Je ne dirai jamais asssez que mes livres sont des divertissements. Je ne les considère pas comme de sérieuses contributions à la littérature, mais j’estime que ce sont de bons moyens de passer le temps agréablement. », Peter Corris, 813, n°22**, 1988.
Elle fit demi-tour et s'éloigna en se tenant très droite comme on le fait quand on a suffisamment bu pour se préoccuper de la manière dont on marche.
Je le frappai de toutes mes forces, juste au-dessus de la ceinture. Mon poing couvert de sang imprima une trace d'un rouge sale sur sa chemise blanche. Je lui cinglai la figure d'un revers de main qui brisa ses lunettes et fendit la peau rose immaculée. Puis je me baissai en reculant, pris le fusil et m'enfuis à grandes enjambées, mes pieds sales et couverts de cicatrices volant au-dessus de la plage.
Cathy avait suivi le chemin habituel qui mène au trottoir : bien faite, des parents paresseux, des professeurs qui s’ennuient, des écoles ternes, aucune formation, et beaucoup de bons moments. À quinze ans, elle y était déjà, et neuf ans plus tard elle en avait gardé des traces évidentes. Cathy avait tout vu et touché à tout. La vie, dans ce qu’elle a de plus cru, et la mort l’avaient poussée et entraînée dans tous les sens. Elle s’était défendue avec son tempérament plutôt facile et son cœur généreux, et pas grand-chose d’autre. Elle m’avait dit un jour qu’elle n’avait jamais lu un livre et qu’elle avait regardé la télé soixante-douze heures de suite après avoir pris de la drogue. Son maquereau – je ne savais pas qu’il était maquereau à l’époque – m’avait employé pour le protéger d’un autre maquereau. Ça avait fini par faire du vilain et je m’étais retrouvé à protéger Cathy.
Bondi est une région plate. C'est un endroit couvert de grands immeubles, de petits immeubles et de maisons individuelles dont la disposition est due au désir forcené qu'ont les Australiens de vivre près de la mer comme s'ils répugnaient à s'éloigner de la source de toute vie.
... mais il parlait d'une autre époque où une naissance illégitime était une malédiction qui pouvait peser sur toute une vie et où les juges des tribunaux de divorce étaient comme les prêtres de l'Inquisition.
Il devait avoir plus de soixante ans, mais la minceur de sa silhouette dissimulait cette réalité. A cette heure avancée de la nuit, il avait le teint grisâtre et les poils de barbe blancs marquaient les profondes rides de l'age. Il était vieux, fatigue et grave. Tout ce qu'il faut pour vous rendre nerveux et vous faire changer de direction.
- Qui faut-il que je tue pour gagner ces dix mille dollars ? Demandai-Je.
- Il ne s'agit pas de tuer, monsieur Hardy. Il s'agit de sauver une vie.
L'appartement ressemblait à son occupant ; il y avait quantité de livres du genre de ceux que les gens qui aiment parler, aiment lire : Joan Didion, Toffler, Galbraith.
Elle avait cette aptitude que possèdent certaines femmes de vous convaincre qu'il n'y a rien de plus important que vous sur terre au moment où elles vous écoutent.
J’avais près de quarante ans et ça se sentait. J’avais une maison à peu près payée, une voiture ne valant pas un plein d’essence, deux armes et quelques livres. J’avais un tas de cicatrices et un bridge ; d’autre part, je ne recevais d’ordre de personne, je n’avais à tenir compte d’aucun parti politique et la plupart des factures étaient finalement payées.