AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Découvrez les meilleures listes de livres


" Habiter, le propre de l'humain... Histoire, territoires & symbolique des lieux !"
Liste créée par fanfanouche24 le 14/09/2017
12 livres.

Une grande émotion de lecture , avec le roman de Alexandre Lacroix "La Muette" [ sur le camp d'internement de Drancy, architecture à l'origine, novatrice, transformé en lieu du malheur. Ce dernier n'a pas été détruit, il loge aujourd'hui les gens parmi les plus modestes, que l'on nomme trop facilement sous les termes de "cas sociaux" !] m'a soufflé l'idée de ce sujet. D'autant plus que cette lecture en suit une autre , avec des thématiques voisines. Je voulais évoquer le roman de Marie Richeux "Climats de France" ---------

Des lieux, des bâtiments , des architectures ... qui ont abrité, protégé , aidé à la création, ou exclu violemment ...des vies humaines !!

" Comme si les vies humaines se pliaient à la puissance des lieux, et non l'inverse. C'est le même constat qu'inspire la cité de La Muette: ces bâtiments semblent n'avoir servi à rien d'autre qu'à mettre en quarantaine, à circonscrire, à concentrer le malheur, que ce soit sous une forme extrême durant la Seconde Guerre mondiale, ou sous une forme plus insidieuse de nos jours " ["la Muette" d'Alexandre lacroix, p. 198]

***en cours le 14 septembre 2017



1. La Muette
Alexandre Lacroix
3.93★ (20)

Lecture du moment..-" Il existe, à quelques kilomètres de Paris, un lieu méconnu, même si des événements majeurs s?y sont déroulés : la cité de la Muette. À l?origine, elle devait être un fleuron de l?architecture française. Dessinée par deux grands architectes, elle représentait une réponse au Bauhaus allemand, et une révolution du logement populaire. Mais le chantier a été interrompu avant-guerre et, de 1941 à 1944, la Muette est devenue le camp de Drancy, administré par les gendarmes et les nazis. Depuis ces bâtiments, soixante-sept mille Juifs furent déportés. Le destin de cette cité, qui concentre ce qu?on ne veut pas voir à la fois dans l?histoire et dans la société françaises, ne s?arrête pas là : après la Libération, elle a été aménagée pour y créer des logements sociaux. Les anciennes chambrées des détenus, cloisonnées à la va-vite pour faire des studios et des deux-pièces, sont encore habitées de nos jours. Dans ce roman choral, l?auteur nous invite à suivre le parcours de deux personnages attachants, Elsa, détenue en 1943, et Nour, un jeune Beur d?aujourd?hui. Ils n?ont pas la même langue, pas le même rapport au désir ni à la mort, mais leurs histoires s?entremêlent et se répondent. Si bien qu?au croisement de leurs monologues, on croit entendre les voix de la Muette."
2. Climats de France
Marie Richeux
3.69★ (106)

"Tout commence à Alger en 2009, avec l?émotion profonde de Marie au moment où elle découvre « Climat de France », le bâtiment qu?y construisit Fernand Pouillon. La pierre de taille, les perspectives imposantes, elle les connaît intimement : elle a grandi à Meudon-la-Forêt, dans un ensemble bâti par le même architecte. Mue par le désir de comprendre ce qui mystérieusement relie les deux lieux, elle plonge dans leur passé, et dans celui de leurs habitants. Plusieurs récits s?entrelacent, comme autant de fragments d?une histoire dont elle traque le motif entre l?Algérie et la France : l?arrivée de Fernand Pouillon à Alger en mai 1953, invité à construire mille logements pour la fin de l?année par le maire récemment élu ; le souvenir d?une nuit de 1997 à Meudon-la-Forêt, quand Marie, treize ans, ne parvient pas à s?endormir à cause des chants de deuil résonnant dans la cage d?escalier ; les confidences de son voisin Malek, que ses parents, sentant le vent tourner à Oran, ont envoyé en France en 1956 et qui, devenu chauffeur de taxi, semble avoir échappé à la guerre dont la violence se déployait pourtant dans les rues de Paris. Ici, comme en écho à l?émotion fondatrice, celle du lecteur naît de la manière dont l?écrivain laisse s?élever les voix de ces hommes et de ces femmes que l?histoire, parfois à leur insu, a traversés et qui, de part et d?autre de la Méditerranée, obstinément et silencieusement ont déroulé leur existence."
5. Sarcellopolis
Marc Bernard
3.25★ (17)

"Durant l'hiver 1963, l'écrivain Marc Bernard est envoyé à Sarcelles par son éditeur. Sa mission : s'installer durant trois mois dans cette ville nouvelle, dans ce grand ensemble flambant neuf et en ramener un livre de témoignage. Ce livre, c'est Sarcellopolis. Un essai sociologique ? un traité d'urbanisme ? non, plutôt un récit de voyage dans un pays étrange, que Marc Bernard découvre à travers ses habitants, Sarcellois de la première heure, croqués avec humour et tendresse. Mais déjà l'auteur entrevoit que l'avenir ne sera pas toujours rose à Sarcelles..."
6. La Ruche. Un siècle d'art à Paris
Dominique Paulvé
4.00★ (6)

"Peu connue du grand public mais lieu mythique pour les artistes du monde entier, une cité avait été érigée en 1902 sur les terrains maraîchers du quartier Vaugirard, à la limite des fortifications. Cette ville dans la ville, qui se voulait modeste, est devenue le point dé rencontre des peintres et sculpteurs qui allaient marquer l'histoire de l'art du siècle : Marc Chagall, Soutine, Archipenko, Brancusi... Dans son îlot de verdure, La Ruche accueille de nouvelles générations d'artistes, que n'aurait pas renié son créateur, le sculpteur et mécène Alfred Boucher. En 1902, le sculpteur " officiel " Alfred Boucher construit aux confins des quartiers Montparnasse et Vaugirard, le pendant du Bateau-Lavoir de Montmartre, une cité destinée aux peintres et sculpteurs désargentés. 11 récupère, à sa fermeture, des éléments et matériaux de l'Exposition universelle de 1900, et, notamment, le Pavillon des vins de Bordeaux construit par Gustave Eiffel. Sa forme est celle d'une ruche qui donnera son nom au phalanstère, et les habitants en seront évidemment les " abeilles ". Afin, dit-il, " d'ouvrir aux jeunes artistes un débouché vers la réussite et la gloire ", il imagine ce que sera, au milieu d'un beau jardin, la résidence des fils spirituels de Bouguereau, Roybet ou Gervex... Contre toute attente, La Ruche devient le rendez-vous de peintres et sculpteurs avant-gardistes, dont, peu à peu, la renommée sera mondiale. Arrivés des pays de l'Est, Chagall, Zadkine, Soutnie, Krémègne, Kikoine ou Archipenko sont les plus célèbres. Fernand Léger y vécut aussi, tout comme, au fil des décennies, Robert Couturier ou Paul Rebeyrolle et Simone Dat. Modigliani venait y travailler ; Blaise Cendrars, André Salmon ou Max Jacob l'ont fréquentée. Depuis cent ans, La Ruche est toujours à la même place. Sauvée de la démolition grâce à l'énergie de Simone Dat et d'Elisabeth Dujarric, rachetée en 1971 avec la contribution de René et Geneviève Seydoux, rénovée depuis cette époque, elle abrite des artistes comme Eduardo Arroyo, Ernest Pignon-Ernest, André Batelier ou le metteur en scène Klaus Grüber, et de jeunes arrivants qui, entre installations et vidéos, forment le sang jeune de ce lieu mythique."
7. Espèces d'espaces
Georges Perec
4.36★ (582)

"Espèces d'espace, réflexions de l'auteur sur les lieux - la chambre, l'appartement, les escaliers, le mur, l'immeuble, la rue, le quartier, la ville, la campagne, le monde - sert de fil conducteur à ce portrait de Georges Perec."
8. Récits d'Ellis Island : Histoires d'errance et d'espoir
Georges Perec
4.41★ (53)

"De 1892 à 1924, près de seize millions d'émigrants en provenance d'Europe sont passés par Ellis Island, un îlot de quelques hectares où avait été aménagé un centre de transit, tout près de la statue de la Liberté, à New York...."
9. Le travail de l'utopie
Michel Lallement
3.75★ (17)

"Des logements propres et confortables, des écoles à la pointe de la modernité pédagogique, des loisirs variés, des magasins de proximité, un système de protection sociale contre les accidents de la vie. C'est déjà à partir de 1859, au Familistère de Guise dans l'Aisne, que Jean-Baptiste André Godin bâtit un Palais social, juste aux côtés de son usine d'appareils de chauffage. Rare expérimentation d'inspiration fouriériste qui a su résister au temps, le Familistère est une réponse unique et originale à la question sociale qui tenaille alors une société en voie d'industrialisation. Dans la ruche « familistérienne », la reine porte un nom : solidarité. Autodidacte frotté de spiritisme, homme politique, journaliste, auteur de multiples ouvrages à visée réformiste, Godin (1817-1888) multiplie les rôles tout au long de sa vie. Mais il est avant tout un manufacturier hors normes, doué d'un sens aigu de l'innovation : ses poêles en fonte sont toujours célèbres aujourd'hui. Godin est aussi un socialiste pacifiste qui s'oppose aux principes du libéralisme."
10. Un couvent de Le Corbusier
Le Corbusier
4.00★ (4)

"Le couvent dominicain de la Tourette, au-dessus de L’Arbresle, près de Lyon, est le seul couvent que Le Corbusier ait construit. En 1961, quand paraît ce livre aujourd’hui réédité, l’édifice est juste achevé : les dallages ne sont pas posés, l’église n’a pas reçu ses stalles ni les terrasses leurs prairies, et l’ensemble est d’une blancheur qui a quelque peu passé. Le lecteur retrouve à l’état neuf, avec une qualité d’images guère égalée depuis, une œuvre des plus marquantes de ce temps. Ce livre est aussi un recueil de documents : traces du face-à-face de Le Corbusier et du Père Couturier où, d’une amitié, naît ce projet, croquis du premier jour et maquette de travail, extraits du journal de chantier et photos de la construction, propos de l’architecte pris sur le vif lors de ses entretiens avec les frères... On y trouve encore les images d’un monde disparu : les rites et les coutumes qui marquaient alors, dans une communauté dominicaine, la prière et l’étude, la vie commune et le silence, ces fondements permanents de la vie des Frères Prêcheurs ; bref, le portrait de ceux pour qui ce couvent fut bâti, ce qui permet d’en comprendre pleinement l’architecture. Et l’on voit se tisser de subtiles correspondances entre ce monde austère et joyeux et “ le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière ”, selon la définition corbuséenne de l’architecture. Images du passé, dans un couvent toujours bien vivant. Les Dominicains des années 90 ne se prosternent plus en chape devant l’autel, mais la prière rythme encore leurs journées ; ils ne mangent plus en silence, mais font table commune avec leurs hôtes. Le “ studium ” où les jeunes passaient sept ans sans guère sortir a ouvert ses portes : architectes du monde entier, artistes, touristes, groupes les plus divers, chrétiens ou autres en quête d’expérience et de réflexion dans l’“ Espace spirituel ” – ou le “ Centre Albert le Grand ”, chercheurs et praticiens des sciences humaines dans les débats du “ Centre Thomas More ”, Latino-américains à l’“ Espace Barthelémy de Las Casas ”... sont accueillis tour à tour dans une architecture qui n’a rien perdu de sa force et où, passé le choc de la première rencontre, il fait beau vivre."
11. Habiter, le propre de l'humain : Villes, territoires et philosophie
Thierry Paquot
4.00★ (5)

"Au-delà de son acception triviale - se loger, résider à telle adresse ou dans tel quartier -, le terme "habiter" renvoie au rapport que l'homme entretient avec les lieux de son existence, mais aussi à la relation, sans cesse renouvelée, qu'il établit avec l'écoumène, cette demeure terrestre de l'être. "Habiter" entremêle le temps et l'espace, et l'explorer revient à questionner l'histoire et la géographie d'une manière anthropologique en sachant que l'humain est un être parlant et fabriquant. Les auteurs de cet ouvrage confrontent ainsi les apports de différentes disciplines (architecture, sociologie, géographie, urbanisme, ethnologie, philosophie...) à la compréhension de "habiter" et de l'"habiter". Ils témoignent de la très riche polysémie de ce verbe, source de débats contradictoires aux implications tant théoriques que pratiques. En effet, si "habiter" est le propre de l'homme, alors pourquoi accepte-t-il trop souvent l'inhabitable? "
12. La Ruche, cité des artistes
Sylvie Buisson
3.50★ (4)

"L'histoire de cette cité d'artistes forme un des plus étonnants chapitres de la légende de Montparnasse. Alfred Boucher, sculpteur et ami de Rodin, artiste généreux et idéaliste, rachète à la clôture de l'exposition universelle des éléments de pavillons qu'il transporte sur son terrain de Vaugirard et crée ainsi la Ruche en 1902. Les sculpteurs travaillent en bas, les peintres sont dans les étages; il y eut 140 ateliers en 1910. "Quel endroit extraordinaire!" s'exclama Fernand Léger, arrivé l'un des premiers. Chagall y rêva plus de trente peintures. Apollinaire, Cendrars, Max Jacob étaient la lorsque Modigliani, Zadkine, Lipchitz, Archipenko ou Laurens y sculptèrent à l'ombre des grands arbres du jardin. Comme le Bateau-Lavoir, la Ruche assista à la naissance de l'art moderne. Aujourd'hui encore, les locataires y vivent solidairement, observent, expérimentent, écoutent et, forts de la multi culturalité dans un rapport direct et permanent avec le réel, sont lancés dans les virages inattendus de l'art contemporain."
Commenter  J’apprécie          110

Ils ont apprécié cette liste




{* *}