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Critiques de Éric Faye (427)
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Nagasaki

Nagasaki.

Lui a un nom : M. Shimura Kobo. Elle restera le temps de ce roman la clandestine.

Ils ne se seront rencontrés que deux fois, le jour de son arrestation et celui de son procès mais ce roman va nous emporter dans un lien indescriptible qui va unir deux solitudes.

Cela fait maintenant plusieurs semaines que Shimura, métérologue célibataire, a la sensation que des objets sont déplacés, chez lui, durant sa journée au travail. Entre peur et incrédulité, il va se mettre en quête d'un potentiel visiteur.... et un jour dans la chambre aux tatamis...

Ce petit roman nous pose la question de la quête de sens. Existe t-il? Pourquoi faisons nous des choses? Pourquoi prenons nous des risques? Pourquoi nous arrive t-il telle ou telle chose?

Eric Faye, dans un style tout en langueur, en émotions, nous entraine dans une histoire bouleversante de solitudes mais en nous laissant toute liberté pour en écrire la fin.

Un bémol néanmoins me concernant : le côté lisse, peu attachant des personnages qui laisse le lecteur spectateur de cette histoire. Mais nous sommes du côté du soleil levant...



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Éclipses japonaises

Dans les années 70 des jeunes filles disparaissent mystérieusement au Japon. Elles sont enlevées et "embrigadées" en Corée du Nord, avec des missions particulières.

En lisant la 4ème de couverture, je ne m'attendais pas du tout à découvrir cette histoire, ou plutôt ces histoires, car on suit plusieurs personnages différents. On découvre alors, la dictature, la mésentente Corée du Nord-Corée du Sud, la haine de la Corée du Nord envers son voisin le Japon et envers les USA....C'est très instructif pour l'ignorante que je suis concernant concernant cette Corée et son histoire, qui malgré tout n'est pas si lointaine...

C'est ahurissant d'apprendre que des personnes ont vécu 30 ans là-bas complétement déracinés...

J'ai beaucoup aimé la plume de l'écrivain que je ne connaissais pas.
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Nagasaki (BD)

Adaptation graphique très réussie du livre d’Éric Faye (Grand Prix de l’Académie française). C’est l’histoire singulière d’un homme qui vit en célibataire dans la grande ville japonaise de Nagasaki. Les jours se suivent dans un quotidien un peu routinier, quand un événement inattendu va bouleverser sa vie… Il s’agit d’un vrai fait divers qui s’est déroulé au japon en 2008 et qui a fait grand bruit dans toute la presse de l’époque.

Le dessin très délicat d’Agnès Hostache nous relate merveilleusement cette histoire incroyable, avec beaucoup de subtilité et de justesse, nous délivrant aussi un message beaucoup plus large sur notre humaine condition.


Lien : https://mediatheque.mc
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La télégraphiste de Chopin

Librement inspiré, dixit l’auteur, de la vie de la spirite britannique Rosemary Brown, ce roman nous transporte en 1995, dans le Prague post-communiste. Une ex-cantinière dotée de dons médiumniques mais d’une connaissance musicale limitée, reçoit les « visites » régulières de Frédéric Chopin, qui lui dicte de nombreuses œuvres posthumes.





Phénomène paranormal ou mystification, Ludvik, un journaliste de télévision est amené à enquêter et rencontrer la médium, dans le but de réaliser un documentaire dont l’orientation dépendra de ses découvertes. Pour ce faire, et pour prouver l’éventuelle supercherie, il fait notamment appel à un ancien agent des services secrets tchécoslovaques, ravi de reprendre du service sans que la victime soit menacée de prison.





L’intrigue est originale et les états d’esprit de Ludvik se modifient au fil des pages et de son enquête, mais sans que le lecteur entre en empathie avec le personnage.





Est-ce le climat automnal de Prague qui nous empêche d’éprouver quoique ce soit vis-à-vis de l’un ou l’autre des protagonistes de cette histoire ? Peut-être ? Le style d’Éric Faye est élégant, mais le récit ne nous incite pas à tourner les pages avec frénésie, ni non plus avec délectation. Bien sûr, on reste intrigué par l’histoire et le relatif suspense de sa conclusion mais celle-ci, que je ne vous révélerai évidemment pas, ne nous permettra pas d’affirmer, comme un célèbre détective : « Bon sang, mais c’est bien sûr ! ».





Bref, un roman qui se lit avec intérêt, mais sans passion, et qui, au-delà des aventures « chopinesques » de Vera, nous permet de nous plonger dans le quotidien d’une démocratie naissante, dont tous les acteurs ont connu le communisme dur. Et c’est sans doute ça l’aspect le plus intéressant du livre.


Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Éclipses japonaises

Un beau roman sur un pan méconnu (de moi) de l’histoire entre le Japon et la Corée .

Entre la fin des années 60 et le courant des années 70, des japonais, une fille d’Europe de l’est, une orientale, un américain disparaissent mystérieusement sans laisser de trace. Pas de corps, pas de suicide, pas de demande de rançon. Aucune trace, aucune piste. ‘ Cachés par les dieux ‘ est l’expression alors utilisée. Evaporés.



Nous suivons le parcours surprenant et hors du commun de certains de ces personnages inspirés de vraies disparitions. Quand l’Histoire se trouve intégré à la fiction, nous plongeons dans la face cachée d’un conflit mondial de la guerre froide.

Une découverte intéressante.

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Nagasaki

Un petit livre de lecture facile, une écriture fluide et puissante qui nous emporte très rapidement dans la psychologie des deux personnages principaux. Deux solitudes qui pourraient trouver dans la trame une merveilleuse occasion pour s'unir et faire un bout de chemin ensemble. Mais c'est une société trop compartimentée qui ne laisse aucune place au hasard et empeche ses membres de faire parler leur coeur et d'accepter l'inattendu. En effet, meme si quelques indices pourraient laisser croire au lecteur que le personnage masculin développe un petit intéret pour l'autre, il n'en est rien. Son existence restera dénudée de sens et monotone. Cette rencontre fortuite créera meme un malaise dans son quotidien (La peur de l'autre...)

Elle, au contraire n'a pas peur de s'exposer, elle raconte les blessures que lui a laissé la vie, ses espoirs, elle justifie ses actes.

En conclusion, on espère qu'il saura écouter son appel et devenir un peu plus humain.

J'ai aimé la description de ces solitudes dans une société très hiérarchisée. Le manque d'espace pour les plus démunis et la descente aux enfers pour ceux qui ont tout perdu et qui n'ont plus aucune légitimité. Le message est saisissant mais je viens de l'achever et j'ai encore besoin d'y penser.

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Le syndicat des pauvres types

Un livre en jeu de poupées russes.

On commence à éplucher l'histoire de ce pauvre gars qui trimballe sa mauvaise odeur comme une marque de paria.

Mais non... Ce n'est pas juste l'histoire d'un gars paumé à la vie monotone et solitaire.

Car il rencontre Denner, adhérent au Syndicat des Pauvres types!

On épluche encore et on découvre l'histoire de ce syndicat censé apporter du soutien à ses membres.

Mais non.... Ce n'est pas juste l'histoire d'une renaissance.

Car.....



Vous découvrirez seuls les autres épluchures de cet oignon littéraire surprenant dans lequel l'auteur masque en permanence ses intentions ! On se laisse prendre au jeu avec plaisir malgré une petite vexation : celle d'avoir sous estimé l'ampleur de l'histoire qui nous est contée.



Bon voyage! Un oignon qui fait plus réfléchir que pleurer.

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Nagasaki

Shimura San, météorologiste célibataire et solitaire est perturbé depuis quelque temps. Il a l'impression que des denrées alimentaires disparaissent ou que des objets changent de place pendant son absence. Il veut en avoir le cœur net et achète une webcam. Alors, il découvre l'incroyable explication: une inconnue a établi ses pénates dans son appartement à son insu.

J'ai beaucoup aimé ce petit roman intimiste sans un mot de trop, qui fait ressentir de façon poignante la profondeur de la solitude. La construction selon la technique du point de vue est remarquable. Un prix littéraire avec lequel je suis entièrement d'accord et dont je me réjouis.
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Nagasaki

Shimura-san, météorologue proche de la soixantaine, célibataire habitant à Nagasaki dans un quartier calme, remarque dans sa maison des disparitions étranges et discrètes (un yaourt, un peu de jus de fruits...) alors que rien ne bouge, rien ne semble se passer... Il décide alors de fermer à clé sa porte quand il part travailler. Mais ces étranges disparitions continuent... Il achète alors un ordinateur et une webcam afin de surveiller sa cuisine depuis son lieu de travail. Il découvre alors l'ombre d'une "vieille" qui mange des yaourts et du riz en son absence, profite du soleil...



Tirée d'un fait divers réel (et pas tragique, quel plaisir !) arrivé au Japon en 2008, cette histoire douce intrigue, étonne, émeut. Racontée ici dans un style très poétique où foisonnent presque à chaque phrase des métaphores délicieuses et japanisantes à la façon typique qu'a le Japon de savoir mêler traditions et modernité, ce tout petit livre est un pur délice. La fin est superbe, douce, émouvante, éclairante sur l'histoire, généreuse, altruiste.

On y trouve des jolies embardées lyriques à la japonaise, des observations technologiques ordinaires, et quelques réflexions politiques "l'air de rien en passant"...

Aaah si les journaux pouvaient nous relater aussi bien tous les faits divers !

De là à décerner un prix à ce roman, je ne serais peut-être pas allée jusque là, mais pourquoi pas, après tout...
Lien : http://ploufetreplouf.over-b..
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Il suffit de traverser la rue

Humour grinçant autour d'un fait de société hélas peu reluisant : la disparition progressive du monde des "travailleurs" au bénéfice des actionnaires de multi-nationales.

Parti d'une phrase devenue célèbre, Eric Faye nous invite à suivre la lente descente aux enfers d'un journaliste

quinquagénaire, lorsque celui-ci fait partie du wagon que son entreprise débarque pour être absorbée par un groupe puissant.

Heureusement, notre homme est aussi poète ! Il y a peut-être encore un peu d'espoir.

Si ce n'était si proche de la réalité, ce roman est une vraie mine de "sels" et j'y aurais pris encore plus de plaisir !
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Il suffit de traverser la rue

Tout le monde a encore en mémoire la petite phrase de Macron, qui, en 2018, durant les journées européennes du patrimoine, avait répondu à un chômeur, lui expliquant ses difficultés pour trouver du travail : « je traverse la rue, et je vous en trouve un d’emploi ». Une petite phrase restée tristement célèbre, qu’a repris à son compte l’écrivain Eric Faye comme titre pour son 12e roman, Il suffit de traverser la rue.



Un titre, on l’aura compris, plutôt ironique pour raconter l’aventure professionnelle d’Aurélien Babel, un journaliste de l’agence (fictive) MondoNews, au moment où une restructuration va avoir lieu dans son entreprise. Notre homme de 57 ans apprend ainsi que des services vont être supprimés ou délocalisés dans des pays de l’Est, ou même en Inde, là où le coût de production est beaucoup moins élevé.



Durant tout le roman ou presque, le personnage principal, inquiet de l’évolution de sa situation, raconte ses états d’âme, la manière dont il voit ces changements dans son entreprise et plus largement dans le Monde actuel, contraignant certains employés à quitter le navire… mais pas les mains vide, si possible. Quant aux autres, ils vont devoir se plier aux nouvelles méthodes, accepter un management plus pervers, des réductions budgétaires et ne plus compter sur tous ces petits plus qui agrémentent le quotidien de chacun. Comme beaucoup, les salariés de MondoNews vont devenir des victimes collatérales de la mondialisation et du capitalisme forcené qui gangrènent petit à petit la planète.



Rien de bien neuf, dans le Monde décrit par Eric Faye, tant depuis des années, la presse, les médias ou le cinéma nous racontent, chacun à leur manière, comment des tas d’entreprises sont démantelées, délocalisées, avec des employés dépossédés de leur outil de travail et contraints de changer de métier dans le meilleur des cas.



Ce qui fait tout le sel et l’originalité du roman d’Eric Faye, c’est le ton avec lequel l’auteur décrit de façon très précise et avec un certain humour – qui pourra rappeler par moment l’univers de Houellebecq mais aussi celui de Jean-Paul Dubois – combien tous les secteurs sans exception peuvent être touchés par ces restructurations. Un métier comme le journalisme, que l’on a longtemps pensé à l’abri de ce genre de mésaventure avant qu’internet s’installe dans tous les foyers, est, lui aussi, touché par des problèmes liés à la productivité et la rentabilité. Un domaine que l’auteur connaît évidemment bien puisqu’il a été par le passé journaliste dans une agence de presse internationale.



Eric Faye montre aussi combien ces employés, issus d’une classe moyenne supérieure, peu armés pour lutter face à ce type de méthode, sont incapables de se mobiliser, de se rassembler, de s’unir pour faire front. Et dans ces cas-là, c’est souvent le chacun pour soi qui prime. Un roman à la fois drôle et tellement réaliste qu’il en devient désespérément absurde.
Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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Nagasaki

Shimura-san vit seul à Nagasaki il a 56 ans et est météorologue.

Depuis quelques temps, il est inquiet, il a l'impression que des choses disparaissent chez lui ou changent de place.

Il se met à noter tout ce qu'il achète, photographie l'intérieur de son réfrigérateur. Et un jour, il sait ... Je n'en dis pas plus

J'ai adoré ce livre et la deuxième partie qui était inattendue.

J' aurais aimé que cette histoire se poursuive



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Patagonie dernier refuge

Après des mois et des mois terribles ou le voyage ne pouvait être que virtuel , et avant de pouvoir enfin sortir de l’hexagone pour changer d’horizon , rien de tel qu’une invitation en Patagonie à la découverte de ce bout de continent si mystérieux , ou deux pays se disputent l’appartenance depuis des lustres...

Au travers de personnages plus ou moins controversés , les auteurs nous embarquent sans peine dans un périple hautement revigorant , a l’image de la météo changeante même en plein été austral.

Tout cela donne des envies de Paragonie...

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Nagasaki

Jetez donc un œil à cette couverture des éditions J'ai Lu et dites moi si vous ne l'a trouvez pas sublime, épurée ! Eric Faye nous livre ici une histoire tirée d'un fait réel paru dans la presse en 2008, et en 95 pages il arrive à créer cette atmosphère japonaise, entre lenteur et mystère, sous une écriture dense. Shimura-san Kōbō est météorologue, il a 56 ans et vit seul dans la banlieue de Nagazaki. Sa vie est bien rodée, elle se soumet à une routine quotidienne, il travaille, il ne va pas au bar avec les collegues, il aime rentrer pour dîner à 18h30. Et puis un jour, il constate que la nourriture disparaît du frigo parfois... moins de jus d'orange dans la bouteille, un yaourt en moins etc. Aussi, les objets ne sont plus à leur exacte place... il ne sait que penser ! Sa maison serait elle hantée ? A t il des hallucinations, des pertes de mémoire ? Il décide d'installer une caméra et la vérité se fait jour : une femme habite chez lui clandestinement depuis un an.

C'est l'histoire de deux solitudes, c'est l'histoire de deux personnes qui n'ont pas pu ou su saisir cette 2ème chance qu'offre la vie parfois. Cette femme lui écrira une lettre dans laquelle elle s'explique, en ça et en si peu de pages, l'histoire est complète, troublante et je dirais même surprenante !

Voyez donc comme quelques pages suffisent pour vous faire voyager avec une histoire peu banale et savamment construite ! Idéal pour un dimanche !
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Devenir immortel, et puis mourir

Vendredi. J'attends devant l'école la sortie de mon dernier fils. Ce soir la maîtresse du petit doit être en retard. Avec le masque et la buée sur les lunettes je distingue mal ce qui se passe au loin, mais j'entends d'autres parents qui râlent, grognent, voire vitupèrent. D'ici cinq minutes peut être voueront-ils aux gémonies l'institutrice nécessairement coupable de négligence aggravée. En ce qui me concerne je m'en contrefiche: j'ai un livre. Ces parents soit-disant pressés n'avaient qu'à prendre le leur. CQFD.



Quatre nouvelles. Rangées de la plus brève à la plus étirée. Une respiration, voire un certain souffle; la respiration souvent malaisée de personnages plus ou moins mollement obsessionnels. Et pourtant il y a respiration et, ce qui ne gâte rien, un certain humour.

Ce recueil ne bouleverse probablement pas la littérature mondiale, mais on est à la maison, avec un texte intelligent, souvent malin, qui nous promène, qui nous ouvre des fenêtres. En particulier il parle du temps, de la perception du temps, de l'existence et il en parle bien. On est à la maison littérature. C'est bon.

Il aurait fallu que je travaille. Mais j'ai un livre.



PS: J'ai lu certaines critiques s'inquiétant des détails techniques cosmologiques dans la dernière nouvelle. En ce qui me concerne je n'ai pas l'impression que l'auteur ait vraiment assommé le lecteur de détails wikipédia. Et le seul détail à comprendre (concernant le fameux mur de Planck), c'est que personne n'a jamais réussi à établi d'équation décrivant les toutes premières fractions de fractions de secondes de l'univers. Au delà de ce mur nous sommes totalement ignorants aujourd'hui. Il existe un point aveugle.
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La télégraphiste de Chopin

Transposée à Prague, entre deux mondes (le naturel et le surnaturel), entre deux époques (5 ans après la révolution de velours, toutes les traces de l'ancien régime communiste ne sont pas effacées), cette histoire est librement inspirée de la vie de Rosemary Brown (compositrice, médium, ou les deux ?).

C'est une enquête mélancolique, une promenade dans la brume et le doute...

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Éclipses japonaises

Éclipses japonaises est le récit absolument incroyable mais pourtant affreusement réel de "disparitions" de dizaines, voir de centaines de Japonais dans les années 70, enlevés par la Corée du Nord pour servir ses intérêts.

Sujet totalement inconnu pour moi, ce livre d'Eric Faye m'a donné envie de me documenter d'avantage sur cette tragédie et c'est en partie ce que j'attend d'un livre que de m'apprendre des choses.
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Nagasaki

Le roman « Eclipses japonaises » m’avait beaucoup plu, j’ai réitéré avec Nagasaki. J’aime beaucoup l’écriture d’Eric Faye, elle glisse, effleure, est empreinte de nostalgie et de poésie.

Le personnage de Shimura-san me touche, il est si violemment seul, si fragile, si émotif et sentimental mais il espère encore.

Par contre je n’ai pas trouvé le personnage de la femme si bien développé ou développé un peu trop vite. C’est une femme politiquement engagée, intéressante qui a vécu bien des choses, détient des secrets, mais elle est totalement perdue et cherche à revivre ses années bonheur de 8 à 16 ans, d’une façon très peu commune.

Un livre trop court et puis j’aurais bien aimé la rencontre … quand même …

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Dans les pas d'Alexandra David Néel

(...) Alexandra David-Néel est une femme que j’ai toujours beaucoup admirée, non seulement pour ses qualités d’exploratrice mais aussi pour son inébranlable détermination. J’avoue cependant que ce que je savais d’elle et de son parcours restait assez superficiel, d’où mon envie d’en apprendre plus grâce à ce livre.



Au vu du résumé, je m’attendais à découvrir un tas de choses sur ses séjours au Tibet grâce au voyage entrepris par les deux auteurs « sur ses traces ». Ce que je n’avais pas compris, c’est qu’on allait se focaliser autant sur l’expérience de Christian Garcin et Eric Foye. On est ici autant dans le témoignage et les souvenirs de voyage que dans le récit biographique. C’est plutôt intéressant, du fait qu’on s’attache également à comparer les conditions de voyage à un siècle d’écart et l’évolution historique de la région.



Là où ça pêche, pour moi, c’est qu’on passe des uns aux autres sans transition, comme si les auteurs suivaient le fil de leurs pensées là où une ligne directrice claire m’aurait davantage convaincue. Un moment on nous cite une lettre d’Alexandra David-Néel à son mari pour sauter directement à une anecdote sur les passagers rencontrés dans un train, puis à une comparaison du Tibet avec des paysages français, puis à l’histoire des dalaïs-lamas, avant de passer aux monuments visités et ainsi de suite. J’ai souvent perdu le fil de ma lecture à force de sauter d’une idée à l’autre de cette façon. Surtout que les sujets abordés étaient intéressants et que j’aurais aimé qu’ils soient plus approfondis, au lieu d’y revenir seulement parfois par petites touches.



Au final, je suis restée sur ma faim avec ce livre. Il y a un tas de choses intéressantes, mais j’ai été frustrée par la façon dont elles étaient traitées. A aborder comme un récit de voyage plutôt que comme un livre documentaire.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Dans les pas d'Alexandra David Néel

Alexandra David-Néel n'était pas une inconnue pour moi avant la lecture de ce récit de voyage d'Eric Faye et Christian Garcin puisque j'avais lu avec beaucoup d'intérêt (et même relu) les deux volumes des lettres adressées à son mari , parues au milieu des années 1970 chez France-Loisirs sous le titre de "journal de voyage". Son extraordinaire ténacité, son incroyable entêtement aussi (elle ne devait pas être précisément quelqu'un de facile à vivre), et malheureusement aussi une certaine forme d'orgueuil qui transparaissait dans ses lettres, m'avait laissé peu d'envie d'aborder le reste de son oeuvre.



Au lecteur qui voudrait en savoir plus sur cette exploratrice et érudite hors du commun, le présent récit apportera toutes les informations nécessaires ,avec beaucoup de plaisir de lecture. Même s'ils sont vraiment "fans" d'A.D.N., comme ils la surnomment, Eric Faye et Christian Garcin ne se bornent pas à revenir sur ses pas ,tant les régions et villes chinoises d'il a y cent ans ont peu à voir avec celles d'aujourd'hui, et c'est à mon sens la part la plus intéressante de ces impressions de voyage. Le décalage est proprement phénoménal et pourtant le passé n'est pas totalement oublié dans ce Tibet modernisé.



Les photos gagnent sûrement à être vues dans l'édition papier, car au format liseuse c'est un peu juste....



Merci aux éditions Stock et à NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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