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Citations de Éric Plamondon (378)


Le saumon qui bondit et lutte, un même spectacle pour trois hommes différents, trois rêves pour un même poisson, chacun y projetant sa propre histoire, chacune différente mais tournée vers un même but : saisir quelque chose qui nous échappe.
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Mais la génétique nous dit aussi que le genre humain ne forme qu'un seul peuple, même s'il y a des évidences plus flagrantes que d'autres. Nous sommes un grand mélange d'acide désoxyribonucléique, où seules les proportions fluctuent. Il ne faut jamais perdre de vue qu'à un pour cent près, nous sommes tous des chimpanzés.
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Pourquoi acheter quand la nature vous fournit tout ce dont vous avez besoin ?
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Janis Joplin a dit quelque part qu’être intellectuel crée beaucoup de questions, mais pas beaucoup de réponses. Vous pouvez avoir la tête pleine de théories et quand même rentrer dormir seul à la maison. La seule chose que vous avez qui compte vraiment, ce sont vos sentiments. C’est là toute l’essence de la musique.
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A VOTRE SANTE
Puis un jour j'y suis arrivé. J'ai réussi à faire une mayonnaise. J'y suis tellement bien arrivé que je me suis mis à essayer toutes sortes de variations: à la cuillère en bois, au batteur électrique, au mixeur, au robot, à la fourchette, au fouet, avec de l'huile de tournesol, avec de l'huile d'arachide, avec de l'huile d'olive, avec plus ou moins de sel, de poivre ou de moutarde. Je me suis mis à me passionner pour cette mystérieuse émulsion, pour ses probabilités de réussite et d'échec. J'ai cassé des douzaines d'œufs et j'ai varié à foison. J'ai fait des mayos jaunes avec le vitellus. J'ai fait des mayos blanches en gardant l'albumine. J'ai fait des mayos roses avec un peu de ketchup et des mayos vertes avec de l'avocat.
Puis le verdict est tombé. Mon médecin me l'a annoncé. Le cholestérol venait d'entrer dans ma vie. Je frôlais l'arrêt cardiaque. Pour fêter ça, j'ai fait une sauce cocktail, à savoir une mayonnaise à laquelle on ajoute du Tabasco et du whisky. A votre santé !
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BRAUTIGAN
La matin du 4 octobre 1984, Richard Brautigan s'est levé en se disant: "Ca, c'est une journée à se tirer une balle dans la tête". Et vous savez ce qu'il a fait? Il s'est tiré une balle dans la tête.
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Des Indiens, ce sont des Indiens. On les a appelés comme ça parce qu'on croyait être arrivé en Inde. Mais non, on était arrivé en Amérique. Avec le temps on s'est mis à les appeler des Amérindiens. Plus tard on dira des autochtones. Avant ça, on les a longtemps traités de sauvages. on les a surnommés comme ça, des hommes et des femmes sauvages. Il faut se méfier des mots. ils commencent parfois par désigner et finissent par définir. Celui qu'on traite de bâtard toute sa vie pour lui signifier sa différence ne voit pas le monde du même oeil que celui qui a connu son père. Quel monde pour un un peuple qu'on traite de sauvages pendant quatre siècles ?
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8 mai 2018
Pour toi, Xavier
Je te dois un tas d’explications. Ça risque d’être long. J’essaie depuis plusieurs jours de trouver comment le faire. Quoi qu’il en soit, j’ai décidé de ne pas te demander pardon. Ce que je te demande, c’est d’essayer d’au moins comprendre en dépit des raccourcis inévitables.
Je pourrais te demander de me faire confiance, mais tu le fais déjà depuis vingt ans. Et comment te demander cela alors que je me prépare à t’expliquer que tant de choses étaient fausses?
Pour que tu comprennes dans quel état d’esprit je me trouve, je n’ai pas jeté mes premiers brouillons. Je veux que tu saches mes tâtonnements, que tu saisisses par ces débuts avortés ce que cela me coûte.
5 mai 2018
Dire la vérité ou m’enfuir sans un mot parce que les remords se sont accumulés? M’asseoir devant toi pour tout révéler ou prendre mes jambes à mon cou? Parce que je ne sais que faire, parce que je n’ai pas de réponse, j’ai décidé d’écrire. Je tourne autour depuis hier, pour ne pas dire depuis toujours. C’était déjà là quand nos chemins se sont croisés au Mexique, quand nous avons eu notre coup de foudre. C’était comme tu disais au début: tomber en amour.
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C’est très beau et fort. Le style peut parfois faiblir mais se reprend aussitôt. Une très belle découverte pour découvrir un roman profond sur l’histoire terrible des indiens du Canada.
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Mais d'où vient cette incroyable force collective qui mène le monde depuis toujours:défendre son territoire,son identité,sa langue?
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Des indiens,ce sont des indiens.On les a appelés comme ça parce qu'on croyait être arrivé en Amérique.Avec le temps,on s'est mis à les appeler des Amérindiens.Plus tard,on dira des autochtones.Avant ça,on les a longtemps traités de sauvage.
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Il m'apprenait beaucoup de choses, juste en racontant. Il n'essayait pas de me convaincre. Il m'expliquait l'Histoire. Il me parlait des Escadrons de la mort des GAL. Il me rappelait que Franco avait interdit la langue basque, que la France de la Révolution avait fait la même chose jusqu'en 1794. Il ramenait le problème basque mille ans en arrière. La question de l'indépendance était pour lui surtout une question de justice. Ceux qui ne voulaient pas d'un peuple et d'un Pays basque étaient ceux qui ne supportaient pas l'idée de la liberté telle que les Basques la pratiquaient depuis le Moyen Âge avec le régime foral. On ne connaissait pas la servitude, tout individu était libre. On se partageait les terres. On se réunissait pour voter les décisions importantes liées au village et aux maisons (etxe). Les Basques résistaient depuis des siècles aux tentatives de domination extérieure et de centralisation. C'était un peuple trop libre, de berges montagnards et de marins au long cours, qui avait toujours gêné le pouvoir en refusant de se laisser contrôler et exploiter. Les incohérences de l'Histoire, Mikel les connaissait. Il y avait les vaincus et les vainqueurs. Le statut de nation était glorifié par la France et l'Espagne quand il s'agissait de parler de leur grandeur, mais méprisé quand d'autres le revendiquaient.
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La mort de Manex m'obligeait à m'interroger et à me rapprocher de ceux qui voulaient l'Indépendance. Je n'avais jamais compris où était le problème. Peut-être que mes ancêtres étaient basques et qu'on avait pêché la baleine et la morue et qu'on était des grands voyageurs, de grands navigateurs, peut-être que la langue basque était unique et que ses racines étaient un mystère, qu'on buvait du cidre, qu'on élevait des brebis, qu'on dansait en sautant, mais moi, j'étais née en France, j'avais suivi l'école en français, je venais d'avoir ma licence et je voulais voyager. Je n'avais jamais parlé le basque à la maison avec mes parents. Pourquoi me serais-je mêlée de ces histoires d'Indépendance ? Est-ce que la langue basque était en train de mourir ? Peut-être, peut-être pas, mais sinon à quoi servait-elle ? Pour moi, elle était le symbole d'un autre temps, d'une époque révolue, celui du clergé et de la religion régnant en maîtres sur les consciences. Je n'allais pas approuver les vieilles traditions de culs bénis pour le plaisir de faire partie de la bande. Mais Manex était mort et sa mort était liée à toutes ces histoires, je ne pouvais pas m'enlever ça de la tête.
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C’est une sensation de fuite qui n’est possible que dans la neige. Ceux qui se plaignent du froid n’ont jamais passé une nuit dehors à moins quinze devant un feu de camp et sus la lune qui éclaire comme en plein jour.
Il a vraiment l’air sincère. Ses yeux se sont mis à briller. Elle a envie de lui demander s’il a un peu de sang indien pour parler ainsi mais elle sait que c’est la dernière question à poser à quelqu’un dans ce coin du pays. Elle a suffisamment gaffé lors de son arrivée pour savoir que le sujet est plutôt sensible.
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Les Blancs apportaient des armes puissantes, des récipients en fer qui duraient toute la vie, le sIndiens leur expliquaient les plantes, la médecine et la manière de faire un feu. On avait commencé par se comprendre. On s’était mélangé entre hommes et femmes. Mais à mesure que les hommes avec des barbes se déversaient chaque année plus nombreux sur les plages, du nord au sud, les sympathies s’épuisaient. Certains avaient compris qu’ils avaient plus à gagner par l’exclusion, tant pis si leur prospérité devait s’élever sur la misère du plus grand nombre.
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En langue mi’gmaq, on nomme takawan un saumon qui revient dans sa rivière natale pour la première fois. Il passe de une à trois années en mer. En anglais, on parle d’un grisle. En français, s’il revient après un an, on dit un madeleineau. Ce terme fait référence à la Saint-Madeleine, qu’on fête le 22 juillet. A cette période, on pêche beaucoup de takawan.
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... Lita avait parlé longtemps. Elle était souvent revenue. Elle disait qu'il faut parfois laisser les hommes croire qu'ils sont plus forts pour mieux les dominer.Avec elle, Océane avait commencé à comprendre que le pouvoir des uns repose sur la résignation des autres....
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Si vous voulez qu'on se souvienne de vous, il faut que vous soyez le premier. C'est la base. Le meilleur moyen d'être le premier, c'est d'être le premier dans une certaine catégorie.
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