Qui a dit que l'on ne pouvait pas s'amuser en parlant de collapsologie, de transition énergétique ou de résilience? Certains d'ailleurs frissonnent rien qu'à l'évocation de ces termes. La prise de conscience peut aussi bien se faire par l'absurde et la dérision. En tout cas, c'est le choix conscient d'
Emile Bertier et de
Yann Girard. Ils ont cherché des visuels dans des comics libre de droit et ont effacé le texte. Maintenant, ils avaient une base graphique qui ne demandait qu'à raconter autre chose. Leur sujet a été tout trouvé. Rien de tel que des comportements caricaturaux pour évoquer les attitudes des citoyens du monde qui veulent toujours consommer plus. Les signaux d'alarme n'arrêtent pas d'être tiré et avec de nombreuses études scientifiques du monde entier. Pourtant, il y en a qui veulent toujours avoir le dernier téléphone ou la dernière voiture à la mode. L'impression sociale reste primordiale face au reste. A cela se rajoute le longtermisme et le technosolutionnisme qui vont résoudre tous les problèmes. N'est-ce pas une bonne base d'inspiration? La réponse est indéniablement oui. Alors les scénaristes détournent le message de Jésus dans sa démarche de prosélytisme, le quotidien d'un couple marié avec le mari qui travaille, une partie de chasse entre collègues... qui répondent aux doux noms de David Côtelette, Bob le Surviveur, Pablo de Servigneth, Captain Atom... Attention aux âmes sensibles car on verra un ours mettre le feu à une ville et en présence d'oursons. Une approche originale qui permet de mieux sourire et rire face à l'inaction globale. La solastalgie n'est pas forcément la bonne solution. Qui a dit que le 9e art ne pouvait pas être un élément de thérapie?
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