Éric Henninot

Premier tome réussi d'une bonne série sur le Mégalodon qui s'enfoncera plus tard dans l'ennui total ... dans ce cadre-ci, de l'action, de l'apprentissage, des sauts temporels et géographiques incessants (un peu fatigant à la longue), des personnages un peu stéréotypés, mais réussis ... une belle histoire servie par de beaux dessins (surtout l'attaque du trimaran)

Récit d'aventure mêlant animaux préhistoriques, grande firme mondiale, activistes écologiques et bien d'autres choses, ce tome ne permet vraiment au récit de décoller : trop de personnages dont le caractère est à peine esquissé, peu de secrets dévoilés. On attendra la suite pour porter un jugement définitif sur l'oeuvre.

Côté dessin, c'est plutôt bien fichu.

Pour ce second volume on reprend le même format avec six planches de moins. Comme l’ensemble de l’album, Eric Henninot semble avoir eu conscience de na nécessité d’éclairer un peu sa série et la couverture est bien plus lumineuse, colorée, accrocheuse. La structure de la Horde est toujours présente en début d’ouvrage (les personnages), avec un résumé du tome précédent. A noter que l’intérieur de couverture varie à chaque tome, reprenant une case en format avant découpe (et ici très belle). L’édition grand-format NB est renouvelée comme pour le tome un.



Lorsque le navire amiral fréole plante soudainement ses ancres dans la prairie au milieu de la Horde, son univers est bouleversé: à la solitude succède la fête, le danger du vent fait place à celui des hommes et bientôt se profile sur leur route la Flaque de Lapsane, vaste étendue d’eau qu’aucune Horde n’a jamais traversée…



Lors de ma critique du tome un j’avais conscience de mon manque d’objectivité tant l’ouvrage source m’avait marqué, le seul fait d’adapter avec concentration le livre suffisait à me combler. Au risque de passer sous silence les qualités intrinsèques de cette série qui très discrètement commence à marcher sur les traces de ce qui est pour moi la saga majeure des dix dernières années, le Servitude de Bourgier et David. L’immense sérieux de l’écriture comme du dessin, le temps pris pour peaufiner chaque case, chaque rythme se ressent sur les deux séries qui donnent une profondeur globale que très peu de séries de BD ont. Je l’avais déjà dit, les personnages et leurs dialogues étaient la grande réussite de l’adaptation, même si le lecteur pouvait trouver austère cette succession d’échanges à couteau tiré. Si les bases (du roman…) restent les mêmes ce second opus monte franchement d’un cran en rectifiant cette sobriété, en rajoutant de l’action et une couverture dramatique très touchante en appuyant là où ça fait mal: le pourquoi du Contre, le pourquoi de vies passées à remonter à pied sans autre espoir de vie que de voir le bout du monde…



La séquence des fréoles était dans le livre l’une des plus fortes, avec ce vaisseau que l’on imaginait difficilement. Henninot a fait ses choix graphiques que certains n’aimeront pas mais qui s’avèrent totalement cohérents, d’un design redoutabelement élégant (comme en réponse à la rigueur de la roche et des paysages désolés du premier volume) et en introduisant via les fréoles nombre de questions de fonds sur l’univers de la Horde du contrevent, les factions à l’œuvre à Aberlas, les différentes confréries humaines sur ce monde redoutable et un aperçu de ce qui les attend en extrême-amont. Les pistes sont tissées pour la suite et le background s’étoffe fortement, dès l’introduction qui reprend (comme le premier volume) une séquence de la formation initiale des enfants qui deviendront la trente-quatrième Horde. J’ai trouvé que l’auteur réussissait ici à élargir son lectorat qui peut désormais se passer complètement de la lecture du roman et découvrir cet univers d’une richesse folle et au scénario très accrocheur. On dévore la BD d’une traite malgré les très nombreux textes. On se passionne pour ces personnages dont Henninot sacrifie la plupart en arrière-plan pour se concentrer sur le scribe (personnage central), Oroshi (personnage magnifique!), le redoutable et ombrageux Golgoth et Callirohé qui apportera un doute terrible qui prends aux tripes. Cela faisait longtemps qu’une BD ne m’avais autant accroché émotionnellement. Là encore il y a un matériau, mais l’auteur de l’album a totalement digéré cet écosystème relationnel, cette famille faite de compétences, de nécessités, de violence impitoyable et d’amour profond et réciproque.



Effaçant les quelques difficultés du premier volume (je ne parlerais pas de défaut mais de passage obligé de l’adaptation), L’escadre frêle fait soudainement passer La Horde du contrevent de bonne adaptation à grande série BD! Et c’était loin d’être évident. L’inventivité visuelle, la finesse du trait (et n’oublions pas le remarquable travail sur la couleur de Gaétan Georges tout en douceur!) et surtout la richesse des relations interpersonnelles font de cet album un magnifique moment de lecture qui ne donne qu’une envie, de retourner dans le Fer en rêvant de Norska…



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Graphiquement, le talent d'Henninot explose encore sur ces pages. Il y a de superbes passages, d'autres assez étonnants. Il parvient à nous faire croire à l'existence de ces gens, de ce monde, de ce Physalis. Tous les sentiments passent, que ce soit le rire, l'amour, l'amitié ou encore la déception ou la colère. Une belle surprise.
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Eric Henninot reste sur sa lancée avec la périlleuse adaptation de La Horde du Contrevent d'Alain Damasio. Périlleuse ? Pas vraiment car le scénariste et dessinateur associé à la colorisation par Gaétan Georges s'en tire une fois de plus à merveille dans sa version de cet ample et ambitieux roman.

Aérien, mouvementée, fluide et spectaculaire, ce second volume garde les qualités graphiques épiques qui ont fait le mérite du premier. Nous débutons par une introduction choc de l'épreuve d'un jeune Golgoth, nous retenons notre souffle face à une confrontation entre deux guerriers aériens (un peu courte mais efficace) et enfin on est ébahis par une double-planche dévoilant l'épreuve qui attendra notre chère horde dans le troisième volume. Les visages marquées des personnages, leurs déterminations, leurs émotions sont finement représentés. Eric Henninot sait parfaitement équilibrer des cases intimes avec des gros plans sur les émotions des hordiers et de vastes plans panoramiques, horizontaux sur ce monde chaotique et sans fin.

Au niveau du scénario adapté, ce second volet acquiert une dimension un peu plus politique, plus explicative lorsque les enjeux qui se cachent derrière cette horde se dévoilent. Eric Henninot représente bien la dualité soulevé dans le roman de Mr. Damasion entre la tradition représentée par la horde, leur volonté unifié de remonter à la source à coups de marches et l'évolution technique représentée par les transports des fréoles. Ainsi ce second volume demeure un peu plus explicatif , moins porté sur l'action et le mouvement que le premier et plus enclin à la description des Autorités régissant la horde.

C'est aussi un tome qui s'attarde sur ses personnages comme Coriolis ou Sov ce qui montre renforce l'attachement qu'on éprouve pour ses personnages, chacun étant loin d'être traité de manière secondaire. On reste ainsi ébranlé par la force de caractère d'un Golgoth ou on rit devant la lassitude d'un Larco. Je suis toutefois un peu déçu par le manque d'un présence du Golgoth qui aurait mérité d'être davantage remarqué dans ce second opus, d'autant plus que c'est lui qui dirige le devenir de la Horde.



De même ce second volume revêt un aspect un poil solennel . On ne retrouve pas la diversité et les différents registres de discours associés à chaque hordier qu'on pouvait avoir dans le roman. L'exemple le plus probant étant l'absence fabuleuse bataille de joute verbale entre Caracole et un poète fréole mais cela trouve sa raison dans des choix d'adaptations. Eric Henninot se montre donc assez judicieux dans ses choix narratifs et dans sa sélection de péripéties en évitant d'alourdir inutilement ce second volet.

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Légèrement enlisé dans cette Escadre Frêle, ce second tome permet toutefois de mettre davantage en valeur les doutes et les enjeux politique derrière cette horde. Le but des hordiers semble être vain mais on ne peut que saluer leurs détermination, et plus spécialement face à l'épreuve qui les attend dans le volume 3 .

Eric Henninot fait encore une fois preuve de justesse et d'intelligence quand à sa version bd de La Horde du Contrevent lui offrant une aura à part entière.

Cela fait presque deux ans que j’attends la suite de l’adaptation BD de la horde du contrevent. Presque deux ans que j’ai découvert et apprécié le premier tome. Avec le temps, j’avais presque fini par oublier cette série, jusqu’à ce que Babelio me la rappelle. J’en profite d’ailleurs pour remercier les éditions Delcourt pour m’avoir envoyé ce tome 2 dans le cadre d’une masse critique privilégiée !



Ce fut un réel plaisir de retrouver cet univers qui m’avait beaucoup plus dans le premier tome. Nous poursuivons l’avancée de la 34ème horde, menée par Golgoth 9ème du nom. Inlassablement, ils poursuivent leur route, espérant atteindre l’extrême-Amont et l’origine des vents violents qui balaient leurs terres.



C’est étonnant comme on peut partir d’une histoire de basse pas forcément très captivante et en faire quelque chose de vraiment intéressant. Je veux dire, la base de cette histoire c’est quoi ? Un groupe d’hommes et de femmes qui marchent ensemble, depuis 27 ans, et qui font bloc face aux rafales de vent. Mais ce n’est pas seulement cela. Et ce tome 2 nous entraîne davantage dans la complexité de cet univers que nous n’avions aperçue qu’en surface dans le premier tome. Ici, on commence à nous parler de politique, de complot, de différentes factions qui pourraient faire totalement échouer la mission de la Horde. Ici, on nous met en confrontation la tradition et le progrès.



Oui, clairement, l’intrigue se complexifie, mais ça ne fait qu’ajouter de l’intérêt à cette histoire. C’est qu’à terme, on aurait pu se lasser s’il n’y avait pas eu quelques rebondissements, quelques dangers supplémentaires sur la route des hordiers. Hordiers qui sont certes assez nombreux mais qu’on commence à bien connaître maintenant et à distinguer aussi.



Mais la force de cette BD ne réside pas seulement dans son histoire mais aussi dans ses dessins. Comme pour le premier tome, l’auteur est parvenu à représenter le vent, ses différentes formes, sa puissance. C’est assez impressionnant.



Voilà donc une suite que j’ai beaucoup appréciée et qui nous laisse sur notre fin ! A quand pour le tome 3 ?

Après avoir lu le roman, j'ai voulu voir ce que l'adaptation avait dans le ventre.

J'ai trouvé les représentations des différentes formes de vent en accord avec ce que j'imaginais tant bien que mal, de la brise légère au furvent qui détruit tout sur son passage. Je suis contente, j'ai vu des chrones ;) Simples, mais harmonieux dans leur environnement. Les personnages ne sont plus vingt-trois mais dix-neuf, ce qui est déjà pas mal puisqu'il faut leur créer à tous une identité visuelle. Je n'aurais pas du tout imaginé Caracole ainsi, mais Golgoth, Pietro ou Oroshi sont particulièrement réussis. L'auteur fait comprendre au lecteur que les "hordiers" ont essuyé plus d'une tempête grâce aux cicatrices qui couvrent leurs visages. C'est discret, mais efficace.



Il n'est pas possible dans une BD de reprendre la narration d'origine du roman d'Alain Damasio (avec vingt-trois narrateurs, tous représentés par un symbole). Cependant, le caractère des personnages centraux est rapidement assimilé. On est tout de suite plongés dans l'action, ce qui permet au lecteur de découvrir en situation le monde, ses enjeux, les personnages et leurs relations. Evidemment, même en ayant réduit le nombre de personnages, il paraît difficile d'accorder à tous la même importance en quatre-vingt planches. C'est néanmoins suffisant pour planter le décor et comprendre la dynamique du groupe, avec son organisation, sa force et ses questionnements.



Dans cette adaptation, on retrouve un aperçu de la formation des hordiers dans leur jeunesse, un certain nombre d'événements présents dans le roman, mais aussi la mort d'un personnage qui intervient normalement bien plus loin dans le récit. Je ne m'y attendais pas et j'ai été un peu déçue, mais il reste à voir ce que l'auteur fera des conséquences de cette perte sur le groupe.
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Dans ce second tome, Kim est enlevée par le centenaire des Carpates qui lui fait un odieux chantage : la capture d'un requin préhistorique contre la vie de sa fille. Le mystère s'épaissit. Les dessins des abysses sont magnifiques et font rêver ou plutôt cauchemarder.

Lors d'un forage dans les profondeurs de la mer, les plongeurs sont massacrés par un requin de plus de vingt mètres de long qui aurait dû disparaitre des millions d'années auparavant. Aucun ne survit mais une vidéo reste, mais est vite étouffée par une compagnie qui ne veut pas que le site soit protégé, ce qui stopperait le forage, et leur ferait perdre de l'argent. Mais un groupe d'écologistes extrêmes décide de partir à la recherche de ce spécimen et découvre un endroit, en profondeur, où survivent des espèces censées avoir disparues depuis des millions d'années.Le dessin est classique et les différents allers-retours entre présent et différents moments à travers les ans sont assez perturbants. J'ai apprécié l'histoire jusqu'à la fin qui m'a laissée assez perplexe avec ces indiens qui disent que le fin du monde a commencé. A suivre.

Et si Hitler était assassiné avant le début de la seconde guerre mondiale ? L'idée ma paraissait bonne. Mais cette lecture m'a déçue. L'idée de départ n'est pas exploitée, du moins pas dans ce tome. J'ai trouvé l'histoire plate, classique, sans intérêt et bavarde. Les premières pages m'ont paru durer une éternité !

Non décidément, je ne lirais pas la suite.

Quand le Paradis devient l’enfer... Un one shot très fort.
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Avec Fils du soleil, Fabien Nury signe une adaptation réussie de deux nouvelles de Jack London. Plus que la lettre, c’est l’esprit qui est repris ici.
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UN CHEF D'OEUVRE POUR LES FANS DE XIII.

Replacer tous les personnages "secondaires" ou presque en un tome en respectant l'oeuvre original : chapeau !

Une adaptation magistrale du roman époustouflant d'Alain Damasio. Les personnages et les paysages prennent vie sur les pages, et la présence du vent y est encore plus sensible. Toute la rudesse et la magie de cet univers y sont retranscrites, sans jamais tomber dans la facilité ou la copie. A conseiller à ceux qui redoutent la lecture du roman original comme à ceux qui la comptent au rang de leur plus belles expériences littéraires (dont je suis) !

L'adaptation en bande dessinée de deux nouvelles de Jack London arrive presque à capturer l'essence des histoires et des personnages.

La BD reste fidèle à l'atmosphère immersive des nouvelles, en utilisant le dessin pour recréer les paysages sauvages et les décors exotiques. C'est clair, on y est.

Coté personnages, le dessin permet de ressentir les émotions et les traits distinctifs des personnages de London, les rendant ainsi aussi vivants que dans les textes originaux.

Coté scénario, c'est un peu brouillon et l'intrigue et les dialogues en patissent.

Les moments d'action manquent un peu de dynamisme.

Même si le visuel est réussi , je n'ai pas retrouvé la magie et l'essence des écrits dont est librement adaptée la BD.

Contrairement à plusieurs, je découvre la Horde avec cette B.D. Certes, j’avais déjà vu le titre du livre à la libraire, titre qui évoquait beaucoup de belles promesses et que je me promettais de lire éventuellement. Une promesse toujours repoussée, jusqu’à ce que je tombe sur cette B.D. C’est donc sans attente sauf celle de découvrir de quoi il s’agissait que j’ai entamé la lecture.



Le choc a été aussi violent qu’un survent! Tout m’a donné envie de poursuivre les B.D. et le livre est dorénavant premier dans ma PAL.



L’intrigue est puissante, les personnages sont grandioses, j’ai trouvé les dessins géniaux, même si parfois il est dur de reconnaître tel ou tel hordier. Il n’est pas difficile de comprendre que j’ai été charmé par l’ensemble. Le seul problème maintenant, c’est que j’hésite à lire les deux autres B.D. pour ne pas me divulgâcher le roman!

J'ai pas du tout accrochée à cette histoire... Je suis contente de l'avoir découvert en BD et pas en roman (je pense que j'aurais abandonné) ! J'ai pas apprécié l'ambiance : la horde passe son temps à se disputer... J'ai pas trouvé le scénario particulièrement intéressant pourtant l'idée de départ est originale. Les personnages sont pas ouf non plus. Entre ceux qui accusent tout le monde, ceux qui essaient désespérément de garder la horde unie (ceux-là étaient cools) et Golgoth qui ne l'ouvre que pour dire qu'il n'est pas content... Mouais, je me passerais du reste de cette histoire...

Je me souviens avoir décroché du livre du même nom malgré tous les éloges sur cet univers SF. J'ai découvert par hasard cette BD à la médiathèque et là pour le coup j'ai vraiment aimé. ça permet de rentrer dans l'histoire plus facilement. Dynamique et avec de belles planches, je ne me suis pas ennuyé du tout. Hâte de découvrir la suite et qui sait, je tenterais à nouveau de lire le livre un de ces jours.

Tout ce que vous voulez savoir sur l'enfance du major Jones!

Yann s'est emparé du sujet avec maestria et nous a inventé une enfance cabossée avec un grand frère magouilleur, une rencontre magique avec Carrington. Le dessin est proche de celui de Vance. Tout est plausible.

De la bonne ouvrage.

Suite des aventures de la horde qui pour gagner du temps, décide de passer par la Flaque de Lapsane. La décision a été prise par le meneur de plus en plus hermétique à toute conciliation. Sov essaie d'aider les uns et les autres, parfois en dépit d'eux mêmes. Il se sent obligé d'aider Callirhoé, restée enceinte contrairement à ce qu'elle avait dit, qui a du mal à suivre la troupe au point qu'elle finit par se scindre en deux. Est ce la fin? pas forcément.

Très sombre dans l'intrigue (il y a quelques morts) et dans le dessin, les personnages ont parfois des trajectoires qui semble incohérentes ou trop monolithiques Est ce lié au vif? Cela reste une belle histoire même

avec ses petites faiblesses. A suivre.