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Citations de Éric Faye (362)


Dans les tout premiers temps, on m'avait envoyé un poste radio. Il a fini au fond de la mer. Un transistor...Je connais déjà tout ce qu'il m'aurait annoncé. Les surprises n'existent plus sur la terre ferme. A un séisme répondent des répliques, une opération de secours; à une grave sécheresse, un élan de solidarité. Aux radicaux succèdent les modérés. Après une évasion vient la chasse à l'homme. On m'a toujours caché les moutons à cinq pattes, les trèfles à quatre feuilles.
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six milliards d'hommes mimant le gardien du phare qui, à force d'essorer son passé, a fait goutter toutes les joies, toute la force de vouloir.
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C'est alors que je revois Andonia, Andonia est l'amour de ma vie; mais elle est dans l'autre train. Je devrais dire : Andonia est l'amour de ma vie car elle est dans l'autre train.
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Les jours passent comme ailleurs, et lorsque 40 ans sonnent, c'est déjà le commencement de l'après-midi, on ne sait à quelle heure le soleil se couchera, tout le monde n'a pas droit à celui de minuit.
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...puis le silence revint. Un mathématicien tant soit peu doué aurait pu, ici, extraire la racine carré de l'enui.
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Lorsque je vivais à terre, j'écoutais les savants faire état d'espèces en voie d'extinction. J'ai l'impression qu'ils parlaient des mots qui disparaissaient des conversations puis des dictionnaires. Il faut les entretenir comme on arrose des plantes et si l'un d'eux est délaissé, il sèche sur pied.
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j'aimais les déménagements pour ce qu'ils faisaient remonter à la surface, pour les jours enfouis qu'ils nous restituaient.
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A qui suis-je égal? Égal à moi même, cela ne fait aucun doute, à celui que j'étais hier; mais tellement inférieur à celui que j'aurais aimé devenir..
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Lorsque le printemps chasse le givre et que s'évapore la buée, nous sommes heureux de revoir ceux d'en face. Nous leur adressons des signes. J'aimerais que le printemps fasse également fondre les vitres. Il faut croire que quelque chose de plus tenace que le gel s'obstine à séparer les hommes.
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j'étais du genre rationnel pas celui qui croit qu'un ectoplasme vient s'abreuver chez lui et finir les restes...
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Subitement, la nuit, une porte dérobée s'ouvre pour laisser entrer des personnages honnis, qui se vengent d'avoir été bannis de nos pensées diurnes. Nous croyions les avoir congédiés, or ils attendaient que sonne minuit pour reparaître dans notre théâtre nocturne, descendre du cheval de Troie et semer la terreur.
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Qu'il est tentant de mettre les tâtonnements de sa mémoire sur le compte de la fatigue... Que n'a t-elle pas excusé la fatigue ?!
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Ce soir, j’ai envie de rudoyer les mots, leur faire dire ce qu’ils n’ont jamais avoué, non, pas sous la torture, mais sous ivresse. Qu’ils pivotent enfin, cessent de rester au garde-à-vous, dévoilent leur face cachée. Ce soir je souhaite une levée en masse des mots oubliés. Que les lieux communs soient rayés de la carte ! Sur la place j’ai prononcé des mots très écoutés. J’ai appelé les colons à hisser leur âme sur la grande vergue, à renoncer aux grossièretés. Remplacez-les ! leur ai-je dit. Poétisez-les ! Jurez par les prénoms de celles qui vous ont trahis, de ceux… Si un madrier tombe sur votre pied, gueulez à travers la cité : Dolorès ! Ofelia ! Elena ! Jurez ! Jurez de ne plus jurer que par leurs prénoms, jusqu’à ce qu’ils aient perdu leur contenu, leur contenance, loin de nous, devant leur miroir, dans la rue, pendant la joie ou le cafard
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Parler clair et abolir la ponctuation qui encadre les massifs de mots dans les jardins du bon parler à la française.
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Vous croyez dés lors que vous allez diluer votre moi et tous les sédiments qu'il charrie(amertume,soucis,regrets ou remords,jalousie)dans un sommeil de bébé,or la nuit dans laquelle vous vous engagez,s'engage plutôt mal.
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Qui? Sans vouloir exagérer,je ne suis pas grand chose.Je cultive des habitudes de célibataire qui me servent de garde-fou et me permettent de me dire qu'au fond je ne démérite pas trop.
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"Allongé, j'ai attendu, mais ça ne venait pas. Le sommeil ? Non l'oubli. Non pas l'oubli de cette pauvre femme qui ne m'était rien, mais celui de mon existence entière dont se dévoilaient tout à coup le dénuement et l'aridité. Aucune ambition n'y poussait plus depuis longtemps, aucune espérance non plus."
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J'ai attendu quelques secondes, le temps que ma sonde s'imprègne de liquide, puis l'ai retirée lentement. Je n'osais pas regarder. Huit centimètres, ai-je lu. Il ne restait que huit centimètres de boisson, contre quinze à mon départ... Quelqu'un s'était servi. Or je vis seul.
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Avez vous jamais connu, comme moi, le sentiment d'être hors jeu, sur ma touche, et de devoir y vivoter sans apercevoir d'issue?
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Nous sommes tous les dynausores de quelqu'un
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