugue, écouter la version de Beethoven.

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La grande fugue

Bruxelles,



Wanda est musicienne. 1er violon d’un quatuor qui doit ouvrir la saison en septembre dans le studio 4, un des célèbres studios du « paquebot » Flagey à Ixelles (une commune de Bruxelles), studio réputé pour la qualité de son acoustique, le plus grand de l’immeuble, doté d’une qualité de son parfaite ! Je me répète ? J’ai l’air d’insister ? Hé, bien, oui ! Parce que je le connais et que j’y ai déjà joui de films et de concerts.



Mais revenons à Wanda, voulez-vous ? Vous me paraissez dissipés. Un rien vous distrait ! Concentrez-vous que diable ! Wanda n’aurait-elle pas quelques tocs (troubles obsessionnels compulsifs) ? Serviettes de bain impeccablement alignées, sel invariablement à droite du poivre sur l’étagère, plier et replier les serviettes, prier, psalmodier…



Quelques tocs… Mais pas que… Elle serait un peu « barrée », dingue quoi ! Être une star de la musique classique ne vous met pas à l’abri de la folie. Elle prétend même avoir assassiné sa mère et crevé un œil de sa sœur…



Dans son sous-sol, elle loge Gabriel… Qui est Gabriel ? Vous êtes flic ou quoi ? Pourquoi posez-vous cette question ?



Le quatuor de Wanda, célèbre dans le monde entier, se compose de quatre musiciennes. Wanda, bien sûr, premier violon, sa sœur jumelle, Sara-Louise, violoniste elle aussi, mais pas aussi douée que sa « sister », second violon, Fanny, la ronde, Fanny l’alto, Fanny qui croit dissimuler ses bourrelets en superposant des couches de vêtements plus colorés les uns que les autres, Pierrette l’Africaine aux tenues plus sombres encore que sa peau, Pierrette la violoncelliste du groupe. Certains journalistes décrivaient le quatuor ainsi avec beaucoup d’élégance : « les blanches, la ronde et la noire ».



L’entente dans le quatuor laisse à désirer. Wanda n’est pas facile à vivre et elle, elle est une star… Jalousie ! Jalousie ! Sara-Louise tente de protéger sa sœur, d’abord d’elle-même car elle sait que Wanda est « spéciale » et peu facile à vivre. Fanny est jalouse de la beauté, du talent et du succès de Wanda qui, lorsqu’elle s’empare de son violon fait ressentir des émotions terriblement fortes même à celui qui n’y connait rien en musique classique. Quant à Pierrette, elle sort facilement ses griffes. Elle espère désespérément récupérer, au moins partiellement la garde de son fils. Cela la rend folle ! Elle se ruine en frais de justice, mais elle ne se bat pas à armes égales avec son ex-mari. Lui, il est avocat et a les relations qu’il faut pour priver Pierrette d’une présence, ne fut-ce qu’en garde partagée, de son fils.



Mais pourquoi est-ce que je vous parle de Wanda ? Ah, oui ! C’est vrai ! On vient de la découvrir morte dans le studio 4 de la place Flagey ! Suicide ? Difficile à dire. Elle est sur scène, un archet de violon planté dans la carotide…



Critique :



A l’image des acteurs de ce drame (je vous rappelle qu’une star est morte probablement assassinée vu que le suicide paraît improbable, un suicide par archet dans la carotide, ce serait très original et mériterait d’entrer dans le livre des records) à l’image des acteurs de ce drame, complètement déjantés, le roman l’est tout autant. Il faut dire que l’auteure, Ziska Larouge, a su choisir ses personnages parmi une belle collection de frapadingues, que ce soient les quatre musiciennes, le « fiancé » de Wanda qui ne supporte pas qu’une femme résiste à son charme masculin imparable, le commissaire Poutrel, sorte d’Iznogoud, arriviste incapable et emmerdeur notoirement connu, l’inspecteur principal, André Mozard (avec un « d » pas comme l’autre, là, le quoi encore ? Rappeur ? Danseur de Hip-Hop ? …) Mozard qui serait entré dans les ordres pour servir Notre Seigneur tout Puissant s’il n’avait trouvé sur sa route une Jézabel qui l’a détourné du séminaire… Ah ! La juge d’instruction ! Une nana qui ignore que Woodstock c’est fini depuis des années. Comment s’appelle-t-elle encore Victoire Overwinning ! Victoire Victoire, ou Victoire Triomphe si on se donne la peine de traduire « overwinning » du flamand en français ! Rien que ça ! Avec un nom pareil, sûr qu’elle doit impressionner les malfrats et ne leur laisser aucun espoir d’échapper au juste châtiment de la justice ! Et puis, il y a l’inspecteur, ou demi-inspecteur Gidéon Monfort puisqu’il ne travaille qu’à mi-temps… Depuis son domicile ! Faut dire qu’une pharmacienne qui arrondissait légèrement ses fins de mois en ne respectant pas trop scrupuleusement la loi lui a tiré une bastos qui est allée faire coucou à sa colonne vertébrale. Embêtant ! Il en a perdu l’usage de ses jambes. Il vit seul avec son clebs. Un avorton de berger allemand qu’il a nommé affectueusement « Tocard » et qui lui a sauvé la vie ! Si vous passez près de l’immeuble de l’inspecteur Gidéon, et que vous entendez « tocard » ne soyez pas susceptible ! Il ne s’adresse pas forcément à vous ! Pas forcément…



Ce polar, malgré une mort dramatique, mais les morts ne sont-elles pas toujours dramatiques ? est jubilatoire. A peine plus de deux cents pages, il se lit d’une traite. Et si vous avez la chance de connaître un peu la commune d’Ixelles (et Bruxelles), vous ne manquerez pas de vous sentir inclus dans cette histoire, comme si vous assistiez en voisin aux événements qui se succèdent car même les noms de bistrot sont vrais.



Allez ! Ne vous faites pas prier ! Offrez-vous un excellent moment de détente en lisant ce polar à la sauce bruxelloise.

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La grande fugue

Les éditions belges Weyrich ont créé cette année une collection de polars nommée Noir Corbeau, quatre titres sont déjà parus ainsi qu’une Petite histoire du polar belge que je suis très intéressée de découvrir aussi. Couverture à rabats, code couleur jaune vif et noir, graphisme sobre, la collection est soignée (à part deux ou trois grosses fautes d’orthographe oubliées…)



Suite à ma chronique de Hôtel Paerels, Zisaka Larouge m’a gentiment proposé de recevoir sa Grande fugue : merci à elle et aux éditions Weyrich !



La grande fugue, c’est une oeuvre exigeante de Beethoven que s’apprête à donner en concert le célèbre quatuor Les Barrées, composé des soeurs jumelles Wanda et Sara-Louise Barrazzini (d’où le nom du quatuor), ainqie que de Pierrette et Fanny. Chacune a un caractère et un vécu un peu spécial mais la plus barrée est sans doute Wanda, violoniste prodige avec ses T.O.C. et ses hallucinations morbides. Les répétitions au Flagey (ouiiii, l’illustre salle bruxelloise où se passent les premières épreuves du Concours Reine Elisabeth ou encore le Festival Musiq3) ne se passent pas dans la meilleure ambiance possible, vu le comportement assez exécrable de Wanda. Peu avant le concert, on retrouve l’une des musiciennes assassinée, son archet planté dans la carotide. Le lecteur ne découvrira l’identité de la victime qu’avec les enquêteurs, l’inspecteur Mozard (si, si), l’inspecteur Gidéon Monfort (qui reprend peu à peu le travail en chaise roulante suite à un tir malheureux lors de sa dernière enquête) et son chien Tocard, croisement improbable entre un teckel et un berger allemand (re-si, si).



J’ai dévoré ce livre (bon, ok, il ne fait « que » 220 pages) : la galerie de personnages est savoureuse, les dialogues , l’humour (notamment l’auto-dérision de Gidéon) font mouche, le cadre m’a évidemment intéressée (je me suis revue au café Belga en bonne compagnie) et je n’ai pas vu venir le dénouement. Certes l’enquêteur en chaise roulante, ce n’est pas tout à fait neuf, certes la juge Victoire Overwinning (ah ce nom !) fait un peu penser à la juge déjantée de Ni juge ni soumise mais l’ensemble est pétillant, rafraîchissant, amusant et bien construit au niveau de l’enquête policière. J’espère bien que Gidéon Monfort, Tocard et André Mozard reprendront bientôt du service, dans un autre quartier de Bruxelles !
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Hôtel Paerels

Je m'appelle Antonin et je suis un moins que rien, un raté, un gâcheur, un incapable, un médiocre, une nullité. Vous ne me croyez pas ? Quelques exemples, peut-être ?

Imaginez que vous rencontriez à l'aéroport une Vénus venue d'Argentine, Luce, qu'un coup de foudre vous frappe en plein coeur, qu'elle vous refile un papier avec ses coordonnées et que vous le laissiez s'envoler par la fenêtre d'un taxi, que vous vous présentiez pour jouer le rôle de Roméo dans Roméo et Juliette au Théâtre de Paris et que vous y soyez pitoyable, et qu'en plus de tout ça vous soyez roux ! Vous m'avez compris ou dois-je encore accentuer le tableau ?

Et avec tout ça, une poisse qui me colle à la peau ! Ma valise, jamais arrivée à l'aéroport, le rasoir qui tombe en panne juste avant l'audition me laissant avec une demi face rasée et l'autre arborant une barbe de cinq jours… Et cela ne date pas d'aujourd'hui ! Il y a sept ans, mes parents furent emportés par une coulée de neige au-dessus du refuge de Viso, près de la frontière italienne me laissant seul avec mon petit frère, Barnabé. Pratiquement dix-huit ans nous séparent. J'en ai la tutelle et je risque de la perdre si je ne me trouve pas un boulot illico presto ! Et puis, il y a Iris, notre grand-mère qui nous a élevés, même si c'était moi qui changeais les couches de Barnabé et qui m'en occupais le plus souvent. Heureusement qu'il est là ! Sans lui, je serais perdu. Iris est dans un home et malgré qu'elle soit octogénaire, elle est férue d'informatique. Ils l'ont diagnostiquée « Alzheimer », cette espèce de fourre-tout où on place les gens faute de mieux les diagnostiquer…



Critique :



Dans ce roman, qui commence fort mal pour le « héros », l'humour est très présent grâce au talent de Ziska Larouge. On le retrouve notamment dans les réflexions philosophiques d'Antonin : « Il m'arrive souvent de m'interroger sur la couleur des chaussettes que je vais porter. Faut-il, ou non, les assortir à la teinte de mes chaussures, de mon pantalon, de mon slip ou de mes cheveux ? Qui y porte attention ? En quoi mon destin pourrait-il s'en trouver changé ? »



Antonin en rentrant de son audition à Paris voudrait bien pénétrer dans son peu glorieux logis du côté de la Gare du Midi à Bruxelles. Pas de chance, il tombe sur quatre voyous. le plus costaud des bons-à-rien lui dit : « Tu me cherches ? »

Antonin ne cherche personne. Il voudrait juste rentrer dans son appartement. Le grand crapuleux lui balance son poing dans la figure, histoire de lui refaire le portrait, comme ça, gratuitement. Il s'empare de ses clés et commence un jeu de passe-passe avec ses potes, pendant que le malheureux Antonin tente de les reprendre… Mais quand votre destinée consiste à voir la chance vous échapper, vos clés se retrouvent dans le caniveau, impossibles à récupérer. Par contre, un double existe chez Mamyris, dans sa chambre du home où elle réside maintenant. Au fait, vous ai-je dit qu'Antonin manque cruellement de chance ? Mamyris ignore où se trouve le second trousseau de clés de son petit-fils et les recherches d'Antonin ne donnent rien. Il quitte Mamy Iris et se donne le temps de cogiter à l'arrêt du tram 81. L'attend-t-il ? Non ! C'est juste pour se donner le temps de réfléchir. Que faire ? Appeler son proprio ? Mauvaise idée ! Il lui doit déjà un mois de loyer ! Prendre une chambre à l'hôtel Ibis ? Et dépenser ses maigres économies ? Squatter chez un pote ? Retourner chez Mamyris, s'introduire en douce et dormir dans son fauteuil ? Entrer dans un bar et attendre le matin ? Il en est là de ses réflexions lorsque deux filles descendent du tram et lui demandent le chemin de la gare. Il se propose de les guider… Sa vie va en être bouleversée.



L'histoire n'aurait que peu d'intérêt si notre anti-héros, Antonin ne vivait une suite d'aventures et de mésaventures, d'autant qu'il peut compter sur son petit frère et sa mamy (surtout sa mamy) pour ajouter des problèmes aux ennuis qu'il a déjà. L'histoire est drôle, le personnage sympathique et on ne peut s'empêcher d'éprouver de l'empathie pour lui. Mais il va faire de chouettes rencontres qui feront que toute l'histoire se terminera par un « happy end ».



Livre très agréable à lire. Je ne regrette qu'une chose : une fin d'histoire très précipitée manquant de détails.

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Les Chaises musicales

Aux alentours du 15 juillet. Entre la gare de Bruxelles-Nord et la gare de Louvain. Dans le train.



Alors que nous nous apprêtions, comme chaque année, à nous rendre dans la maison de campagne d’Hippo, celui-ci nous a balancé : « Ça vous dirait de remonter sur scène pour un festival ? »



Vous ne vous souvenez pas de notre groupe ? « Les Chaises musicales », ça ne vous parle pas ? Pourtant on caracolait en tête des hit-parades… Autrefois…



Dans ce train, Hippo nous a encore balancé une de ses brillantes idées. L’ennui c’est qu’avant même d’avoir notre accord, il avait déjà amorcé le piège ! Amélie Destroyer nous attendait au terminus. Qui est Amélie ? Une attachée de presse dégotée par Hippo ! Cette fille est belle comme un astre mais froide comme la banquise. C’est à peine si elle desserre les dents. Elle a conçu des dossiers tout ce qu’il y a de plus personnel sur chacun de nous. Elle connaît notre répertoire par chœur et a une voix splendide (en plus du reste).



Hippo a l’air accro à l’idée de ce festival de Naruto au Japon où nous remonterions sur scène après une interruption de vingt ans. Accro à la remise en route des « Chaises musicales » ou accro aux formes splendides de l’attachée de presse ?

Au fond de nous, depuis le triste événement qui a mis fin à notre carrière, nous avons tous tourné en rond, et sans oser l’avouer, ce serait formidable de recomposer le groupe…



Critique :



Méfiez-vous de Ziska Larouge ! Avec un nom pareil, cela sent le feu et le sang ! J’exagère ? Peut-être ! C’est vous qui voyez !



Et si nous évoquions un petit peu ce « petit » roman (192 pages écrites en grands caractères) ? Il a l’air tout gentillet comme cela avec cette histoire de trois hommes, Dimitri, Olivier, Hippolyte, et d’une femme, Aglaé. De vieux amis qui ont vécu des choses très fortes ensemble, gloire, amour (et beauté) mais aussi drames, voient leurs vies, plutôt ennuyeuses, bouleversées par l’arrivée d’une jeunette ultra sérieuse qui prétend les faire monter sur scène. Le début d’un nouveau rêve ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non ? Sont-ils prêts à reprendre leur carrière après vingt ans d’interruption ? En tout cas, Amélie, l’attachée de presse fait tout pour les en convaincre malgré la froideur dont elle fait preuve. Elle doit avoir été conçue dans un bloc de glace de l’iceberg qui a coulé le Titanic ! … Et que savent-ils d’elle ? Bien peu de choses sur les réseaux sociaux…



Ziska nous balade de cervelle en cervelle puisque nous assistons aux événements d’après chacun des intervenants à tour de rôle. Madame Larouge nous invite dans une comédie humaine qui se passe presque à huis-clos et on pourrait croire qu’on va carrément tomber dans le style « girly » … Mais on ne s’appelle pas Larouge pour rien…



Ah, oui, encore une chose : Ziska est belge et très patriote ! Cela la froisserait si vous ne fêtiez pas le 21 juillet (fête nationale belge) comme il se doit…

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Hôtel Paerels

Après le sombre Onnuzel, voici un titre plus solaire paru lui aussi chez Weyrich en ce début d’année. Mais à l’image de cette couverture colorée et sombre elle aussi, la vie d’Antonin, qui rêve de trouver LE rôle qui le lancera dans la carrière de comédien, n’est pas un long fleuve tranquille : ses parents sont morts dans un accident, il reste seul avec son petit frère Barnabé, adorable boule d’énergie, et sa grand-mère Iris qui, face à ce drame, s’est réfugiée chez Alzheimer. Dès le début du roman, un enchaînement de circonstances va mener Antonin à Ostende, où il va trouver du travail au Casino, faire de nouvelles connaissances et vivre des aventures rocambolesques. C’est beaucoup pour un seul homme : heureusement qu’Antonin peut compter sur les conseils zen de Doritos, l’amitié de la chienne Salchicha et de son propriétaire Pierre-Johan, des « stimulations » de Coline et Claudie, notamment dans le cocon de l’Hôtel Paerels où vit tout ce beau monde.



C’est frais, c’est enlevé, on sourit, on rit, on n’est pas sans penser aux Quatre soeurs de Malika Ferdjoukh quand Antonin sent la présence de ses parents aux moments risqués ou à Oh boy de Marie-Aude Murail avec ce jeune homme qui a charge de famille. C’est rythmé aussi, sans doute parce que Ziska Larouge est une artiste touche-à-tout, une graphiste de formation qui s’intéresse aussi au rock et au cinéma.
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La grande fugue

Un polar joyeux, qui a le goût bien belge de nous divertir sans se prendre au sérieux, avec des personnages caricaturaux qui évoluent dans le quartier de Flagey, à Bruxelles. De loin, ça sonne un peu comme Nadine Monfils, mais de près, c’est beaucoup plus fin ! À découvrir vite, pour le style et pour l’ambiance !



Vivent les Belges, une fois de plus ! Je remercie les éditions Weyrich (de Neufchâteau) de m’avoir fait découvrir Ziska Larouge, dans le cadre d’une Masse critique de Babelio.



Quel bon moment de détente ! Quatre filles, dont deux soeurs jumelles, forment un quatuor à cordes. L’une d’elle va être assassinée et une équipe de bras cassés va mener l’enquête, dont le dénouement dans lequel la facétieuse Ziska Larouge laissera une pointe d’incertitude que je vous laisse découvrir.



Les personnages sont caricaturaux, à mon plus grand plaisir. L’enquêteur Gidéon Monfort évolue en fauteuil roulant, accompagné de son chien Tocard, « berger allemand prisonnier dans le corps d’un teckel par la décadence de ses géniteurs ». La juge d’instruction, Victoire Overwinning, m’a fait penser à la truculente juge Anne Gruwez, dont Jean Libon et Yves Hinant ont tiré le portrait dans leur excellent long métrage documentaire « Ni juge, ni soumise » (on la voit aussi dans deux numéros de « Strip-tease », le magazine TV d’antologie qui a déshabillé la société belge pendant de nombreuses années).



Un personnage est cependant plus touchant que caricatural: il s’agit de Wanda, celle des deux jumelles qui est la virtuose du groupe. Elle est géniale, mais torturée après le suicide de sa mère; son caractère épouvantable est une source de tensions au sein du groupe, y compris avec sa jumelle.



Le hasard a fait que j’ai lu « La grande fugue » peu après « Opus 77 », qui m’a profondément marqué, comme je l’ai relaté ici récemment. Pour l’anecdote, les deux titres respectivement référence à des oeuvres musicales, respectivement de Beethoven et de Chostakovitch. Les portraits de musiciens d’ « Opus 77 » sont remarquables d’émotion et d’intensité. « La grande fugue » est d’un genre totalement différent, tout en légèreté. Néanmoins, le côté solitaire de Wanda m’a particulièrement touché lorsque je l’ai rapproché du côté solitaire d’Ariane, le personnage principal d’ « Opus 77 ». Ariane est plus forte que Wanda, mais tout de même…



Les Belges apprécieront aussi de retrouver le décor authentiquement bruxellois de l’histoire.



Et enfin, si je recommanderais principalement cette pépite pour ses personnages et son ambiance, je me dois d’ajouter que le style fluide et dynamique de Ziska Larouge contribue tout autant au plaisir de la lecture, avec, à mon humble avis, plus de finesse et d’intelligence que chez Nadine Monfils.



Bref, je me réjouis déjà d’aller découvrir les autres romans de cette pétillante auteure, qui ne se contente pas d’écrire des romans, comme vous pourrez l’apprendre sur https://ziskalarouge.wixsite.com/ziska .



Note: « La grande fugue » est paru dans la collection « Noir Corbeau » des éditions Weyrich; on y trouve également «  Une petite histoire du roman policier belge de langue française », publié en 2019 par Christian Libens.
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L'affaire Octavia Effe

Bravo ! Bravo !

Mme Larouge, avec vos drôles de méthodes, vous m'avez bien baladée.

Et que je te mets un mail, un extrait d'interview, du texte, un SMS, des sources youtube, un extrait filmé en librairie. Tous les supports possibles font partie de ce roman qui m'a emballée.

C'est ça, style "filmique". Comme l'annonce les éditions Academia.

L'histoire, Octavia Effe, fameuse autrice a disparu et en parallèle Mathieu M. son mari a un grave accident de moto.

Deux enquêteurs Joy et Mickaël vont être mis sur l'affaire. Pas facile pour eux car en couple avec une sérieuse crise à traverser pour Joy, l' arrivée d'un bébé. Dépression sévère.



L'histoire est retorse et super bien ficelée

Je vous conseille vivement d'aller découvrir ce roman.

Je remercie grandement Babelio et les éditions Academia pour cette découverte en masse critique.
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Hôtel Paerels

Même si le jeune Antonin semble cumuler tous les déboires au début du roman de Ziska Larouge, impossible de penser qu’on a mis les pieds, ou plutôt les yeux, dans un roman noir. Le ton qui se moque gentiment de lui-même avec lequel il raconte ses déconvenues, ainsi que les têtes de chapitres du genre de celle que j’ai copiée en début de billet ne trompent pas. On est dans un roman qui donne le sourire, mêlé à une sorte de roman d’initiation car le jeune homme reste un peu naïf, malgré les responsabilités qui lui incombent depuis qu’il a perdu ses parents dans un accident : un petit frère de sept ans et une grand-mère atteinte d’Alzheimer. Autant dire que ses amours et sa recherche de travail vont souvent être contrariées, en une suite de péripéties joyeusement dramatiques.



Antonin est apprenti comédien. Comment un casting raté et une rencontre éblouissante vont le mener à se retrouver à la rue et à accepter un travail au casino d’Ostende, ce n’est que le début… Les mésaventures d’Antonin, ses rencontres avec le personnel et les résidents du casino et de l’hôtel Paerels où il est logé, sont menées à un rythme rapide, avec un style très visuel, et des rebondissements successifs. L’auteure est également scénariste, cela se sent, et se savoure avec plaisir. Ce n’est pas son premier roman, et elle a écrit aussi bon nombre de recueils de nouvelles.

Enfin, pour ceux qui le découvriraient comme moi, sachez que Willem Paerels est un peintre belge du début du XXe siècle, dessinateur et peintre de marines et de scènes de rue.

En tout cas, si vous en avez l’occasion, Hôtel Paerels constitue une parenthèse rafraîchissante qui ne se refuse pas.
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Assortiment de crudités

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Le plus important

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L'affaire Octavia Effe

Ziska Larouge, auteur belge bien connue, nous offre son premier polar made in Gers , en France! un livre à ne pas manquer, époustouflant, comme la nature environnante, que du bonheur, même si le bonheur n'est pas toujours dans le pré ! Une belle découverte, je recommande.
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La grande fugue

Une violoniste est retrouvée morte, son archet planté sans sa carotide. Premier problème: qui est-elle ? S'agit-il de la fantasque et hyper douée Wanda, premier violon d'un quatuor à cordes ou de sa jumelle Sara-Louise, qui faisait aussi partie de l'ensemble ?

Gidéon Monfort, tout juste revenu au travail , en fauteuil roulant, certes, mais flanqué de son chien Tocard, improbable mélange de Berger allemand et de teckel, mène l’enquête, sous la houlette de la juge d'instruction Victoire Overwinning, haute en couleurs, dans tous les sens du terme.

L'enquête est ici un prétexte et plus que tout ce sont les personnages, leur manière de s'exprimer et leur manière de vivre, dépeintes avec beaucoup de truculence, qui sont au cœur de ce roman fluide et très agréable à lire.

On pense bien évidemment à Nadine Monfils et Ziska Larouge n'a pas à rougir de la comparaison. Un bon moment de lecture.



Merci à Babelio et aux Éditions Weyrich, collection Noir Corbeau 2019, 219 pages qui donnent envie de retrouver bientôt Gidéon et Tocard.
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La grande fugue

Dans ce roman nous faisons la connaissance des différents personnages : les sœurs jumelles Wanda et Sara-Louise premier et deuxième violon, l’altiste Fanny et la violoncelliste Pierrette qui forment le quatuor à cordes Les Barrées. Ensemble, elles décident de s’atteler à une œuvre de Beethoven. Wanda est considérée comme la jumelle prodige et le public n’a d’yeux et d’oreilles que pour elle.



Wanda est un peu farfelue. Elle se bat depuis de nombreuses années contre des TOC et des hallucinations morbides, qu’elle arrive à maitriser à l’aide d’une prière qu’elle a inventée étant plus jeune. Son talent incontestable et ses petites manies agacent l’ensemble des membres des Barrées. Wanda est mauvaise et piquante, elle ne fait aucun effort de gentillesse ou de compréhension. Autrement dit, elle est clairement détestable.



Suite à une mauvaise chute, Wanda se cogne violemment la tête. Quand elle se réveille aux urgences, elle est persuadée d’avoir crevé l’œil de sa sœur avec sa clé et accessoirement d’avoir tué sa mère il y a plusieurs années. Après cet épisode, sa sœur lui demande de consulter un professionnel pour éviter l’hospitalisation sous contrainte dans un établissement psychiatrique.



C’est à ce moment là qu’elle rencontre Guibert Lefiacre, jeune psychiatre qui partage son temps entre son cabinet libéral et la brigade criminelle. Lors de cette première consultation, Wanda affirme être une psychopathe. Quant au psychiatre, il pose le diagnostic de simples phobies d’impulsion, voilà de quoi rassurer notre jeune violoniste.



Par la suite, le cadavre d’une jeune femme est retrouvé au Studio 4, lieu de répétions des Barrées. La jeune femme est retrouvée sans papiers d’identités avec un archet planté dans la carotide.



C’est alors que démarre l’enquête pour trouver l’identité de cette femme. Est-ce Wanda ou Sara-Louise ? Et surtout qui a bien pu commettre de crime horrible ? Pour répondre à toute ces questions, nous pouvons compter sur les inspecteurs André Mozard et Gideon Monfort (et de son chien Tocard, croisement improbable entre un Teckel et un Berger Allemand) ainsi que sur Victoire, juge d’instruction.



J’ai dévoré ce livre, il fallait absolument que je découvre le fin mot de l’histoire. Les personnages sont drôles et attachants. J’ai aussi pris plaisir à me balader dans Bruxelles, ville que je ne connais pas et que j’ai envie de découvrir. J’ai été surprise par le dénouement.



La construction du roman est originale. En effet, il est divisé en deux parties, elles mêmes divisées en jours de la semaine. Ce choix a rendu ma lecture extrêmement fluide.



Petit bémol pour la fin du livre qui laisse en moi une grande frustrations quand même. Mais cela n’efface pas ce bon moment de lecture. Je ne suis pas contre une nouvelle enquête avec Mozard et Monfort.
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La grande fugue

C’est officiel, Ziska Larouge fait du polar, et ma foi, c’est (très) réussi ! Avec « La grande fugue », elle ouvre la nouvelle collection « Noir Corbeau » chez Weyrich éd., qui honore la littérature Belge comme son auteure, puisqu’elle signe déjà son 4e opus dans la maison… en moins de 3 ans !

Une fois n’est pas coutume, j’ai mangé, dormi, ri et j’ai respiré (ou oublié de) en même temps que la brochette de personnages née de l’imagination de l’auteure (et quelle imagination !), le tout au rythme de chapitres construits comme les épisodes d’une série (Aah, ce fameux style filmique…).

Je me suis baladé dans Bruxelles, ai revisité le Flagey, suis retourné manger des frites sur la place du même nom et, j’ai même réécouté « La grande fugue » de Beethoven, jouée dans le roman par « Les Barrées », un célébrissime quatuor à cordes dont l’une des musiciennes est retrouvée morte à l’issue de la première partie du roman, son archet planté dans la gorge.

On découvre l’identité de la morte en même temps que les enquêteurs dans la seconde partie du livre… (mention spéciale pour cette construction originale)

Et puis, il y a ce chouette duo d’enquêteurs, Gidéon Monfort (en fauteuil depuis un tir fatal) et André Mozard (ancien séminariste) avec le chien Tocard, né d’un teckel et d’un berger allemand (!). Sans compter la juge d'instruction Victoire Overwinning, le commissaire Poutrel, l’adolescente Pétronille et…

Un grand et bon moment de détente, à tourner les pages sans y penser, jusqu’au dénouement.


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Les Chaises musicales

L'écriture de Ziska Larouge est jubilatoire, alerte, enlevée. Elle nous emmène à la suite qu'un groupe de quadras, amis d'enfance et anciennes stars du rock, dans une histoire qui commence comme un roman d'ado, avec des rires, des souvenirs partagés et des gueules de bois d'enfer. Et petit à petit l’atmosphère s'épaissit. Qui est vraiment cette Amélie, une gamine un peu bégueule qui veut les faire remonter sur scène? L'équilibre de la joyeuse petite bande de frères vacille au fur et à mesure que le passé, qu'on croyait enfoui à jamais, refait surface. Et la bluette se mue en thriller.

On passe un bon moment avec ces Chaises musicales, tour à tour drôle, touchantes et effrayantes. Les personnages sont complexes, tout en contradictions, à la fois aimables et détestables, sympathiques et pathétiques. Quatre vieux cons qui rêvent à leur jeunesse perdue et sont confrontés aux fantômes qui les hantent depuis vingt ans. Quatre copains qui arrivés à l'âge mûr décident de faire ce qui leur plaît sous peine de passer à côté de leur vie. Et puis il y a la pimbêche qui a peut-être une idée inavouable derrière la tête...

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Le plus important

Ziska Larouge

eh, hop, des mots qui frappent, qui choquent, des personnages bien trempés, surprenants, avec un rythme en plus!, un tourbillon, de l'inattendu qui tout au long de l'histoire bien charpentée, fait que le lecteur s'accroche, là où il peut, se demandant bien où il va atterrir. la chute! la lettre, quelle imagination pour faire juste un break.

le regard d'une femme sur un homme

qui a tout ce qu'il faut pour être heureux...etc



Paulo Coelho

Après "l'alchimiste" que tout le monde connait, ou a lu, voilà notre Paulo pris par le démon du sexe,

lui si puritain, d'habitude, nous écrit "adultère".

Un guide du plaisir,

un mode d'emploi des stupéfiants,

un essai philosophique,

en fait un mix à découvrir chez cet auteur.

Linda journaliste suisse succombe à la tentation lors d'un interview : Jacob, un petit flirt de jeunesse, devenu homme politique influent! elle a 31 ans, a tout pour être heureuse, un métier, un mariage d'amour, de beaux enfants...



Paolo nous fait l'auscultation du cœur d'une femme

la routine qui tue,

le mariage sans aucun conflit,....

Ziska nous fait l'auscultation du cœur d'un homme

la routine tue

le mariage sans aucun conflit .
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Le plus important

Impitoyable dans sa vie privée comme professionnelle, Antoine Pannier est un homme occupé, convaincu de son importance. Lorsqu'au bout d'une journée chargée, il trouve le temps d'ouvrir le courrier, une enveloppe kraft lui réserve quelques surprises. Au point de perdre les pédales et de tout casser autour de lui...



Interné, Antoine décide de se murer dans le silence et de jouer les aphasiques. A travers les visites des uns et des autres, il suit la vie qui continue au dehors, à la maison, au bureau. Si certains s'accommodent bien de son "retrait", d'autres tentent de pallier son absence. C'est amusant un moment mais Antoine comprend rapidement qu'il est temps de réparer ses torts.



Dans ce premier roman caustique et sensible, Ziska Larouge nous offre une intéressante galerie de personnages : au centre de l'intrigue, Antoine est imbuvable; d'entrée de jeu, rien en lui n'attire la sympathie. Autour de lui, quelques figures secondaires se démarquent positivement : Sylvain, Julietta, Sophie, ... des destins souvent malmenés par l'existence, qui prennent vie sous la plume de l'auteur.



Mais attachants ou non, ces héros donnent envie d'en découvrir davantage, de connaître le dénouement de cette histoire et de savoir enfin quelle est cette mystérieuse lettre, genèse du roman. Les pages se tournent rapidement, agréablement : le ton est vif, profondément humain et cynique; les personnages et les décors sont habilement croqués; l'intrigue est originale. Un mélange bien plaisant pour un premier roman, mené tambour battant et servi par une superbe couverture !
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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L'affaire Octavia Effe

Tout d'abord, merci à Babelio et aux Éditions Academia pour m'avoir permis de lire ce roman. J'avoue que j’aime bien participer aux opérations Masse Critique de Babelio. Quand je gagne, cela me permet de découvrir des livres que je n'aurais jamais lu.

Dans ce roman, Ziska Larouge nous entraîne dans une très bonne intrigue. Je trouve que la trame de cette enquête est originale et très bien trouvée mais j'aurais bien aimé qu'elle soit un plus développée et un peu plus complexe. On suit un duo d'enquêteurs Joy et Michael qui sont confrontés à l'accident de moto de Matthieu M., le mari de l'incontournable Octavia Effe, romancière à succès. Le soucis, c'est que cette dernière a disparu et que personne ne connaît son mari.

Ce roman est très bien construit avec plusieurs intermèdes qui permettent de comprendre l'enquête. C'est facile à lire et bien écrit.

Une bonne découverte...
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L'affaire Octavia Effe

Quel plaisir de retrouver la plume et l'imaginaire aux multiples facettes de Ziska Larouge. Comme dans un vaudeville, les personnages entrent, sortent, se croisent, se dévoilent, plongent le lecteur dans le doute... Mais dans l'affaire Octavia Effe, il y est question d'un meurtre... de meurtres ?
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