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3.81/5 (sur 94 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Barcelone, Catalogne , le 10/10/1908
Mort(e) à : Genève , le 13/04/1983
Biographie :

Mercè Rodoreda est la romancière la plus importante de la littérature catalane et, aussi, la plus traduite, surtout La place du diamant (1962). Née à Barcelone, elle a vécu dans différentes villes européennes, à Paris et Genève, en particulier, et elle a été le témoin des évènements historiques les plus importants du XXe siècle, de deux guerres : la Guerre civile espagnole, en Catalogne et la Guerre mondiale, en France. La première a supposé un long exil, qui a embrassé la plus grande partie de sa vie, la seconde, une expérience dramatique, et le tout l’a poussée à trouver une profonde maturité humaine et, par conséquent, littéraire ; en fait, sa vie est vraiment celle d’une romancière – elle affirme avoir vécu comme il faut vivre, c’est-à-dire dangereusement –, et elle est pleinement inscrite dans le XXe siècle, désigné comme ténébreux, avec ses guerres, ses exils et ses régimes totalitaires, qui apparaissent dans sa production d’une façon toute particulière ; il s’agit d’une production romanesque qui prend appui sur la vie intérieure de ses personnages, selon la lignée des romanciers européens qu’elle a toujours admirés, de Tolstoï à Proust, en passant par Virginia Woolf et James Joyce, entre autres, une lignée qu’elle remettra à jour et qu’elle fera sienne.

En 1972 elle rentra en Catalogne après la mort de son compagnon à Vienne. Elle s’installa à Romanyà de la Selva, dans la maison de campagne de Carme Manrubia. Elle y acheva son œuvre la plus ambitieuse, Mirall trencat (1974) et le recueil de contes Viatges i flors (1980).

Son dernier roman, Tant et tant de guerre, fut publié en 1980, date à laquelle Rodoreda reçut le Prix d’honneur des lettres catalanes. Cette année-là, elle abandonna la maison de campagne de Manrubia où elle avait écrit ses trois dernières œuvres et elle déménagea dans une petite maison de campagne qu’elle avait pu faire construire à Romanyà, à côté de celle de Manrubia. Finalement, Mercè Rodoreda mourut à Gérone victime d’un cancer, en 1983.


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Introduction à la vie catalane Vidéo sur la vie et oeuvre de l'écrivaine catalane par excellence du XXe siècle.

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Il ne restait plus qu’à acheter l’acide chlorhydrique. Quand ils dormiraient, l’un après l’autre, je leur mettrais l’entonnoir dans la bouche et je verserais l’acide dedans. Après je ferais pareil pour moi et comme ça on en finirait, tout le monde serait content, on ne faisait de mal à personne et personne ne nous aimait.
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Par dessus les voix qui venaient de loin et qu’on ne comprenait pas s’est élevé le chant des anges, mais un chant d’anges en colère se fâchant après les gens et leur expliquant qu’ils étaient en présence des âmes de tous les soldats morts à la guerre et le chant leur disait de regarder le mal sue Dieu faisait verser de l’autel, que Dieu leur montrait le mal commis afin que tout le monde se mette à prier pour en finir avec le mal.
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C’est alors, je m’en suis toujours souvenue et je m’en souviendrai toujours, qu’il m’a embrassée et quand il a commencé à m’embrasser j’ai vu Notre-Seigneur tout en haut dans sa maison, dans un nuage enflé avec une bordure couleur mandarine qui se décolorait peu à peu d’un côté , et Notre-Seigneur a ouvert tout grand les bras, il les avait très longs, et il a attrapé les bords du nuage et les a refermés comme s’il s’enfermait dans une armoire.
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Je me souviens encore de cet air frais, un air frais que, j’ai beau y songer, je n’ai plus jamais senti. Jamais plus. Mêle à l’odeur des feuilles tendres et des boutons de rose, un air qui s’est enfui ; et tous ceux qui sont venus après n’ont jamais été comme l’air de ce jour qui a fait une telle coupure dans ma vie, parce que c’est en avril et dans le parfum des fleurs non écloses que mes petits malheurs sont devenus grands
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L’histoire, il vaut mieux la lire dans les livres que l’écrire à coups de canon.
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J'ai senti très fortement le passage du temps. Pas le temps des nuages et du soleil et de la pluie, ni celui des étoiles qui ornent le firmament, pas le temps des printemps à la saison printanière ni le temps des automnes à la saison automnale, pas celui qui met des feuilles sur les branches et puis les arrache, ni celui qui frise et défrise et colore les fleurs, mais le temps en moi, le temps qu'on ne voit pas et qui nous pétrit. Le temps qui tourne et tourne dans le cœur et le fait tourner et qui nous change de l'intérieur et de l'extérieur, patiemment, et nous rend tels que nous serons au dernier jour.
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J'ai fait un petit tour du côté de la Grande-Rue en léchant les vitrines. Surtout la vitrine des poupées du magasin des toiles cirées. Quelques benêts ont commencé à me dire des choses pour m'embêter et un qui faisait très gitan s'est approché plus que les autres et m'a dit vous êtes bonne. Comme si j'étais une assiette de soupe. Tout ça ne m'amusait pas beaucoup. C'est vrai, pourtant, mon père me disait toujours que j'étais du genre exigeant... Mais c'est que je ne savais pas très bien pourquoi j'étais au monde.
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Il se recroquevilla un plus derrière le rideau. Sa mère descendait l'escalier tout en boutonnant ses gants. Elle portait toujours des gants longs et, après les avoir boutonnés et bien lissés, elle les faisait glisser vers la main en laissant des plis étudiés. Comme son père, une fois les gants posés, elle descendait plus vite. Mais s'il y avait quelqu'un dans le vestibule, elle n'en finissait pas. Ils furent bien étonnés tous les trois parce qu'au lieu de s'en aller, elle entra dans la salle à manger. Ils écartèrent un peu le rideau pour voir ce qu'elle faisait: elle se regardait dans un des miroirs qui étaient disposés de chaque côté de la cheminée. Ces miroirs, entourés d'un cadre doré, décomposaient les traits: on aurait dit que la personne qui s'y regardait faisait des grimaces. Devant le miroir, Sofia se rendit compte que les enfants l'épiaient. Elle s'en alla très lentement, comme si elle ne les avait pas vus.
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Et toujours elle leur recommandait que si elle mourait et que ça soit elles qui l'habillent, elles ne lui mettent pas de chaussures, parce que si c'était vrai que les morts reviennent sur terre elle voulait revenir sans faire de bruit et sans gêner personne.
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A la maison on vivait sans un mot et les choses que je sentais en dedans me faisaient peur parce que je ne savais pas si elles étaient à moi...
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