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3.89/5 (sur 77 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Canisy , le 29/08/1903
Mort(e) à : Paris , le 10/03/1971
Biographie :

Jean Follain, né le 29 août 1903 à Canisy dans la Manche, décédé le 10 mars 1971 à Paris, fut un écrivain et poète français. Son œuvre est l'une de celles qui ont le plus contribué à l'avènement d'une poésie nouvelle, dégagée de l'empreinte du surréalisme.

Il passe son enfance à Canisy. Dès 1913, il fréquente le collège de Saint-Lô, où son père est professeur de sciences naturelles. En 1919, il séjourne à Leeds pour perfectionner, en vain, son anglais, et en 1921 entreprend des études de droit à la Faculté de Caen, effectuant en 1923 un premier voyage à Paris. Il est, pour raisons de santé, exempté de service militaire.

Jean Follain se fixe l'année suivante à Paris, effectue un stage chez un avoué, et découvre les milieux littéraires. En 1927 il s'inscrit au Barreau de Paris, participe aux réunions du groupe “Sagesse”, fait la connaissance d'André Salmon, Pierre Reverdy, Pierre Mac Orlan, Max Jacob et Armen Lubin. Il publie en 1933 son premier recueil, "Cinq poèmes", se lie avec Eugène Guillevic et Pierre Albert-Birot. Il se marie en 1934 avec la fille du peintre Maurice Denis, Madeleine, peintre elle-même sous le nom de Dinès. La même année, il rencontre Edmond-Marie Poullain. Il reçoit en 1939 le Prix Mallarmé. Malgré sa très mauvaise vue, il est mobilisé en 1940 comme canonnier dans la DCA de Châteaudun. Jean Follain, qui reçoit en 1941 le Prix Blumenthal, soutient ensuite les mouvements poétiques qui refusent l'ordre de Vichy.

En 1951 il abandonne sa carrière d'avocat, continuant de résider à Paris, pour un poste de magistrat au Tribunal de grande instance à Charleville. Membre du Comité du Pen-Club depuis 1949 il voyage à ce titre, en 1957, en Thaïlande et au Japon, et reçoit en 1958 le Prix international de Capri. Multipliant les voyages, au Brésil, au Pérou et en Bolivie (1960), plus tard aux États-Unis (1966), en Côte d'Ivoire et au Sénégal (1967), il abandonne en 1961 la magistrature, participant assidûment aux Décades culturelles de Cerisy-la-Salle, tout proche de Canisy. Il reçoit en 1970 le Grand Prix de poésie de l'Académie française. Il meurt à Paris le 10 mars 1971, alors qu'il rentre d'un banquet donné sur le bateau du Touring Club, renversé par une voiture peu après minuit, au débouché du tunnel sur le quai des Tuileries. Il est enterré le 16 mars à Canisy.


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Source : Wikipédia
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À l'occasion des 40 ans des éditions Phébus en 2016, trois auteurs de la rentrée littéraire lisent des extraits des livres qui les ont marqués au sein de la maison : - Gil Jouanard auteur du roman "Les Roses blanches" lit des extraits de "Paris" de Jean Follain (Phébus, 1978, Libretto, 2006), - David Boratav auteur du roman "Portrait du fugitif" lit des extraits de "Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja" (Phébus 1990, Libretto, 2002), - le slovène Drago Jan?ar auteur du roman "Six mois dans la vie de Ciril" parle de son compatriote et ami Boris Pahor auteur de "L?Appel du navire" (Phébus, 2008), "Jours obscurs" (Phébus, 2001) et "Printemps difficile" (Phébus, 1995, Libretto, 2013). Retrouvez nos livres et nos auteurs sur http://www.editionsphebus.fr

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Jean Follain
PAYSAGE DES SENTIERS DE LISIÈRE

À Jules Supervielle

Il arrive que l’on entende,
figé sur place dans le sentier aux violettes,
le heurt du soulier d’une femme
contre l’écuelle de bois d’un chien
par un très fin crépuscule,
alors le silence prend une ampleur d’orgues.
Ainsi lorsque l’adolescent,
venu des collèges crasseux,
perçoit sous les peupliers froids
la promeneuse au frémissement de sa narine
émue par le parfum des menthes.
Toutes les lueurs des villages
se retrouvent dans le diamant des villes.
Dans un univers mystérieux
ayant laissé sur ses genoux
l’étoffe où s’attachaient ses yeux,
une fille en proie aux rages amoureuses
pique de son aiguille le bout de ses doigts frêles
près d’un bouquet qui s’évapore.
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On est seul, on écoute, l'écolier entend bruire les feuilles d'un arbre, au fond du temps s'accomplit le merveilleux silence.
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Le dissipé n’est pas toujours un bavard, il peut être éleveur de coccinelles ou burineur de bois des bureaux, y inscrivant son nom pour un futur archéologue.
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Jean Follain
Il semble…


Il semble tout d’un coup
que le monde veuille basculer dans le vide
pour en terminer
avec les bavardages du présent
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Jean Follain
Sous les cieux


C’était la ferme au beau pressoir
aux cœurs les mieux placés
il en partait des voix chantantes
des lézards y venaient
toute une heure
qui durait comme un siècle d’homme.
Le bruit que fait
la chute d’une pomme
l’enfant l’entendait
en buvant le lait d’une femme
grave et marquée
sur sa peau hâlée
de grains et de lignes
d’une disposition unique
dans l’ordre des créatures.
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LA CHUTE DES CORPS

Étonnement de l'enfance, ô chute des corps,
l'étoile du théâre chante
une perle de son cou se détache et roule
sur les planches.
L'on voit aussi tomber les dictionnaires grecs
un soir avec fracas
dans l'étude angoissée.
Le haut vent fait choir les nids
et parfois dans le pauvre village
un pan de mur s'écroule
sur la femme qui songe.
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Jean Follain
PAYSAGES HUMAINS


O paysages humains
une femme y entre puis en sort
et sourit vers l’horizon
alors on revoit les arbres
la plaine
et la route dure
la maison avec ses nids
la bête un peu alarmée
qui boit le lait sous la lune
avec un bruit si léger
puis revoilà le corsage
et le corps de la beauté.
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Jean Follain
Epouses du vent…


Des gens de là-bas croient
à cette cité sous le Mékong
uniquement composée de femmes
ayant des filles avec un seul époux: le vent.
Elles apprennent pourtant
lettres et nombres.
De la surface
monte un refrain
de jeune apprentie
qui coud au fil noir sans un reste de jour
et mourra de vieillesse.
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Jean Follain
La durée des villages…



La durée des villages est dans l’ordre profond
et leur eau à canards veille.
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La robe est parfois
plus humaine
que le corps ;

ô Lavande
qui prêtes ton parfum
aux chambres de mes morts ;

jeunesse,
ô jeunesse des paumes,
jeunesse
des orteils ravissants
dans le bain du matin.
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