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Critiques de Élie Faure (27)
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Les constructeurs

J' ai lu uniquement l'essai sur Dostoïevski que l'on peut trouver sur la bibliothèque russe et slave ( 35 pages). Il date de 1914.

L'essai s'ouvre sur une poignante reconstitution du simulacre d'exécution dont a été victime Dostoïevski à 31 ans. Elie Faure y voit l'origine de son"drame de vivre", de sa pensée et de son génie littéraire tourmenté. Sa vie est une souffrance qui se nourrit d'elle-même et sert à approfondit ses oeuvres.

Un article écrit avec le coeur dans une langue simple chargée d'émotion. Cela change des théoriciens modernes.

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Méditations catastrophiques

C'est un véritable cri d'amour, une ode à l'Espagne et à son peuple.



Cette passion, l'auteur nous la dévoile en convoquant sans cesse l'art et l'Histoire de ce pays avec une érudition, un langage et une grammaire magnifique.



La première partie du livre est un plaidoyer qui regroupe l'ensemble des textes et articles que l'auteur publia dans le but de venir en aide aux Républicains.

Il y fait part de sa rage et de sa colère face, entre autres, aux gouvernements Français et Anglais qui prônent la non-intervention et non -assistance et laissent les franquistes massacrer, avec l'aide des Allemands et des Italiens, le peuple espagnol.



La seconde partie regroupe de nombreux manifestes et pétitions signés par l'auteur en sa qualité de président du Groupe des Amis de l'Espagne ainsi que des lettres échangées avec les principales figures de la lutte en Espagne que l'auteur avait rencontrées au cours de ses différents séjours.



Ce livre ne vous racontera pas la Guerre d'Espagne mais vous montrera l'engagement de beaucoup d'intellectuels dans la lutte contre le fascisme et pour la liberté, engagement qui malheureusement ne permettra pas d'éviter une Guerre Mondiale.
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Méditations catastrophiques



Edition établie par Jean-Paul Morel regroupant divers textes , conférences ou courriers du critique d'art et essayiste Elie Faure , 1873-1937 ( Neveu d'Élisée Reclus ) .

Jean-Paul Morel , est par ailleurs en collaboration avec Martine Courtois l'auteur d'une biographie d'Élie Faure .

Cet ouvrage montre à l'envie l'érudition de l'auteur , son amour et sa compréhension du peuple espagnol et accessoirement son dégoût des militaires factieux associés à l'église catholique dans leur volonté de mettre sous le joug un peuple peu enclin à se laisser faire .

Mort au lendemain de la chute des Asturies , le 29 10 1937 , Elie Faure ne connaîtra pas la suite de l'histoire du drame espagnol , la déception étant trop forte , ces forces l'abandonnèrent .

L'ensemble de ces textes visionnaires , prémices de ce que les dictatures allemande et Italienne seront pour le déclenchement de la seconde guerre mondiale , passeront sous un silence assourdissant , malgré l'inlassable obstination de Faure à prévenir les pouvoirs en place .
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Histoire de l'art. L'art renaissant

17 ans de cache-cache avec ce livre, malgré sa dédicace émouvante. Un scrupule dans ma bibliothèque. Gravier roulant entre mes doigts et sur lequel ma main butait à chaque fois qu'elle venait prélever l'un de ses frères à dévorer. Et la première de couverture, ce Titien qui me jugeait murmurant : "Qu'attends-tu ? 17 ans ! Une vie d'adolescent à espérer ta main et ton regard ! Lis-moi !!".



Le confinement et son face-à-face, l'appartement vide, le mobilier chafouin et les bouquins qui piaillent et s'impatientent.



460 pages plus tard, je ressors ébloui et sonné. Etourdi. Comme lorsque l'on a passé une journée dans un musée et que l'on en débuche, curieusement épuisé. Assommé par l'assaut des images, exténué. On pourrait dire sarturé.



Mais c'est la fatigue délicieuse de celui qui n'a pas ménagé sa peine. Car Elie Faure est une montagne. Superbe. Honnête dans sa configuration. le sentier est rude dès l'entame. In media res. Au but, au coeur, sans foritures. On ne peut pas lire en dilettante, pour s'oxygéner, pour effacer sa journée. L'essai par antonomase. Tenter, attaquer, se replier, reprendre son souffle, avancer. Car il faut s'accrocher au sol, s'arrimer, se ramasser pour ne pas être emporté par la coulée, englouti par la force des éléments que libère cet homme.



La prose, le style, font penser à un Malraux plus terrien. Capable de longues périodes lyriques, de pics édentés mais qui n'en oublierait pas l'horizon. Malraux sans la composante gazeuse.



Rentrer dedans, se confronter à cet auteur et à ses phrases serrées, denses, comme des phalanges d'hoplites. Se coltiner et aimer ça. Car Elie Faure redonne cette envie-là ; celle de parler des artistes sans fards excessifs, ici, partout. Au bistrot et devant la machine à café.



Quoi !! On s'engatse pour les qualités de jeu de MBappé et on ne pourrait pas en faire autant pour un Tintoret, un Signorelli ou un Masaccio ? S'écharper, s'enthousiasmer, aimer ou détester sans concession. Car oui, l'amour des belles choses s'aiguise, s'émousse ou grandit dans la dispute. Aimer c'est choisir. Et c'est peu de dire d'Elie Faure qu'il est un amateur. Regard fou et intense qui voit bien et qui voit tout.



Il participa au grand mouvement des universités populaires, à leur naissance en donnant de 1905 à 1908 une série de de conférences sur l'histoire de l'art devant un public ouvrier dans les locaux de "la fraternelle". Il indique que ce sont ces cours qui le poussèrent à mettre en ordre ses pensées, à les ordonner et que c'est à ce public qu'il doit la réalisation des ses 5 tomes de l'histoire de l'art. La fin de ses interventions donnaient lieu à des débats passionnés, on s'agglutinait autour de son bureau, on bataillait jusque dans la rue, ramenant les uns et les autres jusqu'à chez eux, prolongeant ainsi les discussions sans fins.



C'est cette oralité, ce jus que l'on ressent et que j'ai tant apprécié. Un certain lyrisme, une poésie qui charme. Pourquoi l'histoire de l'art, qui parle de sensations, de chocs esthétiques, ne pourrait-elle pas s'incarner un peu plus ? Pourquoi cette raideur scientifique et que cela ? Faut-il être aride pour être pris au sérieux ? Je pense à vous, M Nicolas Mattéi. Mon professeur. Vous qui saviez si bien faire rentrer la vie dans vos cours et par là, l'émotion. Pourquoi la langue ne peut-elle pas devenir l'auxiliaire de la beauté plastique et la faire émerger de nos sens ?



On ne s'étonnera donc pas de le savoir neveu d'Elie (encore un) et d'Elisée Réclus, géographes militants de qui il fût très proche. Il traite en effet l'artiste comme un paysage fait d'éléments particuliers mais indisociables. Une âme, un caractère, celui de l'homme qui se confronte à son pays et à ses accidents ainsi qu'à une histoire sociale plus ou moins violente et antagoniste. Un milieu, un entourage tour à tour propice et fécond ou délétère.



Pas de dates et très peu d'anedcotes qui nuiraient à cet esprit d'ensemble. Un récit à hauteur d'homme mais sans bassesse. Bien au contraire. L'histoire de l'art renaissant d'Elie Faure, tient de l'orographie.



Je reprends ici à mon compte le joli terme de Véronique Gérard Powell qui fait de l'auteur "un géographe de l'art."



Le tempérament de l'artiste et donc de l'homme semble plus l'intéresser que l'oeuvre. Pas de description de tableau ou de sculpture ici, soyez prévenus.



Bien que l'utilisation de l'illustration ait été une révolution à l'époque (1914 à 1923) que certains s'en fussent enthousiasmés ou lui eussent reproché, l'image n'est pas l'objet autour duquel tourne le texte. « Je ne commente pas le tableau par le texte, je justifie le texte par le tableau ou par un fragment du tableau. » Je dois d'ailleurs dire que je n'en garde que peu de souvenirs.



Le travail et l'énorme érudition ont été subtilement effacés pour qu'il ne reste que le torrent, le courant d'art. Beau. Vivifiant. Qui met le rouge aux joues et qui donne envie de rentrer en trombe dans les musées éteints. Pour sentir la pulsation artistique, ce poing qui s'ouvre et se ferme. Diastole et systole, qu'Elie Faure, médecin critique d'art, a si bien disséqué pour nous.



L'évocation de l'italie renaissante qui vient ouvrir cet essai, durant cette période pandémique, m'a été aigre-douce. L'Italie, toujours première en Europe. Pour le meilleur et le pire. Précurseure. En avant. A l'avant-garde. Mais c'est risqué de vivre trop fort et trop intensément. Les flèches de saint Sébastien blessent toujours au 21ème siècle.



Pour finir, un dossier très précieux rassemblé par Martine Chatelain-Courtois, responsable des Cahiers Elie Faure et réuni en annexe à ce folio essais. On y retrouve un florilège d'autres textes écrits par Elie Faure concernant l'art renaissant. Ses positions ont évolué, se sont précisées, sa main s'est affirmée. Toujours cette chaleur, cette ivresse. Elie Faure, prophète minéral où quelquefois erre faulie. Délicieuse comme un bleu à l'âme.



Désolé Lolo d'avoir tant attendu pour mériter si peu ton trop bel hommage. Mais je vous sais patiente, Madame la Conservatrice.











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Soutine par ses contemporains

Il en a bouffé de la vache enragée notre ami Soutine. Déjà pas facile de nouer une relation avec ce personnage revêche, solitaire, se prétendant d'aucune école bien qu'on voit dans son oeuvre l'influence de Munch, Nolde, l'école de Paris dans laquelle il a baigné .. On le classe comme expressionniste, même si ses paysages, ses portraits sont torturés à l'excès .. Je ne suis pas sûr non plus que chez les expressionnistes la viande était leur tasse de thé ?



I "Un jour cependant nous rapporte Paul Guillaume marchand d'art et galeriste, que j'étais allé voir chez un peintre un tableau de Modigliani, je remarquais dans un coin de l'atelier une oeuvre qui sur le champ m'enthousiasma. C'était un Soutine, et cela représentait un pâtissier - un pâtissier inouï, fascinant, réel, truculent, affligé d'une oreille immense et superbe, inattendue et juste ; un chef d'oeuvre, je l'achetai. le docteur Barnes le vit chez moi. et du jour au lendemain Barnes prit le relais et de Soutine on ne souriait plus ! .. C'est étonnant, devait dire plus tard Soutine, tout le monde m'offre de me prêter de l'argent"



II Vu par Drieu la Rochelle, maintenant.

Jusqu'à présent, je me suis interdit de lire Pierre Drieu la Rochelle - à tort ou à raison -, à cause de la collaboration. A lire cette chronique, je ne pense pas que j'en lirai davantage : il m'énerve à chercher le sens de la formule à tout prix, il ne peut pas écrire normalement ? Je ne sais pas s'il a étudié la peinture, il veut donner le sentiment que rien ne lui échappe en tout cas : "Mais peu m'importe par quel bout vous prenez le monde , si vous avez de fortes mains pour le saisir.."

Bon, je vais citer un paragraphe qui tient à peine la route :

"Révolte, amour, résignation se confondent dans ce cri. Il ne se dérobe pas, il fera en plein ce qu'il lui faut faire. Et vraiment il y a un amour immense dans cet homme : tout ce qui se passe par sa rétine est imprégné de ce phosphore. Mais comme il a été mis au monde, il met les choses au monde : dans un sanglant déchirement."



On s'aperçoit que toutes les raclures qui trainaient au début de la guerre comme des mulets dans les eaux visqueuses, à forte odeur de gasoil du port, ont été récupérées par la collaboration.



III Pensant y trouver quelques avantages et se jouer de la Gestapo à laquelle il offre ses services, Maurice Sachs est à son tour arrêté et emprisonné à Hambourg par la gestapo qui le juge encombrant et véreux ! C'est pendant cette incarcération qu'il commet ce texte, entre autres - entre autres sera réuni dans Tableau des moeurs de ce temps - qui s'intitule Karim, qui n'est autre que Soutine.

Spontanément Sachs et Soutine ont un point en commun : devenir respectivement grand écrivain et grand peintre un jour. Peut-être que Sachs rêvait à travers ces lignes d'être Soutine qui prenait tout sur lui de son triste sort -et ce trop-plein il le distillait dans son art -, et jamais d'en faire baver les autres, mais, mais, mais il n'en a nullement été ainsi ! L'homme qu'il voyait chez Soutine, il ne le fut pas !



" Montparnasse est un asile. Entre ses ateliers et ses cafés c'est bien le diable si on ne trouve pas un ami riche de vingt francs qui vous en passe dix, une poêlée de frites, un lit hasardeux, une maîtresse peut-être, une bouteille de vin blanc sûrement. Et puis le Louvre n'est pas loin où on peut s'emplir les yeux de peinture. C'est là que sont le vrai luxe, le grand buffet aux mets immortels, l'amour et la vérité. Il y a les jambons de Manet, les gigots de Goya, les langoustes de Delacroix, les plumets, les brocards et les escarboucles de Rembrandt, les grands bois ombrageux de Courbet où il fait bon se promener, les rives ensoleilles de Corot, les palais mystérieux de Poussin, les grands navires de Lorrain, et les femmes, des femmes, tant de femmes, admirables, nues et serrées au bain, fondantes, moelleuses, imprégnées de lumière, tristes, farouches, offertes ou réticentes, toutes les femmes de l'univers, Karim regardait tout ça et se sentait heureux. Et puis, il retournait à sa pauvreté ..."



"..tristes, farouches, offertes ou réticentes..!"



Ce texte est magnifique !



Est-ce que ce texte rachète toutes les saloperies de Sachs, non bien sûr ! On doit rester plus sensible à l'homme qui se comporte bien, malgré l'épreuve. Comme Soutine ! Je ne peux citer ces saillies poétiques et littéraires sans y adjoindre une vie amorale ..La vie c'est aussi ce qu'on en fait !..

Je ne peux m'empêcher ce citer un autre extrait de Sachs à propos de Soutine : "Soutine à ses commencements avait deux choses contre lui : être slave, être juif". Ce témoignage montre bien aussi le sort qu'on réservait aux slaves en France dans ce Paris des années 20, entretenu par ce rejet par l'idéologie des russes blancs...

Et cet extrait : "les israélites qui aiment tant la peinture n'ont jamais été capables d'en faire.." Ca me fait penser aux bretons qui ont accueilli les plus grands peintres, à Pont Aven .. dont on ne voit aucun nom associé !
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Histoire de l'art. Intégrale

Une œuvre considérable – plus de 1140 pages, qui retrace l’histoire de l’art des cavernes jusqu’au début du XXe siècle.

Une vision personnelle empreinte de philosophie : Il eut comme professeur de philosophie Henri Bergson !.



Dans son introduction à l’art grec – 1923- Elie Faure écrit que les chapitres où il étudie l’art grec dans son livre sont les plus mauvais de son ouvrage. Pour ma part, il y a belle matière à apprendre, mais je n’y ai pas trouvé ce que je recherchai spécifiquement.

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Soutine

Une monographie très très courte, mais de chair et de sang, transpirante d’humanité.

Touchée en plein cœur.

A lire de toute urgence pour ceux qui aime Soutine, ou pas.

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Histoire de l'art. Intégrale

Après avoir lu Gombrich, Arasse et Panofsky, je n'aurais jamais imaginé pouvoir lire mieux. Et pourtant... Bien sûr il est difficile de dire que Faure est meilleur que ces trois immenses historiens, mais non seulement il n'a rien a leur envier sur le fond (même si cette histoire générale, comme le veut l'exercice doit faire des résumés) mais quel style : c'est à proprement parlé de la grande littérature.
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Henri Matisse

Considérations artistico-philosophico-machin sur l’art à partir de l’œuvre de Matisse ; à quatre mains : Elie Faure, Jules Romains, Charles Vildrac, Léon Werth.

Assorties de nombreux croquis de l’artiste et de 47 planches de ses œuvres, hélas ici en N&B bien évidemment, il convient donc de prendre les nôtres (de mains) en main pour en faire les recherches en couleur…



Au final remarquables exercices sur l’art de ne rien dire mais de le dire pompeusement, en toute modestie….



« Certes, l'expression de Matisse n'est pas de ces expressions-omnibus comme nous en avons vu défiler tant et qu'avec plus ou moins de chance n'importe quel peintre eut loisir d'adopter pour une saison,comme une coupe de veston. C'est que l'expression de Matisse est étroitement dépendante des moyens de Matisse, de son œil prodigieux, de la forme particulière de son esprit et de sa sensibilité. Si bien qu'on est plus souvent fort embarrassé de dire en quoi elle consiste, cette expression ; ou qu'il y a du moins en elle quelque chose de natif qui échappe à l'analyse comme y échappe le timbre de certaines voix ou l'expression de certains regards. »

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Histoire de l'art. L'esprit des formes

Elie Faure a marqué l'historiographie de l'histoire de l'art en publiant au début du 20ème siècle sa monumentale "Histoire de l'art" . Il a conclu en 1927 en publiant "L'esprit des formes" qui est une plus large reflexion sur la place de l'art dans la civilisation. Dans ce premier tome il évoque : Le Grand rythme/Les empreintes/L'acrobate image de Dieu/ La recherche de l'absolu. . On peut ne pas partager son lyrisme mais son érudition et la profondeur de sa reflexion sont plus qu'estimables.
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Histoire de l'art, tome 1 : L'art antique

Une histoire de l'art un peu ancienne : ce premier volume fut publié en 1909 par un très grand historien d'art . Malgré son âge elle reste d'un grand intérêt comme introduction à une approche de l'histoire de l'art. Les illustrations sont nombreuses (200 environ ) mais un peu austères car en noir et blanc . Ce volume traite de la naissance de l'art , de l'art oriental (Egypte,Mésopotamie,) de l'art grec et romain.
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Histoire de l'art. Intégrale

Élie Faure nous offre un savoir encyclopédique inclassable, sur l'histoire de l'Art. Son académisme est complété par une narration parfois épique, parfois lyrique, ce qui en fait un livre original et passionnant. Il nous transmet son amour des arts, nous souhaiterions ne jamais arriver à la fin du 5eme tome.

Élie Faure raconte avec verve plus de 2000 ans d'histoire, c'est titanesque. Un livre vital pour les amoureux des Arts et de la Culture.

Gombrich est venu le compléter mais ne l'a pas égalé.

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Histoire de l'art. Intégrale

Me lançant dans la lecture de cette somme pour combler de trop nombreuses lacunes, j'avais peu de doutes sur la solidité de l'ouvrage. J'ignorais tout de même que cette Histoire de l'Art ressemblerait à ce point à une Histoire de l'Humanité. En effet, on est bien au-delà du simple domaine artistique, du survol des grands mouvements et de ceux qui les incarnent. Depuis les Hommes des cavernes jusqu'à début du XXème siècle, tout est dans ce livre. Découpé en quatre grandes parties (l'art antique, médiéval, renaissant et moderne), ce passage incontournable des étudiants en art est une vaste fresque flamboyante.



Si j'ai été impressionné par une érudition si profonde, j'ai également été stupéfait par la richesse et la poésie de la plume. Élie Faure n'est pas qu'un philosophe, passionné et théoricien de l'art, il est également prosateur et son travail monumental est une lecture fascinante, bien que peu ludique.



La suite sur mon blog.
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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Histoire de l'art. Intégrale

Ce livre datant de près d’un siècle m’a été vivement recommandé. Le résultat est clair : je regrette tout aussi vivement de l’avoir acheté (39€) et surtout lu (environ 1.000.000 pages). Pourquoi ? C’est très simple. Peut-être que cette somme d’érudition présentait à sa parution un intérêt quelconque. Je n’en sais rien. Le fait de considérer les arts extra-européens pouvait alors paraître innovant (c’était bien après Les Demoiselles d’Avignon) ? Mais le fait de caser tous ceux-ci pêle-mêle dans le chapitre consacré… au moyen-âge en dit long sur la soi-disant ouverture d’esprit de l’auteur.

En cherchant longuement, j’ai trouvé quelques choses plaisantes : la couverture, quelques artistes jusque-là inconnus, l’approche consistant à replacer l’art dans son contexte socio-économique, religieux, politique, culturel au sens large.

Si j’admets qu’il serait injuste de reprocher à un auteur mort depuis longtemps de ne pas respecter la correction politique actuelle, je me questionne sur les raisons de cette réédition. Avoir mis en un seul volume quatre livres est déjà une idée discutable. La lecture de cet ouvrage en est un exercice de musculation irritant. Il faut compter une heure de yoga et de relaxation transcendantale pour chaque heure de lecture. Pour limiter le nombre de pages (1.143), les éditeurs n’ont pas choisi de supprimer les nombreuses préfaces des différentes éditions des quatre ouvrages originaux (j’aurai pu m’en passer !), ou d’agrandir le format, mais de réduire considérablement le nombre des illustrations d’origine. Dans le même état d’esprit, on ne trouve aucune info sur les œuvres représentées (technique, taille, collection…). Dommage ! Mille fois dommage. Car l’auteur a l’habitude étonnante de passer sous silence pratiquement toute donnée biographique ET - ça, c’est vraiment fort ! - toute donnée concernant les œuvres des artistes considérés (sauf exception bien sûr, alors c’est la surprise). A propos d’artistes considérés, l’auteur a fait des choix personnels, ce qui est légitime. Mais sa manière de descendre ses « bêtes noires », comme Sandro Botticelli, Albrecht Dürer et l’art allemand en général, William Turner et l’art anglais… à la Kalachnikov (cette fois, il était en avance sur son temps !) est tout simplement ri-di-cu-le.

Et puisque nous sommes dans le ridicule, pour éviter d’employer un adjectif plus fort, le style « lyrique » et surtout grandiloquant, redondant, oppressant de l’auteur m’a très rarement ému, le plus souvent fait sourire, rire voire hurler à la lune !

Vous l’avez remarqué : je ne suis pas un grand fan de ce livre, un ouvrage vraisemblablement plein de bonnes intentions (pavé, enfer et damnation !). Mais le pire est encore à venir : les interminables analyses philosophico-historico-(merci de compléter), prétextes aux envolées lyriques sans parachute déjà citées, sont toutes basées sur un seul principe peu ragoutant : le racisme !

L’auteur explique tout par les forces et faiblesses des « races » espagnole, allemande… etc. Navrant, d’autant que la race supérieure, celle qui a, entre autres, inventé l’art (!!!), c’est bien entendu la race française. Le post-scriptum de 1935 n’apporte qu’une chose : la totale incompréhension de l’auteur vis-à-vis de l’art contemporain. D’autres livres de la même époque ont beaucoup mieux vieilli (ceux de H. Read par exemple, ni français, ni raciste, il est vrai). Cet ouvrage ne présente à mon humble avis de scientifique, d’amateur d’art et d’artiste qu’un seul intérêt : pour les historiens… de l’histoire de l’art.

Pour la prochaine édition (les critiques mirifiques ne manquent pas, même sur Babelio), je propose un titre plus réaliste, de façon à mieux informer d’éventuels lectrices et lecteurs sur ce qui les attend : Epopée raciste et franchouillarde sur l’histoire de l‘art – utilisable comme haltère to go.

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La Sainte Face, suivi de Lettres de la Prem..

Esprit érudit mais jamais ennuyeux, style flamboyant qui sait se garder des grandiloquences, Elie Faure, plus connu pour ses monographies de référence sur l’histoire de l’art, évoque ici sa traversée de l’apocalypse de 14-18 avec une hauteur de vue et une sensibilité saisissantes. Hugues
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Cinéma

Quatre textes d'Élie Faure en version amoureux-du-cinéma, sur Charlot, la «machine», la mystique du cinéma, le passage au parlant... – et on retrouve sa poésie, son intelligence, son lyrisme et la richesse des images, sa croyance en l'homme et la beauté, sa foi affirmée en un progrès social qui tient malheureusement un peu de l'utopie.

Ne pas passer à côté.
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Histoire de l'art. Intégrale

Une œuvre monumentale, dit-on. Mais y a-t-il suffisamment de sincérité dans le consensus général de son appréciation ? Pour ma part, j'ai eu beaucoup de mal à lire l'ouvrage jusqu'au bout. Et pourtant… il reste incontournable, surtout pour l'analyse philosophique de l'art, c'est-à-dire l'esthétique.
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Histoire de l'art. L'art moderne 2

Deuxième tome de "'L'art Moderne" qui clot la monumentale histoire de l'art d'Elie Faure.Il traite de l'art contemporain (Romantisme et matérialisme/ La genèse contemporaine ) S'y ajoute un post scriptum de 1935 et des annexes ( Index alphabétique et Table des illustrations) . Le tome est illustré de 142 reproductions en noir et blanc. Malgré l'obsolescence de quelques analyses ce volume est encore digne d'intérêt.
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Histoire de l'art. L'art moderne 1

C'est en 1920 qu'Elie Faure mit la touche finale à son histoire de l'art avec "L'art moderne" dont ce livre constitue le premier volume .Ce volume est illustré de 200 reproductions en noir et blanc , il traite succéssivement de la Flandre, la Hollande,l'Espagne,la France (plus longuement) ,l'Italie et l'Angleterre. Certes l’approche de Faure a un peu vieilli mais son texte reste plein d’intérêt.
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Histoire de l'art, tome 1 : L'art antique

Très déçu car, après avoir lu Gombrich ou Thuillier, on découvre ELie Faure et son lyrisme réservé aux érudits. Pas de dates, pas d'explications sur les artistes, directement une philosophie de l'époque et des tendances. Et puis une histoire de l'art qui s'arrête en 1935....
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Doublets lexicaux

« Nota. La maison A. Popinot tient également des huiles de la droguerie, comme néroli, huile d'aspic, huile d’[amygdale] douce, huile de cacao, huile de café, de ricin et autres. » (Balzac, César Birotteau, 1837)

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