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Critiques de Émilie Querbalec (247)
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Quitter les monts d'automne



J’avais repéré ce roman depuis un bout de temps, ce titre m’appelait, je le trouve toujours aussi doux et il me tardait de lire un livre qui joignait le Japon médiéval et le space opéra et de découvrir la plume d'Émilie Querbalec.



J’ai beaucoup aimé l’ambiance, l’évolution de l’héroïne Kaori qui subit énormément et qui semble mieux maîtriser les événements au fil des chapitres. Le roman est bien mené, très intelligent, il y a beaucoup d’action et  j’ai trouvé qu’il n’y avait pas de longueur, tout arrive à point nommé, bref, un livre très agréable à lire.



L’écriture de l’autrice est limpide et poétique. Je vous le recommande vivement !!!



C’est l’histoire de la jeune Kaori, une orpheline, qui a été recueillie par sa grand-mère, la matriarche du village.



Elle vit sur les monts d’Automne, sur la planète Tasai, avec son clan et elle espère devenir conteuse. Il se trouve que Kaori n’a pas été touchée par le Dit, il est attendu d’elle qu’elle devienne danseuse.



Dans les mondes du Flux, seule l’oralité sert à communiquer, l’écriture est interdite et la tradition du Dit fait vivre la mémoire de l’humanité.



Lorsque sa grand-mère meurt, elle reçoit un rouleau de calligraphie, l’objet est interdit, celui qui le possède peut être condamné à mort… Cependant, celui-ci l’aidera sans doute à percer bien des mystères.



Kaori est bien décidée à ne pas se plier à ce que son clan a décidé pour sa propre vie, c’est alors que son voyage va débuter…

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Les chants de Nüying

J’opte cette fois-ci pour une chronique à chaud alors que je referme tout juste ce magnifique roman de presque 500 pages qui m’a littéralement transporté.



Je vais donc essayer de vous retracer l’essentiel de ce roman en trois axes:



- tout d’abord l’histoire ne se résume pas à la quatrième de couverture qui a principalement vocation à vous mettre en appétit. Tout est structuré pour vous immerger progressivement dans ce monde avec un roman divisé en trois grandes parties: la préparation du départ, le voyage jusqu’à Nüying et l’arrivée sur la planète. J’ai beaucoup apprécié l’organisation avec des chapitres plutôt courts rendant le récit dynamique, alternant parfois différentes temporalités et différents lieux (précisés en début de chapitre pour ne pas perdre le lecteur). Tous les ingrédients sont savamment distillés pour offrir un final tout en délicatesse, laissant libre court à interprétation.



- La variété des thèmes abordés est sans conteste le point fort du roman et on le ressent dès le début de la lecture. Premièrement, le thème de la famille reste omniprésent au travers de nombreux personnages: la relation de Brume (notre spécialiste de la bioacoustique) avec son père, celle particulière d’Anouk avec ses mères Dana et Meriem. Ce sujet est d’autant plus marquant car il nous concerne tous et impactera sans nul doute la majorité des lecteurs. Deuxièmement, j’ai adoré plonger dans ce monde futuriste rempli de nouvelles technologies rendant possible ce fantasme qu’est l’exploration spatiale: tout est superbement décrit dont le phénomène de stase permettant aux humains de mettre en pause leur horloge biologique pendant le voyage. Pour finir, le transhumanisme est un thème phare de cette lecture dans laquelle est développée un moyen de sauvegarder la mémoire d’un individu pour l’implanter ensuite dans un nouveau corps.



- Je découvre avec joie la plume de l’autrice qui fait preuve d’une parfaite clarté tout du long. L’ensemble de ma lecture a été fluide me permettant de me concentrer intégralement sur l’intrigue en essayant de relever les différents indices laissés. Ce qui est remarquable, c’est que les personnages restent au centre du roman et nous vivons leur aventure à travers eux. Les alternances entre descriptions et dialogues sont bien équilibrés. Le lecteur passera sans conteste un très bon moment avec un final fantastique. L’autrice nous incite à la réflexion sur l’existence de différentes formes de vie tant biologiques que virtuelles et sur ce que pourrait réellement être la conscience.



Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur ce roman. Ici pas de Hard SF, juste une magnifique aventure dans le monde plein de sensibilité de l’autrice, d’une grande richesse par ses personnages et les thèmes abordés. La profondeur de la réflexion achèvera de convaincre les futurs lecteurs de se précipiter sur ce roman en cette rentrée littéraire.
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Quitter les monts d'automne

Ce roman m’a envoûtée dès ses premières lignes. Une prose poétique tout en simplicité mais efficace, qui nous plonge dans un Japon mi réel mi imaginaire. Nous suivons les pas de Kaori, jeune fille qui apprend et découvre la vie. Un roman d’initiation qui a un petit air de Geisha d’Arthur Golden, avec un récit de mémoire, de souvenirs : c’est un passé lointain qui se dévoile…





C’est aussi un roman qui nous emmène en voyage. Fuir le Flux en portant dans ses mains un objet interdit : de l’écrit. D’abord en ville, puis vers les étoiles et les galaxies. Alors le roman devient un space opera d’une incroyable envergure, s’étalant sur plusieurs siècles !





J’avoue m’être un peu endormie pendant ce long voyage. Un peu moins fan du space opera et des univers plus technologiques. Je regrettais tant cette douce enfance au pied des Monts d’Automne…





Et puis j’ai été surprise, bousculée. Pourquoi tout ceci ? Où va donc Kaori ? Pourquoi ce si long voyage ? Pourquoi ce déracinement déchirant ?

Tant de questions dont les réponses arrivent dans le dernier tiers. Le roman propose alors une réflexion passionnante sur la portée de l’écrit, de la mémoire pour une civilisation, sur le langage et son origine. J’ai adoré ce dernier tiers du roman, qui fait la jonction parfaite entre les différentes étapes du récit, qui semblent, d’un premier abord, décousues. Tout s’éclaire alors.





Passer d’une narration contemplative à un space opera dynamique et assez neutre en termes de décors est osé ! Oui j’ai eu un peu de mal à m’y faire, car ce n’est pas commun, mais j’ai adoré la manière dont la plume de l’autrice s’est adaptée à cette mue.





Dans tout ceci, une trame commune : le souvenir, la mémoire, thématique centrale du récit.

J’ai cru que ce roman me laisserait au bord de la route. Ça a été un peu le cas au milieu, et puis je me suis raccrochée aux branches. d’ailleurs, il a révélé toutes ses saveurs après ma lecture. Il me trottait dans la tête, je réfléchissais sans cesse à tous ces éléments imbriqués, au sens de tout ceci. Je me suis dit : c’est ça, que j’attends, de la littérature! Me distraire, oui, mais surtout me surprendre, m’interroger, me faire changer d’avis, me bousculer : là c’est exactement ce qui s’est passé.


Lien : https://zoeprendlaplume.fr/e..
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Quitter les monts d'automne

Ce roman d’Emilie Querbalec a attiré mon attention grâce à son contexte japonisant, en effet l’autrice a une mère nipponne. Je me demandais ce que cela pouvait donner en le mêlant de science-fiction. Quitter les monts d’automne nous entraîne dans un univers sensuel et cruel. J’avais aussi beaucoup apprécié un autre roman de l’autrice, Les oubliés d’Ushtar. Qu’ai-je pensé de ce roman ?



L’autrice nous propose un roman poétique qui nous plonge dans un univers japonisant. Ainsi, le début du livre reprend les codes des histoires traditionnelles nippones, notamment à travers le personnage de Kaori. Elle n’est pas une héroïne guerrière mais une danseuse un peu effacée qui ne semble pas avoir le contrôle de sa propre vie. Son histoire s’embraye quand elle hérite d’un dangereux objet à la mort de sa grand-mère Lasana, qui l’a élevée à la mort de ses parents. Le récit tient donc de l’apprentissage, avec une jeune femme déterminée mais un peu naïve, peu au fait de la vie à l’extérieur. C’est aussi dû au fait qu’elle vive dans un monde maintenu dans une évolution pré-technologique. Dans la première partie du livre, on suit la vie sur la planète Tasai, un monde proche du japon médiéval, où l’écrit est interdit.



Mais le texte passe en cours du route au space opera, avec une odyssée impliquant des contrebandiers spatiaux. J’ai trouvé cette partie moins travaillée et moins convaincante que la première. En effet, la période sur tasai développe un texte plein de poésie et de sensualité, notamment l’importance de la danse et des spectacles, qui est moins présente dans la deuxième moitié du roman. Mais j’ai tout de même trouvé la partie interstellaire intéressante, notamment car Emilie Querbalec y décrit une technologie onirique peu vue ailleurs.



Le cœur de l’histoire se porte sur les souvenirs de la jeune Kaori. Cette dernière est en partie amnésique et ne se souvient pas de sa vie avant la mort de ses parents. La mort inattendue de sa grand-mère semble définitivement la couper de son histoire familiale. Mais c’est tout le sujet de sa quête, qui s’exprime également à travers la spécificité des conteurs, qui héritent de leur don et doivent en passer par le “ravissement” pour que leur don soit révélé. L’aspect de la filiation est donc important. De même, Kaori est hantée par des rêves qu’elle a du mal à comprendre. Plus tard dans le roman, l’aspect de l’héritage prend une dimension scientifique et génétique.



Cette partie sur l’héritage est bien sûr évoquée directement par ce que donne Lasana à sa petite fille. La symbolique est très forte, elle lui lègue un objet interdit et dangereux qui sera le point de départ de sa quête. C’est un acte un double-tranchant, à la fois libérateur mais aussi un fardeau. Par ailleurs, le fait que l’Écrit soit interdit et tabou dans la culture de Tasaï s’affirme également comme un moyen pour éviter la pérennisation de la mémoire. C’est dans ce cadre que les conteurs sont une caste au rôle fort : l’art permet de garder une trace des événements et des traditions, même si ce n’est dans l’oralité. On comprend donc pour quoi leurs liens avec les autorités du Flux, sorte d’énergie modélisant le monde et édictant ses règles.



Quitter les monts d’automne est un joli récit qui repose sur un style poétique qui pose une ambiance unique et envoutante. Le personnage de Kaori est attachant, avec caractère à la fois naïf mais déterminé, mais qui parvient à rester résilient dans les moments difficiles. Dommage que les autres personnages manquent un peu de corps. L’Alliage entre inspiration japonaise traditionnelle et science-fiction fonctionne à merveille pour créer un univers singulier. L’histoire traite beaucoup de la place de l’héritage, de la filiation et de la mémoire dans notre identité, mais aussi en tant que civilisation.
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Quitter les monts d'automne

Son nom ne le montre pas, mais l'auteure, Emilie Querbalec, est née au Japon. Et c'est important à savoir, car l'histoire commence dans une ambiance très "japon ancestral". En prologue, l'auteure explique la prononciation des noms en Tasaien. Car nous sommes dans un monde appelé Tasai. Kaori, jeune fille de seize ans lorsqu'on commence l'histoire, y vit avec sa grand-mère et ses autres mères. Nous sommes en l'an 13111 du calendrier A.S. ( on ne comprendra que plus tard ce que signifient ces initiales.).

Le décor est fantastiquement et incroyablement décrit, avec une grande délicatesse, les monts d'Automne enneigés, les jardins avec des galets blancs pour faire des sentiers très zen, les pagodes de cette couleur rouge foncé, les buissons de fleurs, les planchers, les portes coulissantes en papier de riz, les braseros, les charrettes à buffles comme seul moyen de se déplacer, les vêtements...

La grand-mère de Kaori est conteuse. Elle est d'une lignée de conteuses...et ce don est très rare et recherché. L'art de conter est le plus apprécié de tous les Arts. En général, on est conteuse de mère en fille, mais Kaori, à seize ans, n'a toujours pas ressenti le "Ravissement", c'est à dire le don du Dit. Car le Flux, à la fois divinité, religion, énergie vitale et règlement de vie, interdit la moindre écriture, pas d'écrits, de livres, tout doit passer par le Flux. Et les moines Talanké surveillent tout dans ce monde, et posséder un écrit, ou écrire, est puni de mort. Les conteurs se déplacent dans tout le pays, car c'est un spectacle aussi visuel avec des danseuses longuement formées à des postures et des gestes qui sont d'une tradition extrêmement respectée, une scénographie, accompagnées de la musique d'un risen, instrument à cordes. La troupe de chaque conteuse comprend un musicien et des danseuses, et la formation à chacun de ces arts est aussi dure que celle des Geishas que l'on connaît.

Mais Lasana, la grand-mère de Kaori, décède en lui laissant un héritage secret et dangereux : un tube de métal dans lequel il y a un rouleau de papier de riz, couvert de signes : c'est un écrit ! Dès ce moment, la vie de Kaori est en danger. La troupe, dissoute, n'existe plus et Kaori, qui est devenue danseuse, fait un long voyage en charette pour rejoindre une riche famille qui désire l'employer. Elle découvre les villages, elle qui n'avait vécu que dans les Monts d'Automne. La foule. La misère, les dangers. Et elle doit cacher absolument ce rouleau interdit. Son périple ne fait que commencer, elle doit aller jusqu'à la Capitale, Pavané, pour s'éloigner le plus possible des dangers, et de ce Flux qui est en fait synonyme de mort, pour elle.

Pendant ce périple, cette fuite en avant, elle découvre des mondes inconnus. Des nefs se déplacent dans le ciel. Des glisseurs(aeroglisseurs, je suppose), des étrangers aux cheveux bleus, une étrangère magnifique, pulpeuse, aux longs cheveux roux flamboyants, Dame Aymelin, qui porte un implant dans la nuque qui est le moyen par lequel le Flux passe. Elles voyageront ensemble. Par bateau à voiles, sur la mer Emeraude, pour aller sur l'autre continent, où il y a une "colonne ascensionnelle", qui inverse la gravité, afin de passer de l'autre côté du monde. (Une sorte de trou de ver).. les voyages peuvent prendre de 2heures à six siècle, pendant lesquels les passagers des vaisseaux peuvent se mettre en "stase" dans des caissons cryogéniques.

En passant par la colonne ascensionnelle, de nouvelles créatures , nouvelles pour Kaori, se pressent. Des robots, des machines droïdes, des Sylphes, et des I.A. étrangement métamorphes, et non dénués d'humour et aussi, de sentiments.

C'est une fresque flamboyante que l'auteur dévoile, délicate, sensuelle et étrange. Tant de mondes nouveaux, tant de personnages hauts en couleur, de façons de se déplacer, d'aventures et d'initiations pour la jeune héroïne, Kaori, et c'est par ses yeux que nous, lecteurs, découvrons cela. Avec un style précis et superbe, et pas du tout ampoulé, on est accrochés dès le début. Un livre foisonnant et passionnant.
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La Reine de Zangalar

Une nouvelle au style agréable qui se lit d'une traite. On sent monter la tension et, très vite, on imagine une fin tragique. Mais laquelle?

Science-fiction, combat, amour, jalousie, tous les ingrédients sont réunis pour une histoire haute en couleur.
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Les Sentiers de Recouvrance

Après le très incroyable et époustouflant, Les Chants de Nüying, Émilie Querbalec revient en force avec un tout nouveau roman, bien différent.

 

On pourrait dire que ce roman est composé de deux parties. Elles-mêmes séparées par un twist étonnant et bienvenu. On pourrait dire encore que ce roman est aussi beau et doux, qu’âpre et mélancolique. Un peu comme si une bulle de tristesse nous survolait, et puis qu’un à moment ou à un autre, elle éclatait et se déversait tout entière sur nous. Lâchant une bombe de sentiments et d’émotions entrecroisés.

 

Les Sentiers de la Recouvrance c’est un beau roman. Un très beau roman. Un magnifique roman d’espoir malgré un sujet bouleversant. L’écriture est belle, poétique, triste aussi parfois. Émilie Querbalec nous transporte dans des contrées chaudes, caniculaires, dans un futur pourtant proche où le réchauffement climatique a fait davantage de ravages…

 

Anastasia, Ayden partagent les mêmes peines. Celles de ne pas supporter leur vie. La vie. Le monde qui les entoure. La multiplication des catastrophes écologiques, environnementales, sociales. Ils subissent en silence. Mais une rage sourde, difficile à contenir les habite. Ils brûlent de l’intérieur, chutent et se brisent de l’extérieur. Comme une réponse interne, incontrôlée, face à la violence humaine, aux inégalités, à l’injustice… Alors ils s’insurgent à leur manière, refusant d’assumer ce rôle. Celui qui consiste à fermer les yeux. À ignorer.

 

Que faire ?

Que faire quand le monde se meurt et que les éléments se déchaînent ?

Que faire lorsque la souffrance s’abat avec autant de force et de détermination ?

Que faire quand la tristesse atterre, la peur domine, la détresse ronge et quand la peine est la seule des émotions valables ?



« Bienvenue à la Recouvrance

Le temps est venu

De réparer nos liens à la Terre »



Anastasia et Ayden, ce sont deux destins qui se lient, au pire moment, après que tout a basculé. Ils se rencontrent à la Recouvrance. Cet endroit posé sur une île qui peut guérir les blessures les plus profondes. Redonner goût à la vie. Et permettre aux âmes en perdition de reprendre leur souffle, de redéployer leurs ailes. Pour se reconstruire. Et enfin exister…



Émilie Querbalec lance un pari fou, celui d’écrire un roman adulte, contemplatif, avec deux ados comme personnages principaux. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, l’autrice parvient avec une facilité déconcertante à nous embarquer avec elle.



Merci Émilie Querbalec pour cette ode à la nature, cette ode à la vie, ce savoureux retour aux sources. Pour cette tendre reconnexion à la terre et pour nous faire nous interroger sur notre rapport au monde et au vivant. Indispensable.



*merci infiniment à @albinmichelimaginaire pour ce service de presse.
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Quitter les monts d'automne

Quel long voyage. Un peu plus de 500 pages en format poche pour au final, éprouver un sentiment de frustration...



Ah, que j'ai eue du mal à en venir à bout de ce roman. Pourtant, que j'étais emballée au début! L'ambiance japonaise traditionnelle me plaisait énormément. On était certes dans le flou - et ce, tout du long - mais on apprenait tout en même temps que Kaori, notre personnage principal. Cette dernière faisant partie d'une lignée de conteuses, vivant dans un monde où seul la tradition du ''Dit'' fait office de mémoire de l'humanité (je ne peux en dire plus...), puisque l'écriture est totalement interdite. Kaori vit avec sa grand-mère, éloignée de tout, apprenant la danse car son ''don'' de conteuse ne se déclenche pas. La jeune fille va donc se destiner à devenir danseuse... Et puis sa grand-mère va mourir, lui faisant hériter un rouleau de calligraphie, objet interdit et qui lui vaut la peine de mort si elle se fait prendre. Alors, que va-t-il advenir de Kaori? Pour sûre, elle va voyager loin, très loin... Son monde n'étant pas le seul qui existe.



• Comme je le disais précédemment, nous apprenons tout en même temps que Kaori si bien que nous sommes souvent embrumé dans notre ignorance. Cela ne m'a pas particulièrement dérangé, jusqu'à à moment où j'ai vraiment trouvé le temps long, l'histoire manquait selon moi de rebondissements, d'addictivité, de rythme, je voulais en savoir plus, je voulais passer la vitesse supérieure mais c'est comme si on me coupait l'herbe sous le pied, comme si on me claquait la porte au nez, alors... Je me suis lassée. Je suis passée en mode robot pour lire la quasi-totalité de ce bouquin. La plume de l'auteure Émilie Querbalec m'a vraiment aidée à aller jusqu'au bout, j'ai aimé sa poésie, sa sensualité, sa façon d'écrire, ses mots glissaient tout seuls sous mes yeux. Mais il va de soit que cela ne suffit pas. Je me rends compte, qu'après avoir terminé ce livre, qu'après avoir mangé 500 pages, je connais que peu la narratrice de cette histoire, notre personnage principal, Kaori? Je ne me suis pas attachée à elle, ni à aucun autre d'ailleurs. Et comme je le disais plus haut, je suis frustrée. Frustrée, de cette fin. Frustrée, encore une fois, de ne pas avoir d'épilogue. Surtout après une telle aventure.



En ce qui concerne la/les morales de l'histoire, c'était très sympathique mais je ne peux m'empêcher de me dire ''toutes ces pages pour ça ?". Je ne souhaite pas être trop dure, mais force est de constater que je suis passée à côté de ce fabuleux voyage qu'a vécu Kaori. Et j'en suis la première navrée. Cela me prouve également que je n'aime pas particulièrement la science-fiction, il est clair qu'il s'agit du sous-genre de l'imaginaire que j'apprécie le moins. Cela doit jouer pour beaucoup dans le fait que je n'ai pas accroché entièrement au récit.



Je tiens également à signaler qu'il y a dans ce récit une scène en particulier qui peut heurter la sensibilité de certaines personnes - qui m'a heurtée car je n'étais pas au courant et que je me la suis prise en pleine figure. Cela devrait, aujourd'hui, être automatique d'annoter les avertissements de contenu pour celles/ceux souhaitant s'en informer. Ci-après donc, le Trigger Warning en question :



• Pour conclure brièvement, si j'étais charmée au début par l'ambiance et que certaines choses m'ont quand même plus ou moins plu dans cet ouvrage, en particulier l'agréable plume de l'auteure, je suis totalement passée à côté comme si je vivais dans un autre monde, très éloignée de celui de Kaori, ou peut-être même que je n'en faisais pas partie du tout... Quoi qu'il en soit, je suis persuadée que ''Quitter les monts d'automne'' saura convaincre de nombreux lecteur-ices, ce que je ne peux que lui souhaiter.
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Quitter les monts d'automne

Ce livre a été lu dans le cadre d’un service presse. Merci aux éditions Albin Michel Imaginaire pour leur confiance !



La splendide couverture de Quitter les monts d’Automne d’Émilie Querbalec, couverture signée Manchu, reflète à merveille le contenu de l’ouvrage. On y voit une jeune femme en tenue d’inspiration japonaise contempler le ciel où voguent des vaisseaux spatiaux. Auprès d’elle, un paysage naturel avec des éléments architecturaux japonais traditionnels et futuristes.



Dans Quitter les monts d’Automne, nous suivons Kaori, narratrice de l’histoire. Kaori, d’abord fillette boudeuse et rebelle puis, plus tard, jeune danseuse accomplie. Kaori, qui descend d’une lignée de conteurs mais n’a pas connu le Ravissement, cet événement qui déclenche le don des conteurs. La mort de sa grand-mère, qui l’a élevée après la mort de ses parents dont Kaori ne conserve aucun souvenir, va marquer un tournant dans l’existence de la jeune femme. D’autant plus que la vieille dame lui a légué un mystérieux rouleau calligraphié. Or, dans le monde de Kaori régi par le Flux, toute écriture est interdite et passible de mort.



Quitter les monts d’Automne porte aussi fort bien son titre. La première moitié de l’ouvrage se déroule sur Tasai, planète où la population comme ses moeurs sont fortement imprégnés de la culture japonaise (l’autrice est née et a grandi au Japon, une immersion qui ressort dans l’ouvrage par la précision et le naturel avec lesquels coulent les descriptions, gestes et dialogues des personnages). Nous comprenons vite, malgré la présence congrue d’éléments technologiques, qu’il s’agit là d’une planète colonisée. Cette première partie démarre en douceur, avant de placer des obstacles et événements traumatisants sur la route de notre héroïne.



Au fil de sa quête de réponse – que ce soit autour du mystérieux rouleau ou de ses origines – Kaori est amenée à quitter Tasai. À travers ses yeux de provinciale ignorante des merveilles technologiques, nous découvrons tout un autre monde, aussi ébahis et étonnés qu’elle du fossé entre les habitants de Tasai et les voyageurs spatiaux.



Quitter les monts d’Automne est un roman superbe. Superbe par son histoire, au rythme très maîtrisé, avec un univers construit de façon cohérente et un personnage principal attachant, singulier. Superbe par son écriture, magnifique, poétique sans être inaccessible, un vrai plaisir pour les yeux et l’esprit ! Vraiment, j’ai adoré le style d’Émilie Querbalec, qui parvient à nous transporter dans son univers. Tous nos sens sont sollicités, grâce à ses mots, et nous pouvons sans peine avoir l’impression de flotter comme une présence désincarnée auprès de Kaori. Enfin, Quitter les monts d’Automne est aussi superbe par les thèmes qui le parcourent : la connaissance de son histoire et de l’Histoire, le savoir, la mémoire…



Un gros coup de coeur, un roman magnifique dans un écrin qui lui convient parfaitement ! La quatrième de couverture indique qu’Émilie Querbalec avait été primée pour son premier roman. Je n’en suis pas surprise, vu la qualité de sa plume, et je ne serai pas surprise que Quitter les monts d’Automne reçoive, à l’avenir, un prix. Ce serait amplement mérité !



Trigger warning : scène de viol
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Quitter les monts d'automne

J’avais commencé et mis en pause ce roman il y a presque deux ans. J’ai voulu le proposer aux abonnés dans le cadre de mon pseudo-challenge pour faire diminuer ma PAL (encore 157 livres…) et ils ont choisi ce titre. Bien leur en a pris car je me suis vraiment fait plaisir durant cette lecture. Je précise que je n’en suis pas à mon premier coup d’essai avec l’autrice puisque j’avais beaucoup apprécié « Les chants de Nuying ».



En voici les raisons principales:



La diversité et l’originalité de l’histoire m’ont clairement séduit. Imaginez vous passer d’un paysage montagneux à un cadre urbain où foisonnent les êtres humains (le tout dans une ambiance japonaise parfaitement restituée) en passant par un vaisseau spatial piloté par un robot ayant sa propre conscience pour finir par un bon dans l’espace temps. Notre héroïne Kaori, adolescente orpheline de ses parents et élevée par sa grand mère, va littéralement quitter les monts d’automne suite au décès de sa grand mère et à la découverte d’un rouleau de calligraphie. Dans un monde où l’écriture est interdite, tout est transmis au travers d’une tradition orale perpétuée par les conteuses dont la famille de Kaori fait partie. Malheureusement pour cette dernière, elle n’a pas connu « le Ravissement » ou dit autrement la connexion avec « le Flux » lui permettant d’exercer le métier de conteuse. Elle se rabattra donc sur celui de danseuse et nous suivrons donc avec engouement les récits d’aventure et la quête initiatique de Kaori.



Cette variété de thèmes, outre le fait qu’elle soit surprenante (lorsque l’on compare le début et la fin du roman), est portée par la très belle plume de l’autrice. Elle arrive à nous transporter et dresser les scènes dans lesquels nos personnages vont évoluer d’une manière remarquable. J’avoue avoir été particulièrement fasciné par toute la première partie du livre durant laquelle les spectacles de la troupe de Kaori sont magniquement retranscrits. Je tenais également à souligner que l’autrice nous propose également une SF de qualité. Je trouve que les différents concepts abordés, notamment concernant la connexion au Flux et ceux concernant l’espace de manière générale, sont très bien amenés. Ni trop complexe sans être vulgarisé pour autant, le récit contentera sans hésiter le lecteur en la matière.



Je souhaitais garder le meilleur pour la fin en parlant de Kaori. Cette jeune fille, si naïve et innocente en début de roman s’est vraiment bonifiée tout au long de la lecture et vous ne pourrez pas rester indifférent à ce personnage. D’une part, la vie sera très dure pour elle: décès de sa grand mère, elle se retrouve isolée dans une grande ville sans personne sur qui s’appuyer, ballottée d’un lieu à un autre sans avoir de réel objectif. D’autre part, vous l’apprécierez pour sa ténacité et sa volonté permanente d’apprendre, son courage est aussi à souligner. C’est au travers des yeux de Kaori que le lecteur découvrira ces mondes si variés. Si vous saviez quelle femme elle sera à la fin de ce roman…



Pour rester concis, foncez découvrir ce titre de l’autrice qui remporta le prix Rosny ainé (disponible en grand format mais aussi en poche). De la bonne SF très étonnante servie dans de multiples cadres qui raviront les amateurs du genre. J’en profite également pour dire qu’Emilie Querbalec vient tout juste de sortir son dernier titre « Les Sentiers de Recouvrance ».
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La parfaite équation du bonheur

Voilà le genre de titre qui me donne envie de changer le trottoir. Mais que voulez-vous, j'ai vu le nom de l'autrice et je suis faible, il me faut ma dose de bonheur de lecture. Alors ai je bien fait de me fier à un nom plutôt qu'à mon flair ? Non malheureusement. On commence de suite avec une histoire d'amour. Particularité ici, la rencontre s'est faite via un site de rencontre, le Meetic du futur. Lui il connaît tout de votre vie et de votre santé, voir plus encore. On suit les hauts et les bas en fonction des diktats du logiciel... Je suis passé complètement à côté du texte. Pas mon genre.
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Les chants de Nüying

Extrait de ma chronique en 3 parties ("Un manifeste pour l'asiofuturisme", "Un poème à double facette", "Une fiction-panier") :



"Vous connaissiez l'afrofuturisme, illustré récemment par le magistral Tè Mawon de Michael Roch ? voici maintenant l'asiofuturisme, dont Les Chants de Nüying (lu en service de presse) pourrait être le manifeste (soyons fous).





De mon point de vue de maniaque de l'étiquetage, l'asiofuturisme se définit par deux critères cumulatifs, le premier n'étant que la partie immergée du deuxième, mais permettant de distinguer le courant d'autres entreprises similaires, comme celle d'André Dhôtel (que j'évoquerai brièvement plus bas) :



1) un monde futuriste, uchronique ou non, marqué par l'hégémonie de la culture orientale plutôt que de l'occidentale ;



2) un récit qui prend ses distances avec les conceptions occidentales de la narration, comme l'unité d'action aristotélicienne, l'action conflictuelle au centre de l'intrigue ou les personnages héroïques à la volonté d'acier (je simplifie outrageusement, mais je suis sûr que vous voyez très bien de quoi je parle)."
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Quitter les monts d'automne

En conclusion, après un début très prometteur qui m’avait complètement dépaysée, j’ai été quelque peu surprise par le changement de registre passant du Planet opera au Space opera. L’univers perd alors en originalité avec un sentiment de déjà vu ; quant à l’intrigue, elle possède beaucoup de longueurs et je me suis un peu ennuyée. Heureusement, le tout est rattrapée par un dénouement plutôt réussi qui donne quelques révélations sur le passé de Kaori et sur la compréhension de la société tasaienne.



Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Le deuxième sang

Serviette ou tampon ?

Pourquoi ne pas plutôt tester la lamelle de cuir ? Une initiative écologique et durable.

Cuirbalec™ est une marque déposée par Albin Michel Technologies.



Après nous avoir fourré dans un utérus en pleine menstruation ( Les étoiles sont Légion ), Albin Michel Imaginaire déroule la suite de cette thématique en s'intéressant au fluide qui en découle. Au temps avec le premier roman j'avais vomi trois fois, j'ai pris un grand plaisir, pas/plus comme la protagoniste, à lire cette nouvelle autour de la puberté féminine.

Dans une ambiance extrême orientale en un temps indéterminé, nous suivons les pas de Lha-mi qui doit bientôt suivre le rituel du premier sang, la première étape pour devenir une guerrière.



Belle ambiance légèrement fantastique, beaux personnages, sujet féminin qui peut être lu/interprété de manière différente : place des femmes dans la société, maternité, excision, rites ancestraux... Bref, faire rentrer tout cela en une vingtaine de pages n'est sûrement pas chose aisée, mais c'est pourtant une réalité. Les images sortent du texte et j'ai eu l'impression de voir un film.



On télécharge donc cette nouvelle gratuitement chez son libraire numérique et on remercie son éditeur Gilles Dumay pour ce bonus gratuit qui te permet de tester la plume de l'autrice avant de te ruer sur son second roman, Quitter les monts d'automne.
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Quitter les monts d'automne

Quitter les Monts d’Automne est le deuxième roman d’Émilie Querbalec. Son premier roman, Les Oubliés d’Ushtâr, publié chez Nats éditions, a été finaliste du prix Rosny aîné. Quitter les Monts d’Automne fera partie de la rentrée littéraire chez Albin Michel Imaginaire avec La Marche du levant de Léafar Izen et paraîtra également le 2 septembre. Si les deux romans ont en commun leur date de publication et d’avoir été écrits par des auteurs francophones, pour le reste ils sont très différents. La superbe couverture est signée Manchu, elle reflète tout à fait l’ambiance du roman.

Quitter les Monts d’Automne nous convie ainsi à un beau et surprenant voyage au sein des histoires et de leurs transmissions, de la mémoire des mondes. La plume d’Émilie Querbalec émaille le récit de poésie et l’autrice fait preuve d’un magnifique talent de conteuse. La fin du roman vient lever le voile sur différents mystères et provoque son lot d’émerveillements. Un roman qui transporte sans cesse son lecteur entre différents genres, différentes questions et qui vaut clairement le détour.



Chronique plus détaillée sur le blog
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Les Sentiers de Recouvrance

J'ai lu Les sentiers de Recouvrance, le dernier roman de Emilie Querbalec, sorti le 17 janvier dernier chez Albin Michel Imaginaire que je remercie pour l'envoi. De cette autrice, je n'ai lu pour le moment que Les chants de Nüying que j’avais beaucoup aimé et qui m'avait permis d'apprécier sa superbe plume !



En 2035, nous rencontrons Anastasia et Ayden. Ils ne se connaissent pas, mais leurs chemins seront amenés à se croiser. Anastasia a grandi dans une Espagne qui subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Après la mort accidentelle de son père, elle assiste, impuissante, au naufrage de sa mère. Ayden, lui, a appris à ses dépens qu’à trop jouer avec le feu on se brûle. Laissant derrière eux leurs existences brisées, chacun prend en solitaire la route de la Bretagne pour l’île de la Recouvrance où les attend l’espoir d’une vie meilleure.



La première partie de ce roman est assez déstabilisante. Nous suivons le point de vue alterné de ses deux adolescents, avec leurs questionnements, leurs angoisses et vivent parfois des choses étranges et inexplicables… jusqu'à ce qu’on ne parviennent plus du tout à savoir où l'autrice veut nous emmener.



Et puis la deuxième partie arrive, tout s'éclaire et l'intrigue prend un tout autre tournant, avec des thématiques fortes (dépression, deuil, handicap, reconstruction). Ces sujets poignants sont abordés avec justesse et sensibilité, servis par la plume toujours aussi douce et belle de Emilie Querbalec.



J'ai ressenti quelques petites longueurs dans certaines descriptions mais je sais désormais beaucoup de choses sur comment planter un arbre.



Je dois avouer toutefois qu'il m'a manqué un peu de SF dans ce roman. Les conséquences du dérèglement climatique et certaines solutions mises en place sont certes présentes mais il m'a manqué une vision globale, plus planétaire… mais ça n'était finalement pas l'objet de ce récit.



J'ai néanmoins beaucoup aimé cette lecture touchante, humaine et traitant avec justesse des thématiques d’actualité très intéressantes.

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Les Sentiers de Recouvrance

Une plume qui m'a de nouveau convaincu, encore dans un nouveau style, Émilie Querlabec rentre dans mes auteurs à suivre sans aucun doute.



J'ai pas envie d'en dire trop sur ce roman, mais en même temps j'espère vous convaincre de vous lancer. Nous allons y rencontrer Anastasia et Ayden, deux jeunes personnes ayant vécu des épisodes traumatiques (je reste disponible pour vous donner les trigger warning au besoin 😉). En Europe, la terre est clairement en souffrance et les conditions de vie doivent drastiquement changées pour laisser une chance à l'humain... dans ce cadre désastreux, avec un moral au plus bas, chacun d'eux vont faire route vers l'île de la Recouvrance.



Là-bas, une thérapie inédite, complètement nouvelle mais surtout de l'ordre de la science-fiction, de l'iréel les attend.



Sans en dire trop, il y a un aspect reconnexion à soi, à ses valeurs, et à la terre, à la nature, qui est sublime. Mélanger écologie, psychothérapie et SF, tout cela avec une plume sublime, et voilà un roman unique.



Ce roman est très poétique, malgré le fait qu'il soit parfois triste (et non fataliste selon moi, ce qui est intéressant). Tout en faisant réfléchir, le récit fourmille d'imaginaire, et d'idées fantastiques qui permettent de s'évader.



J'ai trouvé ce roman unique (je le répète car c'est important, et cela définit l'autrice à mes yeux) mais surtout optimiste malgré des sujets difficiles.



A lire !
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Les chants de Nüying

Les Chants de Nüying est un roman sf qui combine allègrement les genres découpant son récit entre le space et le planet opera le tout dans une ambiance cyberpunk et un postulat de départ uchronique. En 2563, la configuration planétaire est telle, qu’elle place la Chine en première puissance mondiale. De ce fait, les alliances entre les pays sont repensées et les enjeux internationaux rebattus. Et c’est justement tout l’intérêt de l’uchronie : pouvoir reconsidérer l’Histoire à partir d’une base solide tout en mélangeant des faits réels et fictifs. Dans le récit, l’influence et la culture asiatiques prédominent nos sociétés. L’opposition entre la Chine et le Tibet par exemple devient l’un des éléments centraux du roman. L’immersion est par ailleurs renforcée par des descriptions soignées (japonisantes ?) générant un visuel très cinématographique, néo-futuriste et néonisé (en tout cas c’est comme ça que je me représentais le tableau) à l’image d’un Blade Runner ou d’un Passengers.



Et même si j’ai adoré l’invitation au voyage - Terre/ Lune/ Nouvelle Planète - j’ai trouvé les trois parties du récit assez inégales et décousues. Avec du recul j’aime à penser que c’est aussi ce qui a participé à la réussite de ce roman. La densité et la richesse du contenu impressionnent et on imagine sans mal le travail de recherche conséquent réalisé par l’autrice. Car elle monte sur tous les fronts Émilie Querbalec, pêle-mêle elle parle : discrimination, anthropocentrisme, colonialisme, exploration, premier contact, bioacoustique, idéologie religieuse, transfert de mémoire, réalité virtuelle, clonage, transhumanisme, cybernétique… le tout dans un contexte savoureux de conquête spatiale où l’illusion, le réel et l’irréel se côtoient. Alors vous choisissez la pilule rouge ou la pilule bleue ? Eh oui ! Ce roman n’est pas sans rappeler Matrix et sa matrice où le Neuromancien du génial William Gibson.



On sent que l’autrice maîtrise son sujet. Ses sujets. Ses connaissances sont solides et scientifiques, soutenues par un bagage culturel étourdissant. Le travail sur les personnages est également à saluer car ils sont crédibles et réalistes même si mon curseur d’empathie était au plus bas. Petite mention spéciale cependant au président de Space’O, le portrait presque craché d’un certain Elon Musk.



En bref, le roman est passionnant mais certaines données tendent à complexifier un récit déjà dense par son contenu et son univers. Les analepses, nombreuses, nous font faire des allers-retours et il faut accepter, je pense, un certain lâcher-prise car une relecture est à mon sens indispensable pour obtenir toutes les clés de compréhension. Enfin, le roman n’est pas dénué de légères imperfections, mais en comparaison ses qualités les contrebalancent largement.



Une vraie réussite !
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Les chants de Nüying

En 2563 des chants évoquant ceux des baleines sont détectés sur Nüying, une exoplanète située à vingt-quatre années-lumière de la Terre.

Brume, la spécialiste des langages marins rêve d’une fusion d’entente avec cette entité chantante tandis que William, son ami cybernéticien, rêve d’une fusion totale avec Brume.

Le cargo-monde à destination de Nüying abrite des spécialistes Terriens et Sélènes, mais ces derniers subissent une discrimination qui poussera nombre d’entre eux vers la secte de l’Eveil inaugurée par un moine tibétain et dont le but est l’éternité céleste, contrairement au financier chinois du cargo dont le but est l’immortalité terrestre par transfert de sa mémoire numérisée sur un clone.

Des scissions dans l’équipage et des déboires techniques font s’échouer le cargo sur Nüying, cette planète de l’Imprévisible absolu.



J’ai trouvé ce roman d’une richesse, d’une intelligence et d’une sensibilité admirable. Au fil de ses pages, de nombreuses questions surgissent, telles que : Notre être équivaut-il au total de notre mémoire conscience numérisée?

Le thème qui court tel un fil d’or tout au long de ce livre est celui du sens que les personnages donnent à leur voyage, un sens qui ne se réalisera que s’il dépasse la sphère de l’ego, de l’intéressement personnel et ne s’accomplira pas selon notre idée de sa réalisation, mais tout autrement, en s’abandonnant à l’Autre
Lien : https://trancheslivres.wordp..
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Les oubliés d'Ushtâr

Un roman de space opera étrange et déstabilisant. L’écriture d’Emilie Querbalec est très poétique et agréable, ce qui est assez étonnant pour une autrice aussi confidentielle. L’univers construit est très original, entre la science-fiction et la fantasy. L’ambiance aussi est extrêmement particulière, oscillant entre violence et délicatesse. Le roman aborde par ailleurs des thématiques complexes, entre destin, société et guerre, dévoilant un univers d’une grande maturité.
Lien : https://lageekosophe.com/
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