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Adalbert STIFTER (1805-1868), né en Bohême : écrivain-peintre de la patience des existen...
Liste créée par dourvach le 16/07/2022
19 livres.

" Fils d'un tisseur, Adalbert Stifter est né en 1805 à Oberplan / "Horní Planá" sur la Moldau, en Bohême méridionale. L'année qui suit la mort accidentelle de son père en 1817, il commence ses études à l'école latine de l'abbaye bénédictine de Kremsmünster en Haute-Autriche, où l'enseignement et la formation ont été imprégnés de l'esprit du siècle des Lumières.

À l'âge de 20 ans, il a été diagnostiqué avec la variole. Après avoir accompli sa scolarité en 1826, il entreprend des études de droit à l'université de Vienne.

En 1827, il s'éprend de Fanny Greipl, mais les parents de la jeune fille s'opposent au mariage de leur fille avec « un étudiant sans fortune et apparemment sans avenir... ». En 1832, Stifter rencontre Amalia Mohaupt, qu'il épouse en 1837.

Stifter est d'abord partagé entre la peinture et la littérature, mais la publication de sa première nouvelle "Der Kondor" en 1840 le rend tout de suite célèbre. Il vit alors de sa plume, tout en donnant des leçons particulières.

En 1841 paraît la premières version de "Die Mappe meines Urgrossvaters" / "Les Cartons de mon arrière-grand-père".

Il est nommé Inspecteur des écoles primaires de Haute-Autriche en 1850."

Grand admirateur de Johann Wolfgang von Goethe, Adalbert Stifter s'imprègne de son style pour forger un néo-classicisme allemand d'une grande pureté, devenant ainsi l'une des figures de proue du "Biedermeier". [NOTE / Le "Biedermeier" désigne une période artistique et politique caractéristique de la première moitié du XIXème siècle dans les États de la Confédération germanique et l'empire d'Autriche, s'exprimant aussi bien dans les arts décoratifs (l'architecture, le mobilier) que dans la littérature, la musique, la peinture et la sculpture. "C'est avant tout une manière de vivre, confortable, bourgeoise, calfeutrée, repliée sur soi"...]

Friedrich Nietzsche, Thomas Mann, Franz Kafka, Robert Walser et Hermann Hesse étaient tous de grands admirateurs de Stifter. A propos de "Der Nachsommer" / "L'arrière-saison" (1857), Georges Leroux a écrit : « C'est un roman d'apprentissage dans lequel on ne trouve aucune menace, aucun risque, aucune trace du mal, uniquement l'accompagnement rempli d'amour du père pour le fils et la dévotion du fils pour le père. »

En 1865, Stifter prend sa retraite. Se sachant atteint d'un cancer le condamnant à brève échéance, il s'éteint à Linz (Haute-Autriche) en 1868, après s'être tranché la gorge.

[Extraits de la fiche/auteur de l'encyclopédie en ligne WIKIPEDIA]

Notre "Liste/auteur" (comme toutes les autres) est d'intérêt CHRONOLOGIQUE : chaque oeuvre d'Adalbert Stifter s'y échelonne selon son année de création et/ou de publication.



1. Le Condor
Adalbert Stifter
3.90★ (8)

"Der Kondor" / "Le Condor" [nouvelle / court récit], 1840 — traduit de l'allemand par Jean-Claude Schneider pour les éditions Séquences (Rezé), 1994 ; traduit de l'allemand par Jacqueline Chambon pour sa rééd. aux éditions Jacqueline Chambon (Nîmes), 80 pages, 1996. /// ARGUMENT : "Le Condor" a pour héros un jeune peintre qui sacrifie l’amour à sa carrière. L’auteur, toujours épris des paysages que la terre et le ciel offrent aux hommes, nous en décrit ici d’entièrement nouveaux, ceux superbes et effrayants que l’héroïne découvre durant un vol en aéronef au-dessus des Alpes. Une preuve de courage et d’indépendance féminine qui ne lui portera pas bonheur."
2. Le Village de la lande
Adalbert Stifter
4.00★ (17)

"Das Haidedorf" / "Le Village de la lande" [nouvelle/ court récit], 1840 — traduit de l'allemand par Bernard Kreiss pour les éditions Jacqueline Chambon (Nîmes), coll. « Métro », 62 pages, 1994. /// ARGUMENT : "On parle des « longueurs célestes » de Beethoven, de même on pourrait parler des « lenteurs célestes » d’Adalbert Stifter. [Peter HANDKE].
3. Fleurs des champs
Adalbert Stifter
3.17★ (7)

"Feldblumen "/ "Fleurs des champs" [récit], 1840 — traduit de l'allemand par Sibylle Muller pour les éditions Circé (Belval), 137 pages, 2008. /// ARGUMENT : « Ce jour béni, j'étais à Haimbach par le plus grand des hasards, et c'est à ce hasard-là que le lecteur doit toute cette histoire; car Dieu sait comment cela se fit — tous ces gens m'ont tellement plu, et sans doute réciproquement, que nous avons lié connaissance, et puis partagé une voiture, et aussitôt entretenu des relations plus personnelles qui se sont poursuivies jusqu'à aujourd'hui, et j'aimerais qu'il me soit donné un beau jour de conduire à l'autel la très charmante Emma. Vite un conseil encore, avant de nous séparer : « Si maintenant il prend à l'un d'entre vous l'envie de visiter le lac de Traunsee, qu'il attende encore deux ou trois ans, si c'est possible ; car alors seront achevées les deux magnifiques villas qui vont être construites sur la rive de Traunkirchen, entièrement d'après les indications d'Albrecht, pour servir de demeure aux convives de ce déjeuner — à moins que d'ici là on ne fasse un autre projet, comme par exemple habiter dans le Jura, ou en Nouvelle-Zélande, ou ailleurs, ce qui n'étonnerait guère de la part de têtes aussi éthérées. » /// « Stifter est l'un des plus remarquables conteurs de la littérature universelle, plein d'audaces secrètes, étrangement prenant. » [Thomas MANN]
4. Les cartons de mon arrière-grand père
Adalbert Stifter
4.00★ (22)

"Die Mappe meines Urgrossvaters" / "Les cartons de mon arrière-grand-père" [récit], 1841 [première version] ; 1847 [seconde version] ; 1867 [dernière version, inachevée] — traduit de l'allemand par Élisabeth de Franceschi pour les éditions Jacqueline Chambon (Nîmes), 1989 ; rééd. aux éditions Cambourakis (Paris), 2019. /// ARGUMENT : "De retour sur les terres de ses aïeux, dans les montagnes et la forêt de Bohême, un jeune homme découvre des cartons remplis d’écrits qui sont autant de confessions de son arrière-grand-père. Les premières lignes le happent et c’est l’ensemble de son récit que l’on découvre avec lui. Ainsi suit-on la trajectoire de ce médecin hors norme, passionné par la nature environnante, dont le cœur longuement troublé finira par trouver une forme d’apaisement. Magnifique description d’un homme en prise avec des sentiments contradictoires souvent violents, ce récit constitue une véritable leçon de formation. Adalbert Stifter tenait particulièrement à ce texte auquel il a longuement travaillé, de 1841 à 1867, se replongeant à plusieurs reprises dans son écriture. C’est la deuxième version, la plus longue, qui est ici proposée."
5. Les Grands Bois et autres récits
Adalbert Stifter
5.00★ (3)

[a] "Der Hochwald"/ "Les Grands Bois" (1841) ; [b] "Abdias" (1843) ; [c] "Der Waldsteig" / "Le Sentier forestier" / "Le Chemin forestier" (1844) [nouvelles] — ces 3 nouvelles sont réunies sous le titre "Les Grands Bois et autres récits" ; traduit de l'allemand par Henri Thomas pour les éditions Gallimard (Paris), coll. « Du monde entier », 1979 ; rééd. aux éditions Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 168 pages, 2013. /// ARGUMENT : "Les Grands Bois" se déroule dans un monde familier à l'auteur, les monts de Bohême, les forêts profondes qui ont enchanté son existence, par ailleurs douloureuse et frustrée. L'art de Stifter (qui fut aussi un peintre de haute valeur) est à l'image de ces horizons où les détails s'harmonisent, se fondent dans la profonde unité du destin. L'oeuvre de Stifter va bien au-delà de ses récits, au carrefour de ses hantises et de ses rêves, comme ces tables d'orientation qui donnent à rêver au promeneur. La clarté, l'immobilité des récits qu'il a laissés sont vraiment celles du cristal, doué d'une rigueur interne où l'esprit découvre les lois d'un monde plus parfait... On a nommé l'art de Stifter un « réalisme poétique ». Mais la part de la poésie y est certainement plus grande que celle du réalisme."
6. Les grands bois
Adalbert Stifter
4.18★ (34)

[a] "Der Hochwald"/ "Les Grands Bois" (1841) ; [b] "Abdias" (1843) ; [c] "Der Waldsteig" / "Le Sentier forestier" / "Le Chemin forestier" (1844) [nouvelles] — ces 3 nouvelles sont réunies sous le titre "Les Grands Bois" ; traduit de l'allemand par Henri Thomas pour les éditions Gallimard (Paris), coll. « Du monde entier », 1979 ; rééd. aux éditions Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 168 pages, 2013. /// ARGUMENT : "Les Grands Bois" se déroule dans un monde familier à l'auteur, les monts de Bohême, les forêts profondes qui ont enchanté son existence, par ailleurs douloureuse et frustrée. L'art de Stifter (qui fut aussi un peintre de haute valeur) est à l'image de ces horizons où les détails s'harmonisent, se fondent dans la profonde unité du destin. L'oeuvre de Stifter va bien au-delà de ses récits, au carrefour de ses hantises et de ses rêves, comme ces tables d'orientation qui donnent à rêver au promeneur. La clarté, l'immobilité des récits qu'il a laissés sont vraiment celles du cristal, doué d'une rigueur interne où l'esprit découvre les lois d'un monde plus parfait... On a nommé l'art de Stifter un « réalisme poétique ». Mais la part de la poésie y est certainement plus grande que celle du réalisme."
7. Le château des fous
Adalbert Stifter
3.90★ (14)

"Die Narrenburg" / "Le Château des fous" [récit], 1842 — traduit de l'allemand par Alain Coulon pour les éditions Aubier (Paris), coll. « bilingue », 1979 ; nouvelle traduction de l'allemand par Frédérique Laurent pour sa rééd. aux éditions Circé (Belval), 118 pages, 2017. /// ARGUMENT : "Dans l’auberge « La verte Fichtau », au-dessous du château fort de Rothenstein, s’est installé le jeune naturaliste Heinrich, qui ramasse des pierres et des plantes dans la région. Lors d’une de ses balades, Heinrich tombe sur le vieux château désormais inhabité et décrit populairement comme « Le Château des fous », tellement la famille des Scharnast qui y résidait se comportait bizarrement, ce que raconte l’aubergiste Erasmus au curieux explorateur. Il rapporte qu’autrefois, les frères Julianus et Julius Scharnast ont eu leur dernière entrevue dans son auberge, celle-ci se terminant en dispute. Julius quitta ensuite sa terre natale, son frère aîné lui ayant refusé sa part d’héritage et depuis la mort du dernier « descendant de Julian », la propriété attend un héritier. Intrigué par l’intérêt de son hôte, l’aubergiste émet « très malicieusement » la supposition que lui, Heinrich, soit un des éventuels héritiers, ce que ce dernier n’exclut pas."
8. Brigitta
Adalbert Stifter
3.40★ (80)

"Brigitta" [récit], 1843 — traduit de l'allemand par Marie-Hélène Clément et Silke Hass pour les éditions Fourbis (Paris), 1990 ; rééd. aux éditions du Seuil (Paris), coll. « Points. Roman », 121 pages, 1992 ; rééd. aux éditions Farrago (Tours), coll. « SH », 2000 ; rééd. dans une traduction revue et corrigée aux éditions Cambourakis (Paris), coll. « Literatur », 2015. /// ARGUMENT : "Le cœur de Brigitta cependant, n'en pouvait plus. Un monde insondable d'humiliation avait germé dans sa poitrine, tandis qu'elle demeurait silencieuse et qu'elle traversait les pièces de la maison comme un nuage ombrageux. Enfin, elle prit pour ainsi dire son cœur gonflé, hurlant, dans sa main, et l'écrasa."
9. L'Homme sans postérité
Adalbert Stifter
3.89★ (337)

"Der Hagestolz" / "L'homme sans postérité" / "Le vieux garçon" / "Le célibataire" [roman], 1844 — traduit de l'allemand par Georges-Arthur Goldschmidt pour les éditions Phébus (Paris), coll. « Verso », 1978 ; rééd. aux éditions du Seuil (Paris), coll. « Points. Roman », 1993 ; rééd. aux éditions du Seuil, coll. « Points », 1995 ; rééd. aux éditions Phébus, coll. « Libretto », 160 pages, 2004 ; nouvelle traduction de l'allemand par Marion Roman pour les éditions Sillage (Paris), 160 pages, 2014 /// ARGUMENT : "Le plus déroutant peut-être de tous les romans de Stifter, qui fut lui-même la figure la plus singulière, la plus énigmatique du post-romantisme allemand. Un adolescent rend visite à son oncle, un vieux célibataire endurci qui vit cloîtré dans un étrange domaine : sur une île au milieu d'un lac perdu dans les montagnes. L'oncle parle peu, n'a pas l'air commode. À la fin du séjour, et sans que rien entre eux soit clairement formulé, il aura légué à son jeune hôte son bien le plus précieux : l'esprit de solitude. Tout en feignant de n'évoquer que la vie la plus ordinaire, Stifter nous convie sans en avoir l'air à écouter entre les mots la voix de la différence, de l'infrangible singularité des êtres : voix du désir éperdu d'« être soi » envers et contre tout - c'est-à-dire envers et contre la société des hommes. Dès lors s'explique-t-on l'admiration qu'un Nietzsche a pu porter à cette œuvre." /// /// "Orphelin de père et de mère, Victor vient tout juste d'achever ses études et s'apprête à prendre le poste que son tuteur lui a procuré. Mais un oncle fortuné, qui vit en reclus sur une île, au milieu d'un lac de haute montagne, exige expressément sa visite. Confronté à la rudesse du mystérieux vieillard, qui n'avait jamais manifesté pour lui le moindre intérêt, Victor verra ses repères et illusions bouleversés ; il repartira parvenu à l'âge d'homme. Précédemment publié sous le titre "L'Homme sans postérité", "Le Vieux Garçon" est l'une des plus belles réussites de Stifter (1805-1868), étudiant désargenté devenu figure majeure des lettres allemandes, admiré de Nietzsche, Hermann Hesse ou Thomas Mann."
10. Le vieux garçon
Adalbert Stifter
3.56★ (19)

"Der Hagestolz" / "L'homme sans postérité" / "Le vieux garçon" / "Le célibataire" [roman], 1844 — traduit de l'allemand par Georges-Arthur Goldschmidt pour les éditions Phébus (Paris), coll. « Verso », 1978 ; rééd. aux éditions du Seuil (Paris), coll. « Points. Roman », 1993 ; rééd. aux éditions du Seuil, coll. « Points », 1995 ; rééd. aux éditions Phébus, coll. « Libretto », 160 pages, 2004 ; nouvelle traduction de l'allemand par Marion Roman pour les éditions Sillage (Paris), 160 pages, 2014 /// ARGUMENT : "Le plus déroutant peut-être de tous les romans de Stifter, qui fut lui-même la figure la plus singulière, la plus énigmatique du post-romantisme allemand. Un adolescent rend visite à son oncle, un vieux célibataire endurci qui vit cloîtré dans un étrange domaine : sur une île au milieu d'un lac perdu dans les montagnes. L'oncle parle peu, n'a pas l'air commode. À la fin du séjour, et sans que rien entre eux soit clairement formulé, il aura légué à son jeune hôte son bien le plus précieux : l'esprit de solitude. Tout en feignant de n'évoquer que la vie la plus ordinaire, Stifter nous convie sans en avoir l'air à écouter entre les mots la voix de la différence, de l'infrangible singularité des êtres : voix du désir éperdu d'« être soi » envers et contre tout - c'est-à-dire envers et contre la société des hommes. Dès lors s'explique-t-on l'admiration qu'un Nietzsche a pu porter à cette œuvre." /// "Orphelin de père et de mère, Victor vient tout juste d'achever ses études et s'apprête à prendre le poste que son tuteur lui a procuré. Mais un oncle fortuné, qui vit en reclus sur une île, au milieu d'un lac de haute montagne, exige expressément sa visite. Confronté à la rudesse du mystérieux vieillard, qui n'avait jamais manifesté pour lui le moindre intérêt, Victor verra ses repères et illusions bouleversés ; il repartira parvenu à l'âge d'homme. Précédemment publié sous le titre "L'Homme sans postérité", "Le Vieux Garçon" est l'une des plus belles réussites de Stifter (1805-1868), étudiant désargenté devenu figure majeure des lettres allemandes, admiré de Nietzsche, Hermann Hesse ou Thomas Mann."
11. Le Sentier dans la montagne
Adalbert Stifter
3.72★ (20)

"Der Waldsteig" / "Le Sentier forestier"/ "Le Sentier dans la montagne" (1844) ; nouvelle traduction de l'allemand par Marion Roman pour les éditions Sillage (Paris), 160 pages, 2014.
12. Le Sentier forestier et autres nouvelles
Adalbert Stifter
4.30★ (7)

(a) "Der Waldsteig" / "Le Sentier forestier" (1844) ; (b) "Der beschriebene Tännling" / "Le Sapin aux instructions" (1843) ; (c) "Das alte Siegel" / "Le Sceau des Anciens" / "Le vieux cachet" / "le Cachet" (1845) [nouvelles] ; réunies dans le recueil "Le Sentier forestier et autres nouvelles" — traduit de l'allemand par Nicolas Moutin avec la collaboration de Fabienne Jourdan pour les éditions Les Belles lettres (Paris), coll. « Bibliothèque allemande », 2014 . /// ARGUMENT : « Seules les montagnes demeurent dans leur ancienne beauté et magnificence. Leurs sommets brilleront même quand notre génération et d'autres auront disparu, comme ils brillaient au temps où les Romains passèrent dans leurs vallées, puis les Germains, les Huns et beaucoup d’autres encore. Elles verseront de la joie et une douce tristesse dans le coeur de bien d’autres quand ils les contempleront, jusqu’à ce qu’ils aient disparu eux aussi, ainsi que, peut-être, cette belle et bienveillante terre qui nous semble aujourd’hui pourtant avoir des fondements si solides et être bâtie pour des éternités. » [Adalbert STIFTER, "Le Sceau des Anciens"] /// "Souvent pris à tort pour un pâle représentant du Biedermeier, Adalbert Stifter (1805-1868) est pourtant considéré par Nietzsche comme un des meilleurs prosateurs de langue allemande. Connu d’abord en France pour son grand roman intitulé "L’Arrière-Saison" (1857), il est aussi l’auteur de nombreuses nouvelles rassemblées sous le titre d’Études (1850). Le présent volume en propose trois : "Le Sentier forestier" (1844), "Le Sceau des Anciens" (1844) et "Le Sapin aux inscriptions" (1843). L’auteur y peint des personnages que la nature transforme et propose une sagesse visant à faire accepter à l’homme sa juste place dans le monde en même temps que sa finitude."
13. Le Cachet
Adalbert Stifter
4.08★ (21)

"Das alte Siegel" / "Le Sceau des Anciens" / "Le vieux cachet" / "Le Cachet" [nouvelle], 1845 — traduit de l'allemand par Sibylle Muller pour les éditions Circé (Belval), 128 pages, 2012. /// ARGUMENT : "Tant pour la tension de son intrigue que pour le caractère fortement érotique de sa trame, "Le Cachet" est un des récits les plus singuliers d'Adalbert Stifter. Construit comme un "roman policier", le récit suscite chez le lecteur une curiosité constante, parfois morbide, pour la sensualité qui en imprègne les pages. La nouvelle esquisse une géométrie totalement anormale de l'infidélité le secret n'y concerne pas l'amour illicite de la protagoniste mais son mariage même, qui demeure caché jusqu'à la surprise du dénouement. Rarement la littérature a représenté aussi ouvertement une femme suspendue entre son mariage et son désir pour un homme, entre le pouvoir coercitif de la loi et la puissance torturante du sentiment. Jamais une femme mariée n'a aussi radicalement obéi à la voix de la passion, sans avoir honte d'admettre celle-ci et sans craindre d'en payer les conséquences déchirantes et ultimes."
14. Les deux soeurs
Adalbert Stifter
3.89★ (37)

"Die Schwestern" / "Les deux sœurs" [récit], 1845 — traduit de l'allemand par Claude Maillard pour les éditions Circé (Belval), 2004 ; rééd. aux éditions Circé, coll. « Circé poche », 160 pages, 2006. /// ARGUMENT : "C'est un roman de formation, dans la lignée de Goethe. L'histoire d'un homme encore jeune, heureusement doué, partagé entre deux vocations incompatibles pour l'art et la vie pratique. La chance d'un héritage fait de lui un propriétaire foncier qui se consacre avec succès à l'agriculture, activité quasiment sacralisée par Stifter. Sa fortune faite, il entreprend l'indispensable voyage en Italie, interrompu dès le début par un épisode inattendu bien que préparé dès le début du récit : un long séjour dans une famille dont les deux filles, à la fois presque semblables et radicalement différentes, vont apparaître comme les images projetées des ses deux vocations. Il lui faudra quitter ce séjour paradisiaque pour comprendre qu'il s'est épris de la cadette, incarnation de l'efficacité pratique et de toutes les vertus humaines, mais inaccessible car amoureuse d'un homme qui l'aime aussi mais renonce à elle pour épouser l'aînée, l'artiste, qui sans lui dépérit. Dans ce double renoncement, cette abnégation sublime, ainsi que dans la peinture d'un vie idyllique, on rencontre nombre de thèmes récurrents de Stifter : la parfaite noblesse des êtres, la beauté des paysages, le rêves d'une vie simple au sein d'une nature harmonieuse, en marge d'une société lointaine et sans problèmes. On y retrouve également le meilleur de cet auteur : l'extrême finesse picturale et le réalisme quasi-onirique des descriptions..."
15. Cristal de roche
Adalbert Stifter
4.16★ (52)

"Berkristall" / "Cristal de roche" [conte] ; issu du recueil "Bunte Steine" / "Roches multicolores" (2 volumes), 1853 — traduit de l'allemand par Bernard Kreiss pour les éditions Jacqueline Chambon (Nîmes), coll. « allemande - Pierres multicolores », 1988 ; nouvelle traduction de l'allemand par Germaine Guillemot-Magitot pour les éditions Sillage (Paris), 80 pages, 2016. /// ARGUMENT : "Conrad et Susanna, les deux enfants d’un couple d’artisans prospères, vivent depuis toujours dans un petit village de haute montagne, non loin d’un vaste glacier. À la veille de Noël, ils décident d’aller rendre visite à leurs grands-parents, au village voisin, distant de trois heures de marche. Le trajet leur est familier, mais, sur le chemin du retour, à la fin de l’après-midi, la neige se met à tomber, de plus en plus dru, faisant tout disparaître derrière un rideau blanc… Publié en 1845, "Cristal de roche" est un des contes les plus célèbres d’Adalbert Stifter (1805-1868), fils d’un tisserand des forêts de Bohême devenu figure majeure des lettres allemandes, admiré de Nietzsche, Hermann Hesse ou Thomas Mann."
16. Pierres multicolores, tome 2 : Tourmaline
Adalbert Stifter
4.50★ (11)

(a) "Turmalin" / "Tourmaline" ; (b) "Kalkstein" / "Calcaire" ; (c) Bergmilch" / "Lait de Roche" [contes] ; issus du recueil "Bunte Steine" / "Roches multicolores" (2 volumes), 1853 — traduit de l'allemand par Bernard Kreiss pour les éditions Jacqueline Chambon (Nîmes), coll. « Metro - Pierres multicolores (n° 2) », 201 pages, 1998 ; rééd. aux éditions Cambourakis (Paris), coll. « Cambourakis poche », 2021. /// ARGUMENT : "C’est dans un monde presque minéral où seule une herbe rare pousse entre les blocs de calcaire que vit l’étrange curé de la première nouvelle. Toujours vêtu de la même soutane usée d’où s’échappe parfois un linge trop luxueux, il s’est donné pour mission de faire passer la rivière souvent en crue aux écoliers qui doivent la traverser. Qui est-il, un raté ou un saint ? C’est ce que nous apprendra le récit de sa vie et la surprise qu’il réservera à sa mort. « La tourmaline est sombre et ce qui va vous être conté est très sombre. » C’est ainsi que commence l’histoire de la jeune fille à la tête trop grosse, qui vit recluse avec son vieux père en compagnie de son choucas apprivoisé. La mort du père nous permettra de découvrir l’énigme de ces deux vies naufragées, en même temps qu’elle nous fera assister au sauvetage social de la pauvre innocente. Deux cas qui posent, avec l’éclairage du monde poétique de Stifter, l’universel et difficile problème de l’éducation. La troisième nouvelle, "Lait de Roche", appartient au genre romantique qui est l’autre versant du génie de Stifter. Elle raconte une flamboyante histoire d’amour interdit dans une Allemagne divisée par les guerres napoléoniennes. Trois délicats chefs-d’œuvre traduits avec une fidélité proche de la perfection par Bernard Kreiss."
17. L'arrière-saison
Adalbert Stifter
4.03★ (100)

"Der Nachsommer" / "L'arrière-saison" / "L'été de la Saint-Martin" [roman], 1857 — traduit de l'allemand par Martine Keyser pour les éditions Gallimard (Paris), 656 pages, 2000. /// ARGUMENT : "Paru en 1857 (la même année que «Madame Bovary»), ce dernier des grands romans d'éducation poursuit un idéal esthétique et moral d'une extrême ambition. Traduit pour la première fois en français, ce roman a marqué des générations de lecteurs. De Nietzsche à Kundera et Handke, ce classique est, à leurs yeux, un des sommets de la prose allemande."
18. Descendances
Adalbert Stifter
3.31★ (15)

"Die Nachkommenschaften" / "La descendance" / "Descendances" [nouvelle], 1863 — traduit de l'allemand par Jean-Yves Masson avec une préface de Jacques Le Rider pour les éditions Jacqueline Chambon (Nîmes), coll. « Métro », 150 pages, 1996 ; rééd. aux éditions Cambourakis (Paris), 2018. Friedrich Roderer, jeune peintre enthousiaste qui a élu domicile près d'un marais sauvage et désolé, refuse obstinément de montrer ses toiles et se jure de les brûler toutes tant qu'il ne sera pas parvenu à peindre le marais dans toute sa "vérité". Au fil des jours, il se lie d'amitié avec un homme plus âgé, Peter Roderer, riche philanthrope du voisinage qui met, à faire assécher le marais, la même obstination que le jeune homme à le fixer sur sa toile. Malgré leurs buts opposés, une étrange ressemblance entre eux, physique et morale, éveille l'intérêt du vieil homme pour le jeune Friedrich, dont il ne sait pas encore qu'il porte le même nom que lui. Hanté par le destin de ses ancêtres, Peter Roderer confie au jeune homme le récit de sa propre histoire et la chronique de sa famille, qui depuis des siècles "est toujours parvenue à autre chose que ce à quoi elle aspirait". Et tandis que se noue l'idylle amoureuse qui liera Friedrich à Susanna, la fille de Peter Roderer, le trouble, laissé par tant de coïncidences et par la similitude des destins, ne s'apaise pas : peut-on échapper à la fatalité des descendances ? Jamais l'apparente quiétude Biedermeier chère à Stifter n'a été si violemment minée que dans ce récit, l'un des derniers qu'il ait écrits, par la tentative désespérée de ses héros de donner un sens à leur vie."
19. Dans la forêt de Bavière
Adalbert Stifter
3.83★ (13)

"Aus dem bairischen Walde" / "Dans la forêt de Bavière" [récit], 1868 — traduit de l'allemand par Yves Wattenberg pour les éditions Premières Pierres (Saint-Maurice), 72 pages, 2010. /// ARGUMENT :" Voici le dernier texte achevé par Adalbert Stifter (1805-1868, peu de temps avant sa fin tragique : un récit autobiographique. C'est d'abord, déroulée en quelques-unes de ses plus belles pages, l'envoûtante description d'un coin de montagne, perdu dans la forêt de Bavière, que le poète avait découvert dans sa jeunesse, et dont il avait fait son refuge. A l'automne 1866, il y est de retour — mais, il l'ignore encore, pour la dernière fois. Car quelque chose va se produire, le destin et la nature vont unir leurs forces, et pétri d'angoisse, Stifter devra fuir, quitter le refuge devenu intenable, traverser sous les bourrasques de neige des solitudes désormais glacées. Constamment réédité dans sa langue, ce grand morceau d'écriture stiftérienne, qu'il faut lire lentement comme le recommandait l'auteur, n'avait jamais été traduit en français."
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