Citations de Émile Bravo (130)
- Spirou ! Je suis allemande, aussi !
- Quoi ? Mais... Mais c'est pas possible ! Tu disais que tu étais polonaise !
- Mon père est allemand, ma mère polonaise, juive de surcroit ! Je suis née à Dantzig, j'ai grandi en Ukraine et je vis en Belgique ! Ca te va comme ça ?!
- Mais...Mais tu es quoi, au juste ?
- Moi ? Ben... Un être humain...
Il n’y a que l’art qui développe les esprits.
Tout être humain a besoin de dire quelque chose.
L’art lui permet de donner un sens à sa vie autrement que dans le déjà-dit
- c’est pas avec les enfants qu’on gagne la guerre, Spirou.
- non… mais si on les protège, ils peuvent construire la paix…
Vois-tu, après une telle apocalypse, ce qu'il nous faut retrouver avant tout, c'est la sérénité !
[1941 : Spirou (suivi du Spip) et son pote Fantasio vaquent de nuit, sur un trottoir désert de Bruxelles...]
[S.] : — Ecoute, tu es amoureux, j'en conviens, mais elle fréquente trop d'hommes. Ne te laisse pas entraîner dans une aventure sans lendemain...
[F.] : — Khrrr ! Spirou, expert en femmes !
[S.] : — J'en sais assez pour deviner qu'elle peut encore te faire souffrir.
[F.] : — Oh ! Merci du conseil, vieux, mais je peux t'assurer que notre aventure aura des lendemains qui chantent.
[Emile BRAVO, "Spirou. L'espoir malgré tout", Deuxième Partie : "Un peu plus loin vers l'horreur", éditions Dupuis (Marcinelle, Charleroi), 2019 — planche 49, page 51]
[...] apparemment, patron, c'est un chouette boulot pour avoir plein de soucis.
- ils prennent nos jeunes pour les envoyer dans leurs usines.
- c’est qu’ils manquent de main-d’oeuvre, ces cochons. Leur propre jeunesse est engloutie sur le front russe…
- n’empêche que ça n’est pas sans danger pour nos gars, leurs industries sont sans cesse bombardées par les Anglais !
Tu vois, c'est ça, écouter la propagande : c'est écouter ceux qui réfléchissent à ta place...
(à propos des juifs)
- y parait que vous envahissez le monde, que vous affamez les braves gens et que c'est à cause de vous qu'y a la guerre...
- quoi ? mais c'est nous qui crevons de faim !
.../...
- Dis moi Lucien , qui nous a attaqués ? Qui envahit le monde et qui nous fait crever de faim ?
- Ben , les boches...
- Alors ?
-Mh...
- Tu vois c'est ça, écouter la propagande : c'est écouter ceux qui réfléchissent à ta place...
Ouais ben, affamez et humiliez un peuple, il s'unira et se révoltera pour vous le rendre au centuple. Voilà le résultat !
Bon sang, maintenant on a ces maudits nazis sur le dos ! C'est le monstre qu'on a créé qui se déchaîne...
P38
Ours: - Eh mais dis donc, vous !! Vous êtes pas gêné ! Qu'est-ce que vous faisiez chez nous ?!
Le Diable: - Moi ? Mais rien du tout, je suis juste venu régler un pari perdu avec un ami... Je m'en vais...
Ours: - Mais qu'est-ce qu'il baragouine, lui ? c'est chez nous, là ! Faut pas rentrer chez les gens comme ça, c'est pas bien !!
Le Diable: - C'est pas bien ? Ha ! Ha ! Normal: je suis le mal !
[p26]
- Ooh ! Aidez-moi ! Je suis une princesse perdue dans la forêt.
- Sans blague ?
Elle leur raconta son histoire...
- ... ma belle-mère ne supporte pas que je sois la plus belle du monde. Elle voulait ma mort et blablabla...
- Oh, là, là ! les bobards !
- Oooh ! S'il vous plaît, accueillez-moi chez vous. Je ferai ce que vous voudrez...
- Le ménage ?
- Hein ? Ça va pas, non ? J'suis quand même une princesse...
- Et ça fait quoi, une princesse ?
- Heu ? Ben, ça se marie avec un prince, pardi !
[p68-69]
On s’ennuie si fort que le temps n’avance pas
Jules est un pré ado tout ce qu’il y a de plus banal, quand un jour le ciel, ou plutôt l’espace, lui tombe sur la tête.
Il y a en nous un espoir qui ne veut pas être déçu, qui nous fait voir plus loin, croire en l'incertain et tabler sur demain. L'espoir a toujours raison.
Je n'ai jamais pu résister à l'appel du sentier.
Mieke, nous avons tous peur... seuls les inconscients n'ont pas peur...
Moi, ma conscience, elle s'est réveillée dans l'enfer des tranchées, en 14. C'était tellement atroce et absurde que j'ai failli ne plus croire en l'homme... Alors j'ai cherché à comprendre qui j'étais réellement. Ben, ça n'avait rien à voir avec ce qu'on m'avait appris... Du coup, je m'éduque pour avoir ma propre opinion et combattre les préjugés qu'on nous fourre dans la caboche...
Écoute, faut croire que quand les hommes sont perdus, frustrés, ils cherchent un coupable à leur malheur. Ils se rassemblent alors assez facilement dans la haine de l'autre…
-Et c'est où not'e maison ?
-Chez mes neveux tueurs d'ogres !
-Chez qui ?
-Poucet ! Mon p'tit ! Amène tes frères !!
-Voilà vos nouveaux amis ! Ne bous battez pas il y en a un pour chacun !
-Rôôooôh ! Des zours en pôluche ! Mârci tonton !