Il y a beaucoup de choses à dire sur ce tome. Comme le précise le sticker collé sur la couverture de mon exemplaire, l'album termine le deuxième cycle de la série, celui de "L'agent double". Et pour la première fois,
Youri Jigounov n'est plus au générique alors qu'"Alpha" est son projet et qu'il en a été soit le dessinateur, soit le scénariste, soit les deux à la fois selon les épisodes.
On a donc un nouveau duo aux commandes : le Belge
Emmanuel Herzet est le scénariste (le quatrième) et
Alain Queireix est le dessinateur (le quatrième également). Premier changement notable et bienvenu : l'album comporte une double page présentant les différents protagonistes du cycle. Enfin ! Il faut savoir que ce cycle de quatre tomes est une histoire de complot politique mêlant services secrets américain (CIA) et russes (FSB, SVR), visant à faire élire président un ancien sénateur et, au passage, à couler l'agent de la CIA Alpha en le faisant accuser d'intelligence avec l'ennemi. Un scénario assez complexe donc, digne de certains films américains du même genre, mais qui était rendu encore plus opaque à cause des dessins quelconques des personnages que je confondais les uns avec les autres tellement ils se ressemblaient tous. Cette double-page m'a permis de relire les trois précédents albums et de les comprendre un peu mieux !
Dernier album du cycle et du complot, donc, en suivant les bases des scénarios des films américains du genre, album dans lequel les "méchants" peu à peu perdent pied, se désolidarisent les uns des autres et s'entretuent, tandis que le "gentil", seul et isolé au début, réussit à se trouver des alliés, à prouver sa bonne foi et surtout à se venger. de ce côté-là donc il n'y aura pas de surprise pour le lecteur, excepté la dernière planche qui annonce soit la fin de la série, soit de nouvelles épreuves pour Alpha.
Un bon cru que ce quatorzième album, le changement de scénariste et de dessinateur permettant de clore dans la clarté un cycle que les dessins de
Jigounov embrumaient inutilement.