Collapsologie , quand le militantisme se prend un steak
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Que dire de cette parodie sur le végétarisme et ses dérives?
Foufou, punchy, hilarant, caustique, délirant parfois.
J'ai passé un très bon moment en tout cas. Je ne connaissais aucun des comics d'origine (hormis peut-être Davy Crockett).
Je trouve les dialogues savoureux, si on le prend au 3 ème degré d'humour bien sûr, car parfois c'est très osé.
Une tranche de rigolade , c'est certain!
A quand la sortie du prochain tome ?
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On retrouve Paul Lamploix et ses quatre Hubert pour une deuxième aventure tout aussi déjantée que la première. Le procédé de cette bande dessinée, éditée chez Bande Détournée, consiste à reprendre de vieilles bandes dessinées libres de droits et de réécrire intégralement les dialogues, dans un ton loufoque, absurde, et mélangeant science-fiction de séries B et petites pointes sarcastiques sur notre société actuelle, principalement autour du thème de la recherche d’emploi, des conditions de travail et de tout ce qui se rapporte au monde du travail.
Cet humour fonctionne bien sur moi, mes éclats de rires ont retenti tout au long de ma lecture.
Allez ! C'est pas bientôt fini de lire des illustrés inutiles et de lire mes critiques ! Vous avez sûrement mieux à faire, au boulot tas de fainéants !
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“Paul Lamploix et les quatre Huberts : Chômeurs du futur” est réalisé à partir d’anciennes bandes dessinées libres de droits, les images proviennent de plusieurs vieilles bandes dessinées auxquelles le les auteurs ont remplacé les textes, sur le ton humoristique. Je ne connais pas les originaux, donc je n’ai aucune idée de la nature de la transformation, est-ce que la partie de science fiction provient d’une seule et même histoire, sont-elle dans l’ordre ? Mais peu importe.
Le graphisme fait très sérieux, il est en porte-à-faux avec le texte totalement déjanté, les personnages sont taillés en V, avec des profils de beaux gosses, mais chaque parole est un bel échantillon de bêtise absolue. C’est un récit de science fiction, du space opéra, avec une problématique autour du chômage et de la recherche d’emploi, façon Monty Python.
J’ai ri tout au long de ma lecture, par moment je n’arrivai plus à reprendre mon souffle, l’histoire est rocambolesque, absurde, et les références au monde du chômage et de la recherche d’emploi sont traités avec ironie et cynisme, et celles-ci, bien que très caricaturales, détiennent quelque fond de réalisme, certains travers des profiteurs du chômage (période d’essai non rémunérée, déplacement à votre charge…) sont épinglés et tournés en dérision. Ironie, cynisme se confrontent à l’absurde pour notre plus grand bonheur.
Sur la fin, le récit part un peu en cacahuète, l’histoire est peut-être un peu longue pour ce type de satire, mais c’est vraiment un bon moment de rigolade.
Une suite est parue, je vais tacher de la dénicher le plus vite possible !
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Edité par la même maison que le délectable Koko n'aime pas le capitalisme, une bande dessinée dont les auteurs n'ont pas réalisé un seul dessin, esquissé une seule case.
Déjà c'est pas banal.
La BD a été entièrement obtenue en détournant de vieux comics américains libres de droit, publiés entre les années 40 et 60.
Les auteurs ont, paraît-il - et il semble bien - inspecté, sélectionné, découpées, scannées "les vignettes présentant les qualités graphiques les plus chatoyantes et le potentiel gigalol le plus élevé".
"Sauver le monde, c'est si simple", préface Jean-Marc Jancovici. "La réalité vous déplait ? Effacez-là, et écrivez-en-une autre !"
Pour nous faire avaler des couleuvres, faire passer des vessies pour des lanternes (ou des lanternes pour des messies), certains s'y emploient déjà avec un certain succès. Ici, l'objectif des auteurs n'est pas de nous abêtir, mais au contraire de nous faire rire avec intelligence, moquant aussi bien le vocabulaire technophile et carbonifère que les vulgates décroissantes et écolos - les chapelles ne manquent pas -, mettant en scène par exemple une vie de Jésus (Pablo de Servigneth) ou suivant la queue de raton laveur de David Côtelette confronté à la sobriété heureuse de la tribu des Indiens colibris dans la forêt ardéchoise, etc.
Les rois mages se penchent sur le berceau, remerciés par l'enfant :
- Mes oncles, vous êtes bien généreux, mais ces breloques chinoises en plastique sont très probablement bourrées de Bisphénol A...
- (Oula... Je sens que ce gosse va nous emmerder...)
Le décalage entre les textes et les dessins est hilarant. Un autre décalage est en revanche carrément effrayant, celui entre la caricature drolatique du verbiage écologiste et le discours productiviste nous menant à l'effondrement, dont les effets réels ne sont hélas pas une caricature, mais une funeste réalité !
"Sécheresse, pénuries, famines, épidémies, guerre, communisme, attaques de dinosaures... L'effondrement arrive ! Ce livre peut vous sauver la vie* (*ainsi qu'à un accompagnant mineur de votre choix, dans la limite des places disponibles)."
A lire cependant à petites doses, sinon on frôle l'indigestion et la crise de rire en pâtit. (Je crois au demeurant que tout ça est paru régulièrement sur les réseaux sociaux.)
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Drôle, drôle, drôle et re-drôle !
Une virée en détournement de planches de bds américaines pour parler collapsologie via l'humour :)
Écologie, véganisme, survivalisme, Pablo Servigne, ... tout un tas de références abordée avec dérision.
Si vous tombez dessus, vous risquez de bien (sou)rire, avec un petit côté humour à la Fabcaro.
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Tout simplement excellent ! Déjà j’adore le concept de détourner des bandes dessinées libre de droit, on peut dire que c’est de l’upcycling non ?
Les dialogues sont pépites, j’ai plusieurs fois ri à voix haute ! Toutes les références plus ou moins cachées sont hilarantes 😂
C’est une lecture qui met du baume au coeur, ça fait parfois du bien de rester dans sa bulle d’éco-anxieux 😬
À lire et relire sans modération, et à laisser traîner aux toilettes pour les gens qui n’auraient pas compris chez qui ils débarquaient 😁
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Le grand détournement mais en BD !
Déjà juste pour l'idée ça vaut le coup. On rigole bien avec ces petites histoires sur l'effondrement (un sujet qui n'est pas forcément drôle). Heureusement Pablo de Servigneth va nous montrer la voie ! C'est plutôt fin (entendons nous bien c'est bien lourd quand même) assez pour que j'apprécie la justesse du message de fond (enfin si il y en a...). Oui cette dernière phrase n'a pas de sens. Cette critique n'a pas de sens dans son intégralité mais c'est une bd détournée qui m'a bien fait rire.
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Excellente compilation d'histoires courtes sur le thème de la fin du monde, réalisée à partir de comics américains libres de droit. C'est ironique, cynique, absurde, irrévérencieux, déjanté et sans doute à réserver aux fans des Monty Python (Always look at the bright side of life ...). Ca part dans tous les sens mais reste fin et intelligent; ce livre prend le contrepied méticuleux et systématique de toutes les recommandations censées nous sauver de la sécheresse, des pénuries, famines, épidémies, de la guerre, du communisme et ... des attaques de dinosaures. Je retire une demi étoile car ce livre ne m'a pas sauvé la vie, même s'il m'a apporté un peu de joie et de bonne humeur !
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Haha ! Que dire ?
A contrario du précédent (et fabuleux) opus de Bandes Détournées (1), ici on enchaine plusieurs scénettes indépendantes allant d'une à quelques planches. Le thème de « l'Effondrement » est particulièrement bien traité, avec un regard perçant et des punchlines incisives.
Etant particulièrement actif dans les milieux Scientifiques et Ecologiques, ça fait quelques années maintenant que je suis de près la prise de conscience en train de se démocratiser sur ce thème. C'est assez réconfortant de voir que la culture populaire commence à s'en emparer et que des oeuvres comme celle-ci émergent : effet cathartique assuré.
Entre Pablo de Servigneth – apôtre de l'apocalypse, David Côtelette – trappeur végane, le Dr. Libérox et j'en passe… La valse des personnages et des thèmes abordés (bizon grillé, révolutionnaires et colibris, trottinette électrique, hommes-lézards ou encore « PERMACULTURE ! »…) assure un tour d'horizon assez caustique du « milieu collapso » avec beaucoup d'auto-dérision et un humour destructeur.
Hyperbolique à souhait, l'ensemble interroge dans Ses fondements notre société thermo-industrielle et ouvre grand les portes de la remise en question.
Adeptes du Survivalisme, Ecolo-Gauchisss, Colibris, Révolutionnaires en herbe ?
Ce livre est fait pour vous ! Vous allez ramasser un peu mais bien rigoler.
Pour les autres, y'aura sans doute quelques « private jokes » difficiles d'accès, mais la qualité du travail de détournement, de l'ouvrage en général, vaut le détour.
A lire – et vite, avant la fin du monde !
(1) https://www.babelio.com/livres/Bertier-Paul-Lamploix-et-les-quatre-Huberts-tome-1--Chome/1151413/critiques/2184435
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Pépite !
Par la sainte Compétitivité que c'était nimp ! Un concentré d'absurde catalysé au jargon de la Start-up Nation. Une épopée nitroxée en quête du galactique graal CDI !
A quoi bon pitcher plus que la quatrième de couv ? Faudrait brainstormer sévère mais c'est l'heure de la sieste. Et puis la machine à café est HS, le réservoir à lait est percé. Et Hubert – non pas lui, l'autre – est nul en mécanique.
Des périodes d'essai, une fusée sans guidon, des anarcho-trogolodistes, des champi', du surréalistme, des naimbus éco-responsables… Paul LAMPLOIX et ses Huberts sont prêts à tous les challenges pour un job…
Et eux c'est pas la rue qu'ils traversent, mais la galaxie !
Quand on veut, on peut ! C'est ça ou finir au rayon surgelé de toute manière…
Une aventure Hub'uesque aux confins de l'Huberisation !
Faut vraiment être client du quinzième degré, de la satire tout ce qu'il y a de plus WTF !
J'ai adoré huesh ! C'était excellent !
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Non, vous ne rêvez pas. Il existe bel et bien une BD de science-fiction axée autour d'une histoire de recherche d'emploi. Plus exactement il en existe deux, vu que cette aventure se divise en deux albums. Mais avant de parler de la bande dessinée, quelques mots sur son éditeur.
La "bande détournée", que j'ai eu le plaisir de découvrir dans un salon régional l'an dernier, est une petite maison d'édition encore peu connue mais qui fournit un travail d'une qualité rare. Leur politique éditoriale est très particulière mais surtout très ingénieuse. Il s'agit de récupérer des dessins de vieilles bandes dessinées ou des gravures et de les sortir de leur contexte en y ajoutant des textes. Ici, par exemple, les auteurs ont repris plusieurs dessins issus de bandes dessinées des années 50/60, qu'ils ont replacés dans un ordre différent tout en changeant le texte afin de proposer une histoire alternative.
Ici donc, nous sommes dans un monde où l'emploi a presque disparu. Le maléfique docteur Chômax cryogénise ainsi tous les chômeurs. Face à cette situation, Paul Lamploix parcourt la galaxie avec quatre Huberts dans l'espoir de trouver un CDI, afin de prouver que "Quand on veut, on peut". Cette bande dessinée reprend de manière complètement fantaisiste, dans un humour rempli d'autodérision les sujets du chômage et des inégalités sociales, deux sujets malheureusement particulièrement d'époque. Ce ridicule des personnages, qui est de toute évidence voulu par les auteurs, permet ainsi de projeter entre deux éclats de rire une critique sociale de notre époque. L'absurdité de la fiction finit par devenir le miroir déformé de l'absurdité de la situation de notre société, ce qui nous permet ainsi par cet humour de réfléchir quant à l'absurdité même du système économique et social de notre société... Ou tout simplement de rigoler un bon coup, c'est bien aussi.
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Les dignes héritiers du Grand Détournement, version bédé. Je me suis bien poilé.
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Je reste un peu sur ma faim.
J’avais vraiment bien apprécié le premier tome et j’attendais beaucoup de la suite, ceci expliquant sûrement cela. On retrouve nos Huberts et leur diversité stéréotypiques, la pyramide managériale et l’effroyable Docteur Chômax pour une satire plus agressive encore que dans le premier opus.
Néanmoins, j’ai eu plus de mal à rentrer dedans, une question de rythme je pense ; et tous ces personnages qui se ressemblent tellement à une nuance de couleurs de cheveux, difficile parfois de bien garder le fil sans être un minimum concentré.
De toute façon, concentré il faut bien l’être étant donné les innombrables clins d’œil et références disséminés au fil des cases. Et tous ces Huberts qui se ressemblent tellement à une nuance près de couleurs de cheveux…
La critique socio-politique initiée dans le premier volume prend de l’ampleur ici. La caricature se fait plus acerbe, les contextes et les stéréotypes exaltés plus nombreux. De révélations en désillusions, la quête du Saint-CDI se transforme en autre chose de plus… Dissident.
Mais la route est longue et très sinueuse, j’ai eu du mal à rentrer dedans. Pourtant je partais avec un a priori positif, sans attente spécifique – juste une suite dans le même esprit. C’est le cas pourtant.
A relire plus tard, pour voir. Je n'exclue pas le fait de ne pas avoir été dans l'état d'esprit requis pour apprécier un tel déchaînement burlesque - pourtant j'adore ça en général.
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J’ai eu énormément de mal à me lancer dans la lecture de cette BD. Si elle n’avait pas fait partie du comité de lecture de ma bibliothèque, je ne m’y serais même pas intéressée. Et pourtant...
Cette BD a un fort potentiel. Tout d’abord, elle traite d’un sujet de société : l’emploi et le chômage. Elle nous place tout ça dans un contexte futuriste où trouver un emploi, justifier de son utilité dans la vie, est presque une question de vie ou de mort. C’est bourré de référence et de jeu de mots et elle possède un certain humour pour les adeptes de ce genre.
Son originalité tient également du fait qu’elle n’a pas été dessinée par son auteur. En fait, les dessins sont repris de vieux comics américains tombés dans le domaine public. L’auteur a gardé les dessins et modifié tout le texte pour que ça colle avec son scénario. Ce qui peut donner, parfois, une dose d’humour supplémentaire.
Donc oui, cette BD a tout pour être intéressante. Sauf qu’elle ne m’a pas plu. Je n’ai même pas réussi à aller jusqu’au bout. Déjà, j’ai rechigné à l’ouvrir, beaucoup, parce que clairement le style de dessin employé ici ne me plait absolument pas. De toute façon, ce n’est pas compliqué, en dehors de quelques exceptions, j’ai beaucoup de mal avec les « vieilles » BDs. J’ai toujours trouvé le style trop vieillot, quant aux couleurs, j’ai vraiment du mal avec la colorisation en pointillés (y’a sûrement un nom pour cette technique, mais je ne le connais pas) et les couleurs hyper criardes.
Le scénario ne m’a pas aidée non, plus. C’est un peu trop loufoque pour moi et j’ai du mal en règle générale avec les récits incluant d’autres planètes, d’autres peuples…
Je n’ai donc pas apprécié cette BD du tout. Néanmoins, je reconnais qu’elle a un fort potentiel et ça ne m’étonnerait pas qu’elle plaise à beaucoup d’autres.
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